Qu'est-ce que la Net Zero Insurance Alliance (NZIA) ?
Les assureurs sont en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est de ce constat que la Net Zero Insurance Alliance est née. De quoi s’agit-il ?
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Réchauffement climatique ? Vous avez dit "réchauffement climatique" ?
À mesure que le temps passe, les conséquences désastreuses de ce phénomène se font de plus en plus palpables - en témoignent les tristes actualités de l'été 2022, en France comme à l'étranger. 🔥
Canicules à répétition, sécheresses, incendies, tempêtes, fonte des glaces et autres phénomènes illustrent la réalité d'un bouleversement qui n'a rien désormais plus rien d'anecdotique (si tant est qu'il l'est jamais été). Car, contrairement à ce que certains climatosceptiques semblent penser, le réchauffement climatique n'implique pas simplement de composer avec des températures plus élevées que la normale - hélas.
Mais, d'ailleurs, qu'est-ce que le réchauffement climatique exactement ?
Le réchauffement climatique fait référence à une hausse brutale de la température moyenne à la surface du globe. La cause de ce réchauffement planétaire ? Une forte concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère.
⚠️ Attention ! Le terme de réchauffement climatique est régulièrement utilisé de manière interchangeable avec celui de « changement climatique » ou de « dérèglement climatique ». Pourtant, l'ensemble de ces désignations ne renvoient pas totalement à la même réalité.
Dans les faits, le terme de "changement climatique" ne donne en effet aucune indication quant à la nature du bouleversement à l'oeuvre. En l'état, il pourrait tout aussi bien être utilisé dans le cadre d'un refroidissement que d'un réchauffement à l'échelle globale. C'est la raison pour laquelle de nombreux scientifiques préfèrent parler de "réchauffement climatique".
Quant au terme de "dérèglement climatique", celui-ci est rarement privilégié dans la mesure où les dérèglements observés sont multiples ! Phénomènes météorologiques extrêmes, bouleversement des saisons... Les exemples ne manquent pas.
Il en va d'ailleurs de même pour le terme de "changement climatique", lequel est régulièrement mis au pluriel par les rapports émanant d'entités telles que l'Organisation des Nations Unies (ONU) ou le GIEC. Celles-ci considèrent en effet que les changements climatiques regroupent l'ensemble des conséquences du réchauffement (sécheresses, canicules, hausse du niveau de la mer, fonte des glaciers, etc.).
Pour faire simple, le phénomène du réchauffement climatique d'origine anthropique provoque des changements climatiques, lesquels se trouvent ensuite être à l'origine de multiples dérèglements climatiques.
Alors : qu'est-ce que l'effet de serre ?
De façon très schématique, la Terre reçoit en permanence l'énergie émanant du Soleil. Une partie de cette énergie est absorbée par la surface terrestre qui se réchauffe ainsi, produisant à son tour des rayons infrarouges, lesquels sont renvoyés vers l'atmosphère mais partiellement retenus par les nuages et certains gaz à effet de serre.
C'est ce que l'on nomme l'effet de serre. Un phénomène ô combien indispensable pour maintenir notre planète habitable : sans effet de serre, la température sur Terre avoisinerait les - 18 °C. Or, grâce à l'effet de serre, notre température se situe en moyenne à + 15 °C.
On distingue deux formes d'effet de serre :
Concrètement, l'effet de serre naturel est perturbé par l'effet de serre d'origine anthropique.
Notre planète n'est pas en capacité d'absorber et de réguler autant de gaz à effet de serre. A fortiori quand nombre d'entre eux ne s'évaporent pas du jour au lendemain - à l'image du dioxyde de carbone et du méthane.
👉 Dans ce contexte, on observe un surplus de gaz à effet de serre au sein de notre atmosphère, lesquels atteignent désormais des niveaux jamais connus en trois millions d'années. Et cela n'est pas sans conséquence sur la température du globe.
Quelques chiffres ? Depuis le début du XXe siècle, la température terrestre a augmenté de 1,1 °C, et la période 2011-2020 a été la plus chaude jamais enregistrée. Selon l'Agence européenne pour l'environnement, l'Union Européenne (UE) est le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde après la Chine et les États-Unis.
Le réchauffement climatique est lié à une concentration trop importantes de GES dans notre atmosphère - de dioxyde de carbone (CO2) en particulier.
Mais d'où proviennent ces fameuses émissions ?
En grande partie de nos activités fossiles, mais plus particulièrement de la production d'énergie (électricité et chauffage) et de carburant (voiture, avion ou encore bateau).
En outre, il apparaît que le réchauffement climatique s'est accéléré depuis la révolution industrielle. L'exploitation et la consommation de charbon, de gaz naturel et de pétrole - générant des émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique, donc - ont facilité un temps notre quotidien, mais elles contribuent aujourd'hui à détruire notre planète.
Le dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) est catégorique : « l'influence humaine a réchauffé l'atmosphère, les océans et les terres »
Depuis le XIXe siècle, les scientifiques ont observé une hausse constante de la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, entraînant une augmentation des températures moyennes à l'échelle mondiale.
