Qu'est-ce qu'une rivière atmosphérique ?
Les rivières atmosphériques sont des phénomènes météorologiques ayant régulièrement fait la une ces dernières années. Que faut-il savoir à leur sujet ?
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Il n’est plus rare d’entendre parler des écosystèmes, notamment dans le cadre des politiques de sensibilisation quant à la nécessité de protéger notre environnement. Devenu un peu fourre-tout, la notion d’écosystème n’est cependant pas toujours très bien comprise. De même que ses tenants et ses aboutissants.
Qu’est-ce donc qu’un écosystème ? De quoi est-il composé ? Comment fonctionne-t-il ? Et pourquoi est-il si important de le préserver ?
Le terme “écosystème” est la contraction de “ecological system” (ou “système écologique” en français). Il a été inventé en 1935 par un botaniste britannique, Arthur George Tansley.
Pour rappel, la biosphère compte parmi les multiples autres composantes du système terrestre, parmi lesquelles on distingue :
Il est parfois difficile de comprendre ce à quoi le terme “d’écosystème” fait référence, car celui-ci s’applique aux grands ensembles naturels - tels que les océans ou les forêts - comme à des éléments beaucoup plus réduits à l’image d’un simple étang.
Les notions de microécosystèmes et de macroécosystèmes (ou biomes) sont venus légèrement préciser les périmètres considérés. Néanmoins, la délimitation de ces termes ne fait pas toujours l’objet d’un consensus - notamment pour ce qui concerne les macrosystèmes.
Le biotope désigne toutes les composantes autres que les êtres vivants. Il s’agit de l’environnement physico-chimique dit “abiotique”, qui signifie “sans vie”.
Parmi les composantes du biotope, on retrouve :
La biocénose désigne l'ensemble des êtres vivants qui peuplent le biotope.
Parmi les composantes du biotope, on retrouve :
Type (Biotope/Biocénose) | Éléments | Description |
---|---|---|
Biotope | Climat | Conditions météorologiques influençant l'écosystème (température, humidité, etc.). |
Air | Gaz atmosphériques essentiels à la vie (oxygène, dioxyde de carbone, etc.). | |
Eau | Présence d'eau douce ou salée, indispensable pour les êtres vivants. | |
Sol | Substrat sur lequel se développent les organismes (minéraux, nutriments, etc.). | |
Lumière | Énergie solaire nécessaire à la photosynthèse et à la régulation thermique. | |
Biocénose | Bactéries | Micro-organismes jouant un rôle dans la décomposition et le recyclage des nutriments. |
Végétaux | Producteurs primaires utilisant la lumière pour fabriquer leur énergie. | |
Champignons | Organismes décomposant la matière organique morte. | |
Animaux | Consommateurs primaires, secondaires et tertiaires (herbivores, carnivores, omnivores). |
Les êtres vivants d’un écosystème peuvent être réparties en “catégories fonctionnelles”. Autrement dit, en fonction du rôle que chacun joue dans l’échange de matière et d’énergie intervenant en permanence au sein des écosystèmes (nous y viendrons plus bas).
Il existe, dans tout écosystème, 3 niveaux trophiques : les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs.
Les producteurs incarnent le premier maillon de la majorité des chaînes alimentaires. Ils présentent la particularité d’être des autotrophes, c’est-à-dire qu’ils sont capables de fabriquer eux-mêmes la nourriture dont ils ont besoin pour vivre.
Les producteurs sont les végétaux, les algues et le phytoplancton.
Via la photosynthèse, ces derniers captent la lumière du Soleil et utilisent cette énergie pour transformer la matière inorganique (l’eau, les sels minéraux et le dioxyde de carbone) en matière organique.
Les consommateurs sont les organismes vivants qui se nourrissent d’autres organismes vivants pour vivre.
Les organismes vivants se répartissant en diverses catégories bien distinctes, les consommateurs eux-mêmes se distinguent en fonction des organismes vivants dont ils ont besoin pour s’alimenter.
