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Analyse de Cycle de Vie (ACV) : tout savoir en 2023

Qu'est ce qu'une ACV ou Analyse de Cycle de Vie ? En quoi consiste-elle ? Quelle sont les bonnes pratiques à connaître ? Greenly vous dit tout.
Entreprise
2023-06-28T00:00:00.000Z
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une plante dans un pot

Connaissez-vous l'Analyse de Cycle de Vie ? Pas encore ? Dans ce cas, il est urgent de la découvrir. Surtout si votre entreprise ambitionne de réduire durablement les impacts environnementaux liés à son activité.

Aussi connue sous l'acronyme d'ACV, l'Analyse du Cycle de Vie est un outil servant à déterminer l’impact d’un produit ou d’un service sur l’environnement, et ce, tout au long de son existence. Comprenez : pas seulement au moment de sa conception.

De fait, chaque produit ou service a un cycle de vie qui lui est propre : conception, vente, achat, utilisation, destruction, revalorisation… Lorsque l’on souhaite mesurer l'empreinte carbone de son entreprise en vue d'améliorer sa performance environnementale, réaliser une ACV pour son produit ou son service est essentiel.

Quel est le processus ? Le type de flux à analyser ? Les critères à prendre en considération ? Les ressources nécessaires ?

Greenly vous explique tout ce que vous devez connaître de l'ACV en 2023. 👇

Qu’est-ce qu'une Analyse de Cycle de Vie (ACV) ?

Infographie des étapes de l'analyse du cycle de vieInfographie analyse de cycle de vie

Rappel : qu'est-ce que le cycle de vie d'un produit ?

Le cycle de vie d’un produit désigne un ensemble de phases illustrant les différentes étapes que ce dernier connaîtra tout au long de son existence, depuis sa conception jusqu’à son extraction du marché.

Ce cycle est généralement représenté par une courbe, représentant l'évolution du volume des ventes au fil du temps.

Le cycle de vie d’un produit compte 5 phases :

  • l'extraction, l'approvisionnement et la transformation des matières premières ;
  • la fabrication, l'assemblage, l'emballage ou la construction ;
  • la mise en circulation, la distribution et la commercialisation du produit fini ;
  • le déballage, l'utilisation et l'entretien ;
  • la fin de vie, la collecte, le transport, le recyclage, le traitement des déchets, etc.

Analyse de Cycle de Vie (ACV), définition

L’Analyse de Cycle de Vie (dite ACV) est une méthode d’évaluation ayant pour but de quantifier les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service.

Une telle évaluation ne se cantonne évidemment pas à la phase de conception ou de fabrication. Elle analyse la totalité du cycle de vie du produit ou du service concerné.

👉 Dans ce contexte, la performance environnementale de l'offre prend en considération la propension de cette dernière à faire l'objet d'un recyclage, par exemple.

Pour l'ensemble de ces raisons, l'ACV permet à tout individu ou entreprise d'opérer une comparaison pertinente entre différents produits ou services du même type, d'adapter ses choix en conséquence et d'adopter une consommation plus respectueuse de son environnement.

En outre, réaliser une ACV est une manière particulièrement efficace d'identifier les facteurs de pollution inhérents à tout produit ou service, avant de mettre en œuvre un plan d'action en vue d'adopter de nouvelles solutions et d'améliorer sa performance environnementale.

Un outil certifié par la norme ISO 14040-44

Qu'on se le dise : il ne s'agit en aucun cas d'un processus rudimentaire.

L’Analyse de Cycle de Vie a été qualifiée d’expérimentale et de partiale dans le courant des années 1990. Mais c'était avant que l'ISO (International Organization for Standardization) vienne à sa rescousse. 💪

En effet, sa pratique, sa diffusion, puis sa normalisation à l'échelle internationale par l'intermédiaire de la norme ISO en font maintenant un outil reconnu.

