Comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés
Objet d'un débat intense, nous vous proposons de comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés.
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Le 4 septembre dernier, Emmanuel Macron a accordé une longue interview au Youtubeur et journaliste HugoDécrypte. Durant près de deux heures, le Président de la République française s’est exprimé sur des sujets intéressant tout particulièrement la jeune génération - dont le climat.
Le Chef de l'État a évoqué plusieurs nouvelles pistes pour décarboner l’Hexagone . Rappelons que la France se trouve à l’origine d’environ 1 % des émissions mondiales (ce chiffre n'intégrant pas le poids des émissions françaises importées).
Logement, transport et industrie… Quelles sont les différentes pistes explorées par Emmanuel Macron pour décarboner ces secteurs particulièrement émetteurs ?
Selon l’observatoire européen Copernicus, la température moyenne mondiale n’a jamais été aussi élevée qu’en juin, juillet et août 2023.
Bien que les premières mesures effectuées par le programme d’observation remontent seulement à 1940, les données peuvent être comparées à ce que nous savons des millénaires passés - notamment grâce aux cernes des arbres ou aux carottes de glace.
👉 Bon à savoir : une carotte de glace est un prélèvement cylindrique de glace issu d’une calotte glaciaire. Ces échantillons nous renseignent sur la composition de l'atmosphère du passé.
Cette situation inédite se poursuit encore : à peine commencé, le mois de septembre a enregistré « un épisode de fortes chaleurs tardif et durable ». [Source : Météo-France].
La hausse des températures n’est pas la seule illustration du réchauffement climatique. Il se traduit également par l’augmentation de la fréquence, de l’intensité et de la durée des évènements climatiques extrêmes (canicules, inondations, tempêtes, etc.).
À titre d’exemple, la Grèce et le Canada ont été victimes de mégafeux, tandis que l’Asie a vécu une saison de moussons particulièrement dévastatrice. À cela s’ajoute la hausse inédite de la température moyenne de la surface des mers - jusqu’à battre le record de mars 2016 avec une température atteignant 21 °C en avril.
👉 Au vu de la situation actuelle, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres assure que « l’effondrement climatique a commencé. » Il ajoute que « nous pouvons encore éviter le pire du chaos climatique. Et nous n'avons pas un instant à perdre. »
Ce dramatique état des lieux enjoint à l’action l’ensemble de nos États. Bien que des mesures aient été mises en œuvre dans l’Hexagone, ces dernières demeurent insuffisantes.
Le dernier rapport du Haut Conseil pour le Climat (HCC) est catégorique : la France « n’est pas prête à faire face » aux effets du changement climatique car :
Outre lesdits événements, la quantité d’émissions de gaz à effet de serre a diminué en 2022, « mais à un rythme qui reste insuffisant pour atteindre les objectifs de 2030 ». Seul le rythme de baisse des émissions du secteur du bâtiment contribuait à l’atteinte des objectifs du Fit for 55.
Pour améliorer la situation, le HCC a partagé des dizaines de recommandations pour chaque secteur économique, mais également à destination de l’État. Parmi elles : renforcer les dispositifs de gestion de crise, transformer l’économie, amender la date de fin de vente de véhicules thermiques, décarboner le secteur de l’énergie, ou encore lutter contre la déforestation importée.
Annoncée depuis la réélection d’Emmanuel Macron pour un second mandat présidentiel, l’entrée en vigueur de la planification écologique ne cesse de prendre du retard. La stratégie écologique à mettre en œuvre dans chaque secteur n’est toujours pas définie, tout comme les engagements de l’État, année après année.
Ce faisant, quelques éléments ont été dévoilés. 52 leviers parmi six grandes thématiques ont été identifiés :
La Première ministre Elisabeth Borne ne le cache pas : tous les Français seront mis à contribution :
👉 La feuille de route de la planification écologique devrait être dévoilée le 25 septembre prochain.
La rénovation thermique désigne les travaux à mener pour améliorer le DPE d’un logement - notamment des passoires énergétiques. Ils permettent de réduire la consommation d’énergie et la quantité de GES émis en :
Au vu de la forte contribution des logements mal isolés au réchauffement climatique, Emmanuel Macron souhaite accélérer la vague de rénovation énergétique des bâtiments français.
👉 Selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), sur les 30 millions de logements que compte la France, 5,2 millions sont des passoires thermiques.
Dans ce contexte, le président compte dévoiler de nouveaux instruments afin de :
À la rénovation des bâtiments s’ajoute le plan de rénovation des bâtis scolaires. Deux objectifs : améliorer le bien-être des élèves et des enseignants tout en les protégeant des conséquences de la canicule.
