Concerts, festivals, théâtre : la transition du spectacle vivant
Le spectacle vivant doit se protéger et contribuer, lui aussi, à la lutte contre le changement climatique. Mais comment ? Quelles sont les solutions ?
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Les solutions de Greenly
On le sait, le bilan carbone de nos téléphones portables est catastrophique. Particulièrement voraces en métaux rares et en énergie, ils ont tout au long de leur cycle de vie un impact écologique et sociétal désastreux. Et inutile de le rappeler, notre société, de plus en plus connectée, souffre aujourd'hui de boulimie digitale : plus de 75% des Français sont propriétaires d’un smartphone. Pourtant, des solutions simples existent pour endiguer ce fléau.
Pour effectuer le bilan carbone du smartphone, il est primordial de bien comprendre le cycle de production de ce dernier. Selon l’ADEME, l’agence de la transition écologique, un smartphone fait… quatre fois le tour du monde avant d’atterrir entre nos mains pour nous permettre de jouer à Candy Crush.
Un smartphone fait quatre fois le tour du monde avant d'atterrir dans nos mains.
Après la conception aux Etats-Unis, l’extraction et la transformation des matières premières nécessaires à la construction est réalisée en Asie du Sud-Est, Australie, Afrique centrale et Amérique du Sud. Tandis que la fabrication des principaux composants se déroule entre l’Asie, les Etats-Unis et l’Europe, avant que l’assemblage ne soit effectué en Asie du Sud Est. Le tout avant que les smartphones soient livrés en avion aux distributeurs partout dans le monde. C’est reparti pour un tour !
En outre, plus de 70 matériaux (plastique, matières synthétiques, verre, céramique…) sont impliqués dans la construction d’un smartphone, dont une cinquantaine de métaux, soit deux fois plus que pour un téléphone ancienne génération.
À noter : il est assez difficile de proposer un bilan carbone complet et précis du smartphone. Françoise Berthoud, chercheuse au CNRS, l’expliquait déjà en 2018 : « Certes, les professionnels sont plus en mesure à ce jour qu’il y a quatre ans de fournir les fiches environnementales de leurs émissions, mais uniquement en ce qui concerne le C02. Rien en revanche sur les métaux ! Concernant ces denrées-là, les seules données proviennent de travaux scientifiques et relèvent donc d’estimations. »
Selon l’ADEME, les principaux effets néfastes pour l’environnement sont l’épuisement des ressources, les atteintes à la biodiversité dues aux rejets toxiques et l’émission de gaz à effet de serre. La fabrication des smartphones, de l’extraction des minerais à l’assemblage final, compte pour 75% de ces effets. Ces derniers sont en grande partie induits par la fabrication des écrans et des composants électroniques complexes, à l’instar des micro-processeurs. Les 25% restants sont causés par la distribution et l’utilisation des téléphones, et la consommation d’électricité qu’elles impliquent.
Primordiale, l’étape de la fin de vie peut aussi faire bouger le baromètre selon que l’appareil soit jeté à la poubelle, recyclé, ou dans le meilleur des cas, reconditionné.
A cet impact environnemental, il faut également ajouter l’impact social et sanitaire… En Amérique du Sud, l’utilisation d’eau pour la production de lithium, que l’on retrouve dans nos batteries, menace la survie des populations locales… En Chine, l’exploitation du néodyme, utilisé dans les aimants des smartphones, provoque la fuite de déchets radioactifs. Et en République Démocratique du Congo, plus de 40 000 enfants travailleraient selon l’UNICEF dans des mines de coltan, toujours pour nos précieuses batteries…
Selon l’ADEME, les Français changent de téléphone en moyenne tous les deux ans. Et 88% d’entre eux en changent alors que l’ancien fonctionne encore…
La première chose à faire serait donc d’utiliser son smartphone le plus longtemps possible ! Objectif : prolonger son cycle de vie, et endiguer la production et le renouvellement trop rapide de nos appareils. En un mot, ne plus se laisser avoir par les effets de mode, la publicité intempestive, l’attrait de nouvelles fonctionnalités plus ou moins utiles ou un nouveau séduisant design…
Et quand un changement d’appareil s’impose, et seulement alors, il faudrait se diriger vers des smartphones plus durables, à l’instar du fameux Fairphone, dont la conception et la production sont pensées par une entreprise hollandaise pour intégrer des contraintes environnementales et de commerce équitable. Une autre option serait la sélection de téléphones reconditionnés, c’est-à-dire d’appareils ayant déjà vécu et dont la bonne condition a été rétablie afin d’être remis en vente. En joker, brider son appétit et se contenter d’un écran de petite taille : car plus l’écran est gros, plus il est nocif pour l'environnement !
A plus grande échelle, il faudrait aussi que les citoyens endossent véritablement le rôle de consommacteurs pour faire pression sur les marques et que ces dernières limitent enfin l’usage de l’obsolescence programmée. En effet, de manière générale, les smartphones ne sont pas conçus pour être réparables, compatibles et évolutifs dans le temps, avec leurs batteries collées ou soudées, leur absence de pièces de rechange, et l’utilisation de systèmes d’exploitation exclusifs. A ce titre, le bilan carbone de l’iPhone fait tout particulièrement grincer des dents...
Une piste serait d’inciter les fabricants à adopter l’écoconception. Cela induirait par exemple d’opter pour des matériaux plus robustes et de rallonger la garantie de nos appareils. Or, à ce jour, rien au niveau législatif n’est imposé aux constructeurs…
A garder en tête la prochaine fois que nous devrons changer de téléphone !
Greenly est reconnu comme l'expert en bilan carbone pour les TPE-PME.
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