Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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Les solutions de Greenly
On ne sera pas surpris d’apprendre que le Green IT est un enjeu majeur pour la transition écologique de notre société moderne, dopée aux équipements et infrastructures numériques en tout genre. L’évolution même de la notion de Green IT illustre d’ailleurs très bien la place croissante que le numérique a pris dans notre quotidien au fil des dernières décennies.
Mais qu’est-ce que le Green IT exactement ? Quelles solutions techniques propose-t-il ? Pour quels bénéfices ?
Explications ci-dessous.
Le Green IT constitue l’une des dimensions clés du numérique responsable.
Pour ceux et celles qui n’en auraient jamais entendu parler, le numérique responsable désigne en fait une démarche d’amélioration continue, centrée sur la minimisation de l’empreinte environnementale et sociale du numérique.
Ainsi que le rappelle le lexique créé par Le Club du Green IT, parmi les principales composantes du numérique responsable on distingue donc :
Composante du numérique responsable | Définition |
---|---|
Green IT | Ensemble des pratiques visant à réduire l’empreinte environnementale des infrastructures et matériels informatiques (data centers, serveurs, terminaux). |
IT for Green | Utilisation des technologies numériques pour améliorer l’impact environnemental d’autres secteurs (optimisation des transports, suivi des émissions, smart grids, etc.). |
Écoconception de service numérique | Développement de services numériques en visant une consommation minimale de ressources tout au long de leur cycle de vie (code optimisé, poids réduit des pages web, etc.). |
Conception responsable de service numérique | Prise en compte des impacts sociaux, sociétaux et éthiques dans la création de services numériques (accessibilité, inclusion, respect de la vie privée). |
NB : il faut noter qu'en dépit de cette segmentation, certains incluent parfois l'éco-conception de service numérique au domaine du Green IT, compte tenu du fait qu'il s'agit là d'optimiser "l'infrastructure" du service numérique - là où le Green IT consiste à optimiser les infrastructures au sens strict et autres matériels informatiques.
Le Green IT est une notion encore relativement récente, puisque son apparition date des années 2000. Pour autant, il a rapidement vu son scope s’élargir du fait du développement lui-même extrêmement rapide du domaine du numérique.
Version | Focus principal | Objectif |
---|---|---|
Green IT 1.0 | Optimisation des infrastructures informatiques | Réduire l’empreinte environnementale des data centers, serveurs et matériels. |
Green IT 1.5 | Utilisation des outils numériques | Réduire l’empreinte globale des organisations (télétravail, optimisation des espaces). |
Green IT 2.0 | Vision systémique et métier | Réduire les impacts environnementaux des activités métier (transport, agriculture, etc.). |
D’après l’ADEME, pas moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) sont liées au numérique. Et toujours selon cet organisme, en 2025, nous devrions dénombrer pas moins de 48 milliards d’objets numériques à travers le monde, soit 5 000 % d’augmentation en 15 ans.
Comme nous l’expliquions dans notre article relatif à la sobriété numérique, l’idée n’est pas de convaincre qui que ce soit de tourner le dos au numérique. Il s’agit d’attirer l’attention de tous et toutes quant au fait que cette dimension de notre quotidien n’a rien d’insignifiante, que ce soit en termes d’empreinte carbone, ou de consommation d’énergie et de ressources.
D’où l’importance du numérique responsable, qui vise à nous permettre d’adopter une approche plus raisonnée et raisonnable.
Dans ce contexte, le Green IT incarne un levier. Une façon parmi d’autres de travailler à réduire notre impact environnemental d’une part. Et de trouver de nouvelles manières d’élaborer nos équipements et nos services numériques d’autre part, afin de contribuer à bâtir une économie plus durable (au sens éco-responsable du terme).
Du point de vue environnemental, le Green IT présente essentiellement deux bénéfices :
Nous l’avons répété à plusieurs reprises tout au long de cet article : l’un des enjeux majeurs du domaine du numérique tient à son niveau de consommation d’énergie. Une énergie qui ne jaillit pas du néant et est donc synonyme d’une empreinte carbone considérable. Ceci sans parler des dommages collatéraux engendrés par la consommation de ressources dont nous risquons de manquer dans les années à venir - comme l’eau aujourd’hui utilisée pour refroidir les data centers.
Autre sujet d’importance : les matières premières nécessaires à l’élaboration des infrastructures qui sous-tendent l’existence du numérique.
En outre, il est important de souligner que le recyclage des métaux rares impliqués dans la conception de nombreux équipements se heurte à de nombreux défis auxquels nous sommes loin d’avoir apporté les réponses suffisantes.
Ce à quoi viennent s’ajouter d’autres difficultés : le fait que beaucoup de déchets numériques ne sont simplement pas triés convenablement (et ne terminent donc jamais entre les mains des filières de recyclage), la croissance de la demande en équipements numériques, etc.
En éco-concevant nos équipements et nos infrastructures, nous contribuons ainsi à minimiser la pression exercée par ces questions relatives aux matières premières.
