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Conseil en développement durable : un métier en plein essor
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Conseil en développement durable : un métier en plein essor

ESG / RSEInitiatives RSE
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Le conseil en développement durable ambitionne d'accompagner les entreprises dans l’adoption de modèles d’affaires plus vertueux.
ESG / RSE
2024-12-03T00:00:00.000Z
fr-fr

Le recours au conseil en développement durable devient incontournable pour certaines entreprises. Pressées par l'opinion publique de mieux prendre en considération les volets sociaux et environnementaux, nombre d'organisations se voient également rappelées à l'ordre par un cadre légal de plus en plus strict.

Le conseil en développement durable incarne désormais une profession à part entière, destinée à accompagner les entreprises dans l’adoption de modèles d’affaires plus vertueux. Une démarche qui repose elle-même sur l'adoption d'une approche plus globale, intégrant les trois piliers fondamentaux du développement durable : environnemental, social et économique.

Sur quels piliers reposent l’accompagnement en développement durable ?

Auparavant, la performance d’une entreprise reposait exclusivement sur des indicateurs financiers. À présent, elle intègre de manière croissante des critères sociaux et environnementaux, considérés comme intrinsèquement liés à la prospérité économique. 

De fait, sans une vision à long terme intégrant les enjeux environnementaux et sociaux, un modèle économique perd sa capacité à assurer à la fois sa viabilité et sa compétitivité. Cette réalité est d'ailleurs soulignée par le Global CEO Survey de PWC.

60 % des dirigeants français pensent que leur organisation disparaîtra d'ici 10 ans si leur modèle d'affaires n'évolue pas. (Source : Global CEO Survey, PWC, 2024)

C’est ainsi que le conseil en développement durable s’est peu à peu affirmé comme le nouveau levier stratégique incontournable, englobant tout à la fois les dimensions environnementale, sociale et économique.

NB : le développement durable est un modèle de développement répondant aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à ceux qui seront les leurs. Il a été évoqué pour la première fois dans le cadre du Rapport Brundtland, officiellement intitulé "Notre avenir à tous" (en anglais Our Common Future) et publié en 1987 par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement (WCED) dirigée par Gro Harlem Brundtland. Ce rapport a joué un rôle clé dans la définition du concept de "développement durable" tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Pour rappel, les trois piliers du développement durable sont :

  • le pilier environnemental (les actions mises en place visant à atténuer l'impact du changement climatique, tout en répondant à d'autres enjeux tels que la gestion des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité, etc.) ;
  • le pilier social (la mise en œuvre de principes d’équité, de mesures visant à promouvoir le bien-être et le respect des droits individuels au sein de l’entreprise) ;
  • le pilier économique (la création et le maintien d'une production économique viable, efficace et économe en ressources).

Pour découvrir en détail quels sont les objectifs de chacun, consultez notre article spécifiquement dédié aux trois piliers du développement durable.

Concrètement, sur la base de ces trois piliers, les consultants en développement durable évaluent donc l’impact environnemental, économique et social de chaque entreprise. Ils établissent une feuille de route visant à renforcer son impact positif, tout en travaillant sur la réduction de ses externalités négatives.

Une réflexion à long terme permet d’élaborer un modèle d’affaires prospère, équilibrant les priorités immédiates et les enjeux futurs, tout en renforçant la performance globale de l’entreprise.

Mais alors, comment les consultants en développement durable interviennent-ils auprès des entreprises ?

Conseil en développement durable : un métier né avec la prise de conscience des enjeux écologiques et sociaux

Un conseiller en développement durable est un prestataire de services qui intervient temporairement auprès d’une entreprise pour adapter son modèle d’affaires aux principes du développement durable, tout en garantissant sa viabilité à long terme.

Métier de conseil en développement durable : de quoi s'agit-il exactement ?

Le métier de conseiller en développement durable est une profession qui implique de naviguer à travers les multiples domaines d’activité d'une entreprise donnée - du marketing à la production, en passant par les achats, le management, le juridique, etc. L'objectif est de parvenir à développer une stratégie qui optimise le fonctionnement de l'entreprise, tout en prenant en compte le volet économique, social et environnemental. 

Le consultant en développement durable possède donc généralement des compétences techniques spécifiques (en ingénierie, par exemple) pour analyser :

  • les flux ;
  • les émissions induites ;
  • les impacts environnementaux divers et variés.

Ce type de consultant doit cependant aussi être en mesure d'appréhender les enjeux sociaux et économiques induits par les problématiques traitées. Il est un excellent communicant et sait convaincre et négocier habilement avec les parties prenantes.

