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Alimentation durable : le guide pour tout comprendre en 2024
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Alimentation durable : le guide pour tout comprendre en 2024

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Personne prenant une tomate sur une table remplie de légumes, tout en lisant un livre de recettes
Adopter une alimentation durable est un critère indispensable pour accélérer la transition écologique. Comment consommer plus responsable ?
Écologie
2024-05-13T00:00:00.000Z
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Passer à une alimentation durable est l’un des principaux changements à entamer en vue de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, comme chacune de nos actions, notre façon de nous nourrir à un impact non négligeable sur la planète. La preuve : un quart des émissions de GES de la France provient directement de notre alimentation - à savoir 163 MtCO2e. À l’échelle mondiale, les émissions de la chaîne d’approvisionnement alimentaire s’élèvent à 13,7 milliards de tCO2e, ce qui équivaut aux émissions de GES des États-Unis et de la Chine combinés.

Fort heureusement, il existe des alternatives écologiques pour réduire nos émissions tout en prenant soin de notre santé. Tout ce que vous devez savoir sur l’alimentation durable se trouve dans ce guide.

Assiette de pâtes avec tomates et basilicAssiette de pâtes avec tomates et basilic

Qu’est-ce que l’alimentation durable ?

L’alimentation durable implique la mise en œuvre de pratiques vertueuses visant à :

  • nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante ;
  • prendre en compte l’aspect environnemental de chaque produit (préserver les ressources naturelles que nous offre la planète, limiter la consommation d’énergie et la production de déchets, etc.) ;
  • garantir des produits accessibles à tous ;
  • assurer une rémunération équitable aux acteurs de la chaîne alimentaire et créer de la richesse.
Il s’agit alors d’une alimentation dont l’ensemble de la chaîne (production, livraison, consommation et fin de vie) respecte les trois piliers du développement durable (économique, environnemental et social).

Pourquoi tendre vers une alimentation durable ?

Réduire la contribution du secteur agricole au réchauffement climatique

Changer notre manière de consommer est essentiel pour réduire l’impact de notre alimentation sur l’environnement. En effet, un quart des émissions de GES de la France se trouve dans nos assiettes - c’est autant que celles émises par le transport ou le logement.

Dans le détail, en France, l’empreinte carbone de l’alimentation (163 MtCO2e) se décompose comme suit :

  • 108,8 MtCO2e pour l’agriculture qui occupe 54 % du territoire français ;
  • 9,1 MtCO2e proviennent l’industrie agroalimentaire (IAA) ;
  • 22,1 MtCO2e relatifs au transport des marchandises ;
  • 8,3 MtCO2e liés au transport des ménages ;
  • 7,7 MtCO2e pour la grande distribution et les commerces ;
  • 7,3 MtCO2e pour la consommation au domicile des ménages.

De plus, depuis 1990, les pratiques agricoles sont à l’origine de la déforestation d’une surface équivalente à 6,5 fois la taille de la France. Elles sont également à l’origine de la dégradation des sols et des réserves en eau. 

À titre d’exemple, l’irrigation utilise 70 % de la consommation d’eau douce mondiale.

Limiter les pollutions engendrées tout au long de la chaîne alimentaire

Bien que l’agriculture ait un impact massif sur l’environnement, il ne s’agit pas de la seule cause de pollution issue du système alimentaire actuel.

Les rejets de GES provenant de la chaîne alimentaire - la production agricole, la consommation des aliments et les déchets associés - ont des répercussions sur les sols, l’air, la biodiversité et notre santé.

En France, les denrées agricoles et alimentaires représentent 30 % du transport de marchandises. Un pourcentage élevé quand on sait qu’en 2019, le transport français était à l’origine de 31 % des émissions nationales de GES.

La production et la conservation des produits nécessitent une consommation d’énergie excessive - notamment dans les grandes surfaces où la réfrigération des produits représente 40 % des consommations d’énergie.

