Décarbonation : définition, pistes de réflexion et mise en œuvre
Pilier de la transition écologique, la décarbonation s'impose à nos sociétés, en vue notamment de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
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Les solutions de Greenly
Chaque action réalisée par l’humain à des conséquences sur l’environnement. Fort heureusement, il est désormais possible de mesurer les dégâts que fait chacune d'entre elles, grâce à l’empreinte carbone de l’entreprise ou du produit. Greenly vous explique tout.
Pour qu’une entreprise française parvienne à atteindre la neutralité climatique, il est indispensable d’analyser sa dépendance envers les énergies fossiles. L’empreinte carbone de l’entreprise est un excellent indicateur qui permet de passer concrètement à l’action.
En plus de maîtriser leur impact environnemental, les sociétés atteignent plus facilement leur objectif financier grâce à cette prise de conscience.
L’empreinte carbone d’une entreprise est en réalité un bilan carbone dont les données s'expriment en CO2 ou CO2e. Cet indicateur est une manière de savoir à quel point une activité contribue au réchauffement climatique.
Il s’agit de recenser toutes les émissions (directes et indirectes) qui proviennent de toutes les activités de l’entreprise, et ce, pendant une période spécifique. Cela revient à identifier et quantifier avec précision les actions qui rejettent une forte intensité d’émissions.
Le CO2 rejeté dans l’atmosphère est aussi bien lié aux actions de l’entreprise qu’aux décisions qu’elle prend. En effet, l’ensemble de la chaîne de valeur est prise en compte. Cela part de l’approvisionnement à l’élimination des produits, en passant par la logistique et l’utilisation.
Cette prise de conscience est la première étape pour devenir une entreprise éco-responsable. Connaître précisément la valeur de son empreinte carbone permet de définir des objectifs climatiques, mettre en place des mesures et des stratégies réalistes pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Grâce à cette transparence, l’entreprise signale aux employés, aux clients et aux investisseurs qu'elle s’attaque au problème et assume ses responsabilités environnementales.
Créé par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), le bilan carbone analyse la quantité des émissions de gaz à effet de serre rejetées par une société.
Cet outil d’analyse collecte les données nécessaires et les étudie minutieusement. L’objectif est de créer un plan d’action efficace pour réduire l’empreinte carbone de l’entreprise. L’objectif est d’y voir plus clair pour passer rapidement à l’action et maîtriser l’impact environnemental de l’entreprise.
Dans un premier temps, il est indispensable de définir le périmètre à prendre en compte :
Sans en avoir forcément conscience, il s’avère que chaque décision de l’entreprise à des conséquences sur l’environnement.
Par la suite, il faut recueillir les données précises, relatives aux activités de l’entreprise (consommation d’énergie, déplacements en voiture de société ou les voyages d’affaires). À ces données, il convient d’ajouter les facteurs d’émission pour obtenir la quantité de gaz à effet de serre rejetée pour chaque activité.
Le bilan carbone des entreprises est la première étape dans la lutte contre le changement climatique. C’est pourquoi il est indispensable pour les entreprises suivantes :
Si les propositions faites dans le cadre de la Convention Citoyenne pour le Climat sont acceptées, il se pourrait bien que l’ensemble des entreprises doivent bientôt justifier d’un rapport annuel des émissions de gaz à effet de serre. En cas d’augmentation des émissions, les sociétés pourraient devoir verser des pénalités en fonction de leur chiffre d’affaires.
Bien entendu, il ne faut pas voir le bilan carbone comme un calvaire. Cette démarche RSE pour le développement durable comporte de multiples avantages. Elle permet de :
L’empreinte carbone d’un produit fonctionne de la même manière que l’empreinte d’une entreprise. Seule différence, elle couvre beaucoup moins d’aspects, puisqu’elle se focalise sur un produit bien précis.
Elle est calculée tout au long du cycle de vie d’un produit. C'est-à-dire que l’approvisionnement en matières premières jusqu’à son élimination, en passant par la logistique, la production interne, la livraison et l’utilisation, sont prises en compte.
Le calcul de cette empreinte est lié à la demande (en forte hausse) des clients et des sous-traitants d’avoir des produits respectueux de l’environnement. Cette transparence à un impact direct sur le chiffre d’affaires de l’entreprise.
L’empreinte carbone d’un produit numérique est trop souvent oubliée aux dépens d’un produit physique. Pourtant, l’impact du numérique (peu pris en compte car invisible) représente pas moins de 5 % des émissions mondiales.
C’est là qu’intervient le concept de Green IT également appelé “informatique verte”. Il désigne des technologies ayant pour but de réduire l’empreinte carbone du numérique des entreprises.
En effet, chaque entreprise rejette du CO2 que ce soit avec :
En ce sens, les terminaux mobiles, les datas centers, le Cloud et le réseau sont les plus énergivores.
Sans oublier l’empreinte carbone des emails ! Pour vous donner une idée, voici les émissions rejetées par vos mails :
Si ces chiffres ne vous parlent pas, dites-vous qu’un email avec une pièce jointe de 1 MB émet la même quantité de GES (Gaz à effet de serre) que le production d’un sac plastique.
C’est donc un terrain à ne pas négliger !
Ce qui se trouve dans votre assiette a également un impact carbone plus ou moins important. D’après l’ADEME, le repas moyen d’un Français équivaut à 2 035 grammes de CO2.
Comment encourager la consommation responsable et diminuer l’empreinte carbone des produits alimentaires ?
La Fourche partage en toute transparence son fonctionnement. Il convient simplement de calculer les émissions rejetées par chaque ingrédient ou l’empreinte générale de ces différents postes, en se basant sur les chiffres connus (provenance, proportions et transport) ou sur les standards.
