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La décroissance : un choix avant qu’elle ne soit une contrainte
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La décroissance : un choix avant qu’elle ne soit une contrainte

ESG / RSEAmbition net zero
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« Le défi qui se tient devant nous est celui du moins, du plus léger, du plus lent, du plus petit. » (Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, 2018, p. 14)
ESG / RSE
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Un compte à rebours inquiétant est enclenché : plus l’économie s’expand, plus sa croissance s’accélère…

Nous sommes donc à bord d’un bus fonçant à pleine vitesse, et de plus en plus vite vers une falaise et nous acclamons chaque kilomètre en plus comme du progrès (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p.14).

Quelle est la définition de la décroissance ?

La croissance comptabilise fidèlement une part de plus en plus insignifiante des activités humaines (source : timotheeparrique.com, 2024).

Pour commencer  : qu’est-ce que la croissance ? 

Le terme “croissance” dérive du latin “crescere” – qui signifie “croître” ou “se développer”. À l’époque, la croissance évoquait le processus de la nature, cet état naturel de maturité et de développement lent mais continu. Jusqu’au XVIIIe siècle, le terme était approprié au domaine agricole, mais avec l'avènement de la révolution industrielle l’économie classique du XIXe siècle est allé plus loin que les économistes du XVIIIe siècle. Adam Smith, célèbre économiste, a parlé de la croissance économique en se référant à une vision du monde plus holistique, englobant la production industrielle et le commerce international (source : Mister Prépa, 2024).

En économie, l'un des sujets les plus importants est d'accroître la croissance économique et le bien-être de la société. En tant qu'un des économistes politiques les plus influents, Adam Smith a analysé les dynamiques de la richesse des nations et du bien-être des individus et des sociétés (source : ScienceDirect, 2015).

Selon Adam Smith, la croissance repose sur l'idée que la richesse des nations provient de la division du travail (décomposition en tâche spécifique), ce qui permet une production plus efficace. Toujours selon cet économiste, la croissance économique est stimulée par l'accumulation de capital et l'augmentation de la productivité, notamment grâce à l'investissement dans les infrastructures et la spécialisation. Il défend aussi l'idée que l'économie de marché, guidée par la célèbre « main invisible », stimule l'innovation et la prospérité en offrant aux individus la possibilité de suivre leur propre intérêt, ce qui est profitable pour la société dans son ensemble.

Il y a près d’un siècle, la révolution de la comptabilité nationale a vu émerger ce qui constitue désormais la pierre angulaire de la vie économique : le Produit Intérieur Brut (PIB), pensé par Simon Kuznets et conçu pour quantifier cette insaisissable notion de croissance

Pour mesurer la richesse créée par la croissance économique, l’indicateur le plus couramment utilisé est le PIB (Produit Intérieur Brut) aux prix du marché. Il vise à quantifier la valeur de la richesse produite par l’ensemble des agents économiques, publics et privés, sur un territoire national au cours d’une période donnée (source : INSEE, 2021).

Toutefois, aux yeux du PIB tout ce qui ne donne pas lieu à une transaction financière n’a pas de valeur – et qui pourtant participe autant à la vie économique, social et environnemental de la société (s’occuper d’un jardin partagé, être bénévole dans une association de lutte contre la pauvreté, s’occuper de ses aînés…). De plus, le PIB fait abstraction de la nature.

À l'instar de plusieurs autres services environnementaux qui sont exclus des procédures de comptabilisation, bien que leur valeur en termes monétaires soit inestimable, la pollinisation est également absente des mécanismes de comptabilité économique malgré son importance incommensurable.

Selon Le Monde (2016), la contribution des pollinisateurs est estimée entre 2 et 5 milliards d'euros par an en France.

Cet oubli survient alors même que nos systèmes de production agricole dépendent intrinsèquement de ces fonctions écologiques essentielles — tandis que, paradoxalement, les pratiques agricoles intensives (usage de pesticides, destruction des habitats naturels, etc.) compromettent leur maintien.

Pour reprendre les mots de l’économiste Éloi Laurent, le PIB est donc borgne quant au bien-être économique, aveugle au bien-être humain, sourd à la souffrance sociale et muet sur l’état de la planète (source : Éditions Les Liens qui Libèrent, 2019).