Le conseiller en développement durable intervient directement auprès de l'entreprise intéressée. Il exerce son activité pendant la durée d'une "mission", qui correspond à la période durant laquelle il est mandaté - généralement quelques mois, voire davantage selon la nature de la mission - pour mettre en œuvre un plan d’action au sein de l’entreprise.

Généralement, le processus débute toujours par une phase d’audit, c’est-à-dire de compréhension de l’entreprise et de son contexte, pour mettre en lumière les bonnes pratiques ainsi que celles à améliorer. Cette étape implique la collecte de données, l'examen des politiques actuelles, et des entretiens avec les parties prenantes pour comprendre les attentes et identifier les priorités. À partir de ce diagnostic, le consultant définit des objectifs de développement durable adaptés, propose des actions concrètes, et établit des indicateurs de performance pour suivre l'évolution de ces initiatives. (source : CCI Paris Ile-de-France, 2024). 

Il convient de noter qu'il existe une multitude de dénominations : consultant en environnement, consultant RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), etc. Cela peut d'ailleurs rendre difficile le choix du professionnel en question.

Conseiller en environnement, consultant RSE... : le méli-mélo des acteurs de la transition

Consultant RSE, conseiller en développement durable, conseiller en environnement... Tous ces termes désignent-ils la même fonction ou existe-t-il des nuances entre chaque ?

En réalité, chacun de ces professionnels présente une orientation bien spécifique.

Le consultant RSE, par exemple, se cantonne à la définition et à l'intégration de critères sociaux, environnementaux et économiques dans le cadre de la politique interne d'une entreprise.

Le conseiller en développement durable, quant à lui, développe une véritable perspective et politique à long terme. 

Enfin, le conseiller en environnement est uniquement dédié aux problématiques environnementales (gestion des ressources naturelles, réduction des émissions de CO2, etc.).

Les cabinets de conseil en RSE : un atout pour la pérennité des entreprises

Un cabinet de conseil en développement durable propose un accompagnement sur-mesure, en intervenant au cœur de la stratégie de l'entreprise. Les cabinets de conseil en RSE se distinguent par leur capacité à accompagner les entreprises dans une transformation structurelle de leur modèle d’affaires.

Leur mission va bien au-delà de la simple réalisation d’un Bilan Carbone® : ces cabinets apportent une expertise pointue pour repenser en profondeur les volets environnementaux et sociaux de l’entreprise, tout en assurant sa viabilité économique.

Cette démarche, particulièrement complexe pour les grandes organisations, impliquent évidemment l'intervention de compétences pluridisciplinaires. 

Ces services sont principalement offerts par les entreprises situées en Île-de-France ou dans d'autres grandes métropoles. Voici une liste non exhaustive des cabinets de conseil en RSE bien établis et reconnus en France :

  1. Carbone 4
  2. EY Sustainability
  3. Greenflex
  4. Alixio 
  5. BearingPoint

Le conseil en développement durable en entreprise : exemples concrets

Le processus d'intervention d'un conseiller en développement durable consiste généralement en un audit initial, suivi de la mise en place de solutions et recommandations adaptées aux contraintes et aux objectifs de l'entreprise.

Ce processus inclut également un suivi pour garantir l'efficacité des actions mises en œuvre.

Quel est le processus pour passer de l'analyse à l'implémentation d’actions durables ?

Après une phase de réflexion et d'audit, le conseiller réalise un diagnostic précis de la situation de l'entreprise. Ce bilan permet ensuite de déterminer les leviers d'action adaptés, comme la réalisation d'un Bilan Carbone® ou d'une analyse du cycle de vie (ACV) pour ce qui concerne le volet environnemental.

L'expert doit également prendre en compte des dimensions complémentaires, telles que la finance durable, les principes de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), ainsi que les aspects juridiques du droit de l’environnement et du droit social, en vue de proposer des solutions parfaitement cohérentes.

Ci-dessous quelques pistes de réflexion qu'un consultant en développement durable pourrait considérer afin d'analyser la situation de l’entreprise.

Volet environnemental :

  • D'où proviennent les matières premières et comment les sourcer de manière responsable ?
  • L’entreprise a-t-elle identifié et mesuré ses principales sources d’impact environnemental (consommation d’énergie, émissions de gaz à effet de serre, gestion des déchets) ?
  • L’entreprise est-elle en mesure d’anticiper les risques environnementaux liés à ses activités, tels que les changements climatiques ou la raréfaction des ressources ?

