Directive CSRD: définition, obligations et entreprises concernées
Présentée par la Commission européenne, la directive CSRD bouleverse le reporting extra-financier des entreprises. Voici ce qu’il faut savoir.
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Vous avez dit "empreinte carbone" ? Vous l'aurez remarqué : ce terme est maintenant partout, dès lors que l'on parle d'impact environnemental et de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES).
Et pour cause : face à la réalité du réchauffement climatique, il y a urgence à mesurer précisément la quantité de dioxyde de carbone que nous expédions collectivement dans l'atmosphère. Faute de quoi, il est impossible de mettre en œuvre des actions ciblées et efficaces.
👉 Mais qu'est-ce qu'une empreinte carbone exactement ? Comment la calcule-t-on ? Selon quelles méthodes ? Avec quels outils ? Pourquoi toute entreprise devrait-elle procéder au calcul de son empreinte carbone - outre le fait d'agir en faveur du climat ?
Les réponses dans cet article.
L'empreinte carbone est un indicateur. Il a pour objectif de mesurer précisément l'impact d'une ou de plusieurs activités données sur l'environnement. Concrètement, l'empreinte carbone se focalise sur le montant des émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par les activités en question.
👉 À noter : l'empreinte carbone peut estimer les émissions de GES d'un individu (en fonction de son mode de vie), d'une entreprise (en fonction de ses activités) ou d'un territoire.
Quel que soit son objet, une empreinte carbone est généralement exprimée en dioxyde de carbone équivalent (CO2e). Étrange, nous direz-vous peut-être, car le dioxyde de carbone n'est pas le seul gaz à effet de serre que nous émettons dans l'atmosphère. Et c'est vrai. Pour rappel, nous émettons deux types de gaz à effet de serre : les gaz à effet de serre "naturels" (la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O) et l'ozone (O3)) et les gaz à effet de serre artificiels ou industriels (toute la famille des halocarbures).
Toutefois, par souci de simplification, il a été décidé que serait utilisée une "norme" rapportée au CO2, et ce, pour tous les gaz à effet de serre.
Autrement dit, lorsqu'on parle d'équivalent CO2 (ou CO2e), on indique la quantité de dioxyde de carbone qui aurait le même impact - le même pouvoir réchauffant- que celle du gaz faisant l'objet de la conversion.
L'empreinte carbone comptabilise les émissions de :
👉 Rappel : les émanations de gaz à effet de serre responsables de la dégradation de notre environnement sont majoritairement issues de l'activité humaine.
Parmi les plus importantes sources de GES, on peut citer la combustion des énergies fossiles (le pétrole, le gaz naturel et le charbon), la déforestation massive, l'agriculture intensive et l'exploitation minière (c'est-à-dire l'extraction de métaux destinés à la fabrication de batteries, par exemple).
Le Protocole de Kyoto - signé en 1997 et entré en vigueur en 2005 - est le premier accord international à avoir défini des objectifs contraignants et quantifiés en termes de limitation et de réduction des gaz à effet de serre (GES).
Attention, car nous parlons bien de deux choses distinctes - même si elles sont étroitement liées.
Une empreinte carbone évalue le montant d'émissions de gaz à effet de serre issue de notre activité. À l'inverse, un bilan carbone analyse les émissions de gaz à effet de serre engendrées par notre activité, afin d'identifier les postes d'émissions les plus importants et ainsi proposer un plan d'action en vue de les réduire.
Une empreinte écologique (aussi parfois désignée sous le nom d'"empreinte environnementale") mesure la pression exercée par l'Homme sur la planète Terre. Elle peut être traduite en hectares globaux (hag) ou en nombre de planètes. Concrètement, elle permet d'évaluer la surface terrestre nécessaire au maintien de notre niveau de consommation - et de notre mode de vie au sens large.
Cet indicateur est régulièrement évoqué dans les médias. De fait, c'est en partie grâce à lui que l'on estime chaque année le fameux "jour du dépassement" - la date à partir de laquelle l'Humanité a déjà consommé la totalité des ressources que la planète est à même de produire en une année.
Pour évaluer une empreinte carbone donnée, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME, aussi parfois désignée en tant qu'Agence de la transition écologique) utilise une méthode de calcul fondée sur des ratios à la fois physiques ou monétaires.