Au sein d’un seul écosystème, il existe donc souvent plusieurs niveaux de consommateurs. On distingue :
Il existe bien sûr des consommateurs qui se nourrissent à la fois d’animaux et de végétaux. Ce sont les animaux omnivores, qui interagissent donc avec plusieurs niveaux trophiques à la fois.
Les décomposeurs sont les organismes vivants qui ont besoin de la décomposition de matière organique morte (végétaux, animaux, etc.) ou de déchets organiques en provenance de ces organismes (excréments, etc.) pour puiser de l’énergie.
On distingue :
Par leur action, la matière organique est à nouveau transformée en matière inorganique. Matière inorganique qui peut donc être utilisée par les producteurs. C’est ce qu’on appelle le recyclage chimique.
La matière et l'énergie sont en circulation constante au sein des écosystèmes. Et ce, grâce au cycle qui voit interagir en permanence producteurs, consommateurs et décomposeurs.
Il existe néanmoins une différence entre la matière et l’énergie, dans la mesure où l’énergie ingurgitée par les différents maillons de la chaîne est partiellement consommée à chaque étape. Lorsqu’un lion mange une gazelle, par exemple, il profitera temporairement de cet apport en énergie, mais le consommera :
Cette perte d’énergie explique que les pyramides écologiques (les illustrations de la chaîne alimentaire sous forme de pyramide) présentent une base beaucoup plus large que le sommet. On dit ainsi qu’il existe plus de biomasse végétale que de biomasse herbivore, par exemple.
NB : dans le cadre d’un écosystème, la biomasse désigne la masse d’êtres vivants présents au sein de ce dernier. À ne pas confondre avec la biomasse dite “bioénergie”, qui fait référence à la matière organique pouvant être utilisée pour produire des biocarburants, du chauffage, de l’électricité ou encore du biogaz.
Les êtres vivants ne sont pas uniquement considérés au regard de leur rôle dans les échanges de matière et d’énergie.
La niche écologique d’un être vivant est établie en fonction :
Dans l’ensemble, on peut classer les services rendus par nos écosystèmes en quatre grandes catégories :
Un exemple ? L’endommagement de nos puits de carbone naturels - qui porte donc atteinte à un service de régulation ô combien important. Ces véritables pompes à carbone créées par la nature et qui permettaient jusqu’ici de réguler le niveau de dioxyde de carbone (CO2) au sein de notre atmosphère ont été saturées par l’excès des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique (c’est-à-dire générées par l’activité humaine).
Résultat : leur capacité d'absorption se trouve entravée, alors que nous n’avons jamais eu autant besoin d’elle puisque, pour combattre le réchauffement climatique, nous devons impérativement réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES).
Pire : outre le fait que nous avons saturé ces puits, certaines conséquences du changement climatique les menacent directement. C’est le cas des incendies de forêt notamment, rendus plus probables de par les épisodes de sécheresse. Incendies qui, lorsqu’ils consument les arbres faisant les frais de ces tragédies, relâchent par là même les quantités de CO2 que ces arbres avaient absorbé tout au long de leur existence... À un moment où nous avons tout sauf besoin de voir des bonus additionnels de dioxyde de carbone venir s’ajouter à notre atmosphère déjà saturée.
Le réchauffement climatique n’est cependant pas la seule menace pesant sur les écosystèmes. Pollution, urbanisation à l’excès, surexploitation des ressources naturelles… Les conséquences sont déjà là, notamment sur la biodiversité.
Selon l’ONG WWF, entre 1970 et 2018, “les populations de vertébrés étudiés sur plusieurs décennies - poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles - ont chuté de 69 % en moyenne”.
Et les perspectives ne sont pas rassurantes. Rappelons que les écosystèmes incarnent de longues chaînes au sein desquelles chaque élément dépend des autres pour survivre… Dans ce contexte, les spécialistes sont particulièrement anxieux vis-à-vis d’une forme “d’effet domino” que pourraient entraîner un phénomène d’extinctions massives. Un scénario qui n’a rien d’improbable.
La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons véritablement prendre des mesures pour tâcher de protéger ce qui peut encore l’être. Alors ne tardons pas.