Dans le détail, sachez que la normalisation internationale ISO (14040 à 14043) a contribué à définir la méthodologie et la déontologie de ce type d’évaluation. Le but ? Harmoniser la méthodologie employée (obligation de réaliser une revue critique pour les ACV comparatives, par exemple).

La méthode ACV est donc standardisée à l’échelle internationale par le biais d'une norme : la norme ISO 14040-44.  

Quel est l'objectif de l'Analyse de Cycle de Vie d'un produit ?

In fine, l’objectif de cette évaluation est de tendre peu à peu vers l' éco-conception.

Pour rappel, l'éco-conception désigne l'intégration systématique des problématiques d'ordre environnemental, et ce, dès la conception et le développement des produits ou services commercialisés.

Le but de l'éco-conception est de réduire les impacts environnementaux négatifs de ces derniers, à service rendu équivalent ou supérieur. Il s'agit de trouver le parfait équilibre entre exigences écologiques, sociales, techniques et économiques.

Concrètement, une ACV vise donc à définir une façon de contribuer à la protection de l'environnement, tout en préservant les fonctionnalités, qualités et performances de son offre.

Qui peut réaliser l'Analyse de Cycle de Vie d'un produit ?

En principe, réaliser une ACV est intéressant pour :

  • les instances publiques internationales, nationales et européennes ;
  • la communauté scientifique ;
  • les industriels.

Plus largement, toute organisation proposant des produits ou des services peut réaliser une analyse de cycle de vie.

Toutefois, il est à noter que la conduite d'un tel processus ne peut évidemment se faire au doigt mouillé. Certaines connaissances sont essentielles à la réalisation d'une ACV. De même que la maîtrise des outils dédiés et l'aptitude à exploiter les bases de données pour en dresser un bilan à la fois précis et pertinent.

👉 Ces compétences ne peuvent s'acquérir qu'au travers d'une formation à la méthode ACV. Si votre entreprise n'en dispose pas, nous vous recommandons fortement de faire appel à un prestataire spécialisé.

Une Analyse de Cycle de Vie (ACV) est-elle intéressante pour mon entreprise ?

Oui, si vous souhaitez :

  • comparer les impacts environnementaux de vos produits par rapport à ceux de la concurrence ;
  • éco-concevoir vos produits ou vos services ;
  • améliorer la performance environnementale de votre offre.‍

De l’extraction des matières premières à la gestion de la revalorisation, en passant par la phase d'utilisation, l’ACV d'un produit présente l'avantage d'évaluer l'ensemble des étapes par lesquelles passe ce dernier et n'omet donc aucun impact environnemental qui lui serait attaché. Il s'agit sans nul doute de la meilleure façon de s'assurer que l'un de ces derniers n'a pas échappé à votre vigilance.

Quelles sont les deux approches de l'Analyse de Cycle de Vie ?

L'approche "cycle de vie"

L'approche "cycle de vie" consiste à dresser l’inventaire de l'ensemble des flux associés aux étapes du parcours produit, afin de quantifier la totalité des ressources naturelles exploitées et des externalités associées.

La naissance du produit (conception, production et construction)

Dans bien des cas, les étapes associées à la conception, à la production ou à la construction sont hautement consommatrices en termes d’énergie et de ressources.

Elles couvrent :

  • l’extraction, la production et le transport des matières premières ;
  • la production des matériaux et leur transport ;
  • l’assemblage ;
  • l’emballage du produit fini et sa distribution.

Les ressources consommées vont du carburant (pour le transport), à l’électricité (pour l’extraction ou la production) en passant par l’eau et les substances chimiques - d'ailleurs potentiellement dangereuses.

L’ impact environnemental, quant à lui, se mesure de différentes manières :

‍‍

La vie (utilisation)

Très souvent, la phase d'utilisation contribue à alimenter le bilan de l'impact environnemental du produit.

