Neutralité carbone : pourquoi et comment l'atteindre d'ici 2050 ?
Pour respecter les objectifs fixés par l'Accord de Paris, nous devons atteindre la neutralité carbone à l’échelle planétaire à horizon 2050. Mais pourquoi ?
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En France, les transports sont les principaux émetteurs de CO2, totalisant 39 % des émissions totales du pays selon l'ADEME. Voiture, avion, bateau, train ou encore trottinettes électriques, tous les modes de transports polluent, certes, mais certains plus que d’autres. Comparons ici les empreintes carbone d’un trajet en avion, en voiture, en train et en bateau, pour voir quels sont les modes de transports à privilégier afin de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
Avant toutes choses, accordons nous sur les termes. Qu’est-ce que l'empreinte carbone ?
Il s’agit d’un indicateur développé dans le cadre de la transition écologique permettant de mesurer l'impact d'une personne ou d'une organisation sur le climat. L’empreinte carbone, qui se mesure en volumes de CO2, représente la quantité de carbone émise par une entité (moi, vous, une entreprise, un pays...) suite à sa consommation d’énergie et de matières premières. Si on parle de volume de CO2 équivalent (CO2e ou CO2eq), l'empreinte carbone comprend en fait les émissions de plusieurs gaz à effet de serre (GES) comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), qui à eux-seuls représentent 97% des six GES pris en compte par le protocole de Kyoto.
À ce jour, l’empreinte carbone d'un français moyen représente 8 tonnes de CO2 par an selon l'ADEME. À noter : les émissions induites par le logement, la consommation de produits alimentaires et le transport compteraient pour presque 70% des émissions de GES individuelles… Alors, anecdotiques nos transports? Loin de là.
Pour s’y retrouver, il faut comparer l’empreinte carbone des différents modes de transport (combien de CO2 émis par kilomètre par passager) en prenant en compte plusieurs facteurs : le modèle du véhicule (neuf ou vieux), son pays de fabrication, sa durée de vie, la vitesse à laquelle se déroule le trajet, ou encore, dans le cas de la voiture, la fluidité du trafic.
Les émissions générées par les avions représenteraient environ 2% des émissions mondiales. Sachant qu'environ seulement 10% de la population prend l’avion, le chiffre est vertigineux…Et avec 145 à 285 g de CO2 émis par passager par kilomètre parcouru, le bilan carbone de l’avion est sans appel.
Une donnée amenée à baisser? Rien n'est moins sûr... Si selon l’Agence suédoise des transports, le nombre de passagers a diminué de 4,4 % en 2019 - causé par le flyskam, mouvance venue de Suède pointant du doigt les voyages en avion jugés trop polluants - cette baisse du nombre de passagers observée est bien lointaine. Aujourd'hui, les compagnies aériennes ont retrouvé leurs nombres de passagers d'avant COVID-19, et s'attendent même à un nouveau record pour cette année. Pire encore : si les émissions du transport sont en baisse au premier trimestre 2024, les émissions du secteur aérien mondial sont les seules qui continuent d'augmenter. À suivre, donc.
S'il n'y a pas d'autres options que le voyage en avion pour vos prochaines vacances, il est toutefois possible de limiter - un peu - les dégâts :
Le bilan carbone de la voiture oscillerait entre 112 et 293 g par kilomètre et par passager ! Des chiffres à prendre avec des pincettes, tant le calcul est complexe et les résultats variables en fonction des critères pris en compte : modèle de la voiture (électrique ou thermique), pays de production de sa batterie et du type de conduite - car oui, une conduite trop rapide, avec trop d’à-coups, ou des pneus en mauvais état, émettra plus de CO2.
