Appréhender le concept d’impact social en 5 points clés
Toute entreprise en activité a un impact social positif ou négatif. Qu’entend-on par impact social ? Comment le mesurer et l’améliorer ? Explications.
Qu’est-ce qu’une politique RSE d’entreprise ? Comment s’applique-t-elle ? Quels sont les enjeux de la responsabilité sociale des entreprises en 2023 ? Les réponses dans cet article !
La RSE, acronyme de Responsabilité Sociétale des Entreprises, est une politique d’entreprise qui s’inscrit dans une démarche de développement durable (social, environnemental et économique). On peut également le retrouver sour l'acronyme CSR (corporate social responsabilty).
Obligatoire pour les sociétés de plus de 500 salariés, mettre en place une démarche RSE pour son entreprise vise à mettre en place des actions au sein de celle-ci en faveur du développement durable.
La notion de développement durable a été abordée pour la première fois dans le Rapport Brundtland. Établi en 1987 par la commission mondiale de l’environnement et l’ONU, il définit le développement durable comme étant :
“ un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs [...]. ”
La RSE vise alors à instaurer des actions entrepreneuriales qui respectent le principe du développement durable : être économiquement viable tout en protégeant l’environnement et en répondant aux besoins de la société.
Les définitions officielles de la RSE établies par l’UE et les acteurs qui en encadrent la mise en place apportent toutefois plus de précisions.
La définition donnée par l’UE de la RSE a évolué durant les 20 dernières années.
En 2001, l’UE définissait la RSE comme étant « l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. »
Elle a cependant été modifiée en 2011. La RSE est définie à présent comme étant « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. »
La RSE des entreprises est une notion devenue obligatoire pour celles-ci. En effet, la RSE sensibilise davantage aux répercussions négatives qu’elles peuvent avoir sur le plan sociétal. Elle les pousse ainsi à agir en instaurant des actions favorables au développement durable. Pour ce faire, des mesures d’encadrement comme la norme ISO 26000 ont été mises en place dans un cadre RSE. Cette dernière donne une définition plus complète de la RSE.
La norme ISO 26000 définit la RSE comme étant « la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :
ISO 26000 donne alors une définition plus complète de la responsabilité sociale des entreprises, en y intégrant les principes annoncés dans celle initialement établie par l’U.E. Cette norme fournit des lignes directrices pour l’établissement d’une RSE réussie.
L’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a déployé un certain nombre de normes et certifications pour établir la RSE des entreprises. Elle permet de justifier de leur caractère durable.
Les trois principales normes et certifications ISO qui encadrent la RSE d’une entreprise sont l’ISO 26000, l’ISO 14001 et l’ISO 9001.
La norme ISO 26000 donne les thèmes à aborder et les grandes lignes directrices pour établir la RSE.
Les 7 grands principes qu’elle expose pour la prise en compte d’actions durables sont :
La norme ISO 26000 n’est pas certifiante, mais elle constitue une base solide à l’application de la RSE.
La norme ISO 14001 est certifiante et encadre la prise en compte d’un management environnemental. L’objectif est de diminuer l’impact environnemental des entreprises en suivant des réglementations de base.
Les 4 principes de la certification ISO 14001 sont les suivants :
La certification ISO 14001 est régulièrement contrôlée afin de s’assurer que l’entreprise reste engagée dans une démarche environnementale.
La norme ISO 9001 est également certifiante et encadre la qualité des produits et services proposés par une entreprise.
Elle s’articule autour de 7 principes :
Face à une clientèle de plus en plus sensible aux enjeux sociaux et environnementaux, la proposition de produits et services éthiques est un atout majeur pour une entreprise. La certification 9001 s’inscrit donc pleinement dans les bonnes pratiques de la RSE d'entreprises.
La RSE s’est peu à peu répandue dans la sphère entrepreneuriale depuis l’établissement du rapport Brundtland en 1987 et la déclaration d’urgence climatique. Cependant, la responsabilité sociétale des entreprises a commencé à émerger dès le début de l’ère industrielle et a pris de l’ampleur dans les années 50, aux États-Unis et en Europe.