Les exemples de sources potentielles de pollution sont divers :

La mort (valorisation ou élimination)

La gestion de la "fin de vie" d'un produit est primordiale dans le cadre de l'analyse du cycle de ce dernier. Que doit-on faire du produit, une fois que celui-ci est devenu inutilisable ? Le produit est-il alors simplement éliminé ou peut-il être revalorisé ?

Soyons clairs : cette dernière phase est souvent la plus compliquée à gérer du point de vue des fabricants et/ou des prestataires.

En effet, une gestion approximative de la "fin de vie" d'un produit se révèle généralement source de multiples impacts environnementaux. Les décharges illégales ou les incinérations sauvages en sont d'ailleurs la preuve. ☠

‍Dans le cadre d'une ACV, seront pris en considération :

  • la collecte ;
  • le transport jusqu'au lieu de fin de vie ;
  • la valorisation (autrement dit, le recyclage d'un produit) ;
  • l’élimination.

L’approche "multi-critères"

L'approche "multi-critères" analyse ce que l'on nomme les "flux entrants et sortants".

En bref, un flux correspond à tout ce qui intervient dans le cadre du processus de fabrication d’un produit ou d’un service, mais aussi à tout ce qui en résulte - en termes d'externalités négatives et d'impacts de diverses natures.

Les flux entrants peuvent, par exemple, correspondre à des ressources en eau, en pétrole ou en gaz. Pour les flux sortants, il s'agira plutôt d'émissions gazeuses, de liquide rejeté, etc.

La mesure de ces flux permet de quantifier les impacts potentiels du produit ou du service concerné.

une calculatrice et un stylo

Quelles sont les 4 étapes d'une ACV ?

L’ACV se compose de 4 étapes totalement interdépendantes.

1. Définir les objectifs de l'ACV

Il s'agit de définir le cadre de l'étude - et de ne pas risquer de s'éparpiller.

Si vous souhaitez réaliser une ACV, avez-vous pour objectif d'opérer une comparaison entre différents produits ou de vous lancer dans une démarche d'éco-conception, par exemple ?  

Il vous faudra déterminer, dans l'ordre :

  • les objectifs de cette évaluation (que recherche-t-on ?) ;
  • le but final (comparaison entre différents produits, éco-conception, etc.) ;
  • le destinataire de l’étude (s'agit-il d'un interlocuteur interne ou externe ?) ;
  • les "frontières" du système faisant l'objet de l'évaluation (c'est-à-dire les processus qui doivent être inclus dans la modélisation du système) ;
  • l’unité fonctionnelle.

Pour rappel, l’unité fonctionnelle désigne une unité de mesure qui servira à effectuer les comparaisons. Dans ce contexte, l'unité fonctionnelle choisie est déterminante dans l'évaluation du service rendu par le produit.

L'unité fonctionnelle est déterminée en fonction de 3 critères :

  • la durée de vie du produit (la totalité du cycle de vie, en d'autres termes) ;
  • le nombre et la fréquence d’utilisation ;
  • la performance.

Une unité fonctionnelle pourrait correspondre à la contenance d'un sac de course traduite en litres, par exemple.

2. L’inventaire des données sur le cycle de vie (ICV)

L'inventaire du cycle de vie (ICV) mesure les flux entrants et sortants de matières et d’énergies, pour appréhender l’impact environnemental de chaque étape.

👉 On dit généralement qu'il s'agit de la phase de comptabilité analytique des flux entrants et sortants.

Dans la pratique, 2 types de flux sont collectés au moment de l'inventaire du cycle de vie :

  • les facteurs d’activités (kilomètres parcourus, tonnes transportées, kWh consommés, etc.) ;
  • les facteurs d’émissions (grammes de NOx ou de PO4 rejeté dans la nature (air, eau, etc.), par exemple).

Attention : de nombreuses erreurs peuvent survenir lors de cette étape d'analyse. D’où l'importance de recourir accès à un logiciel dédié ou de faire appel à un expert.

