La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Considérée comme une solution d’avenir, l’agriculture durable est fondée sur les trois grands principes du développement durable. Bien que le secteur agricole subisse de plein fouet le réchauffement climatique, il y contribue également… et de beaucoup. 😰 En effet, il est le deuxième plus gros émetteur de GES en France - après les transports - et est à l’origine d’un quart des émissions de gaz à effet de serre mondial. Étonnant ? Pas trop quand on voit l’utilisation croissante des énergies fossiles, la consommation exorbitante d’eau et la surexploitation des ressources naturelles requises pour faire face à la surpopulation. 📈
De fait, un changement de modèle agricole est nécessaire pour répondre à l’urgence climatique. La démarche durable se fait une petite place en France, mais de quoi en retourne-t-il ? Quels sont ses fondements ? Ses limites ? Tous les détails sont dans cet article. 👇
Face à l’urgence climatique, l’agriculture durable est un mode de production plus respectueux de la planète et de l’humain. Étroitement liée au concept de développement durable, cette forme d’exploitation - qui englobe l’élevage et la culture des sols - tend à satisfaire nos besoins de consommation sur le long terme, tout en diminuant notre impact sur l’environnement et en développant notre économie.
👉 Autrement dit, elle doit être viable, pérenne, socialement équitable et écoresponsable.
Toutefois, cette forme d’agriculture n’est pas reconnue par une certification et les pratiques employées ne sont pas légalement encadrées. Il s’agit plutôt d’une démarche globale qui se base sur un système circulaire prônant :
Tous ces éléments sont ni plus ni moins qu’un retour en arrière, là où la surexploitation causée par l’agriculture industrielle n’avait pas encore fait de ravages. L’agriculture durable revient aux prémices de l’exploitation, en replaçant l’environnement au cœur des préoccupations. Néanmoins, rien n’empêche le secteur agricole de développer ses propres technologies bas-carbone. 💭
Née dans les années 60 afin de se reconstruire après la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture intensive - également considérée comme « l’agriculture moderne » - est rapidement devenue la norme dans le monde comme en France. Aller plus vite, réduire les importations et produire plus à des prix toujours plus bas sont les maîtres-mots de cette forme d’exploitation. Ainsi, l’usage intensif d’intrants, d’engins alimentés par des énergies fossiles et de pesticides est de mise.
Malheureusement, ce qui nous facilite la vie, n’est pas bénéfique pour l’environnement. Les effets néfastes de l’agriculture intensive sont légion :
Ces nouvelles techniques de production en sont venues à bouleverser l’environnement et notre rapport à l’alimentation. De plus, la surproduction est à l’origine d’inégalités socio-économiques et d’insécurités alimentaires.
🔎 À titre d’illustration, la part de la consommation de produits de l’agriculture dans la dépense totale est de 20 % en 2020 contre 42 % en 1950. De fait, seuls 3 % de produits agricoles sont consommés, laissant place aux services marchands (45 %). [Infographie « La consommation alimentaire » du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation].
Au début des années 70 émerge une réflexion globale à propos des modes de production agricoles. À ce titre, la société se rend rapidement compte que l’Europe produit plus que ce qu’elle consomme. Le pire dans tout ça ? Le modèle économique est basé sur une croissance économique infinie, elle-même fondée sur le fait que les ressources naturelles sont infinies. 😅 Cette prise de conscience s’ensuit l’élaboration de quotas visant à encadrer les pratiques agricoles qui fragilisent l’environnement.
En 1987, la réflexion arrive à son sommet. Élaboré par l’ONU, le rapport « Notre avenir à Tous » - communément appelé le rapport Brundtland - définit le concept de développement durable. Ce dernier s’articule autour de trois principaux piliers - écologique, social et environnemental -, également appliqués à l’agriculture durable.
L’agriculture durable partage les mêmes fondements que le développement durable. À ce titre, ce type d’exploitation doit répondre aux besoins actuels, ainsi qu’aux besoins futurs.
