La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Nouveau modèle économique, l’économie circulaire prend en compte les enjeux sociétaux et environnementaux. En effet, ces dernières années, la surconsommation et la surexploitation se sont grandement développées. De fait, les ressources naturelles s’amenuisent, nos déchets s’amoncellent et la biocapacité de la terre n’est plus en capacité de répondre à nos besoins.
Pour inverser la tendance et ainsi protéger notre chère planète, il convient de repenser nos modes de production, de consommation et de gestion des déchets. C’est là que l’économie circulaire entre en jeu. Mais de quoi s’agit-il concrètement ? Comment instaurer cette stratégie vertueuse dans son entreprise ? Explications dans cet article. 👇
Apparue dans les années 1970, la notion d’économie circulaire renvoie à une production et à une consommation durable des biens ainsi que des services. En se basant sur le modèle de la nature - où rien ne se perd, tout est réutilisé -, il s’agit de réemployer l’ensemble des ressources utilisées dans la fabrication d’un produit, pour éviter la production massive d’électricité, de déchets ainsi que le gaspillage.
Le maître-mot de cette démarche étant de faire plus et mieux avec moins. Autrement dit, au lieu de jeter, il convient de valoriser, de réparer, de réutiliser et de recycler. En ce sens, un produit usagé devient une ressource précieuse. ♻️
Représenté par une boucle de valeur positive où chaque étape entraîne la suivante, ce modèle économique agit à tous les stades du cycle de vie d’un produit. En outre, les consommateurs - au même titre que les entreprises - sont concernés par la mise en place de cette économie vertueuse.
L’économie circulaire prône une production durable, une consommation raisonnée, une gestion efficace des déchets, tout en développant le bien-être des individus. Cette démarche repose sur plusieurs principes :
Contrairement à l’économie circulaire, notre modèle actuel repose sur une économie dite linéaire - également appelée « du tout jetable » -, qui consiste à extraire, fabriquer, consommer et jeter. Extrêmement polluant, ce modèle requiert l’extraction et la transformation des ressources - principalement des matières premières -, pour fabriquer un produit qui sera utilisé de façon éphémère avant de finir à la poubelle.
Ces pratiques très énergivores sont à l’origine de la dégradation des écosystèmes, de la pollution chimique et rejettent une très grande quantité de gaz à effet de serre (GES).
Au vu de l’urgence climatique et pour des raisons économiques, ce système a atteint ses limites. En effet, la terre n’est plus en mesure de régénérer rapidement les ressources nécessaires, ni d’absorber nos déchets qui s’accumulent. L’augmentation de la population mondiale et nos besoins toujours plus grands, ne sont plus compatibles avec ce mode de consommation.
Pour passer à une société vertueuse, il convient de prendre en compte les enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Ainsi, ce modèle durable repose sur sept piliers qui couvrent l’ensemble du cycle de vie du produit ou du service.
Il s’agit de prendre en compte les impacts environnementaux et sociaux liés à l’extraction et à l’exploitation des ressources. L’objectif est de limiter les rebuts et les émissions de gaz à effet de serre. En ce sens, il convient de privilégier les ressources durables en sélectionnant les fournisseurs selon des critères éthiques et environnementaux.
L’écoconception prend en considération le produit ou le service sur l’ensemble de son cycle de vie - de l’extraction des ressources à sa fin de vie -, afin d’anticiper et de limiter les impacts sur l’environnement. Il s’agit par exemple de réduire l’utilisation de plastique dans le packaging, de réduire le transport, de lutter contre l’obsolescence programmée ou d’améliorer la réparabilité et la recyclabilité.
Ce troisième pilier consiste à mettre en relation plusieurs acteurs économiques, dans le but d'optimiser l’utilisation des ressources sur un territoire - eau, énergies, matières, déchets, équipements ou expertises -. Cela est rendu possible grâce à une approche systémique et à la mutualisation des flux. Autrement dit, les déchets d’une entreprise peuvent être de véritables ressources pour d’autres.
À noter : ce pilier s’inspire directement des écosystèmes naturels.
Ce modèle économique privilégie l’usage à la possession. Pour ce faire, il convient de vendre des services liés au produit plutôt qu’un produit seul. Ainsi, l’économie de la fonctionnalité permet d’allonger la durée de vie d’un produit sans consommer plus de ressources matérielles ni d’énergie, de créer des emplois et de favoriser l’entraide entre particuliers. À titre d’exemple, les vélos en libre-service ou les services de covoiturage se basent sur l’économie de la fonctionnalité.
Au moment d’effectuer un d’achat, chaque consommateur - un particulier comme un acteur économique public ou privé - doit prendre en compte les impacts environnementaux et sociaux d’un produit à chaque étape de sa vie. Il s’agit de privilégier les produits durables pour tendre vers une consommation raisonnée et écoresponsable.
