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10 gestes dont vous ne soupçonniez pas l'impact carbone
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10 gestes dont vous ne soupçonniez pas l'impact carbone

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Découvrez le coût environnemental caché de 10 gestes quotidiens en apparence anodins, ainsi que la manière d'y remédier en toute simplicité.
Écologie
2025-02-25T00:00:00.000Z
fr-fr

Lorsque nous pensons à la question de l'empreinte carbone, il y a des gestes qui nous viennent immédiatement à l’esprit : voyages en avion, voitures gourmandes en essence, etc.

Malheureusement, certaines de nos habitudes quotidiennes s'avèrent être bien plus polluantes plus que nous l'imaginons...

Qu'il s'agisse d'un simple email de remerciement ou du visionnage de notre série Netflix préférée, nombre de ces gestes reposent sur de vastes réseaux d'infrastructures qui laissent derrière eux une empreinte colossale. Même les choses les plus anodines, comme commander une livraison pour le lendemain ou écouter une chanson en boucle, génèrent des émissions cachées.

Ceci ne signifie pas que nous devons cesser d'utiliser Internet, de savourer notre café du matin ou d'envoyer des mèmes à nos amis. Mais comprendre les coûts cachés de ces habitudes peut nous permettre d'effectuer des choix plus éclairés.

Tour d'horizon.

Petites actions, gros impacts : on vous explique

Lorsqu'il s'agit de réduire ses propres émissions, on se concentre souvent sur des changements majeurs dans le cadre de notre mode de vie : moins prendre l'avion, passer aux énergies renouvelables ou encore opter pour un véhicule électrique.

Mais qu'en est-il de ces gestes apparemment anodins que nous effectuons au quotidien ?

Si une seule personne décide de regarder un film en streaming 4K au lieu d'une définition standard, cela peut sembler insignifiant, mais lorsque des milliards de personnes font de même, la demande énergétique explose.

De même, stocker quelques emails oubliés dans sa boîte de réception n'est pas problématique, mais il faut savoir que les data centers qui alimentent tout, du stockage dans le cloud au streaming vidéo, contribuent déjà à environ 1 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales - un chiffre qui devrait augmenter dans les années à venir.

De même, la plupart des produits que nous consommons (qu'il s'agisse d'un bouquet de fleurs coupées ou d'un avocat) ont une empreinte "cachée" liée à la production, au conditionnement, au transport etc.

Ceci sans parler du sujet du numérique, impalpable par nature, mais reposant sur une quantité faramineuse de serveurs, de systèmes de refroidissement gourmands en énergie et de réseaux de transmission énergivores qui permettent aux données de circuler dans le monde entier.

Cela ne veut pas dire que nous devons arrêter de regarder des vidéos en streaming, d'envoyer des emails ou de manger des avocats. Mais en prenant conscience de l'empreinte carbone cachée derrière ces actions quotidiennes, nous pourrons effectuer des petits changements significatifs qui, au fil du temps et additionnés les uns aux autres, auront un impact positif.
un groupe de personnes devant un coucher de soleil

1. Streaming de vidéos en HD : l'impact caché des data centers et de la consommation d'électricité

Regarder sa série Netflix préférée ou des vidéos YouTube en HD ou en 4K peut sembler n'être qu'un petit luxe, mais la vérité, c'est que ces contenus nécessitent une énorme quantité d'énergie.

Chaque fois que vous regardez une vidéo en streaming, les données sont transmises via un système bien huilé : les data centers qui stockent et traitent le contenu, l'infrastructure réseau qui le transmet, et l'appareil qui le diffuse.

NB : les vidéos à haute résolution nécessitent davantage de données pour être traitées et transmises, ce qui augmente la demande en énergie.

Empreinte carbone : le streaming d'une heure de vidéo sur un téléviseur normal génère environ 55 g de CO2, mais le streaming en HD génère jusqu'à 67 g de CO2. L'impact est encore plus important pour le contenu 4K, car il utilise environ cinq fois plus de données que la HD.

Comment agir ? Réduisez la résolution des vidéos que vous regardez en streaming lorsque c'est possible, téléchargez les vidéos au lieu de les diffuser en continu ou utilisez le WiFi au lieu des données mobiles. Autant de moyens de réduire vos émissions.

