La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Les solutions de Greenly
Enfiler un nouveau mom jean ou agrémenter son salon d’une table au design suédois, deux activités qui n’ont à priori pas d’effets néfastes pour le climat… Et pourtant. De par leur fabrication et transport par voie de mer ou de terre, s’offrir un nouveau pantalon ou redécorer sa maison contribue bien au réchauffement climatique…
Pour mesurer une empreinte carbone, il faut agréger l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par une personne, une entreprise, un territoire…
Si elle se mesure en volumes de CO2, l’empreinte carbone comptabilise en fait différents GES comme le méthane et le protoxyde d’azote. (Couplés au dioxyde de carbone, ces deux gaz comptent pour près de 95% des GES visés par le protocole de Kyoto.) Ces émissions peuvent être directes (liées au fait de conduire une voiture ou de se chauffer) ou indirectes, comme celles générées par la fabrication (en France ou à létranger) et le transport des produits que nous achetons…
Pour connaître votre empreinte carbone, plusieurs plateformes proposent en ligne des diagnostics gratuits et rapides, à l’instar du simulateur Ecolab de l’Agence de la transition écologique (Ademe), du site Mimac des associations Avenir climatique et Taca, ou de l'application Greenly.
Selon l’ADEME, l’empreinte carbone moyenne d’un Français, soit la quantité de gaz à effet de serre qu’il émet chaque année, est de 11,5 tonnes de CO2. Sur ces 11,5 tonnes, 2 tonnes d’émissions de transport, 1,5 tonnes d’émissions de bâtiments (essentiellement chauffage au gaz et fioul), 0,8 tonnes d’émissions industrielles, 0,8 tonnes d’émissions liées à l’agriculture, 0,7 tonnes d’émissions en production d’électricité, 0,3 tonnes d’émissions liées à la gestion des déchets, et… 5 tonnes d’émissions importées. Autrement dit, des émissions liées à la consommation de produits fabriqués à l’étranger et affrétés jusqu’à nous.
Or, nous le savons, le bilan carbone des transports est extrêmement élevé… Qu’en est-il du transport des marchandises ?
En décembre 2019, l’ONG Transport & Environment dévoile un rapport stipulant que le bilan carbone du transport maritime de marchandise comptait pour 3.1% des émissions annuelles mondiale de GES. D’après ce rapport, le transport maritime européen de marchandises et de passagers a généré en 2018 plus de 139 millions de tonnes de CO2, bien plus donc que le transport automobile. (Parmi les entreprises les plus polluantes du secteur au sein de l’Union Européenne (UE), la compagnie italo-suisse Mediterranean Shipping Company, détentrice de 362 plus grands porte-conteneurs et émettant 11 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des GES émis chaque année par 5,5 millions de voitures…)
Sur ces 139 millions de tonnes de CO2, 80% émanent du transport de marchandises conteneurisées. Développé au début des années 1950, il a plus que triplé depuis 2000. Conséquence : depuis 1990, les émissions de GES ont augmenté de 19% au sein de l’UE. En cause : l’acheminement par la mer d’iPhones, d’écrans plats, de skinny jeans, d'avocats, de médicaments, de tables basses et autres objets de tous les jours.
A noter : le transport de carburant (pétrole, charbon, gaz...) et de matières premières représente 20 % des émissions du secteur maritime au sein de l’UE.
Quid des émissions sur la route? D’après la FNTR (La Fédération nationale des transporteurs routiers), les poids lourds ne représentent aujourd’hui “que” 7,2% du total des émissions de CO2 françaises, une “prouesse environnementale” louée par l’organisation sur laquelle tout le monde ne s’accorde pas…
En effet, l’association France Nature Environnement adresse en 2019 un communiqué au Président de la République pour souligner les travers du secteur. Selon eux :
En février 2020, le rapport du GLEC (Global Logistics Emissions Council) fait à son tour le point sur l’évolution du secteur et précise que si l’activité des poids lourds immatriculés en France sur le territoire national (161,9 milliards de tonnes.kilomètres) augmente de 3,9 % en 2018, elle demeure toutefois inférieure à celle des années 2000.
Pour limiter leur empreinte carbone, les entreprises peuvent opter pour un système de livraison à bilan carbone neutre. Pour cela, plusieurs solutions.
La première, c’est de déployer une flotte de véhicules neutres en carbone (vélos, trottinettes…), c’est-à-dire ne générant aucune émission de GES.
La seconde, c’est d’opter pour un système de compensation carbone. C’est le cas par exemple de la société américaine Etsy, dont 98% de l'empreinte écologique provient de l’envoi de colis à domicile. Pour contrecarrer ses émissions causées par la consommation d’énergie (principalement fossile) nécessaire à la livraison de sa marchandise, Etsy s’engage à financer des projets écologiques dans une optique de captation et de séquestration de CO2.
Les compensations de carbone, une solution miracle ? Pas du tout. Elles sont généralement considérées comme un moyen insuffisant de réduire les émissions de carbone, étant donné qu’elles ne permettent pas de réduire réellement la consommation de combustibles fossiles…
Pour limiter comme le stipule l’accord de Paris le réchauffement climatique à une hausse de 1,5 degré, notre empreinte carbone devra être réduite de 80 % d’ici 2050 : nous avons donc moins de 30 ans pour réduire nos émissions à deux tonnes. Pour commencer, une bonne piste pourrait être de minimiser, voire de stopper complètement si possible, nos achats importés de l’étranger.
Greenly est reconnu comme l'expert en bilan carbone pour les TPE-PME.
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