Hélas, ces émissions ne cessent d'augmenter. Par ailleurs, il est à craindre que la croissance économique et démographique des pays développés et émergents ne contribuent pas à arranger les choses. Notamment si ces derniers décident d'adopter les modèles jadis élaborés par leurs voisins occidentaux.
🍒 Cerise sur le gâteau ? Les changements à l'œuvre sont tels que les scientifiques parlent désormais de l'ouverture d'une nouvelle ère : l'ère l'anthropocène, laquelle reconnaîtrait l'activité humaine comme principale cause du réchauffement climatique.
Une forme de sacre. Mais pas des meilleurs.
La déforestation constitue un facteur non-négligeable dans le cadre du réchauffement climatique. Elle est principalement liée à :
Malheureusement, la déforestation se trouve également aggravée par la sécheresse inhérente au réchauffement climatique, qui favorise la survenue de feux de forêt aux proportions gigantesques.
Au-delà d'entraîner ainsi la disparation de nombreux écosystèmes, ces incendies initient par ailleurs le début d'un cercle vicieux, puisque les forêts sont ce que l'on appelle des "puits de carbone naturels".
En bref, sachez que tout au long de sa vie, chaque arbre absorbe et capture une partie de nos émissions de CO2. Par nature, il incarne un puissant allié dans une optique de réduction de nos émissions. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle de nombreux projets de reforestation voient le jour.
Le hic ? Lorsqu'un arbre meurt - de quelque façon que ce soit - il rejette la totalité des émissions qu'il avait capturées. 💀
👉 Or, à ce jour, 13 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année. À ce rythme, la forêt Amazonienne aura perdu 50 % de sa surface d'ici 2050 (source : WWF). Quant aux niveaux de gaz à effet de serre qui affluent quotidiennement dans l'atmosphère, nous préférons ne même pas y penser…
L'élevage intensif de bétail produit du méthane (CH4) en très grande quantité - lorsque les animaux digèrent leur nourriture, mais pas que.
Dans la pratique, des gaz à effet de serre sont également libérés lorsque :
👉 En bref, l'élevage est responsable de 14,5 % des émissions globales de gaz à effet de serre et figure comme étant l'un des principaux secteurs contribuant au réchauffement climatique.
L'augmentation des températures perturbe les équilibres métérologiques au même titre que les écosystèmes. Et les conséquences sont déjà là.
Les médias n'ont d'ailleurs cessé de le répéter : la canicule survenue au mois de juin 2022 en France était très inhabituelle. De fait, il s'agit sans nul doute de l'une des manifestations du réchauffement climatique les plus palpables pour nous.
D'ailleurs, elle ne concerne pas que l'Hexagone : en témoigne les vagues de chaleur - pires encore - subies de plein fouet par l'Inde et le Pakistan au cours de la même année.
Les répercussions sont mondiales et la crise s'aggrave d'année en année.
Au rythme actuel, l'augmentation globale des températures causera :
Le réchauffement climatique impacte la société, la santé humaine, l'économie, la gestion des ressources, le développement durable… Bref ! Personne n'est épargné par ce phénomène.
Cependant, force est de constater que nous ne sommes pas égaux face à cette catastrophe. En l'état, bien qu'aucune région ne soit totalement épargnée, il est indéniable que certains territoires de la planète souffrent plus que d'autres - bien souvent les pays en développement.
Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les régions les plus vulnérables à ces changements climatiques sont les suivantes :
Pour ne rien arranger, le réchauffement climatique perturbe l'approvisionnement en eau, la production de nourriture, contribuant ainsi à accroître davantage les inégalités.
Et le pire est à venir, car les effets de la crise climatique (la montée des eaux, notamment) entraîneront d'ici peu d'importants flux migratoires, ainsi que la hausse du nombre de réfugiés climatiques.
👉 À l'échelle mondiale, sur 7,8 milliards d'humains, 3,3 à 3,6 milliards d'entre eux sont considérés comme vulnérables au changement climatique.
Une dernière chose ? Le dernier rapport du GIEC estime que la limite de + 1,5 °C - fixée par l'Accord de Paris - sera atteinte dès 2025. 💬
Au fil du temps et des prises de conscience qui se sont opérées vis-à-vis du réchauffement climatique, certaines organisations - en collaboration avec de nombreux États - ont travaillé à développer des solutions pour tenter d'inverser la tendance.
En 1988, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et l'ONU Environnement créèrent ainsi le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (dit GIEC). Des experts ayant pour mission d'étudier les changements climatiques, en vue d'élaborer des stratégies destinées à enrayer la catastrophe ou - a minima - limiter les dégâts induits par le réchauffement climatique.
Dans le même esprit, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) fut à son tour initiée en 1992. A l'époque, ce furent pas moins de 197 Parties qui déclarèrent s'engager dans la lutte contre le réchauffement global.
