Comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés
Objet d'un débat intense, nous vous proposons de comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés.
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Les déplacements forcés de population existent depuis la nuit des temps. Les dégâts engendrés par les catastrophes environnementales (tornades, inondations, etc.) et le manque de ressources naturelles essentielles à la survie humaine ont contraint les populations à migrer tout au long de notre Histoire.
Cependant, depuis plusieurs années, le nombre de réfugiés climatiques ne cesse de croître à cause du réchauffement climatique.
👉 Qui sont-ils ? Comment faire face à cette crise mondiale ?
Explications.
Bien qu’aucune définition juridique n’existe, un réfugié climatique - ou réfugié écologique - désigne une personne forcée de quitter son habitat du fait des répercussions du réchauffement climatique. Celles-ci mettent sa vie et sa sécurité en danger.
Généralement, une personne déracinée migre dans son pays d’origine, mais elle peut être contrainte de se déplacer au-delà des frontières - selon les risques encourus.
👉 À noter : le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) préfère parler de « personnes déplacées par les catastrophes naturelles et le changement climatique ».
Les réfugiés climatiques font partie de la catégorie des réfugiés environnementaux définis en 1985 par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) comme étant des personnes contraintes de :
Selon l’UNHCR, 70 % des réfugiés climatiques proviennent des pays les plus vulnérables au changement climatique.
D’après le rapport Groundswell de la Banque mondiale, d’ici 2050 dans le monde, il devrait y avoir 216 millions de réfugiés climatiques à l’intérieur de leur pays. Les régions où le risque climatique est élevé sont majoritairement :
À cela s’ajoutent 19 millions de réfugiés climatiques en Afrique du Nord, 17 millions en Amérique latine et 5 millions en Europe de l’Est et en Asie centrale.
👉 Bien que moins touchée, la France ne sera pas épargnée par ce phénomène ! D’ici 2100, la montée des eaux sera telle que les côtes françaises pourront être submergées. Ce sera le cas de la Rochelle qui deviendra alors un cap entouré d’eau. [Oxfam]
Les catastrophes naturelles constituent la première cause des migrations forcées. Selon la base de données de l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), durant la période 2008-2022, elles étaient responsables du déplacement interne de 32,6 millions de personnes issues de 148 pays et territoires.
Les inondations sont principalement responsables des déplacements forcés. Selon l’IDMC, chaque année, 17,8 millions de personnes dans le monde pourraient devenir des réfugiés climatiques à cause des inondations, alors que 80 % d’entre elles vivent dans des zones urbaines et périurbaines.
👉 À titre d’illustration, fin mai 2023, le delta du Gange situé à cheval entre l’Inde et le Bangladesh a été victime de la montée des eaux. De fait, l’eau s’est infiltrée dans les moindres recoins, rendant la terre friable et mettant en danger la vie des 200 000 habitants.
L’été dernier, le Pakistan a dû faire face à des inondations d’une ampleur inédite ayant détruit des habitations, des commerces, des ponts, des routes, des récoltes agricoles et ayant provoqué de nombreux décès.
Suivent les cyclones, les typhons et les ouragans qui ont directement touché 100 millions de personnes entre 2010 et 2021 - notamment en Asie où les cyclones tropicaux représentent 80 % des déplacements forcés liés aux tempêtes.
Au cours de cette même période, les tremblements de terre et les tsunamis ont augmenté le nombre de réfugiés climatiques de 10,2 millions et l’activité volcanique de 1,6 million. La sécheresse extrême constitue également une cause de migration.
Le changement climatique constitue la seconde cause majeure des migrations forcées. Les effets de ce phénomène aggravent :
👉 Le réchauffement climatique provoque de nombreux dommages, entraînant la dégradation des conditions environnementales et des conditions de vie déjà difficiles de certaines régions. Cependant, le dérèglement climatique en lui-même ne constitue pas l’unique explication aux migrations climatiques. Il s’ajoute aux violences et aux crises alimentaires, voire humanitaires existantes - les intensifie potentiellement.
Les catastrophes naturelles ne sont pas les seules responsables du déracinement de certaines populations. Au-delà d’être à l’origine de l’accélération du réchauffement climatique, les activités humaines dégradent l’environnement et la biodiversité, lesquels sont pourtant essentiels à notre survie et à notre bien-être.
Surexploitation des ressources naturelles (pêche, chasse, agriculture, etc.), déforestation, usage massif des énergies fossiles, utilisation de polluants chimiques... La liste est longue.
👉 À titre d’exemple, la destruction des mangroves côtières dans le Pacifique et la construction de grands barrages en Asie du Sud-Est ont rendu les pays asiatiques plus vulnérables aux inondations.
Les multiples effets du réchauffement climatique impactent les économies des pays touchés, au même titre que les revenus des ménages. Durement frappées, les communautés déjà vulnérables n’ont ni les moyens, ni une aide gouvernementale suffisante pour se relever.
De fait, leur faible résilience environnementale associée à des facteurs politiques et socio-économiques engendrent une succession de crises, exacerbant l’instabilité et la vulnérabilité du pays.
👉 Ils contractent alors une dette climatique, obligeant ces pays victimes du réchauffement climatique à emprunter de l’argent pour réparer les dégâts et les pertes inévitables.