2. Emails et stockage de fichiers dans le cloud : l'empreinte numérique qui passe inaperçue

Chaque email que vous envoyez, chaque document que vous stockez dans le cloud et chaque newsletter que vous recevez nécessitent un stockage dans des data centers massifs, qui ne cessent d'être alimentés et refroidis. Bien que l'impact d'un seul email soit minime, l'ampleur du flux à l'échelle mondiale en fait un contributeur étonnamment important en matière d'émissions.

Empreinte carbone : un email standard génère environ 0,3 g de CO2, tandis qu'un email avec une pièce jointe peut générer jusqu'à 50 g de CO2. Selon une étude d'OVO Energy, si chaque adulte au Royaume-Uni envoyait un seul email de remerciement de moins par jour, cela permettrait d'économiser environ 16 433 tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent de 3 334 voitures diesel retirées de la circulation.

Comment agir ? Désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez pas, supprimez vos vieux emails et utilisez plutôt des applications de messagerie pour les conversations courtes.

3. Fleurs coupées : le coût carbone de votre bouquet

Un bouquet de roses ou de lys frais est un beau cadeau, mais peu de gens ont connaissance de leur coût sur le volet environnemental.

De nombreuses fleurs vendues en Europe et en Amérique du Nord sont cultivées dans des serres chauffées aux Pays-Bas ou sont transportées depuis le Kenya, la Colombie ou l'Équateur, à des milliers de kilomètres de chez vous. Elles nécessitent d'être réfrigérées tout au long de la chaîne d'approvisionnement, du transport au stockage, et entraînent  ainsi une consommation énergétique à chaque étape.

Empreinte carbone : un bouquet de la Saint-Valentin composé de 5 roses longue tige transportées par avion du Kenya vers l'Europe a une empreinte carbone d'environ 31 kg CO₂e.

Comment agir ? Choisissez des fleurs de saison cultivées localement ou optez pour des plantes en pot qui ont une durée de vie plus longue.

4. La fast fashion : des émissions élevées pour les vêtements à courte durée de vie

La fast fashion permet de facilement acheter des vêtements tendance à petits prix, mais ces vêtements ont souvent une durée de vie courte, entraînant des quantités astronomiques de déchets textiles en plus des émissions.

De nombreux articles de fast fashion sont fabriqués avec des fibres synthétiques comme le polyester, qui sont dérivées du pétrole brut. Le processus de production est énergivore et les vêtements jetés finissent souvent dans les décharges, où ils dégagent du méthane, un puissant gaz à effet de serre.

Empreinte carbone : selon le WWF, la production d'un seul T-shirt en coton nécessite 2 700 litres d'eau et émet 7 kg de CO2. Les données fournies par le PNUE estiment que l'industrie de la mode est responsable de 10 % des émissions mondiales de carbone, soit plus que tous les vols internationaux et le transport maritime réunis.

Comment agir ? Achetez moins de vêtements, mais de meilleure qualité, choisissez des marques qui s'engagent pour le développement durable et prolongez la durée de vie de vos vêtements en les réparant, les recyclant ou les revalorisant.

5. Lait d'amande et avocats : le coût en eau et en carbone des aliments tendance

Le lait d’amande et les avocats sont souvent mis en avant comme des choix durables, mais leur production a un coût écologique élevé.

La culture des amandes nécessite d'énormes quantités d'eau : plus de 371 litres d'eau par litre de lait d'amande. De son côté, la culture des avocats est l'un des principaux facteurs de déforestation au Mexique, où l'agriculture illégale contribue à la destruction des habitats et à la perte de biodiversité.

Empreinte carbone : une étude réalisée par Carbon Footprint Ltd a démontré qu'un paquet contenant deux avocats génère 846,36 g de CO2, soit près de deux fois plus qu'un kilo de bananes (480 g de CO2). Cette empreinte carbone élevée est largement due au transport de longue distance nécessaire pour exporter les avocats de pays tels que le Mexique et le Pérou vers les marchés de consommation en Europe et en Amérique du Nord, ainsi qu'à la déforestation et à l'exploitation agricole gourmande en eau associées à leur production.

Comment agir ? Réduisez votre consommation, élargissez votre choix d'aliments d'origine végétale et choisissez des avocats provenant de sources certifiées durables.

6. Les applications de court-voiturage au lieu des transports en commun – l'effet « kilomètres morts »

Les services de court-voiturage comme Uber et Lyft peuvent sembler être une alternative plus écologique à la possession d'un voiture personnel, mais ils entraînent souvent des émissions plus élevées par passager que lesdits véhicules personnels.