Dès la fin du XIXe siècle, au commencement de l'ère industrielle, une forme de responsabilisation des entreprises sur le plan social se met en place. On parle alors de “paternalisme industriel”. Des actions sont menées pour améliorer le système sociétal, comme la mise en place d’une législation pour améliorer les conditions de travail des ouvriers.
Ensuite, la responsabilité des entreprises va réellement se renforcer. Dans les années 50, le mouvement de paternalisme industriel va être repris aux E.U par Howard Bowen, pasteur protestant, qui publie un ouvrage intitulé “Corporate Social Responsability” (“responsabilité sociale des entreprises”). La RSE est née. Howard Bowen insiste alors sur l’importance pour les entreprises de contribuer aux valeurs portées par le rêve américain : l’égalité des chances et la réalisation de profit de manière économe et responsable. La RSE va évoluer jusque dans les années 80 en intégrant les parties prenantes.
C’est en 1987 que la RSE se consolide avec l’apparition de la notion de développement durable, exposée dans le rapport de Brundtland. Le volet environnemental vient alors se greffer à la RSE qui fait donc du développement durable un principe majeur.
La RSE des entreprises a grandement évolué au fil du temps. D’abord recentrée sur un champ d’application local et national, elle a peu à peu intégré des actions éthiques sur le plan international. Les entreprises sont encouragées dans ce sens. L’ONU, par exemple, appelle à la réalisation des 17 ODD (objectifs de développement durable) qu’elle a fixés sur le plan international.
Le pilier environnemental prend une place prépondérante dans la RSE. D’ailleurs, de nombreux exemples de stratégie RSE innovantes montrent bien la volonté d’agir concrètement en faveur de l’environnement. C’est d’ailleurs le cœur d’activité de ces entreprises (To Good to Go, Recyclivre, Shine…).
Face à la situation climatique de plus en plus alarmante, la cause environnementale est donc devenue un enjeu majeur pour les entreprises.
Le Covid-19 a eu un impact considérable sur l’économie du pays. Il a également suscité une prise de conscience de la part de nombreux salariés qui ont à présent des attentes bien particulières en matière d’emploi. C'est ici que la responsabilité sociale des entreprises va jouer un rôle déterminant.
En effet, la santé, le bien-être et la volonté de se sentir utile dans son travail sont les principales préoccupations exprimées par les employés suite à la pandémie de Covid-19. Celles-ci devraient alors, dès à présent, être abordées dans les RSE d’entreprises.
Cependant, la contribution financière aux actions environnementales et sociales a été mise à mal compte tenu de la baisse significative du budget des entreprises. Maintenir les employés à leurs postes tout en agissant sur le plan de responsabilité sociétale et environnemental est devenu une véritable épreuve pour les sociétés.
L’influence de la RSE sur la réputation de l’entreprise est toutefois très forte. L’aspect social devrait donc être renforcé dans les années à venir dans la responsabilité sociale des entreprises, tout en maintenant les actions environnementales déjà en place.
Vous l’aurez compris, la RSE s’adapte en permanence aux enjeux internationaux, et c’est d’autant plus vrai en 2021 pour les raisons évoquées précédemment. Le cadre réglementaire change pour se renforcer et les actions à mener se précisent toujours plus. Alors, quelles pratiques doivent être prise en compte pour sa RSE en 2023 ? Voici quelques éléments de réponse.
Depuis 2001, les entreprises sont soumises, en matière de RSE, au respect d’un ensemble de lois qui ne cesse de croître.
Après l’instauration de lois Grenelle 1 et 2 qui rendent le bilan carbone obligatoire et introduisent l’investissement socialement responsable (ISR), la déclaration de reporting extra-financier est également devenue obligatoire en 2017 au nom de la Transition Energétique pour la Croissance Verte (TECV), entre autres. Les déclarations de 2023 incluront une taxonomie des activités vertes. Elles devront alors quantifier clairement les portions de l’activité de l’entreprise qui agissent contre le réchauffement climatique. 47 nouveaux indicateurs écologiques, sociaux ou de gouvernance devraient bientôt être intégrés aux reporting extra-financiers.
Depuis 2019, de nouvelles lois sont discutées, dont une grande partie sera mise en application prochainement. En 2020, l’interdiction des bouteilles plastiques et des couverts jetables a été décreté pour les restaurations collectives.
