La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Les solutions de Greenly
Première industrie mondiale, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’humanité. Au-delà d’impacter le bien-être des vacanciers, le tourisme de masse a donc également des répercussions néfastes sur l’environnement, le patrimoine et la population locale.
Alors, comment limiter son impact environnemental ? Quelles sont les conséquences du tourisme de masse sur notre belle planète ?
Chez Greenly, on a décidé de lister les bonnes pratiques pour voyager de manière responsable.
Ce phénomène a un nom : le tourisme de masse ou « surtourisme ». Concrètement, un nombre extrêmement élevé de touristes se masse au sein des destinations les plus populaires, que lesdits touristes visitent cependant de manière furtive.
En cause ? La démocratisation du prix des transports - le “low cost” - et des logements de villégiature.
Le baromètre de l’OMT - Organisation mondiale du tourisme, une institution spécialisée des Nations Unies - en date de juin 2022, a recensé l’arrivée de 117 millions de touristes à travers le monde au cours du premier trimestre 2022. Soit 76 millions de plus qu’à la même période en 2021.
Pour la petite histoire, le tourisme de masse voit le jour dans les années 1960 avec l’apparition des congés payés. Découvrant cet avantage, nombre de Français prennent alors d’assaut les côtes (Deauville, Cannes ou encore Nice)... Et ce n’est alors que le début !
Depuis, les croisières s’accumulent, alors que les stations balnéaires ou thermales se sont installées sur les plages.
Sans surprise, cette manière de voyager donne lieu à de nombreux impacts négatifs sur les populations locales, l’environnement et les sites historiques :
Parfois, les voyageurs eux-mêmes ne prennent plus plaisir à partir en vacances, tant il y a de monde et de nuisances sonores. Même si le tourisme rapporte de l’argent, certaines destinations deviennent peu à peu invivables et moins attractives.
Opposé au tourisme de masse, le tourisme durable est un tourisme qui « tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ». (Source : OMT).
Autrement dit, il se fonde sur les trois piliers du développement durable.
Mais quel est le rôle du touriste dans tout ça ? En entreprenant une démarche de tourisme durable, le voyageur s’engage à limiter les impacts négatifs de son séjour, sur l’environnement comme sur la société.
Passer d’un tourisme de masse à un tourisme durable requiert donc un changement radical de nos pratiques.
Le tourisme de masse est une véritable menace pour certaines villes déjà fragilisées par le réchauffement climatique. Pire : certains coins de paradis pourraient disparaître, à l’image de Tulum et de Venise.
Chaque année, des millions de curieux viennent profiter de la plage de sable fin et de l’eau turquoise de Tulum, avec comme objectif de se relaxer et de contempler les ruines des temples mayas.
Problème ? Le tourisme de masse engendre des nouveaux besoins et nécessite de nouvelles constructions bétonnées qui viennent détruire ce paysage de carte postale, situé dans la péninsule du Yucatan.
Le développement rapide de la ville mexicaine - la population a triplé passant de 10 000 à 30 000 habitants entre 2008 et 2015 - engendre :
En raison de l’intérêt grandissant des touristes pour Tulum, la ville devient peu à peu une station balnéaire prisée, comme les localités voisines de Cancún et de Playa del Carmen.
Responsable de la dégradation de Venise, le tourisme de masse est un véritable fléau pour les résidents comme pour le patrimoine culturel. En effet, la municipalité estime que 30 000 à 40 000 touristes se pressent chaque jour à Venise… Quand la ville ne compte en tout et pour tout que 54 000 résidents !
Dès lors, des mesures restrictives de fréquentation ont vu le jour pour protéger la ville de la masse de touristes. La cité a d’ores et déjà interdit les bateaux de plus de 25 000 tonnes dans son centre historique, ainsi que les boutiques de souvenirs qui pullulaient de part et d’autre.
À partir du 25 août 2024, les jours de forte affluence, les voyageurs d’une journée devront régler un droit d’entrée de 5€ pour visiter la célèbre cité des Doges.
Le but ? Inciter les touristes à venir lorsqu'il y a moins de monde ou à prolonger leur séjour.
Sans la mise en place de ces restrictions, Venise pourrait être inscrite sur la liste du Patrimoine mondial en péril.
Même si voyager aura toujours un impact, sachez qu’il est possible de le limiter. Il n’est donc pas question d’arrêter de faire du tourisme, mais bien de voyager autrement et mieux.
