Le glossaire des entreprises engagées

Consultez notre glossaire complet pour maîtriser les concepts clés de la science du climat, de la comptabilité carbone et d’autres notions importantes à connaître.

  • A

    Accord de Paris

    L’Accord de Paris, adopté lors de la COP21 en 2015, est le premier traité international juridiquement contraignant visant à lutter contre le changement climatique. Il engage 196 pays à limiter le réchauffement à + 2 °C d’ici 2100, et ce, par rapport au niveau de l’ère pré-industrielle. Cet objectif constitue le fondement de la plupart des mesures environnementales actuelles et repose sur des Contributions Nationales Déterminées (CDN) réévaluées tous les cinq ans. L’accord inclut le financement des pays en développement, avec un objectif de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Il regroupe tous les pays dans une démarche collective, encourage l’innovation technologique et pose les bases d'une stratégie mondiale orientée vers le bas carbone. Les obligations procédurales sont contraignantes, mais les objectifs d’émissions restent fixés volontairement par chaque pays, qui peut se retirer de l’Accord.

    Traité internationalPolitique climatiqueaccord de paris, accord de paris sur le climat, politique environnementale

    Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME)

    L’ADEME (Agence de la transition écologique), créée en 1991, est un établissement public français sous tutelle des ministères de la Transition écologique et de l’Enseignement supérieur. Elle accompagne et finance la transition écologique et énergétique en France, soutenant collectivités, entreprises, associations et citoyens. Ses actions couvrent déchets, qualité de l’air, énergie, énergies renouvelables, changement climatique et économie circulaire. L’agence fournit expertise scientifique, études, campagnes de sensibilisation et soutient des projets innovants (ex. Fonds Chaleur, Bilan Carbone®). Elle participe aussi à l’élaboration et à l’application des politiques publiques environnementales, en lien avec la Stratégie Nationale Bas-Carbone et l’Accord de Paris.

    Organisme publicInstitutions climatiquesademe, ademe signification, bilan carbone ademe

    Agriculture régénératrice

    L’agriculture régénératrice vise à restaurer la fertilité des sols, la biodiversité et les écosystèmes tout en produisant des aliments de qualité. Elle respecte les cycles naturels, réduit l’usage d’intrants chimiques et favorise la séquestration du carbone et la résilience écologique. Inspirée par des figures comme Pierre Rabhi, elle combine production, transformation et consommation locales pour un modèle durable et souverain. Ses pratiques clés incluent travail réduit du sol, couverture permanente, diversité des cultures et limitation des produits chimiques. Par rapport à l’agroécologie, elle met spécifiquement l’accent sur la régénération des sols et des écosystèmes, au-delà de la durabilité.

    Pratique agricoleAgriculture durableagriculture régénératrice, agriculture régénératrice définition, agriculture durable, agroécologie

    Albédo

    L’effet d’albédo mesure la capacité d’une surface à réfléchir la lumière solaire, de 0 (absorption totale) à 1 (réflexion totale). Les surfaces claires comme la glace et la neige renvoient la chaleur, refroidissant la Terre, tandis que les surfaces sombres comme océans ou villes l’absorbent, favorisant le réchauffement. La fonte des glaces réduit l’albédo, crée une boucle de rétroaction positive et accélère le réchauffement climatique. L’albédo est aussi exploité en urbanisme, par exemple avec des toitures blanches pour diminuer les îlots de chaleur. C’est un paramètre clé pour comprendre les transferts d’énergie Soleil-Terre et l’impact des surfaces sur la température globale et locale.

    Phénomène physiqueSciences climatiquesalbédo, albédo def, albédo définition, albédo schéma

    Analyse de Cycle de Vie (ACV)

    L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) évalue les impacts environnementaux d’un produit, service ou procédé « du berceau à la tombe », depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie. Elle prend en compte toutes les étapes (fabrication, transport, usage, recyclage) et mesure des indicateurs comme les émissions de GES, la consommation d’énergie, l’eau ou l’impact sur la biodiversité. L’ACV évite le transfert de pollution et fournit une vision systémique pour orienter les choix techniques, politiques et stratégiques. Elle est utilisée en écoconception, RSE et stratégies bas-carbone, et permet de comparer plusieurs produits ou procédés selon des critères définis. En résumé, l’ACV guide les décisions pour réduire l’empreinte écologique et améliorer la durabilité des produits et services.