Le cadre légal étant de plus en plus strict, il devient alors difficile pour les entreprises d’entreprendre de réelles initiatives en matière de RSE au-delà de la “simple” application des lois en vigueur.
La RSE d’entreprise résulte d’observations et de réflexions sur la position de celle-ci par rapport aux enjeux du développement durable.
Heureusement, des outils efficaces sont là pour aider à l’établissement d’une stratégie RSE en estimant les performances de l’entreprise :
Mettre en place une démarche RSE nécessite de déterminer les actions à mener en priorité afin qu’elle soit véritablement efficace. 5 étapes incontournables vous permettront d’y parvenir.
Les parties prenantes de l’entreprise désignent les entités externes et internes qui interagissent avec celle-ci (salariés, sous-traitants, fournisseurs, clients, etc.).
Il convient d'identifier leurs parties prenantes pour les impliquer dans la RSE. Pourquoi ? Tout simplement car ceux-ci ont également des attentes pour leur propre démarche RSE et ont une vision extérieure, objective et certainement différente du caractère durable de votre entreprise. Ils auront donc la meilleure position pour s'assurer du bien être des employés.
Consulter les parties prenantes est donc un bon moyen d’aboutir à une stratégie RSE efficace et de renforcer tant votre image que vos rapports professionnels.
Réaliser un bilan carbone est un bon point de départ pour établir un plan d’actions durables. Il permet d’identifier les sources importantes d’émissions de GES de l’entreprise et donc de mettre en place des solutions pour les réduire.
Cela passe par des actions comme la réduction des déchets ou l’utilisation de moyens de transport plus écologiques pour les déplacements professionnels. Des aides allouées aux entreprises comme le forfait mobilité vont d’ailleurs dans ce sens.
Les indicateurs clés de performance appliqués aux 3 piliers du développement durable sont un moyen d’en mesurer le positionnement de votre entreprise vis-à-vis de ceux-ci. Ils permettent d’identifier les faiblesses de l’organisme pour mettre en place des actions qui tendent à l’amélioration des résultats.
Ces données correspondent alors à des objectifs chiffrés qui constituent un véritable outil pour s’assurer de la réussite de votre RSE et évaluer sa progression. Pour aboutir à des résultats probants, les KPIs doivent être :
Bien communiquer à propos de sa RSE permet de solidifier les relations avec l’ensemble des parties prenantes et donc de renforcer l’image de l’entreprise. En effet, le marketing durable s’impose de plus en plus comme une priorité pour les clients et les consommateurs, mais aussi pour l’ensemble des collaborateurs.
L’entreprise doit donc montrer son implication en toute honnêteté pour les faire adhérer à sa philosophie RSE. Une communication interne et externe à travers la création et la publication de contenus spécifiques (blog, podcasts, infographies, vidéos, bilan carbone, etc.) est alors un bon moyen d’y parvenir.
En entreprise, de plus en plus de salariés ont besoin de se sentir utiles et investis dans leur travail. Les engager au long terme dans une démarche de responsabilité sociétale permet non seulement de renforcer les relations de travail, mais aussi de leur témoigner de la confiance et du crédit. L’engagement des salariés contribue au bien-être et à la motivation de ceux-ci. Les impliquer dans une démarche RSE constitue déjà une action de responsabilité sociale !
La collaboration va permettre d'assurer la responsabilité sociale des entreprises pour que celle-ci soit complète, pertinente et mener à bien. Pour que l’engagement et son aboutissement soient concrets, il convient de former ses salariés à la RSE à court, moyen et long terme (thématique, enjeux et mise en place). De nombreuses formations existent en la matière, dont celle dispensée par l’ISO 26000 qui est la plus demandée compte tenu de l’importance de la norme dans l’encadrement de la démarche RSE.
La mise en place d’une RSE dans les entreprises est donc véritablement déterminante pour votre entreprise, ce d’autant plus en 2021 face aux enjeux sociaux, environnementaux et économiques, renforcés par le Covid-19. Pour réussir celle-ci, Greenly vous accompagne à travers la réalisation d’un bilan carbone automatisé.
Un bon moyen de sensibiliser votre entreprise aux démarches RSE. Alors, on se lance ?