3. L’évaluation des impacts environnementaux

Vient ensuite l’étape de l’évaluation des impacts et dommages potentiels issus de ce fameux cycle. Ceux-ci dépendent évidemment des flux de matières et d’énergie recensés, ainsi que des indicateurs de calcul et de caractérisation choisis.

En fonction du positionnement sur la chaîne étudiée, les méthodes de calcul des impacts sont réparties en deux catégories : les méthodes midpoint et les méthodes endpoint.

Les méthodes midpoint

Les méthodes midpoint sont orientées vers les problèmes posés. Ici, l'impact apparaît au milieu de la chaîne de causalité.

Dans ce contexte, les méthodes midpoint quantifient les effets globaux des substances émises ou consommées. Ces risques peuvent notamment porter sur la santé humaine, l’écosystème, etc.

Un exemple ? L’impact environnemental lié à l’acidification des sols est mesuré en équivalent SO2 (dioxyde de soufre).

👉 Si vous souhaitez en savoir plus sur la dépollution des sols, n'hésitez pas à consulter notre article dédié en cliquant ici.

Les méthodes endpoint

Les méthodes endpoint, elles, sont orientées vers les dommages. L'impact apparaît donc à la fin de la chaîne de causalité.

Les méthodes endpoint évaluent les dommages potentiels susceptibles de survenir. Elles mettent l'accent sur les dégâts dits "finaux", causés par la consommation ou les émissions liées certaines substances.  

Pour reprendre l'exemple de l’acidification des sols mentionné ci-dessus, ce point sera mesuré et quantifié en termes de perte de biodiversité sur une surface donnée. On parlera alors de PDF ou "Potentially Disappeared Fraction of Species".

4. L’interprétation des résultats de l'ACV

La dernière étape de l'analyse du cycle de vie consiste en un bilan.

Il s'agit tout bêtement de prendre connaissance des résultats - l'ensemble des impacts identifiés au fil de l'évaluation - pour identifier les opportunités d'optimisation qui en découlent et se tourner vers des alternatives moins polluantes.

un graphique qui montre les étapes de l'analyse de cycle de vie

Faut-il soumettre les résultats de son ACV à une revue critique ?

Qu'est-ce qu'une revue critique ?

Vous y voici : vous venez de finaliser votre étude ACV ! Un rapport d’étude a été élaboré en bonne et due forme : il présente de façon détaillée les objectifs, ainsi que le champ de l’étude, les limites et les hypothèses de travail, les résultats de l’étude, etc. Bref ! Vous tenez votre analyse de cycle de vie.

Problème : une ACV pourrait souffrir de quelques biais, et vous souhaiteriez bénéficier d'un regard neutre, objectif et averti sur le travail réalisé.

Vous souhaitez donc réaliser une revue critique du travail réalisé.

Pourquoi réaliser une revue critique des résultats de son ACV ?

Une revue critique intervient lorsqu’une entreprise envisage de communiquer les résultats de son ACV à des personnes ou des organisations extérieures.

Dans ce cas de figure, l'entreprise désireuse de rendre les résultats de son ACV publiques ne peut se permettre de voir ladite étude souffrir de lacunes.

On réalise une revue critique des résultats de son ACV lorsqu'on souhaite que le rapport et sa synthèse soit soumis à l'analyse d'un expert indépendant - aboutissant à la certification ISO du travail réalisé.

Attention : en fonction de la nature de l'ACV et de ses objectifs, la forme de la revue critique peut varier. Par exemple, dans l'hypothèse où l'analyse du cycle de vie consiste en une comparaison de produits ou de services, la revue critique fera appel à un panel d’experts spécialisés dans le secteur d’activité concerné.

Quels sont les objectifs d'une revue critique ?

Le principal objectif d'une revue critique est d’attester de la conformité de l’étude avec la norme ISO 14040/44.

👉 Imposée par la norme ISO pour les études comparatives destinées à être rendues publiques, la revue critique se systématise de plus en plus.

