Fermer

Votre demande a bien été prise en compte.

Merci, votre email a été ajouté à notre base. Prêt(e) à voir la vie en vert ?

Bilan carbone avion vs voiture : qui pollue le plus ?

Le bilan carbone de l'avion est-il vraiment pire que le bilan carbone de la voiture ? Dans cet article, Greenly fait le point sur l'impact de ces deux modes de transport.
Green Actu’
2023-08-01T00:00:00.000Z
fr-fr
Avion dans un ciel bleu et nuageux

Ce n'est plus un scoop : nos déplacements ne sont pas neutres en carbone. 

Pour preuve : en 2022, les transports étaient à l’origine de 30 % des émissions nationales - soit 126 millions de tonnes de CO2eq - et constituaient alors le premier secteur émetteur en France. 

Privilégiés par la population pour leur praticité et leur rapidité, la voiture et l’avion sont pourtant de gros contributeurs au réchauffement climatique. Pour y voir plus clair, Greenly s’est penché sur le bilan carbone de l’avion et sur celui de la voiture. 

D’un point de vue environnemental, faut-il favoriser la voiture individuelle ou l’avion ? Réponse dans cet article. 

Bilan carbone, de quoi parle-t-on ?

Bilan carbone d’un avion et d’une voiture, mode d’emploi

Afin de connaître l’empreinte carbone de l’avion et celle de la voiture, il convient de réaliser un bilan carbone. Cette analyse permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par ledit mode de transport, et ce, sur l’ensemble de son cycle de vie en passant par : 

  • l’extraction et le traitement des matières premières ;
  • la fabrication de l’appareil ;
  • l’acheminement du lieu de production au lieu d’utilisation ;
  • l’utilisation (notamment la consommation de carburant et d’électricité).
À noter : le résultat de cette analyse est formulé en masse équivalent de CO2 (kgCO2e). Bien entendu, les principaux gaz à effet de serre (méthane, protoxyde d’azote, etc.) sont pris en compte dans le bilan carbone. Cependant, ils ne peuvent être comparés tels quels du fait de leur potentiel de réchauffement global (PRG) distinct. Ils sont donc exprimés en équivalent carbone - considéré comme étant le gaz de référence.

Les transports, premier secteur émetteur en France

Dans un rapport en date de 2022, le Haut Conseil pour le Climat (HCC) révélait que le secteur des transports était à l’origine de 30 % des émissions nationales - soit 126 millions de tonnes de CO2eq. Il s’agit du secteur le plus contributeur au réchauffement climatique, devant l’agriculture, l’énergie ou le bâtiment. 

Selon les Chiffres clés des transports partagés par le gouvernement français, l’empreinte carbone du secteur se décompose ainsi : 

  • 53 % pour les voitures particulières ;
  • 27 % pour les poids lourds ;
  • 15 % pour les véhicules utilitaires légers (VUL) ;
  • 3 % pour l’aérien ;
  • 2 % pour les autres modes de transport (deux-roues, ferroviaire et maritime).

En définitive, plus de la moitié des émissions est imputable à la voiture, privilégiée pour de courtes distances - 74 % des trajets réalisés en 2020 France faisaient moins de 5 km. Au contraire, l’avion est favorisé pour de longues distances - que ce soit pour des déplacements professionnels ou de loisirs.

👉 Les principales sources de pollution ? L’utilisation de carburants fossiles, l’extraction des matières premières nécessaires à la conception desdits modes de transport et leur assemblage dans des usines.

assemblage d'une voiture dans une usine

Quel est le bilan carbone de la voiture ?

En 2022, selon le baromètre d’Alphabet France en partenariat avec IFOP, 75 % des actifs français utilisaient leur voiture pour se rendre au travail. Le manque de choix, l’autonomie et la rapidité constituaient alors des éléments en faveur de la voiture. 

Mais qu’en est-il d’un point de vue écologique ?

Le bilan carbone d’une voiture thermique

Une voiture thermique est un véhicule fonctionnant grâce à un carburant issu des énergies fossiles. Le diesel et l’essence sont donc loin d’être écologiques, mais à quel point ?

Selon l’ADEME, une voiture à essence engendre l’émission de 217,60 gCO2e/km/personne - l’équivalent de 2 km en bus et de 112 km en TGV. Dans le détail : 

  • 88,2 % de l’empreinte carbone sont issus de la production, la distribution et la combustion du carburant. Dans les faits, la combustion de l’essence rejette 2,9 tonnes de CO2 tep (tonne équivalent pétrole, c’est-à-dire la quantité d’énergie présente dans une tonne de pétrole brut) ;
  • 11,8 % de l’empreinte carbone sont imputables à la construction du véhicule.
Un Français effectue entre 12 000 et 13 000 km chaque année, engendrant ainsi plus de 2 176 kgCO2e/personne.

