Check-list : Les 7 étapes pour démarrer votre conformité CSRD
La directive CSRD impose de nouvelles exigences pour le reporting extra-financier. Voici les bases pour démarrer vos démarches de conformité sans jargon inutile.
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Cela fait 40 ans que la France est victime d’une désindustrialisation excessive fragilisant l’économie nationale. À cela s'ajoute la volonté de devenir neutre en carbone en 2050 en vue de respecter l'Accord de Paris.
La réindustrialisation et la transition écologique de la France constituent alors deux grands enjeux du pays. Mais sont-ils compatibles ? Comment relancer l’économie du pays sans impacter négativement effectuant notre transition écologique ?
La réindustrialisation est le fait d’encourager la production industrielle en France (automobile, agro-alimentaire ou encore aéronautique) en vue d’améliorer l’économie du pays, mais pas que.
Publiée dans Le Monde, la tribune de quatre économistes pointe du doigt la fragilité de l’approvisionnement de la France en produits de toutes sortes (des médicaments, des denrées alimentaires, du pétrole, du gaz, etc.). Quatre causes :
Cela fait quarante ans que le pays est victime d’une désindustrialisation excessive qui ne cesse de s’aggraver. Émis pour la première fois à la fin des années 2000, ce constat s’est renforcé avec la crise de Covid-19, la guerre en Ukraine et les divers événements survenus au fil des années (à l’image du porte-conteneurs coincé dans le canal de Suez).
Pour améliorer son positionnement - notamment dans les rapports de force internationaux et commerciaux - la France doit élaborer une stratégie de réindustrialisation visant à :
Malheureusement, la désindustrialisation a eu un impact néfaste sur l’économie, l’environnement et le plan social.
Privilégier les importations à la production nationale - la main-d'œuvre étrangère étant moins chère - a mené le secteur du travail sur une pente fragile. Entre 1970 et 2021, l’emploi du secteur manufacturier a chuté de 29 % à 11 %.
Selon l’étude du CEPII, près de 40 % des salariés ne sont pas parvenus à retrouver d’emploi un an après leur licenciement. Pour les quelques “chanceux” ayant retrouvé un emploi, ils ont dû accepter une baisse de salaire significative.
L’environnement n’est pas en reste. La désindustrialisation est à l’origine de deux grands impacts écologiques :
Au-delà d’améliorer l’économie nationale, la réindustrialisation de la France doit s’effectuer rapidement tout en prenant en compte les enjeux écologiques actuels - événements météorologiques extrêmes, dépassement de six des neuf limites planétaires, augmentation des températures, etc.
C’est pourquoi les signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à limiter la température du réchauffement climatique à + 1,5 °C d’ici 2050 en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). En outre, la France a pour intention d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Un objectif ambitieux, mais qui n’est pas hors d’atteinte.
Il est vrai que l’augmentation de la production industrielle et la transition technologique paraissent contradictoires et incompatibles - l’industrie étant associée aux énergies fossiles et à une forte consommation d’énergie. Néanmoins, la création d’une industrie plus propre et respectueuse de l’environnement pourrait être la solution.
La transition écologique - qui passe essentiellement par la réduction des émissions de gaz à effet de serre - ne peut s’effectuer sans la réindustrialisation du pays, et ce, principalement pour des questions financières.
Dans les faits, si la production industrielle de la France demeure insuffisante - c’est-à-dire qu’elle génère peu de bénéfices, elle ne sera pas en mesure de financer la transition écologique du pays.
C’est pourquoi le gouvernement a lancé plusieurs initiatives ayant pour objectif de réorienter les investissements vers des secteurs respectueux de l’environnement. Par exemple, le financement de projets innovants en matière de technologies vertes, de mobilité durable ou d’énergies renouvelables est fortement encouragé.
Le projet de loi Industrie verte est actuellement en cours de création. Deux objectifs :
Pour y parvenir, 29 propositions réunies autour de cinq thématiques ont été émises :
✍️ À noter : le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres à la mi-mai.
Le plan France 2030 incite à l’innovation et à l’excellence technologique. Deux ambitions : rattraper le retard de l’Hexagone dans certains secteurs historiques et créer de nouvelles filières industrielles et technologiques. Il est doté de 54 milliards d’euros sur cinq ans.
Dix objectifs ont été définis pour répondre aux plus grands défis de notre temps répartis en trois catégories : mieux produire, mieux vivre et mieux comprendre. En outre, six principaux leviers ont été établis pour atteindre ces objectifs :
👉 Au total, les plans France Relance et France 2030 ont permis la création de 37 000 emplois industriels en 2022, un record depuis 2008. [chiffre issu du Times]
La réindustrialisation implique la révision totale - voire la destruction - de nos modes de production et d’approvisionnement actuels. Voici les actions à mettre en œuvre pour développer une industrie décarbonée.
Les procédés et les modes de production actuellement utilisés par les industries ne sont plus tous jeunes et datent parfois de plusieurs siècles (200 ans en moyenne). Depuis la révolution industrielle, les industries fonctionnent essentiellement aux énergies fossiles. Or, ce type d’énergie contribue entre autres au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles.
En vue de réduire de 55 % les émissions de GES de la France d’ici 2030 et de respecter les normes environnementales actuelles, il devient urgent de remplacer les énergies fossiles par des technologies décarbonées. Plusieurs pistes sont étudiées :
Malgré la décarbonation de l’industrie, des émissions de GES seront encore émises - certes en faibles quantités. Cependant, pour garantir une réindustrialisation 100 % verte, il convient de capturer et de séquestrer le CO2 résiduel.
Encore à l’étude, des technologies envisagent de capturer le CO2 avant qu’il n’atteigne l’atmosphère, puis de le stocker dans des formations géologiques profondes. L’ensemble des secteurs est concerné, même si la pétrochimie, le ciment et la métallurgie sont prioritaires.
Au-delà de remplacer les procédés traditionnels, le gouvernement s’emploie à encourager l’émergence de solutions de décarbonation provenant des start-ups, des PME et des ETI. L’objectif ? Faire des entreprises françaises des leaders dans ce domaine.
À ce titre, selon le dernier recensement de BpiFrance, l’année 2022 a vu l’éclosion de 76 nouveaux sites industriels portant à 1 900 le nombre de start-ups et de PME industrielles en France.
Dans le détail, 35 sont des start-ups ayant inauguré leur première usine (16), lancé leurs démonstrateurs (12), ouvert des extensions d’usine (2) ou déménagé vers un nouveau site (4). Les 41 restants sont des PME ou ETI œuvrant dans le secteur des biens de consommation et de l’agro-industrie.
👉 D’ici 2025, l’objectif est d’ouvrir 100 nouveaux sites chaque année.
Depuis le XIXe siècle, la compétition commerciale internationale et le principe du « toujours plus » régissent notre économie. Or, ce modèle bafouant les enjeux écologiques n’est plus viable (épuisement des ressources naturelles, pollution de l’air, de l’eau et des sols, gaspillage, etc.).
La réindustrialisation est bel et bien compatible avec la transition écologique, si et seulement si la production industrielle intègre les enjeux écologiques à chacune des étapes. La création d’un modèle économique durable implique de former les parties prenantes aux enjeux environnementaux et de favoriser la coopération entre les salariés, les fournisseurs, les clients et les acteurs publics.
En vue de respecter les objectifs climatiques de la France, chaque entreprise est invitée à limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Vous souhaitez prendre part à ce mouvement collectif ?
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