Concerts, festivals, théâtre : la transition du spectacle vivant
Le spectacle vivant doit se protéger et contribuer, lui aussi, à la lutte contre le changement climatique. Mais comment ? Quelles sont les solutions ?
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Les solutions de Greenly
L’éco-conception a le vent en poupe. En 2020, une étude réalisée par Harris Interactive pour le compte de l’ADEME avait d’ailleurs illustré ce phénomène.
Sur les 394 entreprises françaises interrogées (de toute taille et de tout secteur), ¾ d’entre elles avaient intégré l’éco-conception dans le cadre de leur stratégie, dont ⅓ de façon systématique.
Mais pourquoi un tel engouement ? Quels sont les bénéfices de l’éco-conception (ou eco design) ? Comment se traduit-elle ? Quelles sont ses perspectives d’avenir ? Les défis auxquels elle peut se heurter ?
Tour d’horizon.
L’éco-conception (ou eco design en anglais) est une démarche consistant à veiller à la protection de l’environnement dès la phase de conception d’un bien ou d’un service. En ce sens, il s’agit d’une approche préventive de l’impact environnemental généré par la production d’une entreprise.
C’est la raison pour laquelle l’adoption de l’eco design est intrinsèquement liée à la réalisation d’une analyse du cycle de vie du produit ou du service concerné. Selon la European Environment Agency, il s'agit aussi de "l'intégration des aspects environnementaux dans le processus de développement des produits, en équilibrant les exigences écologiques et économiques".
Si vous souhaitez comprendre en détail ce qu’est une Analyse de Cycle de Vie et comment cela fonctionne, n’hésitez pas à consulter notre article sur le sujet.
Du reste, si l’ACV est indispensable à toute démarche d’éco-conception, c’est bien parce qu’il s’agit de l’outil spécifique dont les entreprises ont besoin pour connaître l’ensemble des conséquences que leur offre peut avoir sur l’environnement.
En bref, l’ACV synthétise les divers impacts environnementaux générés en les classant en fonction de l’étape de cycle de vie du produit : extraction des matières premières, fabrication, transport, utilisation, fin de vie, etc.
Cet exercice permet à l’entreprise de développer une vision exhaustive des problématiques qu’elle doit traiter, de les prioriser puis d’organiser sa transition d’une production classique vers une production éco-conçue.
L’éco-conception repose sur 5 grands principes, énoncés par le Pôle Éco-conception :
Les bénéfices environnementaux liés à l’eco design sont évidemment les premiers qui viennent à l’esprit. Pourtant, ils ne sont pas les seuls.
Encore une fois, cela tombe sous le sens, mais décider de se tourner vers l’éco-conception est d’abord bon pour l’environnement. D’une manière générale, ce choix permet :
Les seconds bénéfices notables et notés à l’issue d’une transition vers l’eco design sont souvent d’ordre économique. Entreprendre une telle démarche peut en effet permettre :
Loin d’être une lubie, l’éco-conception répond à un besoin réel : permettre aux entreprises de développer une offre non seulement plus respectueuse de l’environnement, mais aussi davantage susceptible de résister aux aléas du changement climatique.
Dans ce contexte, l’eco design est aussi une façon :
Enfin, privilégier l’éco-conception peut aussi être synonyme de bénéfices sur le plan social et sociétal :
De plus, une entreprise décidant de bifurquer dans cette direction est également susceptible de répondre à une attente majeure que manifestent de plus en plus de salariés. Des salariés dont la satisfaction a même bien souvent constitué la première motivation de leur entreprise à opérer cette transition.
Secteur d'activité | Exemples de bonnes pratiques |
---|---|
Alimentaire et boissons | Ingrédients biologiques et équitables, Bouteilles en plastique recyclé, Réduction du gaspillage alimentaire |
Emballages | Carton recyclable certifié FSC, Emballages consignés et réutilisables, Emballages solides ou recyclés |
Jouets | Jouets en plastique recyclé, Jouets en bois durables, Briques en plastique biosourcé |
Mobilier et décoration | Bois certifié FSC ou plastique recyclé, Matériaux biodégradables ou recyclés, Jouets en plastique recyclé |
Produits ménagers | Ingrédients végétaux et emballages recyclés, Produits concentrés réduisant les emballages, Papier recyclé ou en bambou |
Technologie | Réparabilité et matériaux éthiques, Modularité et recyclabilité, Aluminium recyclé et circuits non toxiques |
Textile et mode | Matériaux recyclés et réparabilité, Matériaux biologiques et recyclés, Réduction de la consommation d’eau |
Transports | Véhicules électriques, Vélos électriques réparables, Véhicule à hydrogène |
L’éco-conception est une démarche portant sur le produit ou le service commercialisé par l’entreprise. En ce sens, elle concerne ni plus ni moins le cœur de l’activité de l’entreprise, ce au profit de quoi l’ensemble des salariés mobilise leurs compétences et leurs efforts quotidiens.