En principe, toutefois, on préférera utiliser aussi souvent que possible les ratios physiques plutôt que monétaires. L'ABC (Association bilan carbone) a en effet souligné le risque d'imprécision inhérent aux ratios monétaires.
Pas question cependant de les exclure : pour évaluer nos émissions de gaz à effet de serre au plus juste, mieux vaut seulement ne pas en abuser.
Le facteur d'émission physique évalue la quantité de CO2 produite par unité consommée. Elle se traduit comme suit : "telle activité émet en moyenne x quantité de CO2 par unité consommée".
Pour estimer la quantité de CO2 émise à partir d'un facteur d'émission physique, on effectue le calcul suivant :
Quantité de gaz à effet de serre émise = Quantité consommée * Facteur d'émission physique
NB : pour la quantité consommée, on exprimera ce chiffre conformément à l'unité du produit concerné (kg, litres, m2, etc.).
Le facteur d'émission monétaire évalue la quantité de CO2 affiliée à un produit ou à un service donné en se basant sur son prix. Il se traduit comme suit : "tel produit/service émet en moyenne x quantité de CO2 (kgCO2e) par x k€ HT".
Pour estimer la quantité de CO2 émise à partir d'un facteur d'émission monétaire, on effectue le calcul suivant :
Quantité de gaz à effet de serre émise = Prix * Facteur d'émission monétaire
Les calculateurs en ligne peuvent s'avérer utiles si vous souhaitez obtenir un ordre de grandeur concernant le montant de vos émissions de gaz à effet de serre.
Parmi les principaux, vous trouverez notamment :
En 2004, l'ingénieur spécialiste du climat Jean-Marc Jancovici élabore - en collaboration avec l'ADEME - une méthode destinée à aider les entreprises à établir un état des lieux de leurs émissions de GES, en vue de les réduire et ainsi contribuer à lutter contre le réchauffement climatique.
Le principe ? Comptabiliser l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre liées à un produit ou à un service, tout au long de son cycle de vie (de sa fabrication à sa fin de vie).
En outre, le bilan GES réglementaire (BEGES ou “bilan carbone simplifié”) constitue le minimum d'évaluation auquel certaines entreprises doivent se soumettre en matière d'estimation de leurs émissions de gaz à effet de serre. D'où le qualificatif de "réglementaire".
Autrefois, pour un bilan BEGES, seules deux catégories d'émissions de GES étaient comptabilisées (contre trois existantes). Depuis peu, la mise à jour BEGES v5 de la méthodologie compte désormais 6 catégories d'émissions (selon leur origine).
En France, la réalisation d'un bilan GES réglementaire est obligatoire pour :
Le bilan GES réglementaire doit être effectué tous les 4 ans dans le secteur privé, et tous les 3 ans pour les collectivités territoriales, les services de l'État et les établissements publics.
Lutter contre le réchauffement climatique en décidant de réduire durablement vos émissions de GES marque le point de départ d'un formidable cercle vertueux pour la rentabilité de votre entreprise.
Quel que soit votre produit, il y a fort à parier que son impact environnemental n'est pas neutre. Dans l'optique de réduire son empreinte carbone, vous devez donc passer au crible l'ensemble des aspects sur lesquels vous avez la possibilité d'optimiser vos émissions de GES.
Or, dans la plupart des cas, l'empreinte carbone d'un produit relève majoritairement de ce que l'on appelle des émissions de scope 3. Autrement dit, de postes d'émissions indirectement liés à la production de votre offre, susceptibles d'être facilement optimisés voire désactivés.
Conclusion : des dépenses en moins et des économies en plus.
Le calcul de l'empreinte carbone d'un produit devient un véritable avantage compétitif. Oui, le calcul de l'empreinte carbone de votre produit peut vous aider à vous démarquer de vos concurrents.
De fait, il répond à une demande émanant aujourd'hui d'une part conséquente de la société : celle de connaître l'impact de sa consommation sur l'environnement, afin d'opérer des choix en accord avec son souhait de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Le problème ? Souvent, les ménages n'ont pas accès - ou difficilement - à ce type d'information. Raison pour laquelle nombre d'entre eux réclament cette fameuse "transparence" de la part des marques qu'ils consomment.
