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Qu’est-ce que la norme ISO 14040 ?

La norme ISO 14040 encadre l’analyse du cycle de vie d’un produit ou d’un service. Comment réaliser une ACV dans les règles ?
Entreprise
2022-12-02T00:00:00.000Z
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homme lisant un document

Chaque produit ou service a une incidence plus ou moins forte sur l’environnement. La norme ISO 14040 s’assure de limiter cet impact. Comment ? En encadrant la réalisation de l’analyse du cycle de vie (ACV) des produits et des services d’une entreprise. 👀

En effet, au-delà de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des différents postes de travail, il s’agit également de réduire celles rejetées par ledit produit, de l’extraction des matières au recyclage. ♻️

Quels sont les principes de la norme ISO 14040 ? Comment réaliser une analyse de cycle de vie (ACV) conforme aux exigences ? Toutes les informations sont dans cet article. 👇

plusieurs personnes travaillent dans une pièce devant des ordinateurs

🧐 Qu’est-ce que la norme ISO 14040 ?

Norme ISO 14040, définition et objectif 📖

Publiée en 2006, la norme ISO 14040 répond au nom de  « Gestion environnementale – Analyse du cycle de vie – Principes et cadre ». Son objectif ? Délivrer les exigences et les modalités permettant la bonne réalisation de l’Analyse du cycle de vie (ACV) des produits et des services d’une entreprise. ✅

En ce sens, la norme définit l’ACV comme une :

Compilation et évaluation des intrants, des extrants et des impacts environnementaux potentiels d’un système de produits au cours de son cycle de vie.

En d’autres termes, il s’agit de dresser le profil environnemental du produit en quantifiant les impacts négatifs dont il est à l’origine. Cette analyse permet ainsi de cibler les éléments extérieurs et intérieurs qui viennent alourdir la performance écologique.
L’intérêt ? Les réduire au maximum - en se fixant des objectifs à chaque étape du cycle de vie - pour éviter de possibles dégradations climatiques et environnementales. 🎯

En définitive, les résultats de l’ACV peuvent permettre d’orienter les politiques publiques, tendre vers l’écoconception ou encore, mettre en place un affichage environnemental. 🌱

👉 La norme ISO 14044 intitulée « Gestion environnementale – Analyse du cycle de vie – Exigences et lignes directrices » vient compléter la norme ISO 14040. 

Les huit étapes qui composent la norme 📝

Dans les faits, la norme ISO 14040 est construite comme un guide à destination du responsable du projet et couvre ainsi les étapes allant de l'inventaire à l’interprétation des résultats de l’évaluation. 📝
En effet, l’analyse du cycle de vie est à la portée de toutes les organisations proposant des biens ou des services.

En vue de présenter une vision globale des impacts générés par le produit, elle se développe autour de huit grandes étapes :

  • la définition des objectifs et du domaine d’application de l’ACV ;
  • la phase d’inventaire ;
  • la phase d’évaluation de l’impact du cycle de vie ;
  • la phase d’interprétation ;
  • la communication et la revue critique de l’analyse du cycle de vie ;
  • les limitations de l’analyse ;
  • la relation entre les phases de l’analyse du cycle de vie ;
  • les conditions d’utilisation des choix de valeurs et des éléments facultatifs.

Ces lignes directrices permettent d’unifier la méthodologie employée à travers le monde, d’obtenir des résultats fiables, de limiter les impacts environnementaux et de garantir la qualité des produits et des services des entreprises. 👍

✍️ À noter : révisée tous les cinq ans, la norme ne détaille pas la technique de l’analyse de l’ACV, ni les méthodologies spécifiques, mais explique simplement la méthode de travail à respecter. Dès lors, les entreprises sont libres de choisir les mesures d'optimisation à mettre en œuvre.

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🔎 Pourquoi intégrer l’analyse du cycle de vie (ACV) au sein de son entreprise ?

Un outil d’évaluation complet encadré par la norme ISO 14040 ⚒️

L’analyse du cycle de vie évalue et quantifie l’impact environnemental des produits ou des services. Cet outil performant est reconnu au niveau international avec la norme ISO 14040. À terme, il s’agit de développer un système de management performant. 💪

L’ACV réalise ainsi le bilan environnemental d’un produit selon une double approche :

  • « cycle de vie », qui prend en compte la totalité des étapes du cycle de vie d’un produit selon l’approche « du berceau à la tombe » - c’est-à-dire de l’extraction des ressources à leur élimination ;
  • « multicritère », qui s’appuie sur de multiples critères d’analyse des flux entrants utilisés lors de la fabrication du produit et sortants. Il s’agit ainsi de prendre en compte l’utilisation d’énergie (pétrole, gaz, fer ou eau) et la pollution engrangée par les déchets, les émissions gazeuses, etc.

✍️ À noter : cette évaluation prend ainsi en compte les matières premières nécessaires au produit (leur extraction, leur transformation et l’approvisionnement), la production (son assemblage, son emballage, etc.), sa distribution et sa commercialisation, son utilisation (comprenant le déballage, l’entretien, etc.) et sa fin de vie (à savoir, sa collecte, son transport, son recyclage et le traitement des déchets).

Un indispensable de la démarche RSE de la structure ✅

Répondre à l’urgence climatique est devenu une priorité pour les entreprises. Comment ? En réduisant principalement leurs émissions de gaz à effet de serre et en prenant en compte les enjeux environnementaux au sein de leur activité. 🔎

Dès lors, l’instauration d’une politique RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est ainsi devenue une priorité pour les structures désirant prouver leurs engagements durables.