    MéthodologieÉvaluation environnementaleacv, analyse du cycle de vie, cycle de vie produit, calcul acv

    Approche physique

    Le bilan d'émission de gaz à effet de serre (GES) fait appel à la méthode physique pour déterminer l'impact environnemental d'une entreprise, en examinant ses flux physiques (ou « flux réels »). Contrairement à l’approche monétaire qui repose sur des valeurs financières, l’approche physique s’appuie sur des unités physiques (litres, kilos, kilowattheures, kilomètres, etc.) pour calculer directement les émissions liées à chaque activité ou poste. Les flux physiques sont ensuite convertis en « équivalent CO2 » (CO2e).

    Méthode comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, Bilan GES, comptabilité environnementale, Bilan Carbone®

    Approche monétaire

    L’approche monétaire est une méthode utilisée pour estimer les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une organisation ou d’un produit en se basant sur les données financières plutôt que sur des données physiques directes (consommations d’énergie, distances parcourues, etc.). Cette approche vise à traduire les flux financiers — comme les dépenses associées aux achats, aux prestations de service, aux frais de voyage ou aux factures d'énergie — en émissions de CO2 équivalent (CO2e), en recourant à des coefficients d'émission exprimés en émission carbone par unité monétaire (par exemple, kg de CO2e par euro dépensé).

    Méthode comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, Bilan GES, comptabilité environnementale, Bilan Carbone®
  • B

    Banque éthique

    Une banque éthique est une institution financière qui intègre des critères sociaux, environnementaux et éthiques dans ses décisions, au-delà du profit. Elle refuse de financer des activités controversées (fossiles, armes, tabac) et privilégie les projets durables, locaux, sociaux et écologiques. La gestion est transparente et la gouvernance souvent participative, impliquant clients et sociétaires dans les décisions. Ces banques encouragent la confiance, proposent des produits financiers clairs et à impact positif, et soutiennent la transition énergétique et l’économie circulaire. Exemples en Europe : La Nef, Triodos Bank, Green-Got, Banca Etica, souvent membres de la Global Alliance for Banking on Values (GABV). Elles offrent une alternative responsable au système bancaire traditionnel, conciliant investissement et valeurs sociales et environnementales.

    Institution financièreFinance durableFinance durable, banque éthique, banque verte, banque solidaire, finance verte

    Bilan Carbone®

    Le Bilan Carbone®, développé par l’ADEME en 2004 et géré aujourd’hui par l'Association pour la transition Bas Carbone (ABC), est une méthode volontaire qui quantifie les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une organisation sur une année. Il couvre les scopes 1, 2 et 3, c’est-à-dire les émissions directes, celles liées à l’énergie et toutes les autres émissions indirectes (chaîne d’approvisionnement, déplacements, déchets…). L’outil permet d’identifier les postes les plus émissifs et de définir des actions concrètes de réduction, constituant la première étape d’une stratégie bas-carbone. Il repose sur la collecte de données précises et l’application de facteurs d’émission pour convertir consommations et activités en équivalent CO₂. Au-delà de la mesure, il favorise la communication et la transparence auprès des parties prenantes, internes et externes. Recommandé annuellement avec un bilan complet tous les trois ans, il constitue la base pour établir un plan de transition, fixer des objectifs SBTi et suivre l’efficacité des actions.

    MéthodologieComptabilité carboneComptabilité carbone, Bilan GES, comptabilité environnementale, Bilan Carbone®

    Bilan d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES)

    En France, le BEGES-R (Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre Réglementaire) est un dispositif légal qui permet aux organisations de quantifier et rendre compte de leurs émissions de GES, directes et indirectes, conformément à la loi Grenelle II et à la SNBC. Il s’appuie sur la méthodologie Bilan Carbone® et la norme ISO 14064-1, couvrant les scopes 1, 2 et 3. Le BEGES-R est obligatoire pour les grandes entreprises, collectivités et établissements publics, et doit être mis à jour tous les 3 à 4 ans selon le type d’organisation. Depuis la loi Climat et Résilience (2021), il doit inclure un plan de transition détaillant les objectifs et actions pour réduire les émissions. Son objectif est de fournir des données fiables pour prioriser les interventions, planifier des mesures concrètes et suivre l’efficacité des actions. Il constitue également un outil de transparence pour les parties prenantes et le public, renforçant la responsabilité environnementale des organisations.

