Qu’est-ce que la fracturation hydraulique ?
La fracturation hydraulique (ou fracking) est un procédé sujet à de nombreux débats à travers le monde. Mais pourquoi donc ?
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Les exigences de plus en plus fortes des consommateurs impactent directement les marques cosmétiques. En 2023, c'est 67% des clients qui privilégient les marques engagées : au-delà de concevoir des produits de qualité et bons pour la santé, les entreprises doivent désormais prendre en considération leur impact sur l’environnement.
En effet, nos modes de production et de consommation exercent de multiples pressions sur nos écosystèmes. Pour cause : à l’heure actuelle, le secteur de la cosmétique est à l’origine de 0,5 à 1,5 % des émissions GES de la planète. Un chiffre qui semble faible, mais dont les conséquences sont bien visibles.
La transition écologique de l’industrie de la beauté doit donc s’effectuer dès maintenant. Mais quelles actions sont à mettre en place pour y parvenir ? Quels sont les postes les plus émetteurs ? Que dit la législation ? Réponse dans cet article.
Commençons par clarifier notre sujet : l’industrie de la cosmétique ne définit pas seulement le maquillage, mais bien l’ensemble des produits d’hygiène et de beauté. À ce titre, ce marché englobe le savon, le shampooing, le dentifrice ou encore le parfum.
La Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA) nous donne quelques chiffres sur le secteur cosmétique en France :
Utilisés quotidiennement par des millions de Français et vendus par 3 200 entreprises françaises réparties en 5 900 établissements, les produits cosmétiques ne sont pas sans impact sur le réchauffement climatique.
Dès lors, l’objectif est double pour ce secteur : protéger l’environnement, tout en prenant soin de la santé des consommateurs - notamment via la composition des produits.
L’étude de référence concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par l’industrie de la cosmétique s’intitule « It’s Time to Make up the Future » et a été publiée en 2020 par le cabinet de conseil suisse Quantis.
Selon l’analyse du cycle de vie (ACV) d’un produit cosmétique - c’est-à-dire sa conception, la traçabilité des ingrédients, son transport, son utilisation et sa fin de vie - il en ressort que le secteur de la beauté serait à l’origine de 0,5 à 1,5 % des émissions de GES de la planète. Dans le détail, les émissions s’élèvent à :
Néanmoins, il est bon de rappeler que les émissions de GES ne sont pas les seules répercussions environnementales. On compte également la gestion de déchets, les atteintes à la biodiversité, l’épuisement des ressources ou encore la pollution des eaux.
Soyons réalistes : peu de données scientifiques existent quant aux impacts environnementaux - notamment sur l’écotoxicité des ingrédients - de la cosmétique.
D’autant que seules les grandes entreprises sont en mesure de réaliser des analyses du cycle de vie de leur produit en vue d’optimiser leur conception. En effet, cette étude est jugée trop coûteuse pour les petites et moyennes entreprises qui de surcroît n’ont pas de personnes compétentes dans ce domaine.
Par ailleurs, le champ d’action de l’ACV semble être sommaire, puisque l’impact de nombreux ingrédients sur les milieux naturels est méconnu - et donc difficilement quantifiable.
La solution ? Améliorer la traçabilité des ingrédients. À ce titre, le rapport gouvernemental ne souhaite pas attendre l’entrée en vigueur de l’article 273 de la loi Climat et Résilience (à retrouver dans cet article) pour suivre les ingrédients contenant de l’huile de palme ou de l’huile de palmiste.
En vue de combler ces lacunes, le secteur de la cosmétique doit réaliser une feuille de route, ainsi qu’un calendrier de mise en œuvre indiquant les recommandations et les actions à instaurer pour accélérer la transition écologique. Pour y parvenir, l’ensemble du cycle de vie de chaque produit doit être pris en considération et tous les acteurs doivent y participer.
La loi AGEC - « loi anti-gaspillage et pour l’économie circulaire » - entend bien répondre aux problématiques liées aux emballages. Dès lors, elle fixe des objectifs de réduction, de réemploi et de recyclage des déchets à travers cinq grands axes :
Créé en 1992 par l’Union européenne (UE), l’Écolabel européen garantit l’efficacité du produit, ainsi que le respect de l’environnement et de la santé. La certification se base sur une liste de critères exigeants.