Volet économique :

  • Comment intégrer la finance durable dans les décisions d’investissement ?
  • Comment anticiper l’impact des fluctuations des prix des ressources naturelles et des émissions de carbone sur la rentabilité future de l’entreprise ?
  • Quels sont les leviers financiers à activer pour financer la transition écologique de l'entreprise sans compromettre sa compétitivité ?

Volet social :

  • Comment l’entreprise peut-elle améliorer les conditions de travail et le bien-être de ses employés ?
  • Comment l’entreprise peut-elle contribuer au développement des communautés locales ?
  • Quelles actions sont mises en place pour promouvoir la diversité et l’inclusion au sein de l’entreprise ?

Pour réussir cette phase de réflexion, l'accompagnement et l'engagement des parties prenantes sont essentiels, comme l'illustre le rôle des experts climat chez Greenly.

L'expertise climat chez Greenly : une dimension clé du développement durable avec Anne-Laure Lesage

Chez Greenly, le conseil en développement durable se concentre principalement sur le volet environnemental, comme l'indique Anne-Laure Lesage, experte climat chez Greenly.

L’accompagnement des entreprises chez Greenly repose sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Après le calcul et la quantification des émissions, un Bilan Carbone® est établi, couvrant tous les périmètres d’activités de l’entreprise, c’est-à-dire les scopes 1, 2 et 3. À partir de ce diagnostic, un dialogue est engagé avec les décisionnaires pour élaborer la feuille de route de décarbonation la plus adaptée. Il s'agit, sur la base des résultats du Bilan Carbone®, de se concentrer sur les actions de réduction les plus impactantes en termes d'émissions, tout en prenant en compte les contraintes opérationnelles et budgétaires de l'entreprise. L'idée est alors d'aboutir à une trajectoire de décarbonation réaliste, possiblement échelonnée dans le temps, et sur laquelle les entreprises peuvent s'engager.
Il faut savoir que le Bilan Carbone® offre également l’opportunité de repenser l’utilisation des ressources et de remettre en question leur réelle nécessité. Cette réflexion est cruciale dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles et de contraintes réglementaires toujours plus strictes. Décarboner, c'est ainsi souvent faire de la sobriété, et lorsque ce n'est pas possible, trouver des solutions de substitution (e.g. remplacer un process, un service ou un composant par une alternative moins émissive) ou d'optimisation (l'exemple le plus connu est sans doute celui de jouer sur les taux de remplissage pour le fret, mais il en existe bien d'autres).

Grâce à une gestion digitalisée et automatisée des émissions, accompagnée de la courbe carbone – un graphique permettant de visualiser l’évolution de l’entreprise dans la réduction de ses émissions – le pilotage devient plus fluide, facilitant ainsi la prise de décision.

Selon Anne-Laure Lesage, cette approche permet aux entreprises d’évaluer leurs progrès d’une année sur l’autre de manière claire et tangible, à condition, bien sûr, de renouveler régulièrement leur Bilan Carbone® pour actualiser les données.

En parallèle, en fonction de la formule choisie avec Greenly, les ateliers de décarbonation permettent de rassembler opérationnels et décisionnaires autour d'une trajectoire de décarbonation réaliste, en cherchant tout à la fois à maximiser l'impact en termes de réduction des émissions et à sécuriser sa mise en oeuvre. Cela crée un effet d’entraînement à travers toute la chaîne de valeur, car, comme le souligne Anne-Laure Lesage, la décarbonation ne peut être menée isolément : elle doit être collective.

Pour aller plus loin : comment devenir conseiller en développement durable ?

Pour devenir conseiller en développement durable, il faut généralement suivre un cursus universitaire allant de bac +3 à bac +5. 

En France, ce sont les formations suivantes qui vous permettent de devenir conseiller en développement durable

  • Bachelor en environnement, management de la RSE, stratégie de développement durable ou licence en gestion de l’environnement…
  • Master spécialisée en gestion de l’environnement et stratégie de développement durable, master en management de la stratégie RSE…
Une école de commerce, d’agro ou d’ingénieur, couplée à un master spécialisé en RSE ou développement durable (DD), c’est la formation idéale. Les généralistes ont peu de chances de séduire les recruteurs. Ils préfèrent de loin les spécialistes, prévient la chasseuse de tête Caroline Renoux, fondatrice du cabinet de recrutement Birdeo. (source : Les Echos Start, 2024)

Quid du salaire ?

En moyenne, un consultant RSE/développement durable junior pourra prétendre à une rémunération de 40 K € brut annuel tandis qu’un profil de consultant RSE senior (10 - 15 ans et + d’expérience) pourra prétendre à une rémunération allant jusqu’à 80 K € brut annuel. (source : Michael Page). 

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