    Obligation réglementaireComptabilité carboneComptabilité carbone, Bilan GES, comptabilité environnementale, bilan carbone réglementaire, beges ademe
  • C

    Catégorie d’émissions

    Une catégorie d’émissions regroupe les sources de gaz à effet de serre (GES) selon leur origine et leur nature pour faciliter le suivi et la gestion des émissions. Depuis la version 5 du BEGES-R, ce terme complète celui de « scope » pour plus de clarté et de comparabilité, en accord avec les standards GIEC, GHG Protocol et ISO 14064-1. Les principales catégories incluent : énergie (combustion), procédés industriels, émissions fugitives, transport, biens et services, et déchets. Elles permettent d’identifier les sources majeures, d’analyser les impacts et de hiérarchiser les actions de réduction. Contrairement aux scopes, qui organisent les émissions selon la responsabilité, les catégories les classent par nature et usage. Cette approche assure des inventaires cohérents dans le temps et facilite la mise en place de stratégies climatiques ciblées.

    Classification comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, classification ges, scope ges

    Contribution carbone

    La contribution carbone permet à un individu ou une entreprise de financer des projets visant à réduire, stocker ou éviter des émissions de gaz à effet de serre (GES). Elle intervient après avoir évalué et réduit ses propres émissions, selon le principe « éviter – réduire – contribuer ». Pour être crédible, la contribution doit s’appuyer sur des projets certifiés (Label Bas Carbone en France, Gold Standard, Verified Carbon Standard à l’international) et garantir qualité, traçabilité et permanence des réductions. La contribution carbone complète les actions de réduction et participe à l’objectif collectif de neutralité carbone à l’échelle mondiale.

    Mécanisme financierMécanismes carbonecompensation carbone, compensation carbone entreprise, compensation carbone particulier, carbon offsetting

    Catégorie 1

    Anciennement Scope 1 dans la méthodologie Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre réglementaire (BEGES-R v5), la catégorie 1 représente les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) - c’est-à-dire celles étant directement émises par les activités de l’entreprise. Pour faire simple, cette catégorie fait généralement référence aux émissions directes associées aux sources de combustion fixes. Ceci concerne les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'utilisation de combustibles fossiles ou de biomasse dans des structures fixes gérées ou détenues par l'organisation. On qualifie ces émissions de directes puisqu'elles sont produites directement sur le lieu où se déroule l'activité, et que l'entreprise ou l'entité exerce un contrôle opérationnel ou financier sur les équipements émetteurs.

    Classification comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, classification ges, scope ges

    Catégorie 2

    Autrefois référée comme Scope 2 dans la méthode Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre réglementaire (BEGES-R v5), la catégorie 2 fait référence aux émissions indirectes associées à l'énergie (ex. : électricité, chaleur, etc.), provenant des processus industriels. Ces dernières ne sont pas engendrées par la combustion d'un combustible, mais plutôt par les réactions chimiques ou physiques liées à la transformation de matières premières.

    Classification comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, classification ges, scope ges

    Catégorie 3

    La catégorie 3, anciennement intégrée au scope 3 dans la méthodologie Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre réglementaire (BEGES-R v5), englobe les émissions dites « fugitives », soit les rejets involontaires de gaz à effet de serre dans l'atmosphère lors de l'utilisation ou la maintenance d'équipements. Elles ne résultent pas d'une combustion intentionnelle ou d'un processus industriel prévu, mais de fuites, de décharges ou d'émissions accidentelles.

    Classification comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, classification ges, scope ges

    Catégorie 4

    Dans la méthodologie du Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre réglementaire (BEGES-R v5), ce que l’on appelle « catégorie 4 » correspond aux émissions indirectes liées aux produits achetés et services (autrefois intégrées dans le Scope 3). Autrement dit, il s’agit de l’ensemble des émissions non comptabilisées dans les consommations d’énergie directes (cat. 1) ou dans les procédés industriels (cat. 2).

    Classification comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, classification ges, scope ges

    Catégorie 5

    Autrefois intégrée au scope 3 de la méthodologie du Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre réglementaire (BEGES-R v5), la catégorie 5 fait référence aux émissions indirectes liées aux produits vendus (leur utilisation, les actifs en location, leur phase finale et les investissements). Elle porte son attention sur la totalité du cycle de vie des produits après leur sortie de l'entreprise, englobant toutes les émissions qui ne sont pas directement produites par l'organisation mais qui résultent de l'utilisation ou de la fin de vie des produits qu'elle vend.