Une revue critique se concentre sur les points suivants :

  • les méthodes et les calculs ;
  • les données utilisées ;
  • la pertinence et la cohérence des interprétations ;
  • la transparence et la cohérence globale de l'ACV.

Quelles sont les limites d'une ACV ?

Même si l'Analyse de Cycle de Vie est un outil particulièrement exhaustif, il est important de souligner qu'il n'est pas parfait à tout point de vue.

Certains impacts ne sont pas pris en considération :

  • les conséquences des activités sur les paysages ;
  • le bruit, les odeurs, etc. ;
  • la pollution lumineuse et/ou visuelle ;
  • les ondes.

Une analyse de cycle de vie n'est pas une méthode universellement applicable ou pertinente.

Par ailleurs, une ACV est fondée sur des hypothèses de travail, susceptibles d'induire une dimension subjective. La personne réalisant l'étude peut involontairement en influencer le processus au travers de la formulation de ces fameuses hypothèses de travail - en intégrant certaines et en excluant d'autres, en fonction de l'évolution de sa réflexion.

En outre, l'analyse de cycle de vie constitue un bilan très vaste, exhaustif et parfois complexe à aborder. Faute de disposer des compétences nécessaires pour l'interpréter (en interne ou en externe), sa réalisation s'avérera inutile.

Les bonnes pratiques pour réaliser une ACV

Préciser les objectifs, la méthode et les étapes

Nous l'avons vu : réaliser une ACV n'a strictement rien d'une promenade de santé. Pour cette raison, avant d'initier quoi que ce soit, nous vous recommandons de dresser la feuille de route la plus claire possible.

Outre le fait de revoir le parcours de vos produits ou services du berceau à la tombe, vous devez connaître la finalité de chacune des actions entreprises dans le cadre de ce processus d'analyse et d'évaluation.

👉 La définition de vos objectifs, de la méthode utilisée, ainsi que des étapes qui jalonneront votre ACV doit être votre priorité. Encore une fois : si tout ceci vous semble nébuleux, nous vous conseillons de faire appel à un spécialiste.

Recourir aux bons outils

Les logiciels

Une logiciel ACV est un outil entièrement dédié à l'analyse du cycle de vie d'un produit. Il permet notamment d'évaluer et de comparer les impacts environnementaux de ce dernier en s'appuyant sur des bases de données spécifiques.

De façon plus prosaïque, le logiciel en question va "découper" l'intégralité d'un produit en flux. Au niveau de ses composants (les matières premières et matériaux, donc) et de l'énergie nécessaire à son élaboration.

Dans la majorité des cas, les logiciels d'analyse du cycle de vie exploitent des bases de données générales et spécialisées établies en amont.

Attention : en fonction de la nature de votre activité, il est nécessaire de veiller à ce que le logiciel choisi ait accès aux bonnes bases de données.

Plusieurs logiciels peuvent vous permettre de procéder simplement à la réalisation d'une ACV. Certains sont même gratuits ! Cependant, bien que les logiciels ACV présentent des caractéristiques similaires, ayez à l'esprit que les bases de données et la facilité d’utilisation varient d'une interface à l'autre.

Les principaux logiciels ACV sont les suivants :

  • SimaPro ;
  • GaBi ;
  • OpenLCA ;
  • Ecodesign Studio.

Les bases de données

Faute de logiciel, vous pouvez tenter de réaliser une ACV en vous référant aux bases de données disponibles - à condition d'avoir accès aux références pertinentes et de savoir vous-mêmes les analyser pour en extraire des résultats concluants.

Ici aussi, vous trouverez des options gratuites ou payantes. Parmi les principales bases de données accessibles sur le marché, on relève notamment :

  • Agribalyse ;
  • Agri-footprint ;
  • Base Impacts ;
  • Ecoinvent ;
  • ELCD ;
  • Exiobase ;
  • FD E01-008
  • GaBi ;
  • Needs.‍

👉 Au-delà de la réalisation de votre bilan carbone, Greenly vous octroie la possibilité de réaliser une ACV. Découvrez sans plus attendre le bilan réalisé par nos experts pour la marque de prêt-à-porter CABAÏA.

un homme écoutant attentivement

Pourquoi faire une Analyse de Cycle de Vie (ACV) ?

