Comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés
Objet d'un débat intense, nous vous proposons de comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés.
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La nomination de Liz Truss au poste de Premier ministre s’avérera peut-être bonne pour l'économie du Royaume-Uni (impossible de le dire à ce stade). Elle semble cependant envoyer un très mauvais signal aux militants de la lutte contre le réchauffement climatique.
À un moment où les conséquences de ce dernier commencent pourtant à se faire dangereusement sentir au Royaume-Uni - avec des vagues de chaleur d’une ampleur inquiétante pour une région d’ordinaire si nuageuse et pluvieuse, même au milieu de l'été.
Alors : quelle sera la politique écologique de Liz Truss ? Existe-elle d’ailleurs ? Pourquoi la nomination de Liz Truss pourrait-elle s'avérer catastrophique pour le Royaume-Uni sur le plan environnemental ?
Réponses dans cet article. 👇
Mais qui est donc Liz Truss, la femme ayant remplacé Boris Johnson au poste de Premier ministre du Royaume-Uni ?
Liz Truss a 47 ans et compte pas moins de douze ans d'expérience parlementaire. Son rôle gouvernemental le plus récent était celui de secrétaire aux Affaires étrangères, après avoir été secrétaire à l'Environnement et à la Justice.
Elle a été le dernier Premier ministre à servir alors que la reine Elizabeth II était encore au pouvoir.
Il est à noter que Liz Truss est aussi le sixième Premier ministre du Royaume-Uni à entrer en fonction depuis quatre ans.
Suite aux divers scandales ayant éclaboussé son prédécesseur, Boris Johnson, de nombreux Anglais se demandent si ce mandat durera bien longtemps…
👉 Au regard des sondages, Liz Truss ne compte pas beaucoup de partisans parmi ses compatriotes. 15% seulement de la population britannique pense qu'elle réussira au poste de Premier ministre du Royaume-Uni.
A priori, les politiques prônées par Liz Truss sont libertariennes, et les plans qu'elle mettra en œuvre devraient donner la priorité à l'économie, car le coût de la vie au Royaume-Uni grimpe en flèche.
Elle prévoit notamment de réduire les impôts pour atténuer cette période d'inflation.
De nombreuses politiques de Liz Truss devraient s’aligner sur celles des États-Unis plutôt que sur celles de l'Union Européenne - dans la droite lignée du Brexit.
Une amélioration économique serait la bienvenue au Royaume-Uni, car la livre sterling a drastiquement chuté ces dernières années - ce qui rend de plus en plus difficile l'achat et l'importation de biens dans le pays.
Liz Truss a donc de grands projets pour l'économie, mais qu'en est-il de l'environnement ?
Les conseillers de Liz Truss ne considèrent pas le réchauffement climatique comme un problème. Certains d’entre eux le considèrent même comme potentiellement bénéfique.
Matthew Sinclair, en particulier, a écrit un livre intitulé Let Them Eat Carbon (publié en 2011) et suscite certaines inquiétudes. 📖
Ce dernier attaque en effet les politiques visant à prévenir le changement climatique, en les accusant d’augmenter les factures d’électricité et le coût de la vie quotidienne. Sinclair se dit en outre préoccupé par le fait que les fonds alloués à la lutte contre le réchauffement climatique - via des projets de compensation carbone, par exemple - ne soient pas entièrement fiables.
De façon plus générale, les sympathisants de Sinclair considèrent l’action climatique comme un obstacle à la résolution des problèmes économiques auxquels le pays est actuellement confronté. Par exemple, Sinclair croit que l’humanité devrait se résoudre au fait que les températures mondiales augmentent, et davantage se concentrer sur la façon dont les politiques environnementales risquent d’aggraver encore la situation économique.
En bref, Sinclair est tout sauf partisan des dernières initiatives américaines en la matière (la Climate Bill, par exemple).