NB : en fonction des équipes, le choix d’investir dans l’eco design aura plus ou moins d’impact sur le travail au quotidien. Par exemple, une équipe de design pourra être fortement mise à contribution, dans la mesure où l’apparence même d’un produit peut se voir bouleversée lorsqu’on décide d’éco-concevoir. Il pourra, par ailleurs, s’avérer nécessaire d’investir dans la formation des équipes concernées à de nouvelles connaissances et à de nouveaux outils.
Avant d’entreprendre quoi que ce soit, il est essentiel de commencer par dresser un état des lieux de la situation actuelle. En d’autres termes, l’entreprise doit procéder à l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) de son offre actuelle. Comme vu précédemment, cet exercice lui permettra d’appréhender l’ensemble des problématiques à traiter, si elle souhaite désormais se tourner vers l’éco-conception.
Des acteurs tels que Greenly peuvent vous accompagner dans cette démarche, qui requiert un certain degré d’expertise. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter cet article introduisant les 5 meilleures plateformes ACV sur le marché.
Solliciter la collaboration des parties prenantes de l’entreprise peut aider cette dernière à rentabiliser sa transition. Par exemple, prendre connaissance des aspects qui pourraient être améliorés du point de vue des consommateurs finaux peut s’avérer très utile. Une entreprise pourra ainsi identifier des éléments peut-être finalement jugés inutiles (des emballages, des accessoires, etc.), ou des lacunes pouvant entraver sa démarche (un manque d’information quant à la recyclabilité des différents composants, etc.).
De la même façon, consulter ses propres fournisseurs peut se révéler intéressant. Compte tenu de leur expertise sur leur propre périmètre, ces derniers seront possiblement à même de conseiller l’entreprise quant aux possibilités qui s’offrent à elle. Ceci sans parler du fait que faire part du souhait de l’organisation de se tourner vers l’éco-conception peut initier un cercle vertueux : en encourageant les fournisseurs à améliorer leur propre impact environnemental.
Bien que bénéfique à plus d’un titre, l’éco-conception n’est pas exempte de défis.
Solliciter les services d’une société spécialisée en ACV implique nécessairement d’investir un minimum. Ceci d’autant plus que rares sont les entreprises qui disposent des compétences en interne en vue de réaliser l’Analyse de Cycle de Vie de leur offre.
De la même manière, pour éco-concevoir, une entreprise pourra se voir obligée d’investir dans de nouveaux outils, ou d’accroître certains postes de dépenses. Cela peut notamment être le cas des matériaux, car les alternatives plus écologiques ou simplement de meilleure qualité sont parfois plus onéreuses.
Bien sûr, ces différents aspects peuvent se trouver rentabilisés par la suite, si la démarche de l’entreprise conduit à davantage de fidélisation de sa clientèle, ou si les coupes effectuées sur d’autres aspects viennent simplement compenser l’investissement réalisé ailleurs, par exemple.
En dépit de ses avantages, l’éco-conception ne séduit pas toujours. Les motifs de la résistance à laquelle elle se heurte parfois sont extrêmement divers. Il peut tout aussi bien s’agir d’une simple résistance au changement par peur des implications de cette transition, d’une opinion quant aux performances d’un produit éco-conçu comparé à sa version “traditionnelle”... Au sein de la chaîne d’approvisionnement de l'entreprise, certains fournisseurs peuvent aussi se montrer réfractaires à cette idée pour des raisons qui leur appartiennent.
Charge à l’entreprise qui souhaite se tourner vers l’éco-conception de convaincre ses interlocuteurs. Dans la pratique, bien sûr, convaincre n’est pas toujours possible. Lorsque ce genre de scénario se produit avec un fournisseur, il faut donc considérer le recours éventuel à une solution alternative.
Si beaucoup de consommateurs sont demandeurs de produits de meilleure qualité, ils ne sont pas toujours disposés à payer plus cher pour lesdits produits. Or, une démarche d’éco-conception peut conduire à l’augmentation (même légère) du prix de vente.
Par ailleurs, les multiples accusations en greenwashing dont certaines marques ont fait l’objet ont pu conduire à accroître la défiance de certaines consommateurs à l’égard de produits se revendiquant comme étant plus “vertueux”. Dans ce second cas, toutefois, il peut être facile de remédier au problème par le biais d’une politique de communication adaptée.
La bonne nouvelle, c’est que certains progrès scientifiques et technologiques peuvent soutenir l’émergence de solutions plus respectueuses de l’environnement.
Le développement des matériaux biosourcés, comme les bioplastiques à base d’amidon de maïs ou de canne à sucre en est un parfait exemple. De même que les matériaux intelligents capables de s’adapter à leur environnement, qui décuplent ainsi leur potentiel d’utilisation. Sans parler de l’intégration de procédés permettant de réutiliser les déchets industriels dans le cadre du cycle de production.
Certaines organisations intensifient leurs efforts en vue de promouvoir l’éco-conception. C’est le cas de l’Union européenne (UE) par exemple.
Le règlement européen “Écoconception” permet ainsi à la Commission européenne d’imposer la prise en compte d’exigences en matière environnementale dans le cadre des marchés publics. Or, il est à prévoir que ce type de démarche se généralise dans les années à venir.
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