Dans ce contexte, vous l'aurez compris, vous avez tout intérêt à saisir la balle au bond.
Vos salariés sont des consommateurs, eux aussi. Cela tombe sous le sens, mais au regard de ce que nous venons de voir, ce constat n'est pas dénué d'intérêt...
Si vous voulez engager vos salariés, les fédérer autour d'une cause qui fait écho à leurs propres préoccupations et valoriser votre marque employeur auprès des jeunes générations - souvent les plus concernées par le sujet du réchauffement climatique- le calcul de l'empreinte carbone de vos produits est une option toute indiquée.
En illustrant vos préoccupations vis-à-vis de votre impact environnemental et le souci que vous accordez à la diminution de ce dernier, vous vous imposerez non seulement comme un employeur transparent - et donc digne de confiance - mais aussi comme un acteur en phase avec les problématiques de la société dans laquelle il évolue.
Indépendamment de toute considération d'ordre éthique, le calcul de l'empreinte carbone s'impose peu à peu comme une obligation à laquelle tout acteur de l'économie doit se soumettre.
Compte tenu de l'urgence incarnée par le changement climatique, la législation se durcit - en France et dans de nombreux pays tels que les États-Unis.
S'il ne concernait autrefois qu'un nombre restreint d'acteurs, le suivi de l'impact environnemental est appelé à se généraliser et les entreprises peu soucieuses de leur empreinte carbone à être pénalisées par la loi.
La finance durable n'est pas un mythe. Le climat constitue désormais un risque à part entière, y compris pour les investisseurs.
D'une part, les changements climatiques à l'œuvre provoquent de plus en plus de catastrophes susceptibles de causer des dommages à l'activité des entreprises. Et d'autre part, les structures méprisant leur empreinte carbone vont à l'encontre d'une tendance de fond en matière légale et risquent (à terme) de se voir sanctionnées par la loi et les consommateurs.
Deux perspectives bien peu réjouissantes à l'échelle de potentiels investisseurs…
Notre conseil : si vous voulez augmenter vos chances de bénéficier de financements et éviter de payer une lourde amende, ne négligez pas votre empreinte carbone.
On pense généralement que réduire son empreinte carbone relève du parcours du combattant. Pourtant, de nombreux "petits" gestes contribuent à la lutte contre le changement climatique.
Alors on s'y met ?
C'est le b.a.-ba. Trier ses déchets et tenter d'en diminuer le volume est à la portée de tous les ménages. Indépendamment de toute considération d'ordre économique.
Que l'on ait des revenus élevés ou modestes, tout le monde peut trier ses déchets et s'abstenir de les jeter n'importe où - y compris dans la nature.
Pour un rapide rappel au sujet du tri sélectif, n'hésitez pas à vous rendre sur le site du Ministère de l'écologie.
En bref :
Sur le plan alimentaire, certaines applications ont vu le jour : Phénix ou To Good To Go, par exemple, permettent d'acheter à bas prix des produits alimentaires dont la date limite de consommation est proche - et doivent donc être retirés des rayons alors qu'ils sont encore bons à ladite consommation.
De façon plus large, nous vous conseillons de prendre le temps de la réflexion - et de la comparaison - au moment de vos achats. Dans les domaines de l'électroménager et du numérique notamment, qui sont tous deux susceptibles de faire grimper en flèche votre consommation d'énergie. Consultez les indicateurs de performance énergétique, de recyclage, etc.
Enfin, le marché de la seconde main est un bon moyen de consommer de façon plus durable. Des sites tels que Le Bon Coin, Vinted ou Backmarket permettent d'acheter à bas prix et de manière responsable, en donnant une seconde vie à de nombreux produits.
Débrancher ses appareils et ne pas les laisser en veille, éteindre la lumière en quittant une pièce, opérer un usage modéré du chauffage ou de la climatisation…
Ces gestes semblent anodins, mais ils ne le sont en aucune façon. Bien sûr, l'électricité n'émet pas de CO2 en soi. Mais sa production, oui.
Le quotidien en entreprise n'est pas très différent du quotidien à la maison sur le plan du développement durable.
Qu'on se le dise : il y est tout aussi facile de mettre en place des "éco-gestes" et de les promouvoir auprès de ses salariés.