Parmi les autres membres de l’équipe de Liz Truss, mentionnons son secrétaire d’affaires, Jacob Rees-Mogg - qui n’est pas connu pour considérer l’environnement dans le cadre de la définition de ses objectifs. Il considère par ailleurs que “l’extrême conscience” du changement climatique est la raison de l’augmentation des prix de l’énergie.
Graham Stuart - qui sera le nouveau ministre de second rang pour les changements climatiques - appuie toutefois l’utilisation des sources d’énergies renouvelables. C’est toujours ça de pris... 🥲
À court terme, Liz Truss et son équipe ne feront rien pour lutter contre le changement climatique. Ils sont toutefois susceptibles de décourager tout progrès en vue d’atteindre la neutralité carbone.
Liz Truss a pourtant exprimé son souhait d’aider le Royaume-Uni à atteindre la neutralité carbone. Ses paroles, cependant, ne semblent pas coïncider avec ses autres engagements.
La Première ministre elle-même est liée à plusieurs organisations qui ne soutiennent pas les actions nécessaires à la lutte contre le changement climatique. Étant donné que Liz Truss elle-même soutient l’utilisation du gaz pour le bien de l’économie, ce n’est pas surprenant, mais cela demeure préoccupant.
👉 Le gouvernement priorise déjà les combustibles fossiles dans l’espoir d’améliorer la situation économique - via l’approbation de nouveaux forages pétroliers et gaziers.
L’ironie, c’est que si Liz Truss et son équipe encourageaient l’efficacité énergétique - en améliorant l’isolation des bâtiments ou en soutenant le recours aux véhicules électriques et aux transports en commun - les besoins en énergie diminueraient, tout comme la demande, et les prix pourraient décroître.
Liz Truss n’est pas entièrement responsable de ce que deviendra la politique climatique du Royaume-Uni. En effet, des mesures comme la Loi sur les changements climatiques permettent de maintenir certaines tactiques de réduction carbone, en dépit de l’identité du Premier ministre.
Il est aussi important de souligner que les positions de Liz Truss sont parfois paradoxales. Elle a affirmé sa volonté de travailler à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone, mais certaines de ses idées - mettre fin aux taxes écologiques sur les factures d’énergie - contribueraient à réduire le soutien financier nécessaire au développement de nouvelles sources d’énergies renouvelables.
De même, Liz Truss souhaite vivement que le Royaume-Uni cultive, mange ses propres fruits et réduise la nécessité d’importer ces marchandises - ce qui est plutôt une bonne idée - mais elle serait prête à le faire en échange de la destruction des panneaux solaires qui recouvrent les potentielles terres agricoles locales.
On s’attend à ce que Liz Truss collabore avec diverses entreprises numériques pour améliorer la vitesse et l’efficacité d’Internet partout dans le pays - en vue de soutenir le marché du travail, entre autres.
Liz Truss veut aussi appuyer les idéaux présentés par le NHS en matière de santé et de soins sociaux, et créer un plan pour améliorer les situations sanitaires induites par la pandémie de COVID-19.
Il est attendu par ailleurs qu’elle donne suite à bon nombre des décisions de Boris Johnson.
Depuis qu’il a quitté l’Union européenne, le Royaume-Uni a dû définir ses propres objectifs environnementaux.
Actuellement, la Loi sur l’environnement du Royaume-Uni vise à améliorer la qualité de l’air, l’eau, la biodiversité et à réduire la quantité de déchets. Cependant, bon nombre de plans proposés par Liz Truss - accroître le forage pétrolier, par exemple - constituent l’antithèse des objectifs établis par la Loi sur l’environnement.
Une chose est certaine : Liz Truss est plus préoccupée par la crise financière que par la crise climatique.
Si la lecture de cet article sur l’élection de Liz Truss et son impact sur la politique écologique du Royaume-Uni vous a motivé à réduire vos propres émissions de carbone, Greenly peut vous aider !
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