    Classification comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, classification ges, scope ges

    Catégorie 6

    Auparavant inclus dans le périmètre 3 de la méthodologie du Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre réglementaire (BEGES-R v5), la catégorie 6 inclut les émissions indirectes générées par l’ensemble des activités d’une entreprise, mais non prises en compte dans une autre catégorie. Autrement dit, il s’agit d’un « regroupement » des sources d’émissions qui ne peuvent pas être classées dans les cinq autres catégories établies par la méthodologie (BEGES). Cette catégorie permet ainsi de compléter l’inventaire carbone en capturant des impacts souvent oubliés ou difficiles à quantifier autrement.

    Classification comptableComptabilité carboneComptabilité carbone, classification ges, scope ges

    Crédits carbone

    Les crédits carbone, créés lors du Protocole de Kyoto (1997), correspondent à une tonne de CO₂ évitée ou contribuée. Ils sont la base du marché du carbone, où pays et entreprises achètent, vendent ou échangent des quotas d’émissions. Des mécanismes comme le MDP ou l’EU-ETS permettent aux acteurs sous leurs quotas de vendre l’excédent, tandis que ceux qui dépassent doivent acheter. Au-delà des obligations, les entreprises peuvent contribuer à leurs émissions résiduelles en finançant des projets (renouvelables, reforestation, zones humides), certifiés par des standards indépendants (VCS, Gold Standard, etc.). Cependant, le marché comporte des risques de greenwashing, notamment via des projets peu efficaces comme certaines monocultures forestières. En résumé, les crédits carbone sont à la fois un instrument économique et un levier stratégique pour la transition bas-carbone. Leur performance dépend, uniquement si, les certifications mettent en œuvre de manière rigoureuse les projets de compensation, que les crédits carbone assurent la transparence des transactions et soient intégrés dans une stratégie globale de réduction et de compensation des émissions de GES.

    Instrument financierMécanismes carbonecrédit carbone, carbon credits, compensation carbone, compensation carbone entreprise

    CSRD

    La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), publiée le 16 décembre 2022, remplace la NFRD et vise à standardiser le reporting extra-financier des entreprises pour soutenir la transition climatique européenne. Elle concerne près de 50 000 entreprises dépassant certains seuils (effectifs, chiffre d’affaires ou bilan) et impose la publication de rapports numériques conformes aux normes ESRS, intégrant les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance selon le principe de double matérialité. Les nouveautés incluent l’extension du champ d’application, la vérification externe des données, l’intégration de la performance environnementale et le dépôt sur la plateforme européenne ESAP. Le calendrier d’application va de 2024 à 2028, avec grandes entreprises, PME cotées et entreprises non européennes générant plus de 150 M€ de revenus dans l’UE. La loi du 30 avril 2025 reporte de 2 ans l’application des obligations en matière de CSRD. Des sanctions sont prévues en cas de non-conformité, incluant amendes, cessation de pratiques fautives et publication de l’infraction. La CSRD renforce la transparence, limite le greenwashing et s’articule avec Taxonomie, SFDR et la future directive CSDDD pour orienter les entreprises vers des pratiques durables et bas carbone.

    Directive européenneReporting RSEcsrd définition, csrd, directive csrd, reporting csrd, reporting RSE, csrd c'est quoi, csrd signification, rapport csrd

    CO2e (CO2 équivalent)

    Le CO₂ équivalent (CO₂e) est une unité qui permet de comparer l’impact climatique de tous les gaz à effet de serre (GES) par rapport au dioxyde de carbone (CO₂). Chaque gaz possède un potentiel de réchauffement global (PRG) indiquant combien il réchauffe l’atmosphère comparé au CO₂ sur 100 ans. Par exemple, le méthane (CH₄) a un PRG 28 à 36 fois supérieur au CO₂, et le protoxyde d’azote (N₂O) environ 265 fois.

    Unité de mesureComptabilité carboneDioxyde de carbone, co2, gaz carbonique, c'est quoi le co2, que veut dire co2
  • D

    Développement durable

    Le développement durable est un « développement qui répond aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins », d'après la citation de Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987). En pratique, cela signifie gérer de manière judicieuse les ressources humaines, naturelles et économiques pour garantir la satisfaction des besoins humains sur le long terme, tout en préservant la capacité de régénération de ces ressources.

