Eco-score, l'indicateur pour consommer durable
L'Eco-score aide-t-il vraiment à consommer durable ? Découvrez cet indice et comment il pourrait révolutionner vos choix alimentaires.
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Les solutions de Greenly
La crise climatique que nous vivons actuellement est source de crainte, voire de catastrophisme. En atteste la théorie de l’effondrement.
Le postulat ? Les institutions telles que nous les connaissons n’existent plus, les réserves de pétrole sont épuisées, l’eau potable et la nourriture se sont raréfiées et la moitié de la population mondiale a été décimée par les guerres et les épidémies. Or, selon les collapsologues, ceci ne serait qu’un aperçu de notre avenir.
La situation actuelle est-elle véritablement inquiétante ? Comment pouvons-nous éviter l’effondrement de notre société ? Greenly fait le point.
La théorie de l’effondrement est l'idée selon laquelle notre société (fondée sur les énergies fossiles) est vouée à disparaître du fait de l’enchaînement de crises environnementales, économiques, géopolitiques et sociétales. Ce phénomène serait ni plus ni moins une illustration de l’effet domino, puisque notre système actuel et l'environnement sont intrinséquement liés.
Bien que la théorie de l’effondrement renvoie donc à la disparition de notre société industrielle et de notre système économique, elle s’apparenterait tout bonnement à la fin du monde pour certains.
En France, cette théorie est rattachée au terme de "collapsologie", inventé en 2015 par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur ouvrage intitulé « Comment tout peut s’effondrer : petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes ».
Issue du latin « collapsus » (qui signifie « s’écrouler ») et de l’anglais « collapse » (qui signifie « s’effondrer »), la collapsologie est l’étude de l’effondrement et notamment de la manière dont ce phénomène pourrait impacter nos sociétés.
Elle se définit comme étant un :
Processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi.
Grâce à des données chiffrées, les collapsologues élaborent ainsi des scénarios prévisionnels. Ils affirment que l’effondrement de l’humanité aura lieu dans la première moitié du XXIe siècle - soit avant 2050. En effet, pour Pablo Servigne, ce processus est déjà enclenché et sera graduel.
👉 La collapsologie demeure cependant controversée du fait de l’origine de ses sources. Bien que certains éléments soient issus de données scientifiques, d’autres reposent sur un certain nombre de présupposés.
La théorie de l’effondrement est un concept employé pour la première fois en 1972 dans le rapport Meadows. Rédigé par un groupe de réflexion (composé de scientifiques, d’industriels et d’économistes), ce document détaille les effets de la croissance démographique, économique et des nouvelles technologies sur l’environnement.
À ses yeux, les conclusions du rapport sont telles, que l’effondrement de notre civilisation serait prévu pour 2030.
Toutefois, il faut attendre 2005 et l’essai de Jared Diamond sobrement intitulé « Effondrement » pour que la théorie de l’effondrement se fasse une place dans l’inconscient collectif. L’auteur y illustre cette théorie en se concentrant sur les sociétés d'ores et déjà disparues du fait des activités humaines.
Selon lui, toutes ont suivi un « schéma-cadre » composé de cinq facteurs :
Toujours selon lui :
La probabilité que le monde tel que nous le connaissons se soit effondré d’ici à 2050 est d’environ 49 %.
👉 Bien que les scientifiques jugent la thèse de Diamond trop alarmiste, ces derniers s’accordent sur la survenue d’un tel phénomène.
Ayant vécu l’effondrement de l’Union soviétique, l’auteur et ingénieur russo-américain Dmitry Orlov a étudié ce phénomène dans son livre intitulé « Les cinq stades de l’effondrement ». Les cinq stades en question sont les suivants :
Il est à noter que, s’en tenant à la disparition de l’URSS, Dmitry Orlov ne prend pas en compte l’effondrement de nos écosystèmes dans le cadre de son analyse.
Pourtant, cet aspect de la crise que nous traversons ne peut être ignorée.
En effet, les écosystèmes (aquatiques et terrestres) sont à l'origine de toute forme de vie sur Terre. Chaque espèce est dépendante de son environnement puisqu’elle exploite et interagit avec ce dernier pour survivre.
En outre, l’être humain bénéficie quotidiennement des services écosystémiques (la nourriture, l’eau, l’air pur ou encore les ressources naturelles utilisées pour fabriquer des vêtements, des médicaments, de l’énergie et construire des bâtiments).
👉 Or, la disparition d’un seul élément met en péril la chaîne alimentaire et l’équilibre de tout un écosystème.