Pour identifier les problématiques et les impacts environnementaux d'une entreprise

L’analyse de cycle de vie permet de mettre en lumière les processus dont les impacts environnementaux sont les plus désastreux.

Au regard des enjeux climatiques, l'analyse de cycle de vie constitue un véritable outil décisionnel et stratégique, dans le cadre de l'optimisation d'un produit, d'un système ou d'un business model.

S'il vous permet en premier lieu d'améliorer votre bilan carbone, l'analyse du cycle de vie vous octroie aussi la possibilité de revoir votre stratégie à court, moyen et long terme, en mettant en œuvre des actions ayant vocation à assurer la pérennité de votre entreprise - au-delà de protéger notre environnement.

👉 Pour en savoir plus au sujet du bilan carbone, n'hésitez pas à consulter notre page dédiée en cliquant ici.

De fait, l'urgence climatique pose la question de la durabilité de nos modèles de sociétés et d'entreprises. En témoigne le durcissement progressif de la législation à l'égard desdites entreprises, ainsi que le nombre croissant de consommateurs s'interrogeant quant aux produits de leur quotidien.

Les enjeux sont tels qu'engagement et transparence apparaissent à présent comme des termes incontournables dans le milieu du marketing et de la communication.

Dans ce contexte, l'ACV s'impose comme un outil de choix, en vue d'illustrer la capacité de votre entreprise à s'inscrire pleinement dans la quête de sens de vos clients.

Pour développer des produits éco-conçus

Identifier les points forts, les faiblesses - ici, les facteurs polluants - et les pistes d'amélioration d'un produit ou d'un service permet d'optimiser l'offre en conséquence, de réorienter ses choix stratégiques et de se tourner vers l’éco conception.

Dans ce contexte, l'analyse du cycle de vie d'un produit apparaît comme un outil d’aide à la décision, en vue de développer une stratégie aux impacts moindres et ainsi tendre vers le respect des critères d’écolabellisation. 🏆

Quelques exemples ? Revoir la conception d'un emballage, le procédé d’extraction des matières premières, améliorer le transport des matériaux ou encore étudier les possibilités de revalorisation d'un produit au moment de sa fin de vie comptent parmi les multiples options qui s'offrent à votre entreprise.

Dans tous les cas, l'attention se concentrera sur la démonstration d'une volonté solide d'inscrire la préservation de l'environnement dans l'ADN de la structure - au travers de ses choix, de son système et de ses processus.

Pour comparer l’impact environnemental de ses produits

À service rendu égal, l’impact environnemental peut servir à départager deux produits. Telle est aujourd'hui la réalité du marché.

Une ACV met en évidence les choix opérés d'une entreprise à l'autre, en matière de préservation - ou non - de l'environnement. Et ce, à toutes les étapes de la vie d'un produit.

Outre le fait de servir d'outil d'optimisation, l'analyse du cycle de vie des produits devient un outil comparatif au service des consommateurs. D'où la nécessité de tenir plus que jamais compte des aspirations de ces derniers en matière environnementale.

Pour consolider son image de marque et se démarquer de sa concurrence

Une analyse de cycle de vie est un atout de communication au sens large.

Encore une fois : à l'heure où transparence et engagement sont de mise, illustrer la volonté d'une société de s'inscrire dans la transition écologique est une excellente façon de se démarquer de ses concurrents. Le tout, en présentant un bilan objectif de ses performances, à toutes les étapes du cycle de vie de son produit.

En ce sens, la réalisation d'une ACV est un atout compétitif au service de son image de marque. L'idée ? Se prémunir contre tout soupçon de greenwashing.

