Décarbonation : définition, pistes de réflexion et mise en œuvre
Pilier de la transition écologique, la décarbonation s'impose à nos sociétés, en vue notamment de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
ESG / RSE
Secteurs d'activité
Écologie
Les solutions de Greenly
Si vous êtes dirigeant, responsable RSE ou même salarié, il est très probable que vous ayez déjà entendu parler de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), et même possible que le terme de matrice de matérialité vous soit familier.
Très souvent utilisée en tant qu'aide à la prise de décision, elle offre une vision claire des enjeux environnementaux et sociétaux à prendre en compte pour une entreprise - à condition bien sûr d'être réalisée avec rigueur et objectivité.
Pour vous aider à comprendre cet outil et ses avantages, Greenly vous explique ce qu’est une matrice de matérialité, son utilité et la façon de la réaliser, exemple à l’appui. Suivez le guide
La matrice de matérialité (ou analyse de matérialité) est un outil visuel essentiel aux reportings RSE. Elle aide à l'identification et à la hiérarchisation des enjeux considérés comme importants par les parties prenantes (fournisseurs, clients, salariés, administrations publiques, actionnaires, associations, etc.), du point de vue de la RSE et des contributions à apporter aux Objectifs de Développement Durable de l’entreprise.
La matrice de matérialité RSE ne dispose pas d'une standardisation officielle. Elle est toutefois généralement représentée sous la forme d'un nuage de points, répartis au sein d'un plan où deux axes se croisent en leur milieu. Souvent, l'axe des ordonnées correspond aux attentes des parties prenantes et l'axe des abscisses correspond à l’impact sur l’entreprise de chacun de ces enjeux. De cette manière, plus ces derniers sont proches de la base du graphique, moins ils sont importants pour l'entreprise et les parties prenantes. A contrario, plus ils en sont éloignés, plus ils deviennent prioritaires.
Cet outil présente différents avantages pour les structures qui l'utilisent :
L’exercice peut sembler compliqué, mais il est en réalité facilement réalisable pour peu que l'on s'organise soigneusement.
Pour réaliser une matrice de matérialité de A à Z, il faudra sans doute compter plusieurs mois - puis la réviser tous les 2 ou 3 ans.
Il est crucial de commencer par cette question : pourquoi réaliser une matrice de matérialité ? Les raisons sont propres à chaque entreprise : améliorer ses performances, intégrer une stratégie RSE, inclure les parties prenantes dans un processus de prise de décision, améliorer son impact, etc.
Le périmètre doit ensuite être déterminé. Souhaitez-vous prendre en compte toutes les parties prenantes, ou seulement certaines ? Quels enjeux comptez-vous évaluer (environnement, éthique, économie, social) ?
Une fois l’objectif et le périmètre établis, réalisez une liste de tous les points qui peuvent être intéressants. Pour vous inspirer, vous pouvez consulter les ODD, les standards GRI, la SASB, les 7 piliers de l’ISO 26000… ou simplement les acteurs en interne, qui connaissent bien l’entreprise, son fonctionnement et son activité.
Classez ensuite ces points par catégories.
Sélectionnez les parties prenantes concernées, et évaluez leur impact sur vos décisions. L’idée est de jauger l’influence de chacune (par exemple, une administration publique aura un impact plutôt réglementaire plutôt conséquent). N'oubliez pas de répertorier les différents canaux de dialoguer que vous pouvez utiliser avec eux.
Pour communiquer autour des enjeux de chacun, vous pouvez mettre en place différentes méthodes suivant les besoins et opportunités : sondages, groupes de travail, réunions, ateliers, entretiens, questionnaires… Le but est d’identifier quels sont les enjeux les plus importants pour chaque groupe consulté.
Une fois les résultats obtenus, vous pouvez évidemment consulter à nouveau vos parties au cas où certaines réponses seraient peu claires ou difficilement réalisables. L'exercice doit impérativement être constructif.
Une fois identifiées, il faut hiérarchiser les différentes problématiques en fonction des retours des parties prenantes et des volontés et/ou capacités de l’entreprise. Puisque la matrice de matérialité n’est pas standardisée, libre à vous d’adopter le classement le plus pertinent pour votre structure.
Généralement, les entreprises trient les enjeux en fonction de leur importance et de leur impact potentiel sur la structure. Mais il est aussi possible de les distinguer par critère (faisabilité, risque, importance etc.).
Vient ensuite le moment de matérialiser tous ces résultats via la création de la matrice. Pour la réaliser, vous pouvez la faire vous-même en prenant un modèle de matrice de matérialité, inventer votre propre graphique ou faire appel à des plateformes spécialisées. Ci-dessous le modèle le plus utilisé et une matrice de matérialité vierge.
Lorsque la matrice est terminée et validée, elle peut être intégrée communiquée dans le cadre d'un reporting extra financier, ou via un plan d’action stratégique.
La matrice de matérialité n’est pas un outil figé dans le temps. Il est possible - et même conseillé - de l'ajuster et la modifier afin qu'elle suive l'évolution de l'entreprise et sa stratégie.
Attention : prendre exemple sur la matrice d’une autre entreprise peut être instructif, mais il ne faut pas oublier que chaque organisation a sa propre identité et ses propres challenges. Votre matrice doit avant tout correspondre aux problématiques que vous rencontrez.
Pour réaliser leur matrice de matérialité, l’entreprise a procédé en 3 étapes.
Les deux axes choisis pour la matrice sont les plus communs : l'importance pour les parties prenantes et l'impact sur l’entreprise. 14 enjeux ont été sélectionnés comme étant les plus importants pour Danone ses parties prenantes. Ils ont été répartis en 4 catégories : “participation des consommateurs et produits responsables”, “chaîne d’approvisionnement”, “gouvernance et stratégie”, et “économie locale et croissance inclusive”.
La matrice de double matérialité incarne une version encore plus aboutie de la matrice de matérialité. Obligatoire dans le cadre du reporting CSRD, elle prend en compte une vision plus large que la matrice de matérialité, à savoir l’impact de l’entreprise sur l’environnement, et l’impact de l’environnement sur l’entreprise. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Pour réaliser votre reporting CSRD, contactez nos experts ou demandez une démo gratuite.