À l'inverse, opter pour un véhicule diesel est légèrement plus écologique. Avec une empreinte carbone moyenne de 190 gCO2e/km/personne, ce mode de transport consomme moins de carburant et émet donc moins de GES.
Cependant, le bilan carbone de la voiture diesel est alourdi par l’émission d’une grande quantité de particules fines dangereuses pour la santé et l’environnement.

Close
youtube screenshot

Plus écologique, la voiture électrique gagne en popularité

Selon les observations du HCC, en 2021, la part des voitures électriques dans les immatriculations de voitures neuves était de 9,8 %. Une part plus élevée chaque année du fait de la prise de conscience de la population quant à l’urgence climatique.

En effet, le bilan carbone de la voiture électrique s’avère deux à trois fois moins élevé que celui d’une voiture thermique. Contrairement aux véhicules à essence ou diesel, la phase d’utilisation s’avère peu émettrice - surtout si l’électricité utilisée pour la recharge des batteries est peu carbonée comme c’est le cas en France. 

À titre de comparaison, une voiture électrique engendre 100 gCO2/km/personne en France et 1 034 kgCO2/personne pour 10 000 km.

Cependant, 75 % de l’empreinte carbone d’une voiture électrique intervient lors de sa fabrication. L’extraction et l’assemblage des matériaux rares nécessaires à la fabrication de la batterie seraient les principaux responsables du fait des engins, des machines et de l’énergie requise.  

L’ONG européenne Transport et Environnement (T&E) fait état de ses observations dans une étude publiée en avril 2020. 
Il s’avère qu’une voiture électrique - dont la batterie a été produite dans une usine chinoise fonctionnant à l’aide d’une électricité issue d’une centrale thermique à charbon - engendrerait des émissions 22 % inférieures à une voiture diesel et 28 % à une voiture à essence. 

Dans le cas où la batterie serait produite dans un pays au mix décarboné, les émissions seraient inférieures à 80 % à celles d’un véhicule diesel ou essence.

Close
youtube screenshot

Quel est le bilan carbone de l’avion ?

D’après l’ADEME, les émissions induites en 2019 par les vols intérieurs et internationaux au départ de la France - qu’ils soient professionnels ou non - s’élevaient à 24,2 millions de tonnes de CO2.

Selon le simulateur de l’ADEME, emprunter l'avion revient à émettre 229,97 gCO2e/km/personne en France faisant de l’avion le mode de transport le plus émissif. 

Dans le détail : 

  • le carburant représente 54,6 % de l’empreinte carbone ;
  • les trainées de condensation engendrent 45,2 % du bilan carbone ;
  • la construction de l’appareil est à l’origine de 0,2 % de l’empreinte carbone.

En démontre le simulateur, les émissions du transport aérien - notamment l’aviation commerciale de passagers - sont principalement engendrées par la consommation de kérosène. Dans une étude menée par l’ADEME, le carburant est à l’origine de : 

  • 16 % de CO2 lors de l’extraction de la ressource, le transport, le raffinage et la distribution ;
  • 84 % de CO2 lors de sa consommation - soit 3,01 kg de CO2 par litre.
Dans l’optique où le nombre d’avions en circulation continuerait d’augmenter, les émissions françaises devraient croître de 50 % entre 2022 et 2050. En sachant qu’en 2050, l’empreinte carbone d’une personne doit s’élever à 2 tonnes de CO2e pour limiter le réchauffement à + 1,5 °C, il est clair qu’emprunter régulièrement l’avion est incompatible avec cet objectif.

Bilan carbone voiture et avion : quel mode de transport est plus écologique ?

Vous l’aurez donc remarqué : selon le simulateur de l’ADEME, le bilan carbone de l’avion est plus élevé que celui de la voiture. Cependant, deux grands facteurs sont à prendre en compte.  

Le premier étant le taux de remplissage de ces deux modes de transport. La consommation de carburant étant de 3 litres par passager pour 100 km parcourus en avion - contre 4 litres d’essence pour un véhicule thermique -, un avion ayant un taux de remplissage de 100 % est moins émetteur qu’une voiture. 
Cependant, pour certains trajets, la voiture semble préférable à l’avion dans le cas où elle transporte plus de deux passagers.

Le second étant l’utilisation de ces deux modes de transport. La voiture étant privilégiée pour réaliser des trajets quotidiens - souvent utilisée par une personne par véhicule -, elle occupe sans surprise la première place de l’empreinte carbone du secteur des transports (53 % contre 3 % pour l’aérien).