    Concept économiqueDéveloppement durabledéveloppement durable, qu'est ce que le développement durable, c'est quoi le développement durable, odd

    Décroissance

    La décroissance est un modèle économique et social qui remet en question la croissance infinie, visant à réduire production et consommation pour limiter l’empreinte écologique tout en favorisant le bien-être et la justice sociale. Elle découle des travaux de Georgescu-Roegen, Illich et du rapport Meadows, et a été popularisée par Serge Latouche et théorisée par Timothée Parrique. Ses trois piliers sont : réorienter la production vers les besoins réels, mieux répartir les ressources et réduire le temps de travail, et dépasser l’imaginaire consumériste. La décroissance privilégie soutenabilité écologique, convivialité et productivité repensée, promouvant frugalité, sobriété volontaire et coopération. Des pratiques concrètes existent : Bhoutan (Bonheur National Brut), Patagonia (campagne « Don’t buy this jacket »), économie de fonctionnalité ou modèle du donut à Amsterdam. La transition implique de nouveaux indicateurs sociaux et environnementaux, adaptation du temps de travail, consommation circulaire et mise en place éventuelle d’un revenu universel. L’objectif final est un bien-être durable, en harmonie avec les limites planétaires, plutôt qu’une accumulation matérielle infinie.

    Théorie économiqueÉconomie durabledécroissance, timothée parrique, la décroissance, ralentir ou périr: l'économie de la décroissance

    Double matérialité

    La double matérialité, concept central de la CSRD, combine la matérialité financière (« outside-in ») et la matérialité d’impact (« inside-out ») pour évaluer simultanément les effets d’une entreprise sur la société et l’environnement, et les répercussions de ces impacts sur sa performance financière. Elle permet de hiérarchiser les enjeux ESG prioritaires, guider les décisions stratégiques et orienter les actions correctives. L’approche implique cartographie de la chaîne de valeur, identification des impacts et risques ESG, puis priorisation dans une matrice de double matérialité. Exemple : l’utilisation de substances toxiques peut nuire à l’environnement et aux travailleurs, générant ensuite des coûts financiers via amendes ou perte de confiance des clients. Cette démarche renforce la transparence, la confiance des parties prenantes et peut constituer un avantage stratégique pour l’entreprise.

    Principe comptableReporting RSEdouble matérialité, matrice de double matérialité, csrd, matérialité d'impact, double matérialité csrd
  • E

    Écosystème

    Un écosystème désigne les interactions entre un environnement spécifique non-vivant et les organismes vivants qui y habitent (les animaux, les végétaux et les éléments fongiques). Les forêts, les lacs, les déserts et les montagnes sont des écosystèmes. Un écosystème désigne les interactions entre un environnement spécifique non-vivant (le biotope) et les organismes vivants (la biocénose) qui y habitent tels que les animaux, les végétaux et les éléments fongiques. Les forêts, les lacs, les déserts et les montagnes en sont des exemples emblématiques. Arthur George Tansley, un botaniste britannique, a créé le terme « écosystème », une abréviation d'écological system, en 1935 afin de décrire cette notion clé de l'écologie.

    Concept écologiqueÉcologieecosysteme, c'est quoi un ecosysteme, ecosysteme def

    Effet de serre

    L’effet de serre est un phénomène naturel qui réchauffe la Terre grâce à certains gaz (vapeur d’eau, CO₂, CH₄, N₂O) qui piègent la chaleur émise par le sol et les océans. Il maintient la température moyenne terrestre autour de +15 °C, indispensable à la vie. Sans lui, la Terre serait à environ –18 °C. Depuis l’ère industrielle, les activités humaines (combustion de fossiles, déforestation, agriculture intensive) augmentent ces gaz, renforçant artificiellement l’effet de serre additionnel et provoquant un réchauffement climatique rapide. Les conséquences incluent fonte des glaces, élévation du niveau des mers, événements climatiques extrêmes et perturbations des écosystèmes.