De nombreux conducteurs de véhicules de court-voiturage passent du temps à conduire sans passager, ce qui contribue aux « kilomètres morts » où la voiture émet toujours du CO2 mais ne transporte personne. Des études montrent également que de nombreux trajets en court-voiturage remplacent l'utilisation des transports en commun, ce qui augmente les émissions globales.

Empreinte carbone : le court-voiturage émet 69 % de CO2 de plus par passager que les trajets en voiture individuelle, principalement à cause des kilomètres parcourus sans passagers et aux itinéraires inefficaces.

Comment agir ? Utilisez les transports en commun, le vélo ou la marche à pied lorsque c'est possible. Si le court-voiturage est nécessaire, optez pour les trajets à plusieurs et/ou choisissez un véhicule électrique.

7. Surcharger ses appareils ou les laisser branchés : la consommation d'énergie fantôme

Vous avez déjà laissé votre laptop, votre chargeur de téléphone ou votre téléviseur branché toute la nuit ? Même lorsqu'ils ne sont pas utilisés, de nombreux appareils continuent de consommer de l'énergie, ce que l'on appelle la consommation d'énergie fantôme.

Les équipements électroniques dotés d'un mode veille (téléviseurs, consoles de jeux, micro-ondes) continuent de consommer de l'électricité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, ce qui augmente les émissions inutiles.

Empreinte carbone : l'énergie fantôme représente 5 à 10 % de la consommation d'électricité des ménages, ce qui équivaut à des milliards d'Euros d'énergie gaspillée chaque année. Ce chiffre s'élève à 21 % pour les bâtiments industriels.

Comment agir ? Débranchez les appareils qui ne sont pas utilisés ou employez des multiprises intelligentes qui coupent automatiquement l'alimentation.

8. Les GIF et les mèmes partagés sur les réseaux sociaux : un coût carbonenumérique surprenant

Les GIF et les mèmes sont un moyen amusant de communiquer, mais ils nécessitent un transfert de données bien plus important que de simples SMS.

Contrairement aux images standard, les GIF sont souvent des fichiers volumineux qui nécessitent une lecture en boucle, ce qui consomme plus de bande passante et d'énergie. Lorsqu'on les multiplie par les millions d'utilisateurs qui partagent des GIF chaque jour, les émissions s'additionnent.

Empreinte carbone : l'envoi d'un message via une application de messagerie privée comme WhatsApp ou Facebook Messenger est estimé comme étant à peine moins polluant que l'envoi d'un email. L'impact varie en fonction du contenu : les GIF, les emojis et les images ont une empreinte beaucoup plus importante que du simple texte.

Comment agir ? Utilisez des images statiques ou des GIF compressés si possible.

9. Lavage trop fréquent des vêtements : gaspillage d'énergie et pollution microplastique insoupçonnés

Nous sommes nombreux à laver nos vêtements après les avoir portés une seule fois, mais cette pratique a un coût environnemental que l'on néglige souvent.

Chaque cycle de lavage consomme de l'énergie et de l'eau, en particulier lorsque l'on utilise des cycles à chaud, qui nécessitent beaucoup plus d'électricité. Mais au-delà de la consommation d'énergie, le lavage des tissus synthétiques comme le polyester, le nylon et l'acrylique dégage des microplastiques, de minuscules fibres de plastique qui polluent les cours d'eau et les océans. Ces microplastiques ne peuvent pas être filtrés par les stations d'épuration des eaux usées et se retrouvent dans les écosystèmes marins, où ils nuisent à la vie aquatique et pénètrent la chaîne alimentaire.

Empreinte carbone : le lavage des vêtements représente 26 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an rien qu'aux États-Unis. De plus, 35 % des microplastiques présents dans les océans proviennent du lavage de textiles synthétiques.

Comment agir ? Lavez votre linge moins souvent, utilisez des cycles à froid (qui consomment jusqu'à 80 % d'énergie en moins) et installez un filtre en microfibre pour retenir les fibres de plastique et les empêcher de pénétrer dans les cours d'eau.

10. Écouter la même musique en boucle : le coût caché du streaming à répétition

Le streaming de musique peut sembler éco-responsable, mais chaque écoute nécessite une récupération de données sur des serveurs cloud. Si vous écoutez la même chanson plusieurs fois, la re-diffuser à chaque fois au lieu de la sauvegarder consomme de l'énergie inutilement.

