Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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Responsable chaque année de plus de 8 millions de décès - dont 7 millions sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs et 1,2 million sont des non-fumeurs exposés à la fumée -, l’industrie du tabac ne cesse de faire des dégâts. Au-delà des conséquences avérées sur la santé humaine, les cigarettes et autres composants toxiques continuent de s’accumuler et de polluer notre belle planète déjà suffisamment mal en point. 🌍
En pleine urgence climatique, un nouveau rapport de l’OMS révèle l’ampleur des dégradations liées au tabagisme. Dans cet article, Greenly s’attaque à l’ampleur du désastre causé par cette industrie sur l’environnement. Chaud devant ! 🔥
L’industrie du tabac implique le fonctionnement de 500 usines réparties dans 125 pays autour du globe. On dénombre quatre grandes sociétés transnationales productrices de tabac du monde, que l’on surnomme les « Big 4 » :
👋 Ces sociétés ont le soutien des cultivateurs de tabac, des transformateurs de tabac ou encore des vendeurs de leurs produits. Autrement dit, ce lobby est extrêmement puissant.
Mais savez-vous comment est née cette industrie ? 🧐
Les premières cigarettes industrielles apparaissent en 1830 et c’est en 1843 que la première machine à fabriquer du tabac apparaît. Toutefois, il ne se popularise qu’après la Seconde Guerre mondiale. Sa nocivité est alors mise en lumière en 1950 par de nombreuses études épidémiologiques, ce qui résulte à l’apparition des filtres la même année.
Malgré ces preuves scientifiques, les fabricants ont développé une large gamme de produits, dont certains sont créés dans l’unique but de réduire la consommation de leur produit phare - la bonne vieille cigarette. Après la cigarette électronique, le dernier appareil en date connaît les faveurs des plus jeunes. La « puff », une cigarette électronique jetable au prix très accessible et au goût bonbon, qui contient 2 % de nicotine.
👉 L’OMS est formelle : toutes les formes de tabac sont nocives.
Entrons dans le vif du sujet. Les multiples impacts environnementaux qui découlent de l’industrie du tabac sont désastreux. Selon le rapport de l’OMS intitulé « Le tabac : un poison pour notre planète », chaque année, cette industrie est à l’origine de :
👋 Ce dernier chiffre ne vous parle pas vraiment ? Pour vous aider à visualiser l’impact du tabac, 84 millions de tonnes de CO2 correspondent à 280 000 lancements de fusées dans l’espace. 🚀🚀🚀
On enfonce encore un peu le clou ? Bien que la majorité de ces impacts provienne de la production, de la transformation et du transport du tabac, le consommateur peut parfois - et involontairement - créer des catastrophes environnementales. En effet, un mégot mal éteint peut causer d’importants feux de forêt et des incendies. 🔥
« Oui, mais si je fume une cigarette de temps en temps, ce n'est pas grave pour la planète ! ». C’est justement avec ce type de réflexion que personne ne prend la peine de faire des efforts.
Une cigarette c’est :
👀 En outre, le rapport révèle que « La fumée du tabac produit une pollution par particules fines, plus élevée que les gaz d’échappement des moteurs diesel ».
Le tabac est cultivé dans des pays à revenu faible ou intermédiaire (en Afrique australe, au Moyen-Orient, en Amérique latine, aux Caraïbes, en Asie du Sud et de l’Est) dont les ressources vitales sont rares.
En effet, l’eau et les terres agricoles dédiées à la production de denrées alimentaires sont majoritairement utilisées pour cultiver des plants de tabac… privant les habitants de précieuses denrées alimentaires. ❌
👀 Selon une étude menée par l’Imperial College de Londres en 2018, une tonne de tabac nécessite 1 300 mètres carrés pour pousser convenablement. À titre de comparaison, une telle surface permettrait de cultiver six tonnes de tomates.
On en rajoute une couche ? La déforestation gagne dangereusement du terrain à cause de ces très imposants plans. Sans compter la dégradation des sols causée par l’utilisation de pesticides et d’engrais. De moins en moins fertiles, ils ne sont plus en capacité de produire de nouvelles ressources alimentaires.
En 2020, 22,3 % de la population mondiale consommait du tabac. Il ne fait donc aucun doute que ces produits sont les principaux déchets qui recouvrent la planète. À titre d’information, chaque année, 4,5 trillions de cigarettes jetées dans la nature, ce qui représente 2 millions de tonnes de déchets d’emballage par an. 🗑
Un déchet malheureusement comme les autres, si les mégots ne contenaient pas plus de 7 000 produits chimiques toxiques, révèle le Dr Ruediger Krech, Directeur du Département Promotion de la santé à l’OMS. En cause, la deuxième plus importante source de pollution plastique au monde : les filtres en acétate de cellulose présents dans les cigarettes.