    Phénomène climatiqueSciences climatiqueseffet de serre, effet de serre def, l'effet de serre définition, gaz à effet de serre, atmosphère terrestre

    Émissions de gaz à effet de serre (GES)

    Les sources des gaz à effet de serre (GES) incluent les organismes vivants (via la respiration et la fermentation), les actions humaines (émissions anthropiques, telles que la consommation d'énergies fossiles ou l'agriculture intensive) ainsi que les phénomènes naturels (comme les éruptions volcaniques ou la décomposition des sols). Un gaz à effet de serre capte et renvoie une partie de la chaleur émise par la Terre, régulant naturellement le climat. Ce mécanisme est indispensable : sans lui, la température moyenne serait d’environ –18 °C. Depuis l’ère industrielle, l’usage massif des énergies fossiles, la déforestation et l’agriculture intensive augmentent la concentration de certains GES, créant un effet de serre additionnel qui piège trop de chaleur et intensifie le réchauffement planétaire.

    Phénomène environnementalSciences climatiquesgaz à effet de serre, ges, principal gaz à effet de serre, quels sont les 4 principaux gaz à effet de serre, effet de serre

    Empreinte carbone

    L’empreinte carbone mesure la quantité totale de gaz à effet de serre (exprimée en CO₂e) émise par un individu, une activité, une organisation ou un pays, en prenant en compte CO₂, CH₄, N₂O et gaz fluorés selon leur potentiel de réchauffement global. Elle provient surtout de la combustion d’énergies fossiles, des transports (avion, voiture, fret), de l’agriculture et de la déforestation, et se calcule via ratios physiques (par unité consommée) ou financiers (par coût). À l’échelle nationale, comme en France, l’empreinte carbone inclut l’ensemble des biens et services consommés, qu’ils soient produits localement ou importés (les émissions importées représentent une part significative de l'empreinte carbone nationale). Elle est ainsi plus large que les seules émissions territoriales. À l’échelle individuelle, l'empreinte carbone individuelle avoisinne les 9 tonnes de CO₂ par an, d'après l'ADEME (2018). Or, à l'horizon 2050, chaque personne devrait, par défaut, viser une empreinte carbone de 2 tonnes de CO₂ par an, correspondant à un budget carbone global pour chaque habitant.

    Indicateur environnementalComptabilité carboneempreinte carbone, calcul empreinte carbone, comment calculer son empreinte carbone, empreinte carbone def, comment réduire son empreinte carbone

    Énergies fossiles

    Les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel) proviennent de la décomposition de matières organiques sur des millions d’années et constituent des ressources non renouvelables. Elles restent la principale source d’énergie mondiale, utilisées pour produire des carburants, de l'électricité, de la chaleur ou des matériaux industriels. Leur combustion libère du dioxyde carbone (CO₂) et du méthane (CH₄), contribuant fortement au réchauffement planétaire et entraînant de graves impacts environnementaux (pollution, destruction d’écosystèmes, atteintes à la santé de l'Homme).

    Source énergétiqueÉnergieénergies fossiles, énergies fossiles def, combustible fossile, quelles sont les énergies fossiles

    Énergies renouvelables

    Les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse) proviennent de sources naturelles inépuisables à l’échelle humaine. Elles émettent peu de gaz à effet de serre et offrent une alternative crédible aux énergies fossiles. Leur exploitation reste toutefois limitée par l’intermittence (soleil, vent) et certains impacts écologiques (barrages, biomasse). Leur développement nécessite des solutions de stockage, des réseaux intelligents et une gestion durable des ressources. Elles constituent un pilier de la transition énergétique, à condition d’être combinées à l’efficacité énergétique et à la sobriété.

    Source énergétiqueÉnergieénergies renouvelables, quelles sont les 7 énergies renouvelables, quelles sont les énergies renouvelables, quelles sont les énergies non renouvelables, enr
  • F

    Fit for 55

    Le projet de loi européen Fit for 55, qui fait partie du Pacte vert, a pour objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'UE de 55 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Il englobe 13 propositions de lois en vigueur et 6 nouvelles entreprises, touchant à tous les domaines : énergie, transport, industrie, agriculture, forêts et constructions. Les initiatives majeures incluent l'extension du marché du carbone (EU ETS), le dispositif d'ajustement carbone à la frontière (CBAM) et un Fonds social destiné à aider les ménages en situation de vulnérabilité face au changement climatique. L'objectif est de coordonner une transition énergétique juste, d'améliorer la compétitivité de l'industrie et de favoriser l'innovation à faible émission de carbone. Fit for 55 représente un plan d'action ambitieux pour parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050, mais sa réussite sera tributaire de sa mise en œuvre et de la collaboration à l'échelle mondiale.