La norme ISO 14040 permet donc d’inclure ces enjeux au sein de la supply chain en favorisant l’écoconception des produits et des services tout au long de leur cycle de vie. 
En effet, la supply chain - qui correspond au scope 3 - représente la majorité des impacts d’une entreprise puisqu’elle est à l’origine de 90 % de l’empreinte carbone d’une activité. 
Il est donc essentiel d’intégrer l’ACV dans le rapport RSE et dans les autres modes de communication qu’utilise la structure. 📃

En outre, étant un outil de gestion de l’impact des produits et services sur l’environnement, la norme contribue ainsi au treizième Objectif de développement durable (ODD) concernant les mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques.

Comparer et réduire l’impact environnemental des produits ⚡️

L’ACV est principalement utilisée pour réduire les émissions. En ce sens, elle permet de comparer différentes options (de transport, d’emballage, etc.). Pour cela, l’entreprise peut construire plusieurs scénarios en vue de choisir le moins nocif pour l’environnement ou comparer ses produits avec ceux de ses concurrents. 👀

Il est possible de confronter :

  • deux produits identiques ayant la même fonction (un stylo et un stylo-plume) ;
  • deux produits différents, mais ayant la même utilité (une télévision et une tablette) ;
  • un bien et un service « dématérialisé » - à l’image d’un e-mail et d’un courrier postal.

Face à ces résultats, l’entreprise peut prendre les décisions adéquates pour optimiser ses produits et ses services selon les principes du développement durable. ✅

Une femme qui compare deux documents

🤔 Comment réaliser une ACV selon la norme 14040 ?

Fixer des objectifs de réduction 🎯

Suivant les principes de la norme ISO 14040, une bonne ACV implique de cerner plusieurs paramètres :

  • l’établissement d’objectifs de réduction concrets et réalisables. Pour ce faire, il convient de lister les caractéristiques de chaque poste et les améliorations pouvant être apportées pour atteindre lesdits objectifs ;
  • l’application de l’ACV (comparaison, écoconception, etc.) ;
  • la cible de l’étude (interne ou externe ?) ;
  • la divulgation des résultats ;
  • l’unité fonctionnelle, c’est-à-dire l’unité de mesure (unité de longueur ou watt) utilisée pour évaluer le service permit par le produit selon trois critères : la durée de vie du produit, la performance, la quantité ainsi que la fréquence d’utilisation ;
  • etc.

👉 Bon à savoir : si besoin, l’ACV peut être accompagné d’un audit énergétique de chacune des étapes.

Procéder à l’Inventaire des données (ICV)

Une fois l’ensemble des paramètres d’évaluation définis, il convient de quantifier les flux entrants et sortants pour chacune des étapes du cycle de vie du produit. L’inventaire du cycle de vie (ICV) se base sur les facteurs d’activités et d’émissions. 🔎

Ces deux facteurs couvrent les kilomètres parcourus, les tonnes transportées ainsi que les quantités de GES émises, notamment d’oxyde d’azote (NOx) rejetées dans l’air et d’Orthophosphates (PO4) rejetées dans l’eau.

👀 Pour éviter tout risque d’erreur, il convient d’utiliser un logiciel dédié ou un tableur.

Évaluer les impacts environnementaux 💯

S’ensuit l’évaluation des impacts pour mieux comprendre et résoudre les dommages. Cette étape est divisée en deux catégories :

  • la méthode midpoint, qui consiste à quantifier les impacts considérés comme « problématiques » situés au milieu de la chaîne de causalité ;
  • la méthode endpoint, qui identifie les dommages potentiels, à savoir, des impacts situés en fin de chaîne de causalité.

Interpréter les résultats selon la norme 14040 et mettre en place des mesures d’optimisation 👋

Les résultats obtenus doivent être comparés aux objectifs de réduction préalablement définis par l’entreprise. En fonction des conclusions, les postes ayant encore de mauvaises performances doivent faire l’objet de corrections.

Bien que les améliorations à effectuer dépendent des résultats du bilan carbone et des objectifs de l’entreprise, voici quelques opportunités d’optimisation ayant un fort impact :

  • privilégier les matières premières recyclées. S’il est impossible de ne pas extraire de nouvelles ressources, l’entreprise peut travailler avec un fournisseur écoresponsable ;
  • réduire les flux d’énergie et de matière superflus lors de la fabrication du produit ;
  • réduire les pollutions issues des véhicules de livraison (en regroupant les commandes, par exemple) ;
  • favoriser une utilisation non polluante par le consommateur ;
  • soutenir l’économie circulaire en offrant une seconde vie à l’objet (grâce au recyclage ou à la réparation notamment). Cela permet d’éviter la production de déchets.

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Afin de respecter les principes fournis par la norme ISO 14040, chaque entreprise doit tendre vers l’écoconception de ses produits ou de ses services. Et ce grand changement commence avec la réalisation d’une ACV, mais également d’un bilan carbone de sa supply chain, deux processus complémentaires.

Cette analyse permettra à l’entreprise de concentrer ses efforts sur les étapes (fabrication, distribution, consommation, etc.) et les acteurs (fournisseur, par exemple) participant fortement à l’empreinte environnementale du produit.

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