Les zones protégées sont les parcs nationaux ou encore les réserves naturelles. Ces espaces peuvent contribuer à la conservation de la biodiversité, en accueillant et en protégeant des espèces menacées.
Ce n’est pas parce que des écosystèmes ont été dégradés que cela signifie qu’il n’y a forcément plus rien à faire pour eux. Des initiatives à l’image de la “Grande Muraille Verte” en Afrique visent justement à restaurer ce type d’écosystème via la reforestation ou la réhabilitation de zones humides, par exemple.
En réduisant notre dépendance aux énergies fossiles (lesquelles sont responsables de l’excès de gaz à effet de serre d’origine anthropique) et en développant le recours à des énergies dites “propres” (c’est-à-dire bas carbone), nous pourrons cantonner le réchauffement climatique sous la barre des + 1,5 °C (maximum + 2 °C) d’augmentation moyenne et ainsi limiter ses répercussions sur les écosystèmes.
La pollution, quelle qu’elle soit, est un véritable fléau pour les écosystèmes. Dans l’optique de préserver les écosystèmes restants, toutes les politiques visant à réduire la pollution plastique, chimique et atmosphérique sont bonnes à prendre.
Réduire notre empreinte carbone est une véritable nécessité, y compris à l’échelle individuelle. Quantité de gestes peuvent être adoptés dans ce contexte : en consommant des produits locaux et de saison, en privilégiant les modes de déplacement faibles en carbone, en ne surconsommant pas en permanence, que ce soit des produits textiles, technologiques ou même de l’énergie.
Les déchets incarnent un autre fléau - tout particulièrement lorsqu’ils terminent abandonnés en pleine nature. Limiter ses déchets (en consommant des produits avec peu ou pas d’emballage), recycler et composter sont des gestes simples et gratuits, qui permettront de contribuer à lutter contre la pollution des eaux et des sols.
Dans la mesure du possible, opter pour des produits issus d’un processus géré de manière éco-responsable (à l’image du bois certifié FSC) est une façon de participer à organiser des systèmes de production plus respectueux et conscients de la nature, de son fonctionnement, de ses ressources et de leur finitude.
Écosystème, Larousse, https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/écosystème/45649
The ecosystem—movements, connections, tensions and translations, ScienceDirect, https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0016718515000792
Systèmes terrestres, Studysmarter, https://www.studysmarter.fr/resumes/science-de-lenvironnement/environnement-vivant/systemes-terrestres/
Les relations trophiques et le flux de matière, Alloprof, https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/sciences/les-relations-trophiques-et-le-flux-de-matiere-s1027
Biomasse, Actu-environnement, https://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/biomasse.php4
La niche écologique, Alloprof, https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/sciences/la-niche-ecologique-s1183
Qu’est-ce qu’un puits de carbone ? Greenly, https://greenly.earth/fr-fr/blog/actualites-ecologie/qu-est-ce-qu-un-puits-de-carbone
Tout savoir sur le réchauffement climatique, Greenly, https://greenly.earth/fr-fr/blog/actualites-ecologie/tout-comprendre-sur-le-rechauffement-climatique
Érosion de la biodiversité, Ministère de la Transition Écologique, https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/la-france-face-aux-neuf-limites-planetaires/5-erosion-de-la-biodiversite
Le rapport Planète Vivante du WWF révèle une baisse dévastatrice de 69% des populations d'animaux sauvages vertébrés en moins de cinquante ans, WWF, https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/le-rapport-planete-vivante-du-wwf-revele-une-baisse-devastatrice-de-69-des-populations-danimaux
Perte de la biodiversité : quelles en sont les causes et les conséquences ? Parlement européen, https://www.europarl.europa.eu/topics/fr/article/20200109STO69929/perte-de-la-biodiversite-quelles-en-sont-les-causes-et-les-consequences
Empreinte carbone : définition, calcul et réduction, Greenly, https://greenly.earth/fr-fr/blog/guide-entreprise/empreinte-carbone-definition-methode-calcul