    Paquet législatifPolitique climatiquefit for 55, fit for 55 package, paquet fit for 55, fit for 55 france
  • G

    Greenhouse Gas Protocol (GHG Protocol)

    Le Greenhouse Gas Protocol (GHG Protocol) est le standard international pour comptabiliser et gérer les émissions de gaz à effet de serre (GES). Il distingue trois scopes : scope 1 (émissions directes), scope 2 (émissions indirectes liées à l’énergie) et scope 3 (autres émissions indirectes de la chaîne de valeur). Il propose plusieurs standards adaptés aux organisations, produits, projets ou politiques publiques, couvrant les six GES du Protocole de Kyoto (CO₂, CH₄, N₂O, HFC, PFC, SF₆). Les bases de données (GIEC, Ecoinvent) et guides facilitent la collecte et l’analyse. Le GHG Protocol permet de quantifier les émissions, identifier les leviers de réduction et communiquer de manière fiable. Il soutient les entreprises dans la transition bas-carbone et améliore la transparence pour les investisseurs et parties prenantes. L’audit externe et les outils numériques assurent la crédibilité des données.

    Standard internationalComptabilité carboneghg, ghg protocol, ghg protocol scope 3, ghg protocol scope 1 2 3

    Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)

    Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), créé en 1988 par l’ONU, compile et évalue les recherches scientifiques sur le changement climatique. Il publie régulièrement des rapports d’évaluation sur les causes, impacts et solutions au réchauffement climatique, basés sur des milliers d’études validées par des pairs. Le GIEC ne mène pas de recherche originale, mais s’appuie sur un consensus scientifique rigoureux. Ses travaux sont organisés en trois groupes : science du climat (Groupe I), impacts et adaptation (Groupe II), atténuation des émissions (Groupe III). Il a reçu le Prix Nobel de la paix en 2007. Ses rapports servent de référence mondiale pour les décisions politiques et les négociations internationales.

    Organisme scientifiqueInstitutions climatiquesgiec, rapport giec, giec def, qu'est ce que le giec
  • M

    Mix énergétique

    Le mix énergétique désigne la combinaison des différentes sources d’énergie (fossiles, nucléaire, renouvelables) utilisées pour couvrir les besoins d’un pays, d’une région ou d’un secteur. Il distingue l’énergie primaire (ressources naturelles comme pétrole, charbon, uranium, vent, soleil) de l’énergie finale consommée après transformation (électricité, carburant, chaleur). Le mix influence l’empreinte carbone, la sécurité énergétique, la résilience économique et oriente les investissements technologiques. Il reflète la capacité d’une société à gérer ses ressources, équilibrer ses besoins et planifier la transition énergétique durable. Exemples : en France, l’électricité provient majoritairement du nucléaire, complété par hydroélectricité, éolien et solaire ; aux États-Unis, le gaz, le charbon et le pétrole dominent, malgré le développement des renouvelables. Le mix énergétique évolue lentement, car sa transformation nécessite infrastructures, technologies et politiques adaptées. L’électricité seule ne constitue pas le mix énergétique, qui inclut chauffage, transport et consommation électrique combinés.

    ÉnergieComposition énergétiquemix énergétique france, qu'est ce que le mix énergétique, mix énergétique, mix énergétique définition
  • N

    Neutralité carbone

    La neutralité carbone vise à compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES) par une quantité équivalente de carbone séquestré, dans le but de maintenir leur concentration et de restreindre l'augmentation de la température mondiale à +1,5 °C. Cette mesure englobe tous les gaz à effet de serre (GES) exprimés en équivalent de CO₂ et ne se restreint pas à la capture temporaire du CO₂ : seule une séquestration qui soit permanente est prise en compte. Atteindre la neutralité carbone repose sur deux leviers : réduction drastique des émissions (énergie, transport, industrie, agriculture) et renforcement des puits de carbone naturels ou technologiques. La compensation seule ne suffit pas : l’objectif est collectif et global, pas individuel. Le net zéro consiste à équilibrer les émissions résiduelles, tandis que le zéro émission est pratiquement impossible pour la plupart des entreprises. La neutralité carbone reste donc un objectif mondial nécessitant des stratégies ambitieuses et durables.

