La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Principal contributeur au réchauffement climatique, le CO2 (dioxyde de carbone) est un gaz majoritairement issu des activités humaines. Ce faisant, en 2022, l’empreinte carbone mondiale était de 40,6 milliards de tonnes de CO2 - en hausse de 1 % par rapport à 2021.
Mais qu’en est-il de la France ? Quels sont les secteurs les plus émissifs ? Quelles sont les actions à mettre en œuvre pour diminuer leur empreinte carbone, et par extension, celle de l’Hexagone ? Nous faisons le point.
D’après Citepa (organisme mandaté pour réaliser l’inventaire des émissions françaises), les émissions de CO2 de l’année 2022 s’élevaient à 408 millions de tonnes équivalent CO2, soit 10 millions de tonnes de moins qu’en 2021.
Mais comment obtient-on ce résultat ?
Calculer les émissions annuelles de CO2 de la France implique de quantifier celles émises en une année par chaque activité économique française. Une étape rendue possible grâce à la réalisation d’un bilan carbone volontaire (ou par le BEGES, un bilan carbone obligatoire pour certaines entreprises).
👉 Au-delà d’évaluer la pression exercée par un secteur d’activité sur le changement climatique, ce calcul permet de cibler les efforts à fournir pour cibler les enjeux et les axes d’amélioration de chaque secteur.
Ainsi, les secteurs français les plus émissifs sont :
L’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris ne peut s’effectuer sans la contribution de chacun d'entre nous. Les signataires se sont ainsi engagés à réduire leurs émissions de CO2 afin de limiter la température réchauffement climatique à + 2 °C (idéalement + 1,5 °C) d’ici la fin du siècle.
En France, la Stratégie nationale bas-carbone révisée précise le budget carbone à ne pas dépasser pour la période 2019-2023 : 422 MtCO2e/an. Selon les pré-estimations de la Citepa, les émissions se situent actuellement à 413 MtCO2e/an.
👉 À terme, il s’agit de réduire les émissions françaises de 40 % d’ici 2030 en vue d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
L’empreinte carbone du BTP (qui représente 23 % des émissions de GES françaises, soit 123 millions des émissions de GES) est principalement issue :
L’écoconstruction semble être la solution idéale pour décarboner le secteur du bâtiment. Cette pratique consiste à édifier des édifices dans le respect de l’environnement, et ce, tout au long du cycle de vie de l’infrastructure.
Plusieurs axes d’amélioration peuvent être mis en œuvre :
La mise en œuvre de ces mesures dès l’édification d’un bâtiment aura des répercussions sur l’empreinte carbone du secteur résidentiel-tertiaire. En 2022, elle était estimée à 64 MtCO2e - le niveau d’émission de GES le plus bas depuis 1990.
👉 Maintenir cette consommation à faibles émissions carbone permettrait de respecter le budget carbone alloué par la Stratégie nationale bas-carbone pour la période 2019-2023 (78 MtCO2/an).
En 2022, la production d’énergie était à l’origine de 47 MtCO2. Même si le budget carbone pour la période 2019-2023 est pour le moment respecté (48 MtCO2), ce secteur doit néanmoins redoubler d’efforts pour ne pas dépasser le budget carbone 2024-2028 (35 MtCO2/an).
Selon le Bilan électrique national de RTE, le mix énergétique français 2022 est composé à :
Malgré le nombre record d’installations renouvelables mises en service en 2022 (5 GW), la France a importé plus d’électricité qu’elle en a exporté (57 TWh contre 40,5 TWh).
Sans surprise, la décarbonation totale de la production d'énergie ne peut s’effectuer sans une transition énergétique. Le passage aux énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, etc.) s’avère indispensable pour se chauffer, cuisiner ou s’éclairer tout en ayant un faible impact environnemental.
Les particuliers comme les entreprises peuvent ainsi faire appel à des fournisseurs d’électricité verte, produite localement et propre (c’est-à-dire issue des énergies renouvelables).
Une contrainte subsiste néanmoins : ces énergies non carbonées ne sont pas disponibles à notre convenance, mais dépendent des éléments extérieurs (le soleil, le vent, etc.). En outre, même si l’empreinte carbone de l’énergie renouvelable est particulièrement faible par rapport aux énergies fossiles, des émissions de GES sont toutefois engendrées lors de la fabrication des installations (éoliennes, panneaux photovoltaïques, etc.).
👀 À titre d’exemple, l’empreinte carbone de la biomasse (une des énergies renouvelables les plus polluantes selon l’ADEME) s’élève à 38 gCO2e/KWH contre 443 gCO2/KWH pour le gaz naturel (considéré comme l’énergie fossile la moins polluante).
L’agriculture représente 20 % des émissions de gaz à effet de serre de la France et occupe ⅔ du territoire. En cause : l'agriculture intensive.
Instaurée après la Seconde guerre mondiale, cette pratique agricole devait répondre aux besoins grandissants de la population. Or, au vu des rendements et des bénéfices engrangés, ce modèle de production émissif et destructeur n’a jamais été délaissé. Même si les pratiques tendent à s’améliorer, les agriculteurs :
Au-delà d’émettre des émissions de CO2 dans l’atmosphère, l’agriculture subit les effets du réchauffement climatique - qui impactent la biodiversité, provoquent des événements météorologiques extrêmes, à l’image des sécheresses, des canicules ou des fortes pluies.
Ce modèle agricole n’est pas viable. Chaque année, le jour du dépassement se rapproche un peu plus (il était établi au 28 juillet 2022 contre le 11 mai en 2021). En somme, à partir de cette date, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut reconstituer en une année.
Nous vivons ainsi sur nos limites et l’humanité ne sera plus en mesure de cultiver ni de produire sa propre nourriture. Plusieurs solutions permettraient d'inverser la tendance :
En 2022, les transports étaient à l’origine de 129 millions de tonnes de CO2eq, ce qui représente 30 % des émissions GES totales de la France. L’empreinte carbone du secteur se décompose ainsi :
L’utilisation de carburants fossiles (mais également l’extraction et le transport du pétrole), l’extraction des matières premières nécessaires à la conception des modes de transport et leur fabrication dans des usines sont principalement responsables des émissions du secteur.
D’ici 2050, la stratégie nationale bas-carbone prévoit la décarbonation totale des transports (hors transport aérien) avec un budget carbone de 128 MtCO2/an pour la période 2019-2023. Pour ce faire, plusieurs alternatives durables sont à disposition des Français :
Des aides financières favorisent l'accès à ces modes de transport vertueux. Une prime de 100 € est versée aux conducteurs qui se lancent dans le covoiturage, les ménages aux revenus les plus modestes peuvent bénéficier d’aides à l’achat d’un vélo (bonus et prime à la conversion) et l’acquisition d’un véhicule électrique neuf fait l’objet d’un bonus écologique.
D’autant que l’employeur est dans l’obligation de prendre en charge 50 % du prix des titres d’abonnement de transport en commun public souscrit par salarié.
Contribuez à la décarbonation de votre secteur d’activité en quantifiant les émissions engendrées par votre entreprise. Faites appel aux experts Greenly pour vous accompagner dans la réalisation de votre bilan carbone.
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