Révisé fin 2021, le nouveau référentiel élargit le champ d’application de l’Écolabel européen et rehausse les exigences autour de la composition, de l’origine des ingrédients, de l’emballage ou des transports.
En effet, depuis 2015, seules quelques références de cosmétiques dits « à rincer » (les gels douche et les shampooings notamment) pouvaient être certifiées. Désormais, les produits dits « non rinçables » (déodorants, crème, produits solaires ou encore maquillage) intègrent la liste des produits concernés.
Dès lors, le respect de plusieurs critères comme la performance environnementale, la qualité du produit ou encore les aspects sanitaires donne lieu à la certification.
Mis en place dans de nombreux secteurs (alimentation, produits électroniques ou encore le textile), l’affichage environnemental n’est pas obligatoire sur les produits cosmétiques.
Pour pouvoir noter de A à E l’impact environnemental desdits produits, le rapport gouvernemental requiert la mise en place de méthodes de calcul précises et éprouvées sur le plan scientifique, ainsi que les atteintes à l’environnement qui découlent des produits. L’objectif est double :
Dans l’optique de faire avancer les choses, l’Oréal, Henkel, Nature&Co et Unilever ont créé le consortium Eco Beauty Score en vue de co-construire un système de notation volontaire de l’impact environnemental des produits. Tout comme l'eco-score, un score global sera apposé sur l’emballage de chaque produit permettant d’aider le consommateur à faire des choix plus raisonnés.
Les premières expérimentations voient le jour en 2023, notamment chez Unilever, LVMH et L'Oréal. À suivre.
La transition écologique dans l’industrie de la cosmétique semble être au cœur des stratégies des acteurs de la beauté. Quelques solutions pour concevoir des produits écoresponsables.
En se basant sur l’ACV d’un produit, l’entreprise peut modifier son processus de conception. L’idéal ? Créer un produit neutre en carbone. Dès lors, l’écoconception semble être la réponse adaptée.
Mais en quoi consiste cette démarche ? Il s’agit de prendre en compte les principes du développement durable (environnemental, social et économique) durant la fabrication et le cycle de vie d’un produit pour que ce dernier ait l’impact environnemental le plus faible possible. À ce titre, plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre :
En 2021 et poussée par les réglementations de plus en plus strictes, la FEBEA s’est engagée dans le mouvement Plastic Act. L’objectif ? Concevoir des emballages plus durables en vue de réduire l’empreinte plastique du secteur. Les marques se basent ainsi sur le principe des 4R (Réduire, Réemployer, Recycler et Réincorporer le plastique recyclé) et généralisent l’écoconception.
D’ici 2025, les entreprises membres doivent donc :
L’utilisation de matériaux alternatifs est également à l’étude telle que le plastique recyclé, végétal, le verre allégé et les matériaux biosourcés.
Au-delà de l’Écolabel européen, d’autres certifications sont à la disposition des marques de beauté.
À titre d’illustration, le label de certification biologique Cosmebio garantit la composition biologique d’un produit - 95 % d’ingrédients végétaux certifiés biologiques. Ce dernier doit également respecter un cahier des charges strict quant à la composition du produit - c’est-à-dire limiter l’utilisation de substances chimiques - et son impact sur la planète.
⚠️ Attention, un produit certifié biologique n’a pas pour autant un Bilan Carbone® positif ! Ce label garantit certes l’usage d’ingrédients bio, mais ces derniers peuvent très bien provenir de l’autre bout du monde - et donc augmenter les émissions de GES.
Créé en 2013, la slow cosmétique est un label indépendant délivré par l’Association Internationale Slow Cosmétique. Unique en son genre, il repose sur quatre piliers :
À ce jour, plus de 300 marques sont labellisées.
La prise en compte du développement durable dans la conception du produit est certes devenue indispensable, mais les marques doivent prouver leur véritable engagement écologique et non pas utiliser cette démarche écologique comme outil marketing (attention au greenwashing !).
Le rapport gouvernemental a mis en lumière quelques failles juridiques. En effet :
Bien que l’industrie de la beauté mette bel et bien des actions en place en vue d’accélérer la transition écologique, des améliorations sont encore à effectuer.
Réaliser un Bilan Carbone® est la première étape pour réduire les émissions liées à la conception et la consommation des produits cosmétiques. Pour entamer cette démarche écoresponsable, chiffrer et analyser les actions mises en œuvre, faites appel à nos experts !