    Objectif climatiqueObjectifs climatiquesneutralité carbone, qu'est ce que la neutralité carbone, neutralité carbone 2050, neutralité carbone définition
  • P

    Protocole de Kyoto

    Le Protocole de Kyoto est un accord international antérieur dont l’objectif était de réduire les émissions de carbone et de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il a été conçu pour encourager les pays qui, jusqu’alors, n’avaient pas pris de mesures concrètes contre le changement climatique, à limiter leurs émissions. Signé à Kyoto, au Japon, en décembre 1997 et entré en vigueur en février 2005, il constitue le premier accord mondial juridiquement contraignant sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à imposer aux pays industrialisés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Le traité reconnaissait que les nations développées étaient historiquement responsables de la majeure partie des émissions mondiales et devaient donc assumer la responsabilité principale dans la lutte contre les effets actuels du changement climatique. Ainsi, le Protocole a fixé à 37 pays industrialisés et à l’Union européenne des objectifs contraignants, visant une réduction moyenne de 5 % des émissions par rapport aux niveaux de 1990.

    Traité internationalPolitique climatiqueprotocole de kyoto, accord de paris, protocole de kyoto date
  • R

    Réchauffement climatique

    Le changement climatique désigne une modification durable du climat, mesurée par des variations de température, de précipitations ou de phénomènes extrêmes sur plusieurs décennies. Il peut résulter de causes naturelles, comme les oscillations climatiques, l’activité du soleil ou les éruptions volcaniques, ou de facteurs liés à l’activité humaine, principalement la combustion de combustibles fossiles, la déforestation et les changements d’usage des terres, qui augmentent les gaz à effet de serre et perturbent l’équilibre climatique. Selon les Nations Unies, seuls les changements attribuables aux activités humaines sont considérés comme changements climatiques. Les spécialistes du GIEC démontrent que la vitesse et l'envergure de l'actuel réchauffement climatique sont principalement dues aux activités humaines, plaçant donc l'Homme au centre de la responsabilité de l'emballement climatique actuelle.

    Phénomène climatiqueSciences climatiqueschangement climatique, réchauffement climatique, conséquences du réchauffement climatique, climate change, c'est quoi le réchauffement climatique, cause du réchauffement climatique, conséquences du réchauffement climatique

    Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

    La Responsabilité Sociétale des Entreprises désigne l’intégration volontaire des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans les activités et relations d’une entreprise avec toutes ses parties prenantes, comme les employés, clients, fournisseurs et communautés locales. Elle repose sur trois piliers : économique (gestion transparente et soutien aux acteurs locaux), social (droits humains, égalité, conditions de travail) et environnemental (préservation des ressources, réduction des émissions, gestion des déchets). La norme internationale ISO 26000 encadre ces démarches en définissant le périmètre et les actions de la RSE. Des outils comme l’Analyse de Cycle de Vie ou le Bilan Carbone® permettent de mesurer et prioriser les impacts. La RSE implique l’engagement des dirigeants et salariés, la co-construction avec les parties prenantes et la communication transparente. Elle devient ainsi un levier stratégique pour concilier performance économique, responsabilité sociale et protection de l’environnement.

    Démarche managérialeRSErse, rse def, rse entreprise, rse définition, rse c'est quoi, que veut dire rse, que signifie rse
  • S

    Science Based Target Initiative (SBTi)

    Lancée en 2015 par le CDP, le Pacte mondial de l’ONU, le WRI et le WWF, l’initiative Science Based Targets (SBTi) aide les entreprises à aligner leurs stratégies de réduction des émissions sur la science climatique. Elle fixe des objectifs cohérents avec l’Accord de Paris : limiter le réchauffement bien en dessous de +2 °C, idéalement à +1,5 °C. Le processus suit quatre étapes : engagement public (24 mois), élaboration d’objectifs selon les critères SBTi, validation scientifique, puis suivi annuel et publication. Les objectifs portent sur tous les scopes (1, 2 et 3) et garantissent une cohérence avec les trajectoires bas-carbone mondiales. Exemple : Burberry vise –95 % d’émissions (scopes 1 et 2) d’ici 2023 et –90 % à l’horizon 2040. En 2025, plus de 11 000 entreprises issues de tous secteurs participent, faisant de la SBTi un standard mondial de référence.

    Initiative internationaleObjectifs climatiquessbti, sbti companies taking action, sbti définition, sbti c'est quoi, science du climat
Icone avec photo d'un homme souriant au téléphone
Icône avec flèches "Time to change"

Rejoignez plus de 2000 entreprises engagées pour le climat

Demander une démo