Toutefois, l’imaginaire d’une croissance infinie, tout comme sa mesure à travers le PIB, soulève aujourd’hui de nombreuses limites et controverses.

Le leurre de la croissance économique

« Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste », raillait l'économiste américain Kenneth Boulding il y a déjà plus de 40 ans (source : Jean-Marc Jancovici, Facebook, 2013).

L’économie et l’idéal de croissance est devenue le dogme de nos sociétés contemporaines, tout doit être rentable, de nos jours, à la résolution des problèmes économiques, sociaux (accueillir des réfugiés est-il rentable ?) ou environnementaux (lutter contre le réchauffement climatique est-il rentable ?), etc. Pourtant, si l’on élargit la notion de capital à la nature (dépréciation du capital naturel), ou à la santé et au bien-être des travailleurs (dépréciation du travail), alors la croissance du PIB peut être annulée par la dégradation des écosystèmes et des individus qu’elle engendre (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p.26).

La croissance incarne un imaginaire économique dominant, valorisant avant tout les activités marchandes quantifiables, et occultant une grande partie du travail invisible — soins, bénévolat, travail non déclaré, etc. — tantôt essentiels au bon fonctionnement de la société, tantôt largement développés. 

Cette vision étroite néglige également la valeur des services écosystémiques et du bien-être social qui échappent aux métriques traditionnelles. 

Pendant longtemps, les économistes ont défendu l’idée que les besoins humains étaient illimités, justifiant alors le fantasme d’une croissance exponentielle. Mais prenez le temps de vous poser la question : lequel de vos besoins est-il vraiment infini ?

Posez-vous la question : est-il possible de maximiser la croissance sans détruire du capital naturel ? En réalité, la croissance perpétuelle sur une planète aux ressources finies constitue un modèle de développement qui révèle aujourd'hui ses limites fondamentales face aux défis environnementaux et sociaux.

Une économie qui sacrifie les besoins futurs pour satisfaire les besoins actuels est insoutenable. De même, une économie fragile, qui s'effondre au moindre choc, ou qui ne parvient même pas à répondre aux besoins immédiats de ses citoyens, est vouée à l'échec (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p. 239).

Alors, qu'est-ce que l'économie de la décroissance ?

L’économie de la décroissance est la « réduction de la production et de la consommation pour alléger l’empreinte écologique planifiée démocratiquement dans un esprit de justice sociale et dans le souci du bien-être » (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p. 219). 
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La décroissance s'oppose à la croissance économique typique du capitalisme, axée sur l'expansion continue de l'économie et l'accumulation incessante de richesse comme but premier.

À noter que les défenseurs de la décroissance critiquent aussi les alternatives hypothétiques liées à la « croissance verte » ou au « développement durable », les considérant comme hypocrites (source : Cambridge University Press & Assessment, 2021).

La décroissance propose donc un découplage entre bien-être et consommation matérielle, en orientant la production vers les besoins réels plutôt que la stimulation artificielle de la demande (obsolescence programmée, spécialisation, etc.). 

Serge Latouche explique, dans une interview accordée au Monde en (2018), qu’il s’agirait de découpler l’amélioration des conditions de vie des individus de la croissance statistique de la production matérielle ; autrement dit, faire décroître le « bien-avoir » mesuré pour favoriser un mieux-être réel. 

Bien que les idées centrales de l'économie décroissante varient d'un penseur à l'autre, on peut citer les principales ci-dessous :

  • la réorientation de la production vers "les besoins", pour ne fabriquer que l'essentiel au bon fonctionnement de la société tout en respectant la biocapacité de la planète ; 
  • une amélioration du bien-être social grâce à un meilleur partage des ressources (e.g. baisse des revenus liés aux bénéfices, loyers et dividendes et augmentation des salaires) et la réduction du temps de travail ;
  • et enfin, un changement impératif de paradigme s’impose pour déconstruire l’imaginaire dominant et décoloniser nos esprits, comme le propose Serge Latouche (Le Monde, 2018), des croyances productivistes et consuméristes, afin d’ouvrir la voie à une société post-croissance fondée sur d’autres valeurs que l’accumulation et la croissance infinie. 

Ces objectifs ont pour but de faire évoluer l'économie actuelle vers une économie de « post-croissance » afin de respecter les limites planétaires, également connues sous le nom de « biocapacité » de la terre. Cela signifie la capacité de la terre à renouveler les ressources naturelles utilisées par les Hommes et à gérer les déchets et la pollution qu'ils génèrent.