La voiture est le moyen de locomotion le plus plébiscité par les Français, et cela se ressent : plus de la moitié des émissions liées au transport en France viennent des véhicules particuliers selon notre-environnement.gouv.fr. La bonne nouvelle, c'est qu'il est simple d'agir sur cet aspect : prendre (si possible) le train pour les longs trajets, penser au covoiturage, privilégier l'électrique ou l'essence plutôt qu'un diesel lors du prochain achat de voiture, choisir la marche pour les trajets courts… Autant de petites actions qui, à long terme, impactent nos empreintes carbone.
L'empreinte carbone du train varie en fonction de sa catégorie :
Selon les calculs de l’ADEME, voyager en train pollue 8 fois moins que circuler en voiture, et 14 fois moins que voyager par les airs. Un point pour les rails, donc.
D'après l'ATR (Autorité de Régulation des Transports), le total des trajets réservés en 2023 établissait un record pour la deuxième année consécutive avec 108 milliards de kilomètres passagers, soit 6% de plus que l'année précédente. Perçu comme rapide, écologique et plutôt sûr, le transport ferroviaire est donc de plus en plus utilisé. Une bonne nouvelle pour la planète.
Parmi les réfractaires au transport ferroviaire, on entend souvent qu'un train vide a une empreinte carbone plus importante qu'un avion plein. Pour réfuter l'argument, Laydgeur, vulgarisateur énergie et climat sur le réseau X, propose son analyse :
Je ne sais plus qui me l’a demandé mais je vais répondre à cette question :
— laydgeur (@laydgeur) June 23, 2019
"Quel devrait être le taux de remplissage des trains pour avoir les mêmes émissions de CO2 que l’avion ?"
C’est plutôt simple et assez marrant vous allez voir 😆#Thread ⬇️⬇️ pic.twitter.com/nffzPSR4FS
Si le train séduit de plus en plus, il reste cependant quelques freins pour que son usage devienne un réflexe. Le sondage Harris cité précédemment révèlent que le prix, l'accessibilité dans les zones rurales et la tendance aux retards sont les trois points qui découragent le plus les Français à prendre le train plus souvent. Des pistes travaillées par les acteurs ferroviaires, comme l'indique la mise en place du Pass rail cet été, mais encore trop légères pour conquérir le marché du transport.
Là où les choses se corsent, c’est en ce qui concerne les ferries, qui émettent 267 grammes équivalent CO2 par kilomètre, contre 209 grammes pour un avion long-courrier. Et c’est sans compter les quantités colossales de particules fines rejetées aux abords des villes où ils s’arrêtent. Si l’ADEME ne communique aucun chiffre en ce qui concerne les paquebots, on peut toutefois supposer que leur Bilan Carbone® se rapproche de celui des ferries.
De l’avion au bateau, les empreintes carbone sont très disparates. Ce qui est évident, c’est que pour tous ceux qui entendent réduire leur Bilan Carbone®, faire attention à son mode de transport apparaît comme un puissant levier de changement.
Prenons l'exemple d'un trajet Paris-Rennes (soit environ 355 kilomètres). Selon le comparateur du site Impact CO2, qui vulgarise les données environnementales de l'ADEME, l'empreinte carbone de chaque transport par kilomètre sera donc :
Mode de transport | Émissions de CO2e (kg) | % Empreinte carbone moyenne d'un français | Épisodes de Game of Thrones équivalents |
---|---|---|---|
Avion | 92 | 1% | 2902 |
Voiture thermique | 77,2 | 0,83% | 2435 |
Voiture électrique | 36,7 | 0,39% | 1158 |
TGV | 1,04 | 0,01% | 33 |
⚠️ Les données prennent en compte l'empreinte carbone de la construction du moyen de transport, même si tout cela ne reste qu'une moyenne.
De plus en plus d'acteurs s'engagent à aider les entreprises à décarboner leurs émissions, et cela passe notamment par les transports. En effet, une entreprise peut émettre autant par le transport de marchandises, émissions directes, que part celui de ses employés, émissions indirectes. L'ADEME a ainsi catégorisé les émissions d'une entreprise en 6 catégories distinctes.
Greenly accompagne chaque entreprise à les identifier et à les réduire durablement.
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