L’humanité consomme annuellement plus de ressources que la Terre ne peut en générer (c'est la biocapacité). Pour preuve : en 2023, le jour du dépassement est survenu le 2 août - soit avec 5 mois d’avance.
Aujourd'hui, pour subvenir aux besoins de la population mondiale, il faudrait 1,7 Terre.
L’épuisement des ressources est causé par :
Au rythme actuel, certains n’aurons bientôt plus accès à des ressources de base comme l’eau potable. En cause : notre mauvaise gestion de l’eau douce (70 % de l’eau douce mondiale disponible étant utilisée pour l’agriculture).
À date, six des neuf limites planétaires ont été dépassées (le cycle de l’eau douce, le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, le dérèglement du cycle de l’azote, le changement de l’utilisation des sols et les pollutions chimiques). Or, le dépassement de ces seuils peut engendrer des changements environnementaux brutaux.
Les experts du GIEC sont catégoriques : le réchauffement climatique est d’origine anthropique. En ce sens, nous avons toutes les clefs en main pour le ralentir.
Hélas, la température moyenne mondiale a d’ores et déjà augmenté de 1,1 °C depuis l’ère préindustrielle. Parmi les différents scénarios élaborés, l’humanité pourrait atteindre + 1,5 °C avant 2040.
Nos modes de vie actuels ne permettent donc pas de respecter l’objectif de l’Accord de Paris - qui consiste à limiter le réchauffement à + 2 °C d’ici la fin du siècle.
Si la hausse des températures se poursuit, elle aura des conséquences irréversibles sur l’environnement et nos sociétés. Plusieurs exemples :
L’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) dresse une liste rouge des espèces végétales et animales menacées. En 2022, sur 150 388 espèces étudiées, 42 108 étaient classées comme menacées d’extinction au niveau mondial. Dans le détail :
Pire : entre 1970 et 2018, 69 % des vertébrés ont disparu. De même, que plus de 75 % des populations d’insectes volants en seulement trente ans en Allemagne. Une étude de la revue Biological Conservation de 2019 indique que plus de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin et un tiers en voie de disparition. À ce rythme, les insectes pourraient disparaître d’ici un siècle.
Or, pour certains spécialistes, ces disparitions marquent le début de la sixième extinction de masse.
Le réchauffement climatique serait la cause principale de ce phénomène. La hausse des températures étant particulièrement rapide, les êtres vivants n’ont pas suffisamment de temps pour s’adapter - en témoigne la destruction de la Grande barrière de corail liée à l'acidification des océans.
La disparition des espèces animales et végétales provoque l’effondrement progressif des écosystèmes pourtant indispensables à notre survie. Un écosystème est composé de trois types d’espèces (les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs). L’extinction de l’un des trois perturbe l’équilibre de la chaîne alimentaire et fragilise l’écosystème dans son entièreté.
Plus généralement, l’effondrement d'une civilisation entièrement fondée sur les énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) est inévitable. Rappelons, en effet, que les énergies fossiles sont épuisables.
En outre, l’extraction et la consommation d’énergies non renouvelables constituent la première source de pollution atmosphérique. Or, les énergies fossiles sont encore massivement utilisées dans le cadre de notre vie quotidienne.
En 2022, les énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) étaient à l'origine de 36,8 milliards de tonnes de CO2 - soit 0,9 % de plus qu’en 2021. [Agence internationale de l'énergie (AIE)]
Bien que la situation actuelle ne soit pas glorieuse, nous pouvons encore tenter de limiter la catastrophe.
L’Accord de Paris de 2015 engage les signataires à limiter le réchauffement à + 2 °C (idéalement + 1,5 °C) d’ici la fin du siècle. Pour y parvenir, il est nécessaire de réduire nos émissions de GES, notamment celles issues des secteurs d’activité les plus polluants (l’énergie, l’agriculture, le transport et le bâtiment).
Chaque secteur doit entamer sa transition écologique pour respecter les objectifs nationaux alignés sur l’Accord de Paris.
Selon la stratégie nationale bas-carbone (SNBC), d’ici 2030, la France doit réduire ses émissions de 40 % par rapport à 1990. L’objectif étant d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Pour éviter que notre société ne s’effondre, nous devons apprendre à vivre sobrement. Notre modèle économique actuel (en faveur de la surconsommation) doit passer à un modèle durable (l’économie circulaire).
Autrement dit : nous devons faire mieux avec moins.
Plusieurs améliorations peuvent être mises en place :
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