On a déjà entendu et lu maintes fois que l’impact environnemental des data centers est colossal. Problème : notre usage du numérique repose en grande partie sur l’existence et le fonctionnement de ces fameux data centers. Un usage qui croît d’année en année. D’où l’importance de chercher à optimiser l’usage de nos data centers.
Une première piste ? Les méthodes de refroidissement. Chauffés à blanc par les demandes incessantes des utilisateurs du réseau Internet, les data centers sont des machines qui doivent être refroidies en permanence en vue de prévenir toute panne. Or, les techniques de refroidissement employées sont réputées très énergivores.
Des voies d’amélioration existent pourtant bel et bien : le free cooling, par exemple, qui consiste à faire circuler de l’air extérieur dans les allées des data centers. Une technique qui présente toutefois quelques limites, puisqu’il faut que la météo permette cette exposition.
Autre idée : l’immersion cooling.
Une seconde piste qui se heurte cependant, là encore, à certaines limites propres aux data centers, puisque “cette technologie comporte des contraintes, notamment en termes d’exploitation et de maintenance, qui la rendent plus adaptée à certains cas d’usage spécifiques”. À cet égard, le free cooling semble constituer pour l’heure une solution plus facilement concrétisable.
Pour rappel, un data center est un ensemble de serveurs (de quelques dizaines à plusieurs dizaines de milliers de serveurs). Serveurs ayant évidemment besoin d’être alimentés en énergie pour fonctionner.
En ce sens, l’une des premières choses qui peuvent être faites pour améliorer la situation est d’alimenter les data centers avec de l’énergie renouvelable - qui ne sera donc pas synonyme d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ensuite, bien sûr, la gestion énergétique peut elle-même faire l’objet d’une optimisation.
Cloud computing et virtualisation, quèsaco ?
La virtualisation est le concept qui sous-tend le cloud computing. Elle consiste à diviser un serveur physique en plusieurs machines virtuelles indépendantes. Très concrètement, cela signifie que chacune de ces machines virtuelles indépendantes est capable d'exécuter des systèmes d'exploitation et des applications distinctes, quand bien même elles fonctionnent à partir du même serveur physique.
L’objectif de la virtualisation est d’optimiser l’utilisation de la capacité des serveurs.
Un objectif auquel contribue également le cloud computing, qui permet aux entreprises de stocker, gérer et traiter les données nécessaires dans le cadre de leur activité à partir de serveurs distants plutôt que d’infrastructures locales.
Ces serveurs sont d’ailleurs souvent localisés au sein de data centers.
Comme nous venons de le voir, le recours aux data centers ne va pas sans poser un certain nombre de questions et de problématiques. Mais cela ne signifie pas qu’il ne présente que des désavantages.
De fait, le cloud computing permet là encore de mutualiser les serveurs fabriqués, en octroyant à plusieurs utilisateurs la possibilité de se servir du même dispositif physique. Par ce biais, on optimise donc l’usage de la capacité de ces serveurs, et la quantité de ressources matérielles nécessaires à leur fabrication.
Par ailleurs, si la question de la consommation énergétique des data centers reste sur la table, il faut noter que le bilan serait encore pire qu’il ne l’est actuellement si nous devions alimenter des serveurs encore plus nombreux qu’ils ne le sont déjà, car nous sous-exploiterions l’espace disponible sur ces derniers.
NB : attention tout de même à vous assurer que vous disposez de garanties robustes en matière de protection des données, avant de migrer vers le cloud computing.
Pour ceux considérant que l’éco-conception des produits numériques entre dans le champ du Green IT, celui-ci consiste à créer des services numériques aussi respectueux de l’environnement que possible, et ce, tout au long de leur cycle de vie.
En matière de Green IT, l’éco-conception se traduit essentiellement de trois manières : via le green coding, l’optimisation des performances et le design produit.
Le green coding consiste à optimiser le code informatique d’un logiciel afin de minimiser la consommation de ressources induites par son utilisation.
En réduisant le poids des logiciels et des sites web, le green coding permet de diminuer la consommation énergétique des terminaux et des serveurs.
Le green coding peut être mis en pratique via :
L’optimisation des performances consiste en un ensemble de techniques qui, mises bout à bout, permettent d’optimiser le fonctionnement des sites web et les rendent moins “lourds” d’un point de vue technique.
Ces pratiques incluent notamment :
NB : la compression, la minification comme le caching sont d’abord des techniques d’allègement de sites web. Pour autant, qui dit allègement dit généralement moins d’énergie nécessaire au fonctionnement de ces sites web.
Enfin, la sobriété d’un design produit peut également contribuer à réduire son impact environnemental. En termes simples, il s’agit tout bonnement d’éviter la surcharge.
Ceci peut se traduire par :
Chez Greenly, nous accompagnons les entreprises de toute taille et de tout secteur dans le cadre de l'élaboration de leur plan de transition. Notre objectif ? Permettre à toute organisation de contribuer efficacement à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et, par voie de conséquence, à la lutte contre le changement climatique.
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