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Qu’est-ce que l’Accord de Paris ?

L’Accord de Paris est un texte historique pour lutter contre le réchauffement climatique. Quels sont ses objectifs ? Permet-il des avancées notables ?
Green Actu’
2023-08-18T00:00:00.000Z
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drapeau français

L'Accord de Paris est le traité international ayant fixé pour objectif de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale sous la barre maximum des 2°C (par rapport aux niveaux de l'ère préindustrielle).

Adopté en 2015 à l'occasion de la COP 21 qui se déroulait au sein de la capitale française, l'Accord de Paris est connu pour être le premier accord contraignant adopté à une telle échelle (194 parties signataires). En outre, l'objectif des 2°C est devenu une référence dans le cadre de l'évaluation régulière de nos progrès (ou de notre absence de progrès) dans le lutte contre les changements climatiques.

Que contient précisément l'Accord de Paris ? Quels sont ses objectifs ? Comment fonctionne-t-il ? A-t-il véritablement conduit à des avancées significatives ?

Réponses dans cet article.

Qu’est-ce que l’Accord de Paris ?

L'Accord de Paris en résumé

L'Accord de Paris est le premier traité international juridiquement contraignant à avoir été adopté au sujet du réchauffement climatique.

L'Accord de Paris a été adopté par 194 Parties au moment de la COP 21 (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques) le 12 décembre 2015 - avant d'entrer officiellement en vigueur le 4 novembre 2016.

Les 194 Parties désignent 193 États auxquels vient s'ajouter l'Union européenne.

L'ambition affichée par les pays signataires était de parvenir à un accord permettant de faire face à la menace du changement climatique. Pour cela, les signataires s'étaient engagés à limiter le réchauffement à + 2 °C d’ici 2100 - idéalement + 1,5 °C - par rapport au niveau préindustriel.

Il faut souligner que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU (GIEC) a très tôt mis en garde contre le risque de dépasser la barre "minimale" des + 1,5°C. En effet, le franchissement de ce seuil risquerait d'engendrer des changements climatiques majeurs (canicules, sécheresses, catastrophes naturelles de toute nature, etc.).

Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, nos émissions de gaz à effet de serre (GES) devraient atteindre leur point culminant en 2025 au plus tard, puis décroître de 43% d'ici 2030.

À plus long terme, il s’agirait de parvenir à un monde neutre en carbone d’ici 2050. 

Officiellement, les pays signataires de l'Accord de Paris s'engagent contenir la hausse des températures sous la barre des + 2 °C, tout en poursuivant leurs efforts pour ne pas dépasser + 1,5 °C.

En France, l’Accord de Paris a été mis en œuvre en 2017, par l'intermédiaire du Plan Climat instauré par le ministre de la Transition écologique et solidaire de l’époque, Nicolas Hulot.

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Quels sont les objectifs de l'Accord de Paris ?

L'Accord de Paris vise trois objectifs :

  • réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre en vue de limiter le réchauffement planétaire à + 2 °C (idéalement + 1,5 °C) ;
  • réévaluer les engagements pris à l'échelon national une fois tous les cinq ans ; 
  • soutenir financièrement les pays en développement afin d'atténuer les effets du réchauffement, renforcer leur capacité de résilience et accroître leur adaptabilité face à ces changements. 

Dans les faits, l'Accord de Paris encadre les efforts déployés par la communauté internationale. Il diffère ainsi du Protocole de Kyoto, qui concernait uniquement les pays industrialisés.

Bon à savoir : six années ont été nécessaires pour finaliser l'Accord de Paris. En effet, le règlement de l’Accord de Paris (précisant les modalités de mise en œuvre) a été publié en décembre 2018 lors de la COP24, puis validé en novembre 2021 lors de la COP26.

Comment fonctionne l'Accord de Paris ?

L’Accord de Paris fonctionne sur un cycle de cinq ans. Au terme de ces cinq années, chaque signataire doit présenter son plan d'action révisé en fonction des résultats obtenus (actions en vue de réduire ses émissions, d'accroître sa résilience et de s'adapter à la hausse des températures).

À noter : ce plan d’action propre à chaque signataire est désigné sous le nom de « contribution déterminée au niveau national » (aussi connu sous l'acronyme "CDN"). Toutefois, l'obligation liée à la définition d'une CDN ne contraint pas les signataires à définir une stratégie de développement à long terme à faibles émissions de gaz à effet de serre (LT-LEDS).

Par ailleurs, l'article 14 de l'Accord de Paris prévoit qu'un premier bilan mondial (Global Stocktake – GST) soit divulgué à l'issue de l'année 2023. Ce bilan devra évaluer les progrès réalisés depuis la signature du traité. Il est probable que la divulgation de ce premier bilan soit effectuée à l'occasion de la COP28 qui se tiendra à Dubaï et célèbrera le huitième anniversaire de l'Accord de Paris.