❓ Les questions à se poser : le produit est-il recyclable ? Quelles matières sont utilisées ? Comment a-t-il été fabriqué ? Ai-je réellement besoin de ce produit ?
Pour ce faire, le consommateur doit privilégier la réparation ou offrir une seconde vie aux objets inutilisés ou cassés, grâce au réemploi, à la revente d’occasion, au don et à la réutilisation. En plus d’agir en faveur de l’environnement, c’est un bon moyen de faire des économies !
Le recyclage est une solution de dernier recours pour réutiliser les matières premières existantes dans la confection de nouveaux produits. L’objectif est d’éviter l’extraction polluante de nouvelles matières premières en valorisant les déchets. La boucle de ce système vertueux est bouclée, puisque les ressources recyclées permettent l’approvisionnement durable (le premier pilier). CQFD.
Attention, de nombreux déchets ne sont pas encore recyclables (certains plastiques notamment) à cause d’un retard dans nos pratiques de recyclage.
Les sept piliers de l’économie circulaire sont divisés en trois domaines d’action :
Promulguée le 10 février 2020 et entrée en vigueur le 1er janvier 2022, la loi AGEC anti-gaspillage pour une économie circulaire se décline en 5 grands axes :
À noter : la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015 mentionne pour la première fois le concept d'économie circulaire. Ainsi, la transition vers une économie vertueuse devient un objectif national et est l’un des piliers du développement durable.
Afin de diminuer la quantité de déchets et d’inciter les entreprises et les consommateurs à entamer une démarche écoresponsable, plusieurs mesures relatives à la loi anti-gaspillage sont à venir :
Bon à savoir : chaque année, de nouvelles interdictions voient le jour. Ainsi, depuis 2021 sont interdits certains produits en plastique jetable tel que les pailles, les touillettes, les sacs en plastique et les couvercles de gobelets. En ce sens, depuis le 1er janvier 2022, les jouets offerts aux enfants dans le cadre d’un menu, le suremballage des fruits et légumes de moins de 1,5 kg ou l’emballage des magazines et publicités à expédier sont également prohibés.
S’ancrer dans un modèle économique plus respectueux de l’environnement est un véritable atout pour les entreprises. À ce titre, l’économie circulaire est un levier non négligeable qui entre dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Voici les principaux avantages.
Les coûts d’approvisionnement et les frais liés au traitement des déchets sont amoindris. En effet, en réutilisant ses propres ressources - grâce au recyclage et à l’absence de transport -, l’entreprise profite de matières premières moins chères. Ainsi, elle réduit ses coûts de production et augmente sa compétitivité.
Encore mieux, n’étant plus dépendante des matières premières produites par la terre, l’entreprise a moins de risque de subir une pénurie et, par conséquent, de devoir stopper brutalement son activité. L’économie circulaire permet ainsi de limiter les risques financiers et de consolider son entreprise.
S'engager dans une démarche circulaire permet de répondre aux enjeux environnementaux actuels et aux préoccupations des consommateurs. Mettre en avant ses engagements envers le climat - et les tenir ! - est un véritable atout pour fidéliser ses clients et pour améliorer sa notoriété.
👋 Attention à ne pas tomber dans le piège du greenwashing ! Pour rappel, cette stratégie de communication vise à tromper les consommateurs en leur faisant croire à tort que l’entreprise en question a adopté des mesures écoresponsables.
En communiquant sur ses engagements et en optant pour des modes de production respectueux, une entreprise se positionne comme précurseur dans un domaine encore régi par l’économie linéaire. De fait, elle peut faire son entrée dans de nouveaux marchés et avoir un temps d’avance ses concurrents.
Encore peu encadrée, l’économie circulaire fait pourtant déjà l’objet de quelques contraintes - et ce n’est que le début ! -. En effet, afin de lutter contre le réchauffement climatique, il convient d’agir efficacement et rapidement sur nos émissions de CO2.
Pour éviter d’être pris par surprise, il est recommandé d’améliorer la production, le traitement, la gestion et l’utilisation des ressources pour anticiper les réglementations à venir. Tenter de répondre à ces défis écologiques dès maintenant, permet d’être moins bouleversé par les évolutions.
Toutes les parties prenantes - employés, partenaires, fournisseurs et clients - sont concernées par la mise en place d’une stratégie d’économie circulaire. Cela permet de renforcer leur engagement dans un projet porteur de sens.
Bon à savoir : selon une étude de l’institut France Stratégie, l’économie circulaire serait à l’origine de 800 000 emplois supplémentaires en France.
Commencez par agir sur votre consommation en réalisant un bilan carbone, puis en mettant en place une stratégie de réduction des émissions de CO2. N’hésitez plus et faites appel à nos experts pour faire un premier pas dans la mise en place d’une économie circulaire ! 😎
🚀 Pour aller plus loin :