De plus, cette méthode permet de glaner des informations et des données chiffrées quant à l'impact de son offre. Des données réutilisables dans le cadre de l'élaboration d'un rapport RSE, par exemple.

Exemple : l’ACV du secteur textile par Greenly

Vous œuvrez dans le domaine du textile ? Vous souhaitez en savoir plus quant à la méthode employée par Greenly dans le cadre de la réalisation d'une ACV ?

De nombreuses normes sectorielles sont toujours en cours de développement. Néanmoins, en ce qui concerne l’habillement, celle rédigée par l’ADEME et l’AFNOR en 2016 constitue un point de référence.

Elle définit les règles à suivre et les valeurs génériques à utiliser lors de la réalisation de l’ACV d’un produit issu du milieu de l'habillement.

Un exemple d'application ? Découvrez le travail réalisé par Greenly pour la marque de prêt-à-porter CABAÏA. 👇

L'analyse des matières premières

La récolte des données physiques relatives à la composition

Après récolte des données sur la composition des produits, un récapitulatif des matières premières utilisées pour chaque produit est établi (en gramme par matériau).

L'empreinte carbone des matériaux

Les émissions qui découlent de la chaîne de production des fibres textiles (en kgCO2e/kg) sont évaluées à partir de bases de données ACV standards.

Elles sont complétées, si besoin, par des résultats issus de la littérature scientifique.

La conversion en kgCO2e

On multiplie ensuite le poids de tous les matériaux composant le produit par son empreinte carbone, pour obtenir l’empreinte carbone associée à la production des matières premières.

La fabrication du produit

La fabrication de l’étoffe

La fabrication de l’étoffe induit une consommation importante d’électricité - filage, tissage ou tricotage. En ce sens, l'empreinte environnementale associée dépend de nombreuses variables : processus utilisés, type de matière, titrage des fils, etc.

L'ennoblissement

L'ennoblissement englobe toutes les étapes de traitement qui permettent d’atteindre une certaine qualité d'étoffe. Là encore, les externalités environnementales dépendent grandement des techniques employées : teinture (sur fil ou sur étoffe), impressions, apprêt chimique ou mécanique.

La confection

La confection désigne les étapes finales de la fabrication du produit : découpage, repassage, couture.

Comme pour les étapes précédentes, l’empreinte carbone est notamment liée à la consommation d’électricité. En outre, l’intensité carbone de cette dernière dépend de l’emplacement géographique de l’usine.

Le transport

Le transport est modélisé conformément aux différentes étapes de l’analyse de cycle de vie. Il englobe notamment l’acheminement des matières premières, les trajets entre les usines et les entrepôts de stockage, puis la distribution au client.

L’empreinte carbone est calculée pour chaque moyen de transport, en multipliant la distance parcourue (donnée en km) par le poids de la marchandise transportée, ainsi que par un facteur d’émissions propre au véhicule considéré (en kgCO2e/t.km).

L'usage

La prise en compte de l’impact généré par l’usage du produit est cruciale, dans le cadre de la mesure de l'impact du secteur textile.

De fait, de nombreuses études ont montré que cette phase était prépondérante dans l’empreinte finale du produit. La négliger fausserait le calcul, notamment dans l’optique d'une comparaison entre plusieurs produits.

Les émissions proviennent alors essentiellement de la consommation électrique des machines, lors du lavage et du séchage des habits. Les résultats varient, en outre, selon le lieu de vente et l’intensité carbone du pays en question.

En France, l’électricité peu carbonée a tendance à donner lieu à une contribution relativement faible.

La fin de vie

La fin de vie des produits textiles peut être à l’origine d’une quantité plus ou moins importante d’émissions selon la méthode de traitement (enfouissement, incinération, réemploi, effilochage, chiffon d’essuyage).

Dans ce contexte, un scénario de référence établi par l’ADEME est utilisé.

Cet article vous a plu ? Vous souhaitez aller plus loin ? Réaliser l'ACV de votre produit ? Contactez nos experts et réservez votre démo gratuite !

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