Enfin, le Cadre de Transparence Renforcée mis en place par l'Accord de Paris prévoit que l'ensemble des pays signataires communique plus ouvertement au sujet des mesures prises et des avancées opérées sur leur territoire (atténuation, adaptation et soutien fourni ou reçu) à compter de 2024.

De quelle(s) manière(s) les pays développés sont-ils supposés soutenir les pays en développement ?

Le cadre de soutien prévu par l'Accord de Paris est triple. Il est à la fois financier, technologique et prévoit le "renforcement des capacités" des pays qui en ont besoin.

Soutien financier

Aux yeux de l'Accord de Paris, les pays développés doivent apporter une aide financière aux pays plus vulnérables car moins industrialisés.

Ce soutien financier a vocation à :

  • atténuer l'impact environnemental des pays en développement, en soutenant leur propre transition écologique ;
  • aider ces pays à s'adapter face aux conséquences désastreuses du réchauffement climatique, auxquelles ils sont souvent très exposés.

Soutien technologique

L'Accord de Paris souhaite soutenir le développement et le transfert de technologies entre pays.

Il s'agit que l'ensemble de nos États soient solidaires les uns des autres, en vue d'améliorer notre résilience face au changement climatique et de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Renforcement des capacités

Les pays en développement sont extrêmement vulnérables vis-à-vis des changements climatiques.

C'est la raison pour laquelle l'Accord de Paris fait du renforcement des capacités des plus en développement, un axe majeur du traité. Ce renforcement des capacités doit être initié par les pays développés, généralement mieux dotés.

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Quel premier bilan pour l'Accord de Paris ?

Probablement mi figue mi raisin. S'il faut attendre la présentation du bilan prévu fin 2023, les derniers rapports du GIEC nous ont certainement déjà donné la tonalité de ce dernier.

C’est maintenant ou jamais, si nous souhaitons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Si nous ne réduisons pas nos émissions de manière immédiate et significative dans tous les secteurs, ce sera impossible. (Jim Skea)
Nous sommes à la croisée des chemins. Nos décisions peuvent assurer un avenir vivable. Nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement. Il existe des politiques, des régulations et des instruments efficaces. S'ils sont adaptés localement et généralisés de façon équitable, ces derniers peuvent générer d'énormes baisses d'émissions et stimuler l'innovation. (Hoesung Lee)

Dans les faits, entre 2015 et 2020, les émissions de gaz à effet de serre ont poursuivi leur progression au rythme de 1,5% par an. Ce qui constitue une certaine forme de "premier succès" dans la mesure où cette croissance a d'ores et déjà ralenti (au début des années 2000, elle était de 3% par an).

Au stade où nous en sommes, hélas, ce résultat est insuffisant. La progression doit être stoppée net et le niveau de nos émissions de gaz à effet de serre réduit de façon drastique. Faute de quoi, si nous poursuivons sur notre lancée, l'objectif maximal de + 2 °C s'avérera hors d'atteinte.

Entre 2015 et 2020, le climat s'était déjà réchauffé de + 1,1 °C par rapport aux niveaux de l'ère préindustrielle. Et notre trajectoire actuelle nous conduit tout droit à des scénarios cataclysmiques : + 3,8 °C, + 4,4 °C voire + 7 °C en 2100 (en fonction des hypothèses formulées).

En France, de tels scénarios se traduiraient par la désertification du pourtour méditerranéen, la fonte de la totalité des glaciers présents dans les Alpes, l'assèchement de la Garonne, l'envahissement du marais poitevin par la mer... Dans les DOM-TOM, à La Réunion ou à Mayotte, la violence des cyclones sera décuplée.

À ce premier bilan, il faut ajouter que les huit années écoulées n'ont pas été un long fleuve tranquille au sein même de la communauté des parties signataires.

En 2016, l'élection de Donald Trump à la tête des États-Unis a conduit à la sortie de l'Accord de Paris du deuxième pays le plus émetteur en gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. Une décision annulée par son successeur, Joe Biden, à la suite de sa propre élection en 2020.

Pour rappel, les pays les plus émetteurs en CO2 sont :

  • la Chine ;
  • les États-Unis ;
  • l'Inde.

Important : il est essentiel de souligner que la Chine ne porte pas l'entière responsabilité de ce "sacre". De fait, la Chine est le premier exportateur mondial de marchandises. En bref, les pays occidentaux et les entreprises se reposant sur la production massive de ce pays sont en partie responsables de son empreinte carbone. De même que nous autres, consommateurs, qui achetons malheureusement trop de produits en provenance de Chine.

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