Qui a théorisé la décroissance ?

Les premiers penseurs de la décroissance sont l’économiste Nicholas Georgescu-Roegen et le philosophe Ivan Illich. 

En France, Serge Latouche a été l’un des premiers à théoriser la décroissance, tandis que Timothée Parrique, chercheur en économie écologique, en est aujourd’hui l’un des principaux porte-voix.

Nicholas Georgescu-Roegen, Ivan Illich, Serge Latouche… les penseurs de la décroissance

Tout d’abord, la notion de décroissance émerge progressivement dans les années 1970, à la suite du célèbre rapport Meadows, souvent associé à la théorie de l’effondrement. Ce rapport alertait, à travers des modélisations scientifiques, sur le dépassement potentiel des limites biophysiques de la planète. Les premiers penseurs de la décroissance sont l’économiste Nicholas Georgescu-Roegen, notamment avec son ouvrage The Entropy Law and the Economic Process (1971), et le philosophe Ivan Illich, dont les critiques de la société industrielle ont profondément influencé ce courant (source : Alternatives Économiques).

Malgré les avertissements répétés des scientifiques, notamment dans les rapports du GIEC, les progrès réalisés depuis sont restés marginaux : les rares innovations technologiques ont souvent été éloignées de l'urgence écologique pour répondre à d’autres besoins, sans enrayer les effets néfastes de la croissance.

C’est au début des années 2000 que le terme « décroissance » prend véritablement forme en France, notamment avec la publication de l’article « Décroissance soutenable et conviviale » dans le magazine Silence (2002).

L’économiste Serge Latouche s’impose alors comme l’un des penseurs majeurs de ce courant. Il propose une rupture radicale avec le modèle économique dominant, et introduit l’idée d’une « désintoxication mentale » face à l’idéologie de la croissance, illustrée par sa célèbre formule : « Avant de pouvoir décroître, il faut d’abord décroire » (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil. 165).

En 2007, la décroissance entre dans le champ académique avec une première revue scientifique : Is Degrowth Compatible with a Market Economy? (Fotopoulos, 2007). Depuis, le concept s’est institutionnalisé : colloques, publications et mouvements militants se sont multipliés à travers l’Europe...

Parmi les voix contemporaines de la décroissance, le chercheur français Timothée Parrique, docteur en économie écologique à l’université de Lund (Suède), fait figure de référence.

Portrait de Timothée Parrique et ses travaux de recherche sur la décroissance

Timothée Parrique est né en 1989 à Versailles. Son jeune âge est plutôt paisible, décrit comme « la petite maison dans la prairie », élevé à proximité de la forêt de Marly (source : Le Monde, 2023). À la suite d'études scientifiques et économiques, il se passionne pour la décroissance lors d'une Degrowth Summer School où il approfondit le sujet.

Économiste français spécialisé dans l'étude de la décroissance, il a marqué ce domaine par sa thèse doctorale de 2019 qui propose une refondation théorique rigoureuse du concept, réalisée conjointement entre l'université de Stockholm et celle de Clermont-Auvergne.

Il est aujourd'hui chercheur en économie écologique à l'université de Lund en Suède. Il a contribué à légitimer académiquement la décroissance en la distinguant clairement de la récession économique involontaire, notamment par ses prises de parole publiques et sa présence sur les réseaux sociaux où il est suivi par presque 40 000 personnes (source : Instagram, 2025).

Son apport majeur réside dans l'élaboration d'un cadre conceptuel structuré où la décroissance devient un processus planifié de réduction contrôlée de la production et consommation matérielles, tout en améliorant le bien-être social : c’est la post-croissance – qu’il définit comme : 

Une économie stationnaire en relation harmonieuse avec la nature où les décisions sont prises ensemble et où les richesses sont équitablement partagées afin de pouvoir prospérer sans croissance (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p. 219).

À travers ses publications et son ouvrage "Ralentir ou périr", il défend une approche interdisciplinaire qui mêle limites planétaires et justice sociale, dépassant ainsi les critiques réductionnistes associant décroissance et austérité.

Que nous apprend le livre « Ralentir ou périr : l’économie de la décroissance » ?