Pourtant, aucune étude ne prouve l’utilité ni les bienfaits de ces filtres sur la santé. En outre, l’OMS demande aux responsables politiques de traiter les filtres de mégots comme des plastiques à usage unique, voire idéalement, à les interdire. 🙅♂️
👉 À titre d’illustration, 4 500 milliards de filtres - composés de microplastiques - polluent la terre comme la mer… avant de se retrouver dans nos assiettes ! En effet, les microplastiques sont des particules de moins de 5 mm issues de la dégradation d’un contenant en plastique. Par conséquent, nous consommons chaque semaine cinq grammes de particules de plastique - une carte de crédit en somme.
Mais comment l’industrie du tabac explique-t-elle ces dégradations de l’environnement dont elle est à l’origine ? En faisant du greenwashing évidemment ! Cette pratique commerciale consiste à tromper les consommateurs en partageant de faux engagements environnementaux dans la communication de l’entreprise. Certaines entreprises n’hésitent pas à aller plus loin en minimisant les dangers liés à la consommation de tabac, dans le seul but est de redorer leur image de marque. ✨
En effet, cette industrie ne cesse de partager des publicités dans l’optique de « paraître responsable et respectueuse de l’environnement ». Ainsi, lorsqu’un consommateur se rend sur leurs sites officiels, il découvre les initiatives écologiques ou les activités de responsabilité sociales (le financement d’organisations environnementales, d’aides humanitaires ou le nettoyage des plages, par exemple) soutenues par les structures.
🔎 Un exemple ? En 2021, cela faisait vingt ans que le cigarettier British American Tobacco est nominé dans l’indice de durabilité mondial Dow Jones (DJSI), un indice qui valorise les pratiques durables des entreprises. 🤡
Soulagé, le consommateur a bonne conscience et achète un nouveau paquet. De son côté, l’industrie du tabac se dédouane des dommages qu’elle inflige à l’environnement - et à la santé de ses consommateurs ! Un véritable cercle vicieux qui parvient même à enfumer les politiques. Ces derniers ne proclament aucune loi stricte, laissant cette industrie continuer ses méfaits en toute quiétude. Autrement dit, cette industrie a encore de beaux jours devant elle. 😰
Dans son dernier communiqué de presse en date du 31 mai 2022, les Nations Unies demandent l’instauration de mesures strictes afin de responsabiliser les compagnies quant aux destructions qu’elle cause. Voici quelques exemples d’initiatives.
Face à l’accumulation de déchets - et notamment au coût particulièrement élevé de nettoyage -, certains pays comme la France et l’Espagne ont décidé d’agir. Ces pays ont ainsi instauré une « législation en matière de responsabilité élargie des producteurs » fondée sur le principe du pollueur-payeur. Autrement dit, l’industrie du tabac est responsable de ses déchets et doit par conséquent procéder au nettoyage pour éviter toute pollution.
En effet, à ce jour, ce sont les contribuables du monde entier qui financent le traitement des déchets liés au tabagisme.
🧹 À titre d’information, la Chine débourse 2,6 milliards de dollars, l'Allemagne, 200 millions de dollars et l’Inde, environ 766 millions de dollars pour nettoyer ces déchets.
Les cultivateurs de tabac ont un grand pouvoir pour inciter à une transition écologique dans le secteur. De plus, en étant constamment au contact des feuilles de tabac - ce qui équivaut à 50 cigarettes par jour -, près d’un quart d’entre eux souffre de la maladie du tabac vert, un empoisonnement à la nicotine par la peau.
👉 Bon à savoir : ce secteur emploie de nombreux enfants. On vous laisse imaginer les dégâts.
Face à ces conséquences, ils peuvent :
Selon l’OMS, le tabagisme est la plus importante épidémie évitable. Il est temps d’agir !
Chaque année depuis 1987, a lieu la journée mondiale sans tabac - le 31 mai -, ainsi que le mois sans tabac qui a lieu en novembre. Pour appuyer ces initiatives, on trouve désormais :
En 2003, 182 États membres de l’OMS - qui représentent 90 % de la population mondiale - ont adopté - et ratifié en 2005 - la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT). Cet engagement est suivi en 2008, par le programme MPOWER composé de six grandes mesures qui aident les pays à réduire la demande de tabac :
👀 Même si entre nous, avoir conscience des impacts environnementaux générés par l’industrie du tabac devrait être une raison amplement suffisante pour arrêter la cigarette - et de polluer. 😇
En attendant que l’industrie du tabac réduise ses émissions de CO2, vous pouvez agir sur celles de votre entreprise ! Faites appel à nos experts pour réaliser un bilan carbone 100 % personnalisé. 😎