👉 Néanmoins, la conclusion reste la même : il est nécessaire de réduire l’usage de l’avion et de la voiture en se tournant vers les alternatives écologiques existantes.

Quels modes de déplacement bas-carbone privilégier ?

La voiture oui, mais avec modération

Bien qu’il soit difficile de se passer de la voiture, il est possible de limiter son empreinte carbone en : 

  • achetant un véhicule électrique tout en bénéficiant du bonus écologique - une aide dont le montant varie selon les émissions de CO2 et le prix du véhicule ;
  • se renseignant sur le taux d’émission de CO2 par km de son véhicule thermique pour optimiser son utilisation - information précisée sur la carte grise ;
  • entretenant régulièrement son véhicule et en évitant ainsi une surconsommation de carburant de 10 % ;
  • se lançant dans le covoiturage permettant de limiter les émissions de CO2 à 1,1 kgCO2e au lieu de 2,2 kgCO2e sur une distance de 10 km parcourue en voiture thermique. De fait, le gouvernement français encourage cette pratique en octroyant une prime de 100 € aux chauffeurs se lançant dans le partage de leur véhicule.
En vue de limiter le bilan carbone de la voiture individuelle et d’améliorer la qualité de vie des habitants, des Zones à faibles émissions (ZFE) ont été mises en place dans certaines villes françaises. Les véhicules les plus polluants ont l’interdiction de circuler dans ces zones selon des plages horaires déterminées.

Les transports en commun

Bien que la voiture personnelle soit favorisée par les Français pour les petits trajets et l’avion pour les longues distances, l’enjeu ne résiderait pas dans la production de transports moins polluants, mais plutôt dans la réduction de leur usage au profit d’alternatives plus durables.

En effet, selon l’ADEME, par personne et par kilomètre, la voiture pollue 8 fois plus que le train et l’avion 14 fois plus que le ferroviaire. Fort heureusement, ayant désormais pris conscience de l’urgence climatique, 29 % de la population emprunte les transports en commun pour leurs déplacements quotidiens. [Étude IPSOS, 2022] 

Au-delà de limiter le réchauffement climatique, les transports en commun (métro, train, bus et tram) constituent un véritable gain de temps pour les salariés, mais également au niveau financier. En effet, l’employeur est dans l’obligation de prendre en charge 50 % du prix de l’abonnement aux transports en commun souscrit par un salarié.

À cela s’ajoute le Forfait Mobilités Durables (FMD), un dispositif facultatif qui accorde jusqu’à 800 € par an et par salariés du secteur privé pour couvrir leurs déplacements domicile-travail en transports en commun (hors abonnement), en vélo, en covoiturage ou en trottinette.

Les mobilités actives

Le terme « mobilités actives » désigne la marche, le vélo et la trottinette, des modes de déplacement extrêmement faibles en émissions de CO2, qui ont également pour avantage d’encourager la population à exercer une activité physique régulière. 

Toujours selon l’étude menée par Ipsos en 2022, 44 % des Français se déplacent quotidiennement à vélo ou à pied.

Afin d’inciter la population à adopter des solutions plus écologiques, le gouvernement français octroie une aide de 150 € pour l’achat d’un vélo neuf traditionnel (sous condition de ressources). Le montant accordé est compris entre 300 et 2 000 € pour l’achat d’un vélo électrique, d’un vélo cargo ou encore d’un vélo adapté.

À cela s’ajoute la prime à la conversion pouvant aller de 1 500 à 3 000 € par personne. Pour en bénéficier, il convient d’envoyer un véhicule ancien détenu depuis un an (voiture ou camionnette d’avant 2006 ou d’avant 2011 pour les véhicules au diesel) à la casse. Ce faisant, l’utilisateur pourra se voir attribuer une prime portée à 40 % du prix d'acquisition du vélo à assistance électrique.

Réalisez le bilan carbone de votre flotte automobile !

Grâce à sa plateforme intuitive et à la pointe de la technologie, Greenly permet à votre entreprise de calculer ses émissions directes et indirectes liées aux transports - les trajets des salariés, comme le transport de la marchandise. 

Grâce à ces informations et à l’accompagnement personnalisé proposé par un expert climat dédié, votre entreprise est en mesure d’élaborer un plan d'action efficace pour réduire durablement son empreinte carbone.

Demandez sans plus attendre votre démo gratuite et sans engagement !

Homme souriant
Time to change icone

Green-Tok, la newsletter consacrée à la révolution climatique

On fait le bilan de l'actualité green une fois par mois (ou plus si on trouve des choses intéressantes à vous raconter)