Ce livre relate un triple défi : comprendre en quoi le modèle économique de la croissance est une impasse (le rejet) ; dessiner les contours d’une économie de la post-croissance (le projet) ; et concevoir la décroissance comme une transition pour y parvenir (le trajet) (source : Melchior.fr). 

Le livre "Ralentir ou périr", au-delà de retracer le cheminement de pensée de la décroissance, explique le projet de la post-croissance de manière simple et accessible, tout en analysant les limites du modèle actuel de façon très clairvoyante. Dans l'ouvrage, on constate clairement que le modèle de croissance actuel rencontre de nombreuses limites : 

  • économiques (la valeur créée n'est pas représentative de la richesse réelle d'un pays) ;
  • sociales (le bien-être et les conditions de vie ne sont pas forcément corrélés à la croissance) 
  • et environnementales (par exemple, un arbre a plus de valeur une fois abattu et vendu que pour les nombreux services écologiques qu'il procure durant sa vie) (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p.31).

C'est aussi une critique de tous les a priori liés à la croissance, puisque Timothée Parrique explique que même si la décroissance conduit à une diminution de points de PIB et de la production, cela ne mène pas nécessairement à une récession mais plutôt à une « économie stationnaire post-croissance au PIB stable » (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p.220).

En effet, de nombreux produits aux externalités négatives ne seraient plus fabriqués (par exemple les SUV, les vêtements de fast-fashion, etc.), le temps de travail serait réduit et les efforts de production seraient redirigés vers des services essentiels (comme les services publics).

La décroissance nécessite une planification de la production guidée par les besoins (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p.226).

La décroissance nécessite une planification de la production guidée par les besoins (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p.226).

De plus, le projet de décroissance est ici étroitement lié à la justice sociale, car celle-ci ne s'opère pas dans les pays qui ont besoin de croissance, mais dans les pays riches qui produisent beaucoup au détriment des autres populations et de la nature. L'auteur démonte méthodiquement l'idée selon laquelle nous pourrions découpler la croissance économique de son impact environnemental.

Selon Timothée Parrique, la décroissance doit trouver un équilibre entre (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p.229) :

  • la soutenabilité (la charge écologique) ;
  • la convivialité (le bien-être des parties prenantes) ;
  • la productivité (l'efficience productive, avant tout pour re-déterminer pourquoi on produit, pour qui, à quel coût social et écologique, etc.).

Ralentir ou périr propose donc une nouvelle façon de penser la décroissance, en mettant l'accent sur la planification et en répondant aux critiques à son sujet dans son dernier chapitre de façon claire. Le livre aborde aussi la notion de justice sociale, et l'auteur connecte la théorie économique avec les mouvements sociaux actuels. Il traite également de la biodiversité – un sujet très souvent oublié dans la sphère économique. Contrairement à certaines perceptions, Timothée Parrique présente la décroissance non comme une privation, mais comme une opportunité de redéfinir la prospérité et le bien-être social en dehors du cadre productiviste. 

Quelle est la philosophie de la décroissance ?

Le défi qui se tient devant nous est celui du moins, du plus léger, de la sobriété, de la frugalité, de la modération et de la suffisance.

Quels sont les principes de la décroissance ?

La philosophie de la décroissance s'articule autour d'une planification raisonnée des ressources qui rejette la croissance comme finalité économique. Elle prône plusieurs principes : 

  • une transformation sociétale fondée sur la sobriété volontaire ;
  • la frugalité dans la consommation ;
  • la notion de suffisance comme alternative à l'accumulation infinie ;
  • tout en valorisant la coopération et l'équité dans la redistribution comme piliers d'un bien-être collectif compatible avec les limites planétaires.

L'engagement individuel dans la "simplicité volontaire", comme le soulignait la revue Silence (2002), constitue un premier niveau d'action. Cependant, Timothée Parrique affirme que la décroissance doit s'opérer avant tout dans un souci de justice sociale : elle ne doit pas être imposée à ceux dont le revenu est déjà faible et l'accès aux ressources compromis, mais plutôt aux plus riches. 

L'objectif serait de tendre vers ce qu'on appelle donc la "post-croissance" : une économie stationnaire en harmonie avec le vivant, où les décisions économiques sont prises collectivement et où les richesses sont équitablement partagées afin de pouvoir prospérer sans croissance.