Empreinte carbone : télécharger les morceaux au lieu de les diffuser en continu peut considérablement réduire les émissions de carbone du streaming. Selon un rapport de Rolling Stone, les émissions de dioxyde de carbone seraient réduites de  80 % si toutes les chansons étaient téléchargées au lieu d'être écoutées en streaming, la lecture simple étant moins énergivore.

Comment agir ? Téléchargez les morceaux que vous écoutez fréquemment sur votre dispositif.

Petits changements, impacts importants

La prise de conscience est la première étape de tout changement.

L'idée n'est pas tant d'éliminer chacun des gestes évoqués dans cet article que de faire des efforts, chacune et chacune à notre échelle. Laver son linge moins souvent, télécharger sa musique au lieu de la streamer en continu, opter pour des fleurs cultivées localement... Adoptés à l'échelle collective, ces gestes peuvent avoir un impact significatif.

Tout comme les industries et les gouvernements ont le devoir d'agir afin de réduire les émissions à grande échelle, les citoyens et citoyennes ont le devoir de faire leur part dans la création d'un nouveau modèle de société.

Alors la prochaine fois que vous envoyez un email, regardez une vidéo ou prenez un café à emporter, souvenez-vous que même les gestes les plus anodins ont une empreinte carbone.

Geste à forte intensité de carbone Impact écologique Moyens simples de réduction
Visionner des vidéos en streaming HD Nécessite d'importants transferts de données, d'où une augmentation de la consommation d'énergie des serveurs Baisser la résolution si possible, télécharger le contenu
Envoyer des emails et stocker ses vieux fichiers Les data centers consomment de l'énergie 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour stocker les emails et les fichiers Supprimer les vieux emails, se désabonner des newsletters
Acheter des fleurs coupées Transport sur de longues distances, les fleurs nécessitent d’être réfrigérées Choisir des fleurs de saison cultivées localement
Porter des articles de fast fashion quelques fois seulement Émissions élevées liées à la production, les tissus synthétiques libèrent des microplastiques Privilégier la qualité à la quantité, favoriser les marques durables
Boire du lait d’amande ou manger des avocats Cultures gourmandes en eau, risques liés à la déforestation Choisir du lait d’avoine, acheter des avocats provenant de sources certifiées
Utiliser des applications de court-voiturage Augmente les « kilomètres morts » et les émissions par passager Utiliser les transports en commun, le covoiturage ou le vélo
Surcharger ses appareils ou les laisser branchés Consommation d'« énergie fantôme » même hors utilisation Débrancher les appareils, utiliser des multiprises intelligentes
Envoyer des GIF ou des mèmes sur les réseaux sociaux Les fichiers volumineux nécessitent plus d'énergie pour être transmis et stockés Utiliser des fichiers compressés, limiter les envois de messages superflus
Utiliser de dosettes de café à usage unique Déchets d'aluminium et de plastique, production énergivore Choisir des dosettes de café réutilisables ou une cafetière à piston
Laver son linge trop souvent Consomme de l'énergie et libère des microplastiques dans les cours d'eau Faire moins de machines, laver à froid, installer des filtres
Écouter sa musique en streaming, en boucle Nécessite une récupération continue des données, augmente la charge des serveurs Télécharger sa musique pour l'écouter sans connexion
Bibliographie

IEA, Data Centres and Data Transmission Networks, https://www.iea.org/energy-system/buildings/data-centres-and-data-transmission-networks

Carbon Trust, Carbon impact of video streaming, https://www.carbontrust.com/en-eu/our-work-and-impact/guides-reports-and-tools/carbon-impact-of-video-streaming

Ovo Energy, ‘Think Before You Thank’, https://company.ovo.com/think-before-you-thank-if-every-brit-sent-one-less-thank-you-email-a-day-we-would-save-16433-tonnes-of-carbon-a-year-the-same-as-81152-flights-to-madrid/?utm_source=chatgpt.com

WWF, Fast fashion disaster, https://www.wwf.org.uk/myfootprint/challenges/fast-fashion-disaster

BBC, The hidden impact of your daily water use, https://www.bbc.com/future/article/20200326-the-hidden-impact-of-your-daily-water-use

Rolling Stones, Protect the planet: stop streaming songs, https://www.rollingstone.com/music/music-features/earth-day-climate-change-streaming-downloading-ajr-1339228/