Les plats devant être transformés, conditionnés et réfrigérés augmentent significativement la facture d’énergie et l’utilisation de matières premières nécessaires à l’emballage.

La production de déchets n’est pas en reste. Représentant 70 % du marché français de l’emballage, les emballages alimentaires doivent être collectés, triés, recyclés ou incinérés dans le pire des cas - un processus polluant qui utilise beaucoup d’énergie. 

Lutter contre les inégalités sociales

Les enjeux sociaux ne sont pas en reste. En effet, d’ici 2050, nos besoins alimentaires devraient doubler. En cause ? La hausse démographique mondiale prévue - nous serons neuf milliards - ainsi que les évolutions des régimes alimentaires. [ADEME]

Comment répondre aux besoins de chacun alors que près d’un milliard de personnes souffrent de malnutrition à l’heure actuelle ?

Diminuer les problèmes de santé

L’alimentation est le premier facteur de risque évitable de mauvaise santé.

En effet, les produits alimentaires transformés sont à l’origine de divers problèmes de santé (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, etc.). 

Entre 1986 et 2010, nous passons 25 % de moins en cuisine et mangeons 1/7 de nos repas hors du domicile. De fait, les produits transformés se sont imposés dans notre quotidien ultrachargé de par leurs qualités indéniables (la rapidité de préparation et la facilité de conservation). 

Il y a néanmoins un hic : les plats surgelés et préparés sont composés de grandes quantités de matières grasses, d’additifs et de sucre (en moyenne un Français consomme 35 kg de sucre chaque année).

Ces derniers représentent désormais 80 % des causes de décès prématurés par maladies non transmissibles.

Table avec plusieurs plats différents dessusTable avec plusieurs plats différents dessus

Comment s’alimenter de façon plus durable ?

Réduire sa consommation de viande

80 % de la surface agricole française est dédiée à la production de viande et de produits laitiers. Pour vous faire une idée, un kilo de bœuf équivaut à 60 kg de gaz à effet de serre.

La consommation de viande est ainsi l’un des premiers facteurs responsables des GES, de la consommation de ressources et d’eau.

L’alimentation durable implique de retrouver l’équilibre entre les aliments d’origine animale et ceux d’origine végétale. À ce titre, il est recommandé de consommer des légumineuses (fèves, haricots, pois, soja, etc.) dont l’intérêt est double :

  • les légumes secs fixent et utilisent l’azote présent dans l’atmosphère ;
  • les lentilles sont majoritairement composées de fer pouvant ainsi remplacer la viande.
Bon à savoir : la production d’un kilo de viande émet 5 à 10 fois plus de GES qu’un kilo de céréales.

Opter pour des produits de saison et locaux

L’objectif de l’alimentation durable est de proposer aux consommateurs des produits sains et ayant un faible impact environnemental.

C’est pourquoi acheter en toute saison est loin d’être écologique. Les fruits et légumes proposés tout au long de l’année sur les étals sont :

  • importés de pays lointains en avion - qui n’est pas le moyen de transport le plus vertueux qui soit ;
  • cultivés dans des serres chauffées - un mode de production qui représente 10 à 20 fois plus de GES qu’une culture en plein champ.

Il convient donc de sensibiliser les consommateurs aux achats responsables en circuits courts, de saison et certifiés. 

Comment ? En se rendant dans des commerces de proximité ou en allant directement se fournir chez le producteur.

Le label biologique certifie la qualité du produit cultivé dans le respect de l’environnement et du bien-être animal. Il existe deux principaux logos : le label AB et le label Eurofeuille.

Réduire le gaspillage alimentaire

Chaque année, un tiers de la production mondiale de nourriture destinée à la consommation humaine est gaspillée ou perdue. 

En France, chaque année, ce sont près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable qui sont jetées.

