La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Anti-écologique, sport bourgeois… Le ski ne fait ne pas l’unanimité et de plus en plus de Français optent pour le boycott des stations et des sports d’hiver. Car la discipline qui se pratique en combinaison fluo, bonnet à pompons et gants rembourrés ne peut se vanter d’un bilan carbone glorieux, bien au contraire ! En cause : les transports et logements des afficionados de la glisse. Entre production massive de déchets et raréfaction de la neige, l’impact des stations de ski sur l’environnement n’est plus à démontrer… Alors dans ces conditions, est-il encore possible de renouer respectueusement avec la montagne en skiant écolo ?
Longtemps laissée de côté, la question du bilan carbone des stations de ski ne peut plus être négligemment écartée d’un revers de main… C’est bien l’avis de l'Association nationale des maires des stations de montagne, qui en début d’année 2020 a présenté le bilan carbone de 10 des plus importantes stations de ski françaises, réalisé en partenariat avec l’Ademe, l’agence de la transition écologique.
Et les résultats du bilan sont sans appel ! Si les activités liées directement à la pratique du sport (remontées mécaniques, production de neige, entretien des pistes…) ne représentent que 2% des émissions de gaz à effet de serre émis par les stations, les transports des usagers et la facture énergétique comptent respectivement pour 57% et 27% de ces émissions.
Côté déplacement, elles sont causées par les mouvements de personnes vers les stations et au sein des stations. En effet, 44% du public des stations de ski analysées provient de l’étranger, tandis que 37% des skieurs sont des résidents permanents des communes. En ce qui concerne les déplacements réalisés par les visiteurs Français, ils comptent pour 19% des émissions, et sont principalement effectués en voiture… Côté bâtiment, les émissions proviennent de l'hôtellerie, de la restauration, des loisirs et du résidentiel.
Dans les Alpes, ou sont regroupées la plupart des stations de ski françaises, les effets du changement climatique se font brutalement sentir. En effet, depuis la fin des années 1890, la plus haute chaîne de montagnes d'Europe occidentale a connu une hausse des températures moyennes de 2 degrés. Entre 1970 et 2015, la couverture neigeuse dans les Alpes Suisses a diminué de 8,9 jours par décennie à une altitude comprise entre 1.139 et 2.540 mètres... Une raréfaction de la neige qui a conduit à certains comportements jugés absurdes et raillés par les internautes. Dédicace au président de MDS, société qui gère les remontées mécaniques de Montclar, qui décide en décembre de 2019 d’effectuer des lâchers de neige en bas des pistes pour permettre aux vacanciers de poursuivre leurs activités…
En octobre dernier, les exploitants des remontées mécaniques des 250 stations de ski françaises ont présenté les mesures qu’ils s’engagent à respecter pour préserver l’environnement. Attention toutefois : comme les remontées mécaniques ne contribuent qu’à 2 % du bilan carbone du ski, c’est sur cette minuscule portion que les exploitants ont principalement le pouvoir d’agir.
Dans la mesure où près de 95% de l’empreinte carbone est causé par le dammage (procédé assuré par les dameuses, ces véhicules sur chenille conçu pour améliorer la qualité de la neige sur les pistes), les fabricants proposent d’opter pour une flotte à hydrogène. L’objectif : un bilan carbone neutre... en 2037. En ce qui concerne les remontées, qui fonctionnent à l’électricité, leur vitesse sera réduite en heure creuse. Et certaines d’entre elles seront carrément fermées.
À Chamrousse, le maire a lancé un projet de réhabilitation paysagère de la station, impliquant destruction de bâtiments existants, suppression des antennes, et ré-enherbement. Le but : obtenir un site moins impactant à base toitures végétalisées, d’habillage en bois et de toilettes sèches. La célèbre station de La Plagne a plébiscité l'installation d'une chaufferie bois pour alimenter un réseau de chaleur en remplacement du fioul lourd. Cette dernière devrait selon le maire de Mâcot-La Plagne permettre de chauffer 47 bâtiments et d’économiser le rejet de 4.000 tonnes de CO2 chaque année. D'un coût de 4 millions d'euros, la chaufferie biomasse sera alimentée à 85% par la récupération de palettes alimentaires et à 15% de plaquettes forestières récoltées auprès des exploitants de la région. Parmi les pistes d’amélioration possible, reste à noter la mise en place de projets de compensation carbone, ou bien l’amélioration de la gestion des déchets….
Le reste est donc entre les mains des consommateurs… Les conseils les plus évidents : si vous allez au ski cet hiver, éviter de surchauffer appartements et chalets, et privilégier le train plutôt que la voiture. De ce côté, les stations mettent la main à la pâte pour donner un coup de pouce aux vacanciers férus de glisse… De nombreuses stations mettront à leur disposition des forfaits combinés aux transports en commun…
"La station verte n'existe toujours pas et n'existera jamais."
Des premiers pas plutôt prometteurs, même si les résultats mettront quelques temps avant de se faire sentir. Camille Rey-Gorrez de Mountain Riders, association fondée en 2001 qui travaille à la sensibilisation, expliquait déjà à Slate en 2015 : « La station verte n’existe toujours pas et n’existera jamais. Mais il n’y a pas une station qui n’ait pas conscience des enjeux climatiques auxquels elle doit faire face. »
Greenly est reconnu comme l'expert en bilan carbone pour les TPE-PME.
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