Finance durable : un modèle financier vertueux est-il possible en 2025 ?
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Pour faire face au réchauffement climatique, il devient urgent d’agir sur nos émissions de gaz à effet de serre et tout particulièrement de carbone. Outre les mesures de réduction mises en place, nos efforts peuvent être accentués par les technologies de séquestration. C’est dans ce contexte que le captage du CO2 intervient comme une solution d’avenir pour atteindre les objectifs climatiques. 💪
Petit tour d’horizon de la situation actuelle. 👀 En 2021, l’industrie énergétique mondiale est à l’origine de 36,6 milliards de tonnes de CO2 - un chiffre en hausse de 6 % comparé à 2020. En cause ? La combustion des énergies fossiles - pétrole, gaz et charbon.
Malgré l’appel des organisations à stopper l’utilisation du charbon et à réduire l’extraction des autres énergies fossiles, certaines entreprises ne peuvent - pour le moment - pas faire autrement pour poursuivre leur activité. Les méthodes de captation du CO2 s’offrent alors à elles. Mais de quoi s’agit-il ? Comment est-il possible de stocker du carbone ? Où est-il conservé ? Toutes les réponses se trouvent dans cet article. 👋
Le captage du CO2 - ou CCS pour « Carbon Capture and Storage » - est le fait de séquestrer le carbone à la source - c’est-à-dire lors de sa production, avant qu’il ne soit rejeté dans l’atmosphère - pour le stocker, voire le réutiliser. 🔄
Cette technologie est considérée comme un véritable potentiel de réduction des émissions visant à atténuer le changement climatique. En effet, elle doit permettre de réduire la quantité d’émissions de CO2 rejetée par les industries - à l’origine de 36,6 milliards de tonnes en 2021 - sans modifier le moyen de production de ces dernières. 👍
De fait, ce procédé est principalement destiné aux industries les plus émettrices (centrales à charbon, raffineries, cimenterie, agro-alimentaire ou pétrochimie) dont le fonctionnement nécessite la combustion de ressources fossiles - pétrole, charbon et gaz. 🏭
Alors que l’accélération du réchauffement climatique laisse à penser que cette technologie vient de voir le jour, elle est en réalité utilisée depuis des décennies.
Les premières installations datent des années 1970 et 1980 :
👋 Actuellement, 27 installations sont en activité dans le monde - majoritairement aux États-Unis - et permettent de capter 40 millions de tonnes de CO2 par an. En France, le projet Castor est considéré comme le plus important, puisqu’il a pour objectif de capturer et de stocker 10 % des rejets de CO2 en Europe.
Pour rappel, le CO2 est un des cinq principaux gaz à effet de serre et est considéré comme le principal responsable du réchauffement climatique. 😱
Pourtant, à l’origine, le carbone est naturellement présent sous forme de gaz carbonique et joue un rôle essentiel dans le cycle du carbone, puisqu’il régule le climat et préserve les écosystèmes. ✅
Malheureusement, depuis la révolution industrielle, les activités humaines rejettent un trop grand nombre de CO2 dans l’atmosphère, ne permettant pas à la nature de gérer cet afflux soudain. De fait, le carbone s’accumule et déséquilibre l’effet de serre - procédé essentiel à la vie sur Terre - et est à l’origine du réchauffement de la planète et des nombreuses répercussions qui en découlent :
Face aux difficultés de régulation qu’éprouve la nature, le captage et le stockage du carbone industriel semble idéal pour faire face au réchauffement climatique. En effet, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ainsi que la Commission européenne misent tous leurs espoirs dans cette technologie pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. 🤗
👉 À titre indicatif, dans son scénario Net Zero Emission by 2050, l’AIE fixe un objectif de capture de 7,6 GT de CO2 - c’est-à-dire 20 % des émissions actuelles - d’ici 2050, date à laquelle le monde doit être neutre en carbone.
En effet, de nombreuses mesures ont été mises en place pour limiter le réchauffement climatique, à l’image de l’Accord de Paris signé en 2015 ou le paquet Fit For 55 en 2021. De fait, le captage CO2 des usines trouve sa place aux côtés d’autres mesures environnementales comme l’expansion des énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique ou l’atteinte de la sobriété (énergétique comme numérique).
Par ailleurs, le dernier rapport du GIEC paru en avril 2022 en rajoute une couche en partageant les diverses solutions à notre portée pour limiter le réchauffement climatique à + 2 °C - idéalement + 1,5 °C - d’ici la fin de la décennie. Le groupe d’experts a ainsi rappelé l’importance des nouvelles technologies dans ce combat, les qualifiants d’ « options d’atténuation essentielles » - spécifiquement pour les industries chimiques et la production du ciment. 👋
Grâce à la captation de carbone, les industriels ont la possibilité de limiter leur émission sans modifier le fonctionnement de leurs usines. En effet, comme le CO2 qu’elles émettent sera enfoui dans le sol, l’activité n’a pas besoin de s’engager dans une démarche de réduction des émissions. Ce procédé de capture est donc un moyen aisé pour les industriels de décarboner leur entreprise.
👉 Néanmoins, bien qu’étant attrapé à la source, le CO2 est tout de même rejeté et non réduit.
Pour capter le CO2, il faut séparer les éléments constitutifs de la fumée - l’azote, l’oxygène et la vapeur d’eau. En effet, le CO2 ne compte que pour 5 à 15 % dans la composition de la fumée. À ce jour, il existe trois grandes techniques artificielles de captage de CO2 :
Par ailleurs, de nouvelles techniques innovantes de capture de CO2 sont au stade de la recherche ou de l’expérimentation :
Après sa capture, le GES est séché, déshydraté, voire comprimé pour pouvoir être transporté sans danger. Il est ainsi acheminé de différentes manières - bateau, train, gazoduc ou par canalisation - vers un lieu de stockage de long terme - pendant plusieurs centaines d’années.
Trois solutions sont actuellement utilisées :
👍 Le CO2 capté peut être réutilisé et valorisé dans l’optique de produire des biocarburants, des matériaux ou d’améliorer la production de pétrole et de gaz.
Malgré les avantages qu’il procure, le captage de CO2 continue de faire débat. En effet :
En définitive, il est préférable de réduire directement les émissions pour décarboner l’industrie plutôt que de les enfouir dans les sous-sols. Dès lors, la captation de carbone n’est pas l’unique solution pour limiter le réchauffement ! Il existe une méthode 100 % naturelle : celle des puits de carbone (les forêts, les océans et les sols).
👉 À ce titre, le CO2 peut être dissous dans l’eau, fixé dans la biomasse sous forme de carbone organique (la photosynthèse), transformé en roches calcaires ou en carbone fossile.
Pour garantir l’efficacité de ces puits de carbone naturels, il convient de sauvegarder nos écosystèmes et la biodiversité qu’ils abritent en plantant des arbres, en entretenant les sols et en préservant les océans. 🌊
Bien entendu, le meilleur moyen de capter le CO2 est de ne pas en émettre. 🙋♀️
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