Le Code mondial d’éthique du tourisme englobe plusieurs principes à destination des populations locales, des professionnels du secteur, des pouvoirs publics et des voyageurs. L’objectif ? Réduire les impacts négatifs du tourisme sur l’environnement et le patrimoine culturel, afin de favoriser son développement responsable et durable à l’échelle mondiale.
Adopté en 1999 par l’OMT, ce Code non contraignant est composé de dix principes :
Il y a tellement de beaux endroits à découvrir dans le monde, pourquoi se limiter aux capitales et aux destinations populaires ? Visiter des lieux moins fréquentés permet de tomber sur de petites pépites loin de la foule et du bruit.
Si un voyageur désire impérativement se rendre dans une destination considérée comme touristique, il est recommandé de partir hors saison pour plus de tranquillité. N’avez-vous jamais rêvé de visiter des lieux prisés entièrement vidés de leurs touristes ?
Enfin, le tourisme durable implique de voyager moins souvent mais plus longtemps, pour s’imprégner de la culture locale au lieu de voguer d’un établissement touristique à un autre.
Exit les grandes chaînes d’hôtels et bienvenue aux établissements labellisés ! Ces derniers permettent non seulement de se reconnecter à la nature, mais également de la protéger. Concrètement, ces certifications encadrent les impacts environnementaux d’un établissement en prêtant une attention toute particulière :
En ce sens, on dénombre trois principaux labels : l’Écolabel européen, la Clef verte et le Green Globe.
On peut également citer le label Gîtes Panda, qui garantit l’implication du propriétaire en faveur de la cause environnementale. De plus, ce dernier s’engage à accompagner ses locataires dans la découverte du patrimoine local.
Qu’on se le dise : loger dans un établissement labellisé n’exempte cependant pas le touriste de quelques écogestes. Ainsi, on privilégie la douche tiède - ou froide pour les plus téméraires - on éteint la lumière à chaque départ de la chambre, on limite l’utilisation de la climatisation et on ne demande pas le changement des serviettes chaque jour.
Vous cherchez un logement insolite ? Optez pour un écolodge, un hébergement à très faible impact environnemental, construit pour être en harmonie avec la nature. Il protège les espaces environnants, implique la population locale et offre une expérience inédite aux touristes.
Sur les 8 % d’émissions de GES causées par le tourisme mondial, trois quarts sont dues aux transports et 40 % aux avions. Ces derniers sont donc à éviter.
Mais comment partir en vacances sans porter atteinte à l’environnement ? Considéré comme le mode de transport le plus écologique sur de grandes distances, le train est privilégié des voyageurs éco-responsables.
Une fois sur place, les alternatives sont légion :
D’ailleurs, les offres visant à promouvoir ces moyens de locomotion ne cessent de se multiplier. À titre d’illustration, à l'été 2023, l’Allemagne propose un ticket à 49€ permettant d’emprunter l’ensemble des transports en commun en illimité, durant un mois complet. Une aubaine pour visiter le pays en limitant ses émissions de CO2.
Ne négligez pas l’importance du voyage culinaire, en savourant les spécialités locales. En plus de déguster de merveilleux plats, vous participez à la préservation :
En outre, impossible de rentrer de vacances sans ramener un petit souvenir : afin de participer au développement de l’économie locale, choisissez de ramener des produits artisanaux pour soutenir son savoir-faire.
Attention à bien vérifier que les souvenirs ne soient pas estampillés « Made in China » ou tout autre pays qui ne correspond pas au lieu de voyage.
Faire du tourisme implique de visiter un pays sans laisser de traces. L’objectif ? Se fondre dans la masse, afin de s’imprégner d’une nouvelle culture et d’apprécier la beauté des paysages sans les dégrader. Cela suppose donc de ne pas jeter de détritus dans la nature.
Comme partout, il convient de garder les déchets dans sa poche au moment des visites, puis de les jeter à la poubelle. Par ailleurs, les voyageurs conscients de leur impact environnemental emmèneront des produits d’hygiène solides et de la vaisselle réutilisable en cas de repas nomades et en extérieur.
Ce n’est pas parce qu’on visite un pays éloigné de son lieu de résidence qu’il faut oublier tout savoir-vivre ! À titre d’exemple, en 2017, le tourisme balnéaire était à l’origine de 52 % des déchets trouvés dans la Mer Méditerranée. (Source : WWF).
Que vous soyez acteur du tourisme ou non, peut-être cet article vous aura-t-il donné envie de contribuer, vous aussi, à la lutte contre le réchauffement climatique…
D’un mot : réalisez dès à présent le Bilan Carbone® de votre entreprise, et participez ainsi à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre !
Nos experts vous attendent !