« La décroissance, c'est la fin de notre modèle social, c'est la pauvreté de masse. Jamais je ne l'accepterai », fustigeait Gabriel Attal à l'Assemblée nationale (source : Le Monde, 2021). Cette opposition radicale à la décroissance appelle pourtant une réflexion plus nuancée : de quelle pauvreté parle-t-on, et pour qui ?

En France, plus de 14% de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté à 60% du revenu médian — un taux qui reste stable depuis les années 1990, malgré les politiques de croissance. En 2017, près de 9 millions de personnes étaient touchées par la pauvreté, soit un million de plus qu'en 2008 (source : Statista, 2024).

Pour répondre à ses détracteurs, Timothée Parrique soutient pourtant qu’une économie libérée de la logique du profit et des rentes permettrait un retour à des prix justes, stables et encadrés, fixés en cohérence avec les coûts réels de production. C'est une économie de gratuités partagées où le partage prime sur la possession.

Beaucoup de concepts ont émergé pour décrire ce changement de paradigme : « sobriété conviviale », « sobriété heureuse », « frugalité abondante », « écosuffisance », « hédonisme alternatif », « vie simple »… (source : Timothée Parrique, Ralentir ou périr, Seuil, p. 238).

Bibliographie

Produit intérieur brut aux prix du marché / PIB, INSEE, 2021, https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1365

Comment définir « croissance » le jour du concours, Mister Prépa, 2024, https://misterprepa.net/comment-definir-croissance-concours/

Jean-Marc Jancovici, Facebook, 2013, https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/celui-qui-croit-que-la-croissance-peut-%C3%AAtre-infinie-dans-un-monde-fini-est-soit-/10152421244842281/?locale=fr_FR

Décroissance, définition, Alternatives Economiques, https://www.alternatives-economiques.fr/decroissance-1802202197010.html

Le service rendu par les pollinisateurs évalué entre 2 et 5 milliards d’euros par an en France, Le Monde, 2016, https://www.lemonde.fr/planete/article/2016/11/24/le-service-rendu-par-les-pollinisateurs-evalue-entre-2-et-5-milliards-d-euros-par-an-en-france_5037563_3244.html

Sortir de la croissance, mode d'emploi, 2019, Editions Les Liens qui Libèrent, https://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Sortir_de_la_croissance,_mode_d%E2%80%99emploi-579-1-1-0-1.html

Is degrowth compatible with a market economy?, Fotopoulos, 2007, https://www.inclusivedemocracy.org/journal/pdf%20files/pdf%20vol3/Is%20degrowth%20compatible%20with%20a%20market%20economy.pdf

Timothée Parrique (@timotheeparrique), Instagram, 2025, https://www.instagram.com/timotheeparrique/reels/?locale=(URL%3AGTT.bet)Lucky%2BRabbit%2BAPP%2Bgame%2Bwebsite.ipgc&hl=en

Évolution du taux de pauvreté en France 1996-2022, Statista, 2024, https://fr.statista.com/statistiques/474210/taux-de-pauvrete-en-france/

La décroissance : d’où vient ce concept politique et philosophique ?, Le Monde, 2021, https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/09/03/la-decroissance-d-ou-vient-ce-concept-politique-qui-fait-debat-a-la-primaire-ecologiste_6093270_4355770.html

Ralentir ou périr : L'économie de la décroissance - Melchior, Melchior.fr, https://www.melchior.fr/note-de-lecture/ralentir-ou-perir-l-economie-de-la-decroissance

Penser la décroissance avec Gilbert Simondon | Dialogue, Cambridge University Press & Assessment, 2021, https://www.cambridge.org/core/journals/dialogue-canadian-philosophical-review-revue-canadienne-de-philosophie/article/penser-la-decroissance-avec-gilbert-simondon/0E8B770937E90140CA91261FBCD44798

Serge Latouche : « La décroissance vise le travailler moins pour travailler mieux », Le Monde, 2018, https://www.lemonde.fr/climat/article/2018/12/13/serge-latouche-la-decroissance-vise-le-travailler-moins-pour-travailler-mieux_5397115_1652612.html

Réponse à Gabriel Attal : Bienvenue au club de l'anti …, 2024, timotheeparrique.com, http://timotheeparrique.com

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