ESG / RSE
Secteurs d'activité
Écologie
Lorsque l’on parle de l’industrie cosmétique, on ne parle pas uniquement de maquillage : elle inclut également les parfums et eaux de toilette, les produits de soin, les protections solaires, les produits capillaires et d’hygiène, les déodorants, les produits d’hygiène buccale, les produits de rasage, ainsi que les soins pour bébé (source : ADEME, 2023).
D'après l'ADEME, l’impact environnemental des produits cosmétiques se répartit comme suit :
En résumé, selon la méthode du Bilan Carbone®, les émissions liées à la cosmétique proviennent des usages des produits (40 %), des emballages et transports (20 % chacun), puis des ingrédients (10 %). Les lieux de vente et autres postes ne comptent chacun que pour 5 % (source : ADEME, 2023).
Le Bilan Carbone® mesure l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités d'une entreprise cosmétique. Les gaz à effet de serre (CO₂, méthane, etc.) sont les principaux responsables du réchauffement climatique. Le Bilan Carbone® permet d’évaluer l'impact environnemental et de mettre en place des actions concrètes pour réduire son impact.
NB : L’étude de référence concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par l’industrie de la cosmétique s’intitule « It’s Time to Make up the Future ». Elle a été publiée en 2020 par le cabinet de conseil suisse Quantis. Cette analyse fournit des données précieuses sur l'empreinte carbone de l'industrie cosmétique, en identifiant les principales sources d'émissions tout au long du cycle de vie des produits. Elle permet ainsi aux entreprises de mieux cibler leurs efforts de réduction et de mettre en place des stratégies de décarbonation.
Poste | Description |
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Énergie | Important dans le secteur cosmétique (formulation, process thermiques, conditionnement, HVAC dans les laboratoires...) ; Séparer les consommations liées aux procédés industriels (chauffage de cuves, fabrication) de celles des bâtiments (chauffage, éclairage, ventilation) – et ne pas oublier les émissions amont (production, transport et distribution de l’énergie). |
Véhicules possédés | poste est obligatoire, bien que souvent marginal pour les entreprises cosmétique (peu de véhicules lourds, flottes réduites) ; Inclure tous véhicules professionnels : les véhicules partagés pro/perso (ne comptabiliser que la part professionnelle), en leasing – et bien attribuer les émissions selon le type d’énergie en privilégiant les données réelles de consommation. |
Procédé | émissions directes de procédés biologiques, mécaniques ou chimiques (ex : CO₂, PFC, NF₃, N₂O), hors combustion d’énergie ; ce poste est rarement pertinent dans la filière cosmétique. |
Émissions directives fugitives | Fuites non maîtrisées de GES (fluides frigorigènes, méthane, etc.) – à prendre en compte même si leur impact est souvent faible dans la filière cosmétique. |
Poste | Description |
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Transport de marchandise | le transport amont (fournisseurs) et aval (clients) de matières premières, produits finis ou semi-finis représente une part significative des émissions de GES des entreprises cosmétiques ; tous les modes de transport (routier, ferroviaire, aérien, maritime, fluvial) sont concernés – et choisissez la méthode des "tonnes.kilomètres × facteur d’émission" pour quantifier précisément les émissions – en privilégiant des données réelles (poids, distance, type de transport) issues des services achats et logistique. |
Déplacements domicile travail | poste prioritaire incluant les émissions liées aux déplacements domicile-travail (à ne pas comptabiliser deux fois : les véhicules de fonction sont déjà intégrés dans le poste 1.2). |
Transport des visiteurs et des clients | déplacements des clients sur les sites commerciaux (ex. : boutiques) et des visiteurs sur les sites non commerciaux (attention au double comptage avec les déplacements internes) ; poste important pour les marques ayant des sites commerciaux physiques (boutiques, salons...). |
Déplacements professionnels | en général peu significatif en volume d’émissions mais levier important d’action pour réduire l’impact du secteur (ex. : sensibilisation, train vs avion, etc.). |
Poste | Description |
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Achats de biens | poste très significatif car la filière achète massivement des consommables (packaging, matières premières, flaconnage, etc.) → impact élevé, à prioriser dans l’analyse. prendre en compte la diversité des matériaux (verre, plastique, aluminium) et l’origine géographique des fournisseurs → cela influence fortement les facteurs d’émission ; la méthode de calcul à privilégier est celle des données physiques (plus précises et corrélées à la réalité (volume, poids)). |
Immobilisations de biens | poste à prioriser dans la cosmétique car très dépendant des bâtiments industriels et du matériel de production (mélangeurs, lignes de conditionnement) → souvent sources majeures d’émissions immobilisées ; attention aux machines spécifiques (inox, forte valeur) et aux locaux partagés ou modulables (laboratoires R&D, ateliers pilote) → bien distinguer usage réel vs comptable pour un amortissement cohérent. |
Achats de services | poste souvent dans la cosmétique (pub, études, maintenance, etc.) → peut être exclu avec justification, car faible face aux achats de matières ; utiliser ratios monétaires ADEME sur base comptable ; affiner seulement pour prestations à fort enjeu stratégique ou carbone. |
Actifs en leasing amont | poste souvent significatif dans la cosmétique (machines de production, bâtiments, équipements IT loués) → à inclure systématiquement si l’entreprise loue ces actifs ; attention aux doubles-comptes (immobilisations, achats de services) ; collecte via comptabilité + services techniques/DSI si méthode fine utilisée. |
Poste | Description |
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Gestion des déchets | intégrer les émissions liées au traitement et transport des déchets, en appliquant la méthode des données physiques (poids des déchets x facteur d’émission spécifique) ; le poids des déchets par type (plastiques, carton, déchets dangereux, etc.) et mode de traitement (recyclage, incinération, stockage), avec des facteurs d’émission provenant de la Base Empreinte de l’ADEME sont les données à prioriser pour des résultats fiables ; éviter le double comptage des émissions liées aux transports et bien distinguer les types de traitement. |
Utilisation des produits vendus | intégrer les émissions indirectes dues au chauffage (ex : soin chauffant) ou à l’eau chaude (ex : shampooings, crèmes dépilatoires) pendant l’utilisation des produits sur leur durée de vie ; les données à collecter sont les quantités vendues, dose par usage, durée/pouvoir de chauffe, consommation d’eau, type d’énergie utilisée par pays, et facteurs d’émission associés (attention à s’assurer de la fiabilité des sources externes (ADEME, données énergétiques nationales) – éviter la sous-estimation liée aux comportements utilisateurs variables et justifier les exclusions. |
Fin de vie des produits vendus | la fin de vie est essentiellement liée aux emballages (flacons, tubes, pots, cartons), souvent non recyclés (petits formats, multi-matériaux) ; les données clés à collecter sont le poids des emballages vendus (par matière), les modes de traitement estimés (recyclage, incinération, enfouissement) ; les émissions sont estimées à partir du poids des matériaux vendus, modélisées selon les usages consommateurs, les filières locales et les facteurs d’émissions (Base Empreinte ADEME, ACV cosmétiques)... |