En guise d'exemple, les pertes économiques subies par la région Asie-Pacifique entre 2010 et 2021 s’élèvent à 780 milliards de dollars - ce qui équivaut à 2,5 % du PIB régional. Cependant, selon l’IDMC :
Les pays d’accueil ne peuvent faire face à l’augmentation des demandes d’asile.
Selon Eurostat, la France a traité 154 597 demandes en 2022 - soit 16,5 % de plus qu’en 2021. Le reste de l'Union européenne n’est pas épargné, non plus : depuis la fin de la crise sanitaire, on dénombre un million de réfugiés climatiques.
Or, l’accueil de réfugiés climatiques augmente la population du pays d’accueil et ses besoins par extension.
De la même façon, les réfugiés climatiques migrant au sein de leur pays d’origine - souvent pauvre et non adapté au réchauffement climatique - initient malgré eux des conséquences en cascade : problèmes de gouvernance, diminution de la productivité de la terre, conflits locaux pour l’accès aux ressources naturelles, etc.
Si nous n’agissons pas, les réfugiés climatiques seront de plus en plus nombreux chaque année.
D’après les calculs du HCR, depuis 2008, on compte chaque année, 21,5 millions de réfugiés climatiques à cause de l’intensification et la multiplication des catastrophes naturelles. Les projections portent ces chiffres à 260 millions en 2030 et jusqu’à 1,2 milliard en 2050.
L’augmentation du niveau de la mer de 30 cm d’ici 2050 (selon National Ocean Service) constitue le principal risque, puisque 20 % de la population mondiale réside à moins de 30 km des côtes. À titre de comparaison, le niveau a augmenté d’environ 23 cm depuis 1880.
Bien que les déplacements forcés semblent désormais en partie inévitables, il demeure possible de s’adapter à ce nouveau cas de figure. Selon Jean-Michel Valantin, chercheur au centre interdisciplinaire de recherches sur la paix et d’études stratégiques (CIRPES) :
Le constat est sans appel : les réfugiés climatiques sont majoritairement issus des pays les plus pauvres, pourtant les moins responsables du réchauffement climatique.
La Convention climat de 1992 est le premier document à admettre la responsabilité historique des pays riches (des plus développés donc) dans l’accélération du réchauffement climatique. En cause, l’émission conséquente de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère en raison de l’utilisation massive des énergies fossiles.
👉 Pour preuve : les 1 % les plus riches émettent autant que la moitié de l’humanité la plus pauvre. Selon The Carbon Project, historiquement, les pays développés auraient émis 966 milliards de tonnes de CO2 contre 9,6 milliards pour les pays les plus pauvres.
En ce sens, réduire le nombre de réfugiés climatiques implique une action locale et internationale permise par le financement de l’adaptation et de l’atténuation au changement climatique. L’objectif étant :
En définitive, il s’agit d’augmenter les financements. À ce sujet, la COP27 en est venue à un accord historique, insistant sur le :
Une trentaine de Parties se sont engagées à octroyer 350 millions de dollars pour aider les pays les plus vulnérables à compenser les coûts du réchauffement climatique. Or, les chercheurs estiment le coût réel des pertes et dommages entre 290 et 580 milliards de dollars chaque année, et ce, jusqu’en 2030.
Comme indiqué dans la Convention de Genève de 1951, un réfugié est une personne :
Au regard du danger encouru, le droit d’asile est alors accordé. Cependant, les réfugiés climatiques n’entrent pas dans ce cadre juridique. Il n’existe donc aucun suivi des déplacements climatiques à l’échelle internationale et le droit d’asile ne peut être alloué.
En outre, n’étant pas reconnus légalement, les réfugiés climatiques - notamment internationaux - ne bénéficient d’aucun droit.
👉 Des initiatives ont vu le jour (la Convention de Kampala qui prévoit la protection des personnes déplacées en Afrique ou le Pacte Mondial pour des Migrations sûres), mais restent insuffisantes.
C’est la raison pour laquelle la création du statut de « réfugié climatique » constitue une priorité à l’heure de l’urgence climatique. Pour y parvenir, il convient de créer une nouvelle convention ou d’ajouter un protocole à la Convention de Genève. Un consensus des États s’avère donc nécessaire.
Néanmoins, ce statut ne fait pas l’unanimité pour plusieurs raisons. Certaines questions soulevées demeurent en suspens, notamment. Comment garantir le bien-être des populations au même titre que celui des réfugiés climatiques ? Comment éviter la survenue de nouveaux conflits ?
Autant de problématiques auxquelles il est urgent de s'atteler.
Le GIEC est formel : l’accélération du réchauffement climatique est bel et bien causée par les émissions de GES engendrées par les activités humaines. Le meilleur moyen d’inverser la situation implique donc la diminution rapide des émissions mondiales de GES.
L'action collective est donc primordiale. Chaque pays, entreprise et citoyen doit mettre en place des mesures de réduction des émissions (emprunter les transports en commun, revoir son régime alimentaire, acheter d’occasion, tendre vers les énergies renouvelables, etc.).
Les entreprises sont également encouragées à entamer la transition écologique de leur activité en réalisant leur bilan carbone. Les experts Greenly peuvent d'ailleurs vous accompagner dans cette démarche vertueuse.
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