Parmi les gestes les plus simples :
A fortiori lorsqu'elles risquent d'alourdir encore votre facture d'électricité ! Soyons honnêtes : il est certainement des dépenses dont vous pourriez vous passer.
Par exemple, est-il réellement utile que chacun de vos services soit doté d'une imprimante ? Si vous voulez encourager vos équipes à diminuer le nombre de leurs impressions, ne serait-il pas judicieux d'enrayer tout surcroît d'équipement dédié à cette tâche ?
De la même façon, efforcez-vous de restreindre l'usage du plastique au sein de votre entreprise. Les gobelets à la machine à café ? Il existe de nombreuses alternatives à ces derniers : modèles en carton, mugs corporate, etc.
Un mot d'ordre : le nécessaire. Pas davantage. En particulier si ces déplacements impliquent d'emprunter des moyens de transport extrêmement polluants (l'avion, notamment).
En outre, n'hésitez pas à soutenir vos équipes dans l'organisation de leur trajet journalier. Si des transports en commun se trouvent à proximité, n'hésitez pas à investir dans un forfait mobilité qui leur donnera accès à ce service à moindre coût.
Compensation carbone, quèsaco ? En bref, l'idée est de contribuer à financer des projets environnementaux ayant pour objet la réduction de nos émissions de GES.
Il peut s'agir, par exemple, de mettre à profit ce que l'on nomme des “puits de carbone" permettant d'absorber les émissions rejetées dans l'atmosphère, en vue de contribuer à l'atteinte de la fameuse neutralité carbone.
En tant qu'entreprise, il est ainsi possible de contribuer à financer des puits de carbone, afin de compenser ses émissions de GES.
Au regard de la situation actuelle, Greenly s'est tout particulièrement engagé dans cette démarche de compensation carbone au travers de différents projets, tant sur le plan local qu'international :
Attention : la compensation carbone ne doit pas être un encouragement à maintenir son niveau d'émissions, au prétexte que l'on compense lesdites émissions. À ce jour, la réduction de notre empreinte carbone est une nécessité absolue. De fait, cette dernière est telle que les puits de carbone eux-mêmes saturent sous l'afflux de GES. Les océans, par exemple, ne sont plus en mesure d'absorber le CO2 comme autrefois.
Aux yeux de l'INSEE, l'empreinte carbone d'un pays est définie en fonction de la demande finale intérieure d'un pays, que les biens ou les services concernés soient produits sur le territoire national ou importés.
Elle inclut donc :
L'empreinte carbone de la France est estimée à 11,9 tonnes de CO2e par personne en 2020.
Le transport est le secteur d'activité dont les émissions sont les plus importantes : 2,9 tonnes de CO2 chaque année et par personne.
En cause : le recours massif à la voiture. 4 trajets sur 5 s'effectuent en voiture, avec seulement 1,5 passager en moyenne. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter notre article sur le sujet.
Viennent ensuite le logement, les biens de consommation et la production agro-alimentaire.
👉 À noter : les équipements électroniques alourdissent considérablement le bilan des biens et des services. De fait, leur production implique l'extraction de minéraux (pour la fabrication de batteries lithium-ion, notamment), et leur utilisation nécessite une consommation accrue d'électricité.
La production agro-alimentaire de protéines (viande de bœuf, de porc ou de poulet) représente une part importante des émissions de GES de la France. Chaque français mange en moyenne 65 kg de viande par an, contre 43 kg pour le reste du monde.
Selon le rapport publié en 2020 par la société BP - engagée dans la transition énergétique - les dix pays qui émettent le plus de CO2 sont les suivants.
👉 À noter : lorsqu'on considère l'empreinte par habitant, c'est le Qatar qui occupe le sommet du podium.
Vous souhaitez engager votre entreprise dans la lutte en faveur du climat ? Connaître dès à présent le montant des émissions liées à vos activités ? Réduire durablement votre impact environnemental tout en vous assurant de répondre à la demande de vos clients ?
Nos experts attendent déjà votre appel pour une démo. Foncez c'est gratuit et sans engagement !
On fait le bilan de l'actualité green une fois par mois (ou plus si on trouve des choses intéressantes à vous raconter)