Quelle est l'empreinte carbone de la cosmétique ?
L'industrie de la cosmétique n’est pas sans impact sur l’environnement. Quelles sont les principales sources de pollution ?
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Au cœur de l’actualité de cette rentrée, le jet privé fait l’objet d’un virulent débat quant à son empreinte carbone - en cette période de crise climatique, où la sobriété est désormais de mise. 💥
Alors que nombre de pays se sont engagés à réduire leurs émissions en vue de limiter le réchauffement climatique à +2°C d’ici la fin du siècle, l’utilité de ce moyen de transport hautement polluant pose question. A fortiori quand on sait qu’il relève davantage d’un usage de confort plutôt que d'une nécessité impérieuse. ❌
Mais quel est exactement l’impact environnemental des jets privés ? Leur interdiction serait-elle véritablement pertinente ou s’agirait-il en fait d’une mesure hautement symbolique ? Nous avons étudié la question dans cet article. 👇
Avant d’analyser la polémique liée aux jets privés, attardons-nous sur l’empreinte carbone de ces derniers.
Le principal argument des opposants à l’utilisation du jet privé repose sur la pollution disproportionnée provoquée par un seul vol. L’ONG Transport & Environment s’est penchée sur la question, dans un rapport en date de 2021 intitulé « Private jets: can the super rich supercharge zero-emission aviation ? ». 🔎
Il en ressort qu’un jet privé émet 5 à 14 fois plus de CO2 qu’un avion de ligne, et 50 fois plus qu’un train. Dans le détail, un vol d’une heure en jet privé est à l’origine de deux tonnes de CO2.
Concrètement, sur les 23,4 millions de tonnes de CO2 rejetées en 2019 par le trafic aérien français, les émissions liées aux vols en jets privés s’élevaient à 400 000 tonnes de CO2.
Autrement dit, les déplacements en jets représentent 1,7 % des émissions aériennes et 0,09 % des émissions CO2 françaises - estimées en 2019 à 436 millions de tonnes. À l’échelle mondiale, l’aviation d’affaires représente 2 % des émissions de GES. 🌍
Des émissions particulièrement conséquentes au vu :
👉 Le pire ? En 2014, le rapport commandé par Ebaa a révélé que 41 % des vols de jets privés s’effectuent sans aucun passager.
Bien entendu, même si le CO2 est l’un des principaux gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement climatique, il n’est pas le seul.
Un jet privé rejette également de l’oxyde d’azote via ses traînées. En outre, la combustion d’un litre de kérosène - le carburant utilisé par les jets privés - produit 3,16 kg de CO2. 🔥
L’empreinte carbone de la construction d’un appareil et de son démantèlement - au même titre que les infrastructures nécessaires à ces processus - doivent aussi être prises en considération. 🏗
Néanmoins - aussi surprenant que cela soit - on ne dispose d’aucune information chiffrée sur le sujet.
Le débat politique quant à l’empreinte carbone des jets privés a débuté le 20 août 2022 à l’initiative de Julien Bayou, secrétaire national d’EELV. Via une pétition en ligne, ce dernier a ainsi évoqué une possible interdiction des jets privés pour le bien de la planète. 🌍
Le député La France Insoumise, Manuel Bompard, en a ensuite rajouté une couche en affirmant que les jets privés, les yachts, ainsi que les voitures de luxe « ne sont plus compatibles avec les objectifs écologiques ».
La mayonnaise commençant à prendre, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune a déclaré à son tour être ouvert à une régulation.
Néanmoins, pour l’heure, le gouvernement se refuse à interdire ce mode de transport.
« Ce n'est pas avec les jets privés ou une autre activité que l'on va réduire massivement les émissions » justifie d’ailleurs Clément Beaune.
Inutile de se voiler la face : le secteur de l’aviation d’affaires représente bel et bien une faible part des émissions de l’aérien.
