Quelle est l'empreinte carbone de la cosmétique ?
L'industrie de la cosmétique n’est pas sans impact sur l’environnement. Quelles sont les principales sources de pollution ?
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Lors de son discours d’introduction au Conseil des Ministres du 24 août 2022, Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’abondance. Un terme rapidement repris dans tous les médias, créant ainsi une vaste polémique. Pourtant, un changement majeur de nos habitudes de production et de consommation pourrait s’avérer utile pour opérer la transition écologique de nos sociétés.
Que signifie la fin de l’abondance ? Comment adapter nos sociétés au contexte actuel ? Explications.
Le Larousse définit l’abondance comme étant :
Dans ce contexte, on relève quatre principales formes d’abondance :
Basée sur la croyance en des ressources illimitées, la société de l’abondance est le produit d’un ensemble de facteurs historiques, sociaux, économiques et technologiques, dont :
Compte tenu du contexte de guerre en Ukraine et de réchauffement climatique, le discours d’introduction d’Emmanuel Macron en date du 24 août 2022 s'est voulu marquant. Le Président français a souhaité préparer la population aux années à venir :
Le Président parle ainsi d’une « série de crises graves », d’un moment de « grande bascule » ou encore d’un « grand bouleversement » menant tout droit vers « la fin de l’évidence » et « la fin de l’insouciance ».
Autant de termes alarmistes qui ont outré les politiques et les Français des classes sociales les moins aisées, dont le mode de vie n’est pas synonyme d’abondance. Suite à la mauvaise interprétation de son propos et à la polémique engendrée par son discours, le Président a apporté des précisions :
En d’autres termes, pour continuer à répondre à nos besoins de plus en plus importants, nous devons repenser nos modes de production et de consommation - ce qui doit aussi servir à assurer l’indépendance de la France.
👉 À noter : la fin de l’abondance (et plus particulièrement de la société de l’abondance) est un concept popularisé en 1958 par l’économiste John K. Galbraith. Dans son ouvrage intitulé « La société d’abondance », Galbraith indique qu’au cours du XXème siècle, nous sommes passés d’une économie de pénurie à une économie d’abondance. Problème ? Nous avons par là même créer de nouveaux besoins superflus.
Or, à l'heure actuelle, notre économie est encore majoritairement linéaire. C’est-à-dire que nous extrayons les ressources, les utilisons et les jetons quand elles sont hors d’usage au lieu de les réemployer. Un modèle précaire fondé sur l'illusion de ressources naturelles infinies.
Le problème, c'est que la surconsommation des ressources, l’augmentation de la population, nos pratiques intensives et polluantes (la culture et l’élevage notamment), le gaspillage et la production de déchets impactent directement notre capacité à produire et notre économie. Ces paramètres empêchent la nature de se régénérer, perturbent le cycle de la nature, épuisent les sols et menacent la pérennité de la biodiversité.
👉 En atteste d'ailleurs le fameux jour du dépassement. Le 2 août 2023, l’humanité a consommé toutes les ressources que la planète est capable de régénérer en une année.
En outre, la rareté des ressources conduit à la hausse des prix, à l’inflation, voire à la possible pénurie de ressources vitales. Selon l’ONU et l’Unesco, l’eau potable pourrait très prochainement faire l’objet d’une crise mondiale du fait de la surconsommation et de la mauvaise gestion de cette ressource (pourtant essentielle à notre agriculture).
👉 L’épuisement des ressources naturelles contribuerait à l’effondrement de notre société telle que nous la connaissons.
Outre l’usage démesuré et polluant des énergies fossiles depuis la révolution industrielle, l’agriculture intensive est une illustration parmi tant d'autres de la société de l’abondance. Développée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elle devait répondre aux besoins de la population en augmentant les rendements agricoles via l’usage d’intrants. À cela s’ajoutaient le bas prix des marchandises qui ont contribué à la popularisation de ce modèle.
Devenue essentielle pour répondre aux besoins de l’ensemble de la population, l'agriculture intensive se trouve à l’origine de multiples dégradations environnementales et climatiques, à l’image de :
👉 En définitive, nous avons cherché à modeler la nature pour que celle-ci subvienne à nos besoins, sans tenir compte des siens.
Ce phénomène contradictoire illustre le fait que les pays dotés d’abondantes ressources naturelles font parfois face à des difficultés économiques bien pires que les pays dépourvus de ces ressources. En bref, ces derniers ne bénéficient pas nécessairement de la présence de ces richesses sur leur territoire.
Par exemple, de nombreux pays africains possèdent du pétrole. La présence de cet or noir (et la ruée des investisseurs et des compagnies pétrolières sur les territoires) n’a pourtant pas permis de mettre un terme à la pauvreté.
Du fait du contexte environnemental, économique et géopolitique actuel, la France doit impérativement développer son indépendance énergétique. En effet, le pays importe la quasi-totalité de ses énergies fossiles :
La France doit donc effectuer sa transition énergétique. L’objectif ? Sortir des énergies fossiles pour se tourner vers les énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie, hydraulique et biomasse).
Propre et inépuisable, l’énergie verte constitue la meilleure alternative pour mettre un terme à notre dépendance énergétique.
Seul bémol : ces ressources sont intermittentes et non pilotables. Les systèmes actuels doivent donc faire l’objet d’améliorations notables pour permettre de répondre aux besoins énergétiques des Français. En attendant, il conviendrait de rationner l’énergie fossile disponible.
Dans ce contexte, la France doit réduire et ajuster sa consommation aux besoins réels et limiter le gaspillage d’énergie en atteignant la sobriété énergétique. Cela peut passer par l’adoption d’écogestes simples : installer des ampoules LED, limiter le nombre d’équipements électriques, entretenir ses équipements de chauffage, etc.
La sortie des énergies fossiles est indispensable pour faire face à l’épuisement de nos réserves. Selon le BP Statistical Review of World Energy 2020, il resterait :
La fin de l’abondance consiste à adopter un comportement plus durable impliquant de consommer mieux, mais moins. Par exemple en :
Au-delà des denrées alimentaires, nous devons aussi protéger les ressources naturelles nécessaires à la fabrication de nos équipements numériques (smartphones, ordinateurs, téléviseurs, etc.). Cela passe par le développement d’une économie circulaire qui consiste notamment à :
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les Français adoptent un comportement de plus en plus éco-responsable et sont même prêts à faire des sacrifices. En témoigne un sondage Ifop pour les Intercommunalités de France paru en 2023.
Pour 85 % des personnes interrogées, l’adaptation de notre société, de notre économie et de nos modes de vie constitue une priorité. Dans le détail :
Dans l’optique de réduire nos émissions de GES, de préserver les ressources naturelles et la biodiversité, nous devons bâtir une société sobre et durable. Outre l’adoption de bonnes pratiques individuelles (réduire l’usage de la voiture thermique, limiter les achats, etc.), l'ensemble de nos secteurs d’activité doivent entamer leur transition écologique.
👉 À noter : conformément à la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), la France doit diviser ses émissions de GES par six d’ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone à cette même date.
Vous l’aurez compris : particuliers, États comme entreprises doivent modifier leurs comportements pour espérer atteindre la sobriété nécessaire à la limitation du changement climatique.
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