Le gaspillage alimentaire est malheureusement de mise tout au long de la chaîne - 32 % lors de la production, 21 % pendant la transformation, 14 % lors de la distribution et 33 % durant la consommation. [ADEME]

Cela mène inexorablement vers le gâchis de ressources naturelles - l’eau en particulier - et contribue à la pollution climatique - les émissions générées par les pesticides et divers engrais utilisés inutilement sont estimées à 3 % des émissions de l’activité nationale.

En France, ce gâchis a également un coût économique estimé à 16 milliards d’euros annuels par l’ADEME. À l’échelle mondiale, chaque année, les pertes sont évaluées à 750 milliards de dollars. Pour réduire ce fléau, les consommateurs peuvent :

  • prêter attention aux dates de péremption ; 
  • faire une liste de courses pour ne pas se laisser tenter par des produits inutiles ;
  • acheter des aliments en vrac pour maîtriser les doses - et diminuer les déchets ;
  • cuisiner les restes.

Comment les agriculteurs peuvent-ils agir ?

Tendre vers l’agriculture durable

L’agriculture durable est en opposition totale avec l’agriculture intensive développée dans les années 1960 et encore de mise aujourd’hui.

Le postulat de départ était alors tout à fait recevable, puisqu’il s’agissait de répondre aux besoins des populations après les événements de la Seconde guerre mondiale. 

L’objectif ? Augmenter les rendements agricoles - grâce à l’usage intensif d’intrants - et proposer des produits à prix très bas. 

Toutefois, les répercussions de cette exploitation intensive n’ont pas tardé à se voir, puisque les sols se détériorent à vue d’œil, les émissions de GES sont en nette augmentation, la biodiversité s’appauvrit et la déforestation est massive.

À noter : 36 % des émissions de GES sont imputables au secteur agricole français.

Afin de réduire les dégâts causés par la surexploitation, cette forme vertueuse d’agriculture implique un retour aux pratiques ancestrales en respectant les principes du développement durable. Certes, les rendements sont plus faibles, mais :

  • les ressources naturelles et les sols sont préservés ;
  • les émissions de gaz à effet de serre sont limitées ;
  • la production de déchets est faible, voire nulle ;
  • le développement de la biodiversité est favorisé.

Néanmoins, cette démarche n’est à ce jour pas reconnue par une certification.

Cultiver les bons produits

Plusieurs aliments ont un intérêt certain pour l’environnement :

  • les légumineuses, qui ne requièrent pas d’engrais chimiques pour pousser ;
  • les céréales complètes et les grains, notamment le millet qui pousse sur des terres très sèches et ne nécessite que très peu d’eau pour croître ;
  • les épinards, qui ont un faible impact environnemental de par leur croissance rapide ;
  • les noix et les graines, mais attention à la variété choisie ! La culture des cacahuètes, les amandes et les pistaches est très gourmande en eau ;
  • les algues, qui se développent sans le moindre engrais dans n’importe quel milieu aquatique. En bonus, le processus de photosynthèse de ces végétaux chlorophylliens permet de capter l’énergie du soleil nécessaire à leur croissance et ainsi de rejeter de l’oxygène dans l’atmosphère.

Manger le menu idéal

Publié en 2019 sur The Lancet, un rapport révèle le menu idéal en vue de nourrir l’ensemble de la population d’ici 2050 - soit 10 milliards d’humains - sans menacer les ressources naturelles. Il est composé de :

  • 50 g de sucres ajoutés ;
  • 29 g de poulet et d’autres volailles ;
  • 13 g d’oeufs ;
  • 14 g de viande rouge ;
  • 300 g de légumes ;
  • 250 g de produits laitiers ;
  • 232 g de graines complètes ;
  • 200 g de fruits.

Agissez pour l’environnement !

Sensibiliser vos collaborateurs à l’alimentation durable est un premier pas pour accélérer la transition écologique de la société.

Si vous souhaitez aller plus loin, réalisez le bilan carbone de votre structure afin de déterminer les postes les plus polluants et agir en conséquence. 

Nos experts sont là pour vous aider.

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