Puis utiliser un outil de conversion pour obtenir les différentes valeurs en CO2. Il suffit ensuite de classer les produits alimentaires de la plus faible à la plus forte empreinte carbone et faire le tri !
Voici chaque étape à prendre en compte :
Sans surprise, la production de viande reste très énergivore puisqu’elle émet 290 kgCO2e.
Ces deux approches ne sont finalement pas drastiquement opposées. Elles traitent chacune un champ d’application bien précis, ce qui permet de s’adapter à vos objectifs et besoins.
L’empreinte carbone de l’entreprise examine tous les produits d’une société, son processus et toutes les émissions non liées aux produits (trajets domicile-travail, voyages d’affaires). De son côté, l’empreinte carbone du produit se concentre sur un produit spécifique et l’examine en détail.
Finalement, la première approche permet de mettre d’ores et déjà en place des petites actions aussi bien en :
Avant d’aborder les ratios physiques, il est bon de savoir comment récolter les données à calculer. Il existe plusieurs manières d’enregistrer les émissions :
Attention, les approches basées sur les coûts sont imprécises. Elles se basent sur les valeurs moyennes des secteurs industriels entiers au lieu de se baser sur les quantités de matériaux achetés.
En ce qui concerne les ratios physiques, partons du principe que chaque unité d’un produit émet du carbone. Il faut donc déterminer la quantité de CO2 émise lors de son utilisation.
Pour découvrir la quantité de carbone (exprimée dans l’unité du produit : litres, kg, m2, etc.), il faut multiplier la quantité consommée avec le facteur d’émission physique. Ce calcul est idéal pour l’énergie, l’électricité ou le gaz.
Moins précis que les ratios physiques, les ratios monétaires facilitent néanmoins le calcul lié aux achats professionnels. Exprimé en kgCO2 / K€ HT, ce facteur d’émission détermine la quantité de carbone générée par un produit ou service à partir de son prix.
Pour ce faire, il convient de multiplier le prix du produit avec le facteur d’émission monétaire.
Le calcul de l'empreinte carbone d’un produit est plus long que celui de l’entreprise, puisqu’il prend en compte le cycle de vie complet du produit. Cela passe par l’impact des matières premières, du processus de fabrication, du stockage des produits, de son utilisation et de la fin de vie du produit (notamment le packaging).
Le calcul est donc divisé en 4 étapes.
Définir l’objectif de l’analyse du produit offre plus de liberté dans la définition du champ d’application que l’empreinte de l’entreprise. Pour comprendre comment optimiser les émissions du produit, il faut étudier et comprendre les aspects dont les rejets sont élevés.
Il est nécessaire de choisir le type d’analyse :
En effet, chaque étape à analyser dépend de la portée et du niveau de détail du bilan carbone. De la production des matières premières à l’élimination en passant par la production, la livraison et l’utilisation au lieu d’analyser uniquement du processus jusqu’à la livraison.
Vient ensuite la création de l'inventaire du cycle de vie du produit. Toutes les entrées (matières premières, énergie) et sorties (produits intermédiaires dont l’inventaire est étendu au fabricant) sont analysées.
Il s’agit de la partie la plus coûteuse d’un bilan carbone produit, car tous les processus liés au produit doivent être analysés et modélisés en détail.
Suite à la création de l’inventaire, on vient évaluer l'impact de ce dernier sur le cycle de vie du produit. Autrement dit, tous les entrants et sortants sont évalués en fonction de leurs émissions.
Attention à bien convertir les émissions chimiques en équivalent carbone.
Enfin, il est temps de traiter et d’interpréter les résultats par rapport à l’objectif défini par l’analyse. En fonction du type d’analyse choisi, il est possible d’identifier et d’évaluer la quantité de gaz à effet de serre produite pendant tout ou partie du cycle de vie d’un produit.
Ces résultats concrets permettent d’identifier les principales sources d’émission d’un produit et la quantité de CO2 rejetée par chaque unité. Vous obtenez ainsi le potentiel d’optimisation et d’évitement de chaque élément.
Grâce à cette méthode, il est possible de fabriquer des produits respectueux de l’environnement et neutres en carbone. Ce calcul est un facteur de différenciation décisif par rapport à vos concurrents.
Ces deux approches ont deux objectifs différents qui dépendent des objectifs de l’entreprise. Il n’y a donc pas d’exigences quant à l’ordre à opter. Toutefois, il est intéressant de procéder en deux étapes :
Pourquoi ?
Tout simplement pour avoir une vue d’ensemble (et une analyse complète) de toutes les émissions générées par l’entreprise. Mettre également en place la réduction des émissions de carbone avec des stratégies adaptées.
Ainsi, l’entreprise connaît d’ores et déjà les points sur lesquels se focaliser pour devenir climatiquement neutre grâce à la compensation carbone. Concentrez vos efforts dans la réduction des voyages d’affaires et demandez l’arrêt des collaborations avec certains fournisseurs dont la consommation énergétique est trop élevée.
Puis, il est possible de pousser l’analyse encore plus loin avec un bilan produit.
En effet, ce premier bilan carbone permet également de définir de manière qualifiée la portée du bilan carbone produit. Il est intéressant et plus rapide de partir de ces résultats.
N’oubliez pas que les produits concernent également le numérique ! En ce qui concerne les product manager ou les marketing manager, il est intéressant de mesurer l’impact de votre site web ou d’une nouveauté en cours de développement.
Êtes-vous prêt à prendre part à l’enjeu climatique en calculant l’empreinte carbone de votre entreprise et de vos produits ?
Greenly, c'est l'expert du bilan carbone pour les TPE-PME.
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