Cependant, à l’heure où la sobriété est de mise - afin de faire face au réchauffement climatique, ainsi qu’aux répercussions de la guerre en Ukraine - chaque gramme de CO2 économisé contribue à l’objectif de neutralité carbone 🏆
Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est on ne peut plus clair à ce sujet : si nous voulons tenir ce fameux objectif, l’empreinte carbone de chaque personne vivant sur Terre doit être de 2 tonnes - y compris celle des plus fortunés.
Un récent rapport sur les inégalités mondiales a révélé que 50 % des personnes les plus riches - c’est-à-dire 4 milliards d’individus - est à l’origine de 88 % des émissions de CO2. 👀
Un état de fait qui nourrit la colère du reste de la population. 😡
👉 Beaucoup s'interrogent sur la crédibilité des appels à la sobriété lancés par le gouvernement, quand la tranche la plus favorisée de la population n'hésite pas à multiplier les allers-retours en jet privé pour son simple confort.
Selon un rapport publié par Vistajet - une compagnie d’aviation d’affaires - les propriétaires d’un jet privé sont essentiellement des milliardaires dont le patrimoine avoisine les 1,3 milliards de dollars. 💰
Ainsi, en 2018, seul 1 % de la population mondiale était responsable de 50 % des émissions aériennes. [Source : The Shift Project]
👉 Entre 2005 et 2019 en Europe, les émissions de CO2 des jets privés ont augmenté de 31 %. Une hausse qui s’est accrue au moment de la pandémie de Covid, durant laquelle ce mode de déplacement a connu son âge d’or. À titre d’exemple, entre 2020 et 2021, VistaJet - un des principaux affréteurs de jet privé - a vu son nombre de clients augmenter de 50 %.
La lutte contre le réchauffement climatique est l’affaire de tous. Chacun doit prendre ses responsabilités et faire des efforts au quotidien. Au regard de leur patrimoine, les propriétaires de jet privé peuvent sans nul doute commencer à agir en décarbonant leurs vols - via l’usage des biocarburants, par exemple, ainsi que des avions électriques pour de courtes distances. 🛩
L’International Business Aviation Council (IBAC) a annoncé l’engagement du secteur de l’aviation d’affaires en faveur de la neutralité carbone d’ici 2050. Il semble clair cependant que la seule mise en œuvre de mesures durables ne suffira pas pour atteindre cet objectif. Pour cette raison, le secteur songe à compenser les émissions restantes.
L’objectif ? Soutenir des projets responsables tels que la préservation des forêts. 🌳
Pour autant, la compensation carbone est sujette à de nombreuses critiques. Aux yeux de certains, il s’agit simplement d’une démarche déculpabilisante permettant à l’acheteur de consommer toujours plus.
Problème ? La surconsommation n’est en rien neutre pour l’environnement.
Autre point de discorde : les réglementations ne sont pas assez strictes vis-à-vis des vols en jet privé.
L'article 145 de la loi Climat et Résilience ambitionne de supprimer les lignes aériennes intérieures françaises si une alternative de moins de 2h30 en train existe.
Or, ce texte n'est pas effectif, un an après son adoption.
Le comble ? Dans l’ensemble, 70 à 80 % des 10 itinéraires les plus prisés par les jets privés en France possèdent un équivalent sur les liaisons ferroviaires à grande vitesse. 🤡
Par ailleurs, toujours selon le rapport de l’ONG Transport & Environment, la plupart des pays de l’UE ne taxent pas ce mode de transport malgré les émissions dont il est à l’origine.
Concrètement, les jets privés sont exemptés de l’EU ETS - le système européen d’échange de quotas de CO2 - et ne payent aucune taxe sur le kérosène.
👀 Bon à savoir : en France, les propriétaires de jet privé profitent d’un véritable avantage fiscal. En effet, le taux d’imposition de l’essence est 35 à 40 % supérieur à celui du kérosène.
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