La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Les solutions de Greenly
Villes, départements, régions ou encore pays... De par leurs activités, ces entités émettent chacune à leur niveau d’importantes quantités d’émissions de gaz à effet de serre. En 2014, l’empreinte carbone de la France était par exemple de 712 millions de tonnes équivalent CO2, celle des Etats-Unis de 5,5 milliards de tonnes… Calculer le bilan carbone d’un territoire est donc clé, puisque cela permet de prendre des mesures pour réaliser des économies en termes de dépenses énergétiques. Mais comment s’y prend t-on pour calculer l’empreinte carbone d’un territoire, et réduire la pression qu’il exerce sur la planète ?
A titre d’exemple, le bilan carbone des ménages français, soit la quantité de gaz à effet de serre (GES) qu’ils émettent par an, est estimée par l’ADEME, agence française indépendante dédiée à la transition écologique, à 11,5 tonnes de CO2. Sur ces 11,5 tonnes, il faut tabler sur 5 tonnes d’émissions importées, 2 tonnes d’émissions de transport, 1,5 tonnes d’émissions de bâtiments, 0,8 tonnes d’émissions industrielles, 0,8 tonnes d’émissions liées à l’agriculture, 0,7 tonnes d’émissions en production d’électricité, et enfin 0,3 tonnes d’émissions associées à la gestion des déchets….
Attention : si on parle de volume de CO2, l'empreinte carbone comprend en fait les émissions de plusieurs gaz à effet de serre (GES), comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), qui à eux-seuls représentent 97% des six GES pris en compte par le protocole de Kyoto.
Pour calculer cette empreinte carbone, il convient de s’adresser à un expert habilité à calculer un bilan carbone, un outil breveté destiné à évaluer et réduire l’impact environnemental d’une entité. Pour ce faire, il y a bien sûr l’ADEME, mais également de nombreux acteurs indépendants aux méthodes conformes au cahier des charges établi par l’agence de la transition écologique, notamment Carbone 4 ou encore Greenly, spécialisé dans le bilan carbone des PME et dans la compensation carbone. Pour cela, les experts vont devoir décortiquer l’activité de l’entité soucieuse de réduire son impact environnemental en agrégeant les émissions générées par les différents postes de l'organisation.
Rapportée au territoire, l’empreinte carbone représente la quantité de GES générée par la demande finale intérieure d'une ville, d’une région ou même d’un pays. Cela recouvre la consommation des ménages, des administrations publiques, des organismes à but non lucratif, que les biens ou services consommés soient produits sur le territoire national ou importés.
Pour calculer le bilan carbone d’un territoire, il faut analyser différents types d’émissions. Tout d’abord les émissions directes de GES des particuliers : elles sont principalement causées par à la combustion des carburants des véhicules privés et à la combustion d'énergies fossiles pour le chauffage des logements. Il faut ensuite compter avec les émissions de GES issues de la production intérieure de biens et de services destinée à la demande intérieure, donc hors exportations, et avec les émissions générées liées aux biens et services importés, pour les consommations intermédiaires des entreprises ou pour usage final des ménages.
Pour calculer le bilan carbone d’un pays, on additionne comme d’habitude l’ensemble de ses émissions de CO2. L’empreinte carbone de la France était en 2014 de 712 millions de tonnes équivalents CO2. Elle se décompose de la façon suivante : 45 % d’émissions intérieures, et 55 % d’émissions associées aux biens et services importés. Ces second type d’émissions sont liées pour près de 60% aux consommations intermédiaires de la production, les 40% restant étant liées aux biens et services adressés à la demande finale. (Notons également que les émissions de la production intérieure associées aux exportations, non prises en comptent dans l’empreinte carbone, représentent 128 Mt CO2e, soit 39 % des émissions de la production intérieure.)
À titre de comparaison, l’empreinte carbone de la Chine, le plus gros émetteur du monde, serait en 2018 selon le Global Carbon Atlas de 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, presque deux fois plus que les États-Unis. (Néanmoins, si l’on rapporte à la pollution par habitant, la Chine n’arrive qu’en 39ème position. En outre, le pays vient d’annoncer viser la neutralité carbone d’ici 2060. On croise les doigts, vraiment très fort… )
A plus petite échelle, les collectivités de plus de 50 0000 habitants sont depuis la loi Grenelle 2 de 2010 contraintes d’évaluer leurs émissions de GES. Le bilan carbone d’une collectivité se calcule en prenant en considération l'ensemble des services et entités composant le territoire, comme l’assainissement des eaux et la gestion des déchets, les équipements culturels et sportifs, les espaces, les transports collectifs ou encore les écoles ou encore les voiries…
Si l’on dézoome encore, il est également possible de calculer le bilan carbone d’une ville. Depuis 2004, la ville de Paris évalue les émissions de gaz à effet de serre de son territoire et de son administration. En 2018, l’empreinte carbone de la capitale est de 22,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2018, ce qui équivaut à une baisse de 20% par rapport à 2004. Les deux secteurs les plus émetteurs sont le transport aérien (33%) et l’alimentation (17%). En dézoomant toujours plus, les experts peuvent aussi calculer le bilan carbone d’un campus : en 2010, les émissions de GES générées par Polytechnique s'élevaient à 23 500 teqCO2…
Pour lutter contre le réchauffement de la planète au niveau territorial, il convient de mettre en place un Plan Climat Énergie Territorial (PCET), soit un projet territorial de développement durable. Pour accompagner les acteurs, l’ADEME a mis en place un plan de ressources dédié au PCET.
A ce jour, de nombreuses villes ou territoires font la guerre aux émissions de CO2 et entendent bien devenir neutres en carbone, à l'horizon 2030 ou 2040. Pour cela, les territoires disposent de plusieurs leviers d’actions pour décarboner leur gestion.
La Rochelle a par exemple développé des transports propres et des bâtiments économes en énergie, tout en misant également sur… les marais, aux impressionnantes capacités de stockage de CO2.
Premier territoire à énergie positive français, la commune de Plessala en Bretagne a parié sur les éoliennes, les panneaux solaires et les chaudières à bois… Aujourd’hui, la France compte près de 200 territoires de ce type. dont près d’un sur 10 vise 100% d'énergies renouvelables, à l’instar de l'Ile d'Oléron ou de la communauté de communes des Mont du Lyonnais.
Alors qu’au Groenland le principal glacier de l'Arctique se fracture sous l'effet de la chaleur, la lutte contre le réchauffement climatique, éternelle victime d’un écart persistant entre déclarations et réalisations, semble enfin s’imposer comme une affaire collective au sein toutes les strates du territoire, de la plus petite commune jusqu’à l’Union Européenne.
Greenly est reconnu comme l'expert en bilan carbone pour les TPE-PME.
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