Signé en 1995, le Protocole de Kyoto s'efforça par la suite de transformer les engagements de la CCNUCC en actions concrètes. Adopté le 11 décembre 1997, il aboutit à la définition de seuils d'émissions pour sept gaz à effet de serre.
👉 Les sept GES concernés étaient : le méthane, l'hexafluorure de soufre, le protoxyde d'azote, le dioxyde de carbone, les hydrocarbures perfluorés, les hydrofluorocarbures et le trifluorure d'azote.
Insuffisant cependant, cet accord fut suivi, en 2015, par la signature du célèbre Accord de Paris. Tous les signataires de la CCNUCC s'engagèrent à intensifier et accélérer leurs actions en vue de limiter la hausse de la température mondiale à + 2 °C - idéalement à + 1,5 °C - d'ici la fin du siècle.
Dernier traité en date ? Le Pacte vert pour l'Europe - ou « European Green Deal » - datant de 2019, lequel affirme la volonté de l'UE d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Un deal depuis conforté par le fameux paquet climat « Fit for 55 » - acté en 2021.
La lutte contre le réchauffement climatique requiert une transformation profonde de nos modèles de société, de notre économie, mais aussi de nos habitudes et de nos usages.
Dans leur dernier rapport publié en avril 2022, les experts du GIEC ont partagé leurs préconisations pour réduire les émissions de GES - et plus particulièrement de CO2 - dans l'optique d'atteindre la neutralité carbone mondiale en 2050.
D'après eux, il convient ainsi :
C'est sans doute le geste le plus simple et le plus économe grâce auquel vous pouvez contribuer à préserver la planète. Triez, recyclez et - dans la mesure du possible - tâchez de réduire la quantité de vos déchets en limitant les emballages et en privilégiant les produits réutilisables.
D'autant que la réglementation française s'assouplie à ce sujet. Depuis le 1er janvier 2023, les consignes de tri sélectif sont simplifiées. Tous les emballages - qu'ils soient en plastique, métalliques ou en papier - se jettent dans la poubelle jaune. Plus d'excuse !
Enfin, cela semble évident - quoique - mais par pitié : cessez de jeter vos déchets n'importe où. Les écosystèmes vous en remercieront.
Un exemple ? Les tomates en hiver, ça n'a rien de naturel. Conclusion ? Elles sont nécessairement importées pour parvenir jusqu'aux rayons de votre supermarché. Et les importations, ce sont des émissions de carbone à foison venant alimenter la mécanique du réchauffement climatique.
En cause : la nécessité de chauffer les serre et le transport des produits alimentaires en avion - qui est loin d'être le mode de transport le plus écologique.
Vous n'y connaissez rien en fruits et légumes de saison ? Le site web de l'application Yuka vous propose un magnifique inventaire des fruits et légumes que vous pouvez consommer chaque mois la conscience tranquille.
Concrètement ? Éteignez la lumière lorsque vous quittez une pièce. Ne gardez pas vos équipements informatiques en veille. Préférez le programme "Eco" de votre lave-linge ou de votre lave-vaisselle. De même, ne les faites pas fonctionner à moitié vides...
Du reste, si vous pouvez y avoir accès, privilégiez le recours aux énergies renouvelables en faisant appel à un fournisseur d'énergie verte.
Leurs services ne sont pas anodins. Surtout quand on parle de relever les défis posés par le réchauffement climatique.
Nous le savons tous : la voiture n'est pas le moyen de transport le plus écologique qui soit (c'est le moins que l'on puisse dire). Pour preuve : en France, le secteur des transports est à l’origine de plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre et consomme 31,3 % de l’énergie nationale.
Là encore, si vous en avez la possibilité, préférez le recours aux transports en commun. Oui : une rame de métro s'avère moins confortable que l'habitacle de votre véhicule. Mais au regard de la catastrophe climatique qui s'annonce, à terme, cela restera sans doute un moindre mal.
Dans le cas où les trajets le permettent, privilégiez la marche, le vélo ou la trotinette.
Non, vous n'allez pas résoudre ce problème à vous tous seuls. C'est vrai.
Mais en tant que consommateur, sachez que vous pouvez contribuer à infléchir les positions de certaines marques encourageant à la surconsommation. En faisant cela, les entreprises contribuent à la pollution - notamment via le gaspillage et la surproduction de déchets - et par extension au réchauffement climatique.
Comment ? En cessant de les acheter. Tout simplement. Moins de consommateurs, c'est moins de chiffre d'affaires. Et si tout le monde s'y met, même à son petit niveau, de puissants revirements peuvent s'opérer.
En outre, une étude OpinionWay et Oney révèle que 90 % des consommateurs attendent un engagement environnemental fort de la part des entreprises, pour qu’elles les aident à mieux consommer.
Vous souhaitez vous aussi agir en faveur du climat et réduire les émissions de votre entreprise ?
Engagez-vous dans la lutte contre le réchauffement climatique et réalisez votre bilan carbone dès à présent. Nos experts sont là pour vous accompagner dans cette démarche !
On fait le bilan de l'actualité green une fois par mois (ou plus si on trouve des choses intéressantes à vous raconter)