Depuis le mois de mai dernier, les Allemands profitent d’un accès illimité aux trains de région (hors TGV) pour 49 € par mois. Au regard du succès du dispositif allemand, Emmanuel Macron souhaite développer une offre similaire dans toutes les régions françaises volontaires.
La mise en oeuvre du Pass Rail - fortement plébiscitée par les Français - devrait permettre :
Le Pass Rail pourrait entrer en vigueur à partir de l’été 2024 et ne concernera que les TER et les Intercités - les métros, les trams et les bus pourront également être inclus dans le dispositif conformément au choix de chaque région.
👉 Le Président a également annoncé le développement d’un réseau de RER métropolitain dans dix métropoles françaises, en dehors de l’Île-de-France.
L'objectif ? Reboiser la France en plantant un milliard d'arbres d'ici 2032. Dans ce contexte, les plus jeunes seront mis à contribution, eux aussi. L'idée ? Les sensibiliser, en faisant planter son propre arbre à chaque élève de 6e.
Rappelons que les forêts constituent l’un de nos puits de carbone naturels avec les sols, les océans et l’atmosphère.
Pour faire simple, les arbres absorbent et stockent une part de nos émissions de CO2 tout au long de leur vie.
Cependant, cette proposition ne fait pas l’unanimité. Si le reboisement est mal effectué, il peut s'avérer néfaste pour l’environnement et la biodiversité. Ce faisant, il convient de prêter attention à :
Dans une tribune publiée en 2022 dans le JDD, 600 scientifiques s’accordaient sur le fait qu’une :
Or, pour cette industrie, la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) a fixé une trajectoire de réduction des émissions de 35 % en 2030 et de 81 % en 2050. C’est pourquoi, le 8 novembre 2022, Emmanuel Macron a annoncé vouloir diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre desdits sites - soit une réduction de 20 millions de tCO2e.
Nécessaire, la décarbonation de l’industrie implique :
Cette démarche est encadrée par le plan France 2030. Doté de 54 milliards d’euros, il vise à transformer les secteurs clés de l’économie française.
Plus globalement, il s’agit de contribuer à l'atteinte de la neutralité carbone européenne en 2050, en respectant l’objectif du plan Fit For 55 - qui implique une réduction de 55 % des émissions européennes d’ici 2030.
Cependant, il n’est pas prévu que la décarbonation se fasse au détriment de l’industrialisation. C’est pourquoi le gouvernement propose le projet de loi industrie verte. En cours de création, il doit permettre de renforcer l’attractivité et la compétitivité de la France, tout en accompagnant l'industrie dans sa décarbonation.
Le Président mise sur le développement de l’avion vert - un modèle qui se veut neutre en carbone. Il souhaite que les Français deviennent « les champions de l’avion ultrasobre ». Le 16 juin dernier, il a d’ailleurs alloué 300 millions d'euros par an sur la période 2024-2030 pour :
Autant de solutions étudiées dans un rapport publié en 2022 par l’ADEME, mais dont les résultats s’avéreront insuffisants si le trafic aérien n’est pas réduit. Trois scénarios de décarbonation du secteur aérien français ont été analysés sur la période 2020-2050 :
En définitive, les deux premiers scénarios « produiront des effets sensibles qu’à moyen et long terme » tandis que « le dernier pourrait être efficace à court terme. »
👉 Pour rappel, en France en 2019, le secteur aérien était à l’origine de 5,3 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre.
Le monde doit sortir des énergies fossiles le plus rapidement possible pour espérer limiter le réchauffement climatique à + 2 °C d’ici la fin du siècle.
Comme l’affirme Jean Jouzel - paléoclimatologue français :
Pour être véritablement mises en œuvre, les propositions formulées par Emmanuel Macron nécessitent des financements massifs.
Le 12 juillet dernier, Elisabeth Borne a annoncé l’attribution de 7 milliards d’euros supplémentaires dans le budget 2024 dédié à la décarbonation de l’économie (par rapport à 2023). Un budget historique.
Le document budgétaire révèle l’affectation d’une partie des financements :
En outre, la Première ministre a annoncé porter le budget de MaPrimeRénov’ de 2,4 à 4 milliards d’euros et accorder 264 millions d’euros de crédits supplémentaires pour la protection de la biodiversité. [Les Échos]
👉 Il faudra attendre le projet de loi de finances de 2024 pour connaître les montants et les affectations précises.
Les collectivités, la Caisse des dépôts, les entreprises et les ménages français sont appelés à mettre la main à la poche. L’eurodéputé Pascal Canfin partage la stratégie du gouvernement :
D’autres sources de financement sont envisagées, à l’image :
Atteindre les objectifs climatiques français et limiter le réchauffement mondial nécessitent l’implication de tout un chacun. Prenez part à l’effort collectif en réalisant le bilan carbone de votre activité, puis en réduisant vos émissions.
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