L’agriculture durable est écologiquement responsable. Ainsi, elle s’engage à protéger la santé des consommateurs, à préserver la biodiversité, les sols, les ressources naturelles, les paysages et à mieux gérer la qualité de l’air, comme celle de l’eau. À ce titre, elle replace les cycles naturels de la nature au cœur de son fonctionnement.
Socialement équitable, l’agriculture durable est bénéfique autant pour les agriculteurs, que la communauté et plus largement, la société. À titre d’exemple, elle :
Ce mode de production doit être économiquement viable. C’est-à-dire qu’il permet de :
La PAC - Politique agricole commune - place l’agriculture au cœur d’un cercle vertueux faisant le lien entre la société, l’environnement et l’économie. En détail :
Cette politique englobe ces trois domaines, afin de mettre en place un système agricole durable pouvant être partagé au sein de l’Union Européenne. En ce sens, le PAC s’aligne sur le Green Deal Européen - autrement appelé « Le Pacte vert pour l’Europe » - dans l’optique d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Cela passe par la création d’un avenir inclusif, compétitif et respectueux de l’environnement. De là découlent plusieurs objectifs :
Mais cette alternative fait encore l’objet de nombreux questionnements : comment faire face à la demande alimentaire mondiale qui ne cesse de croître ? Nous sommes actuellement 7 milliards d’âmes sur la planète et serons près de 9 milliards en 2050. 😱 L’agriculture durable pourra-t-elle répondre aux besoins de tous ?
D’après l’institution des Nations Unies spécialisée dans l’alimentation - la FAO pour « Food and Agriculture Organisation » -, la production agricole mondiale devra augmenter de 60 % pour répondre à la demande.
Néanmoins, les rendements à court terme de l’agriculture durable sont nettement plus bas que ceux de l’agriculture intensive et ne permettent pas de répondre aux problèmes liés à la sécurité alimentaire.
Par ailleurs, l’agriculture moderne a grandement altéré nos ressources naturelles - épuisement, pollution et dégradation. Seront-elles encore exploitables ?
Enfin, certains pays - notamment les États-Unis - refusent de réduire leurs rendements, allant jusqu’à miser sur les OGM et la mécanisation pour nourrir la population. La transition risque de ne pas être simple…
Certes, il n’est pas aisé de bouleverser son régime alimentaire ! Toutefois, manger moins, mais mieux est bénéfique autant pour notre santé, que pour la planète. À titre d’information, l’alimentation représente entre 16 et 24 % de l’empreinte carbone des ménages. Nos efforts ne seront donc pas vains dans ce domaine. 🤝
Par ailleurs, pas moins de 80 % de la surface agricole est dédiée à la production de viande et de produits laitiers. Pour limiter l’empreinte écologique de chacun, l’alimentation durable requiert un régime alimentaire moins carné. À ce titre, il est nécessaire de diversifier son alimentation en réinstaurant des fruits, des légumes, des légumes secs et des céréales dans son régime.
Mais réduire sa consommation de viande n’est pas le seul axe d’amélioration possible ! 👋
Une alimentation durable implique de repenser ses habitudes alimentaires en choisissant des produits plus respectueux de l’environnement - locaux, de saison et certifiés. Par ailleurs, privilégier l’eau du robinet aux bouteilles d’eau est une alternative intéressante pour éviter les impacts environnementaux liés au transport, à l’emballage et à la fin de vie du contenant plastique.
Ce mode de production agricole peut être considéré comme durable. En effet, l’agriculture biologique n’autorise que l’utilisation de substances naturelles et respecte le bien-être animal, conformément à la législation européenne. Basée sur le respect des cycles écologiques et la réutilisation des matières organiques, l’agriculture a un impact positif sur la santé des sols, la qualité de l’air, de l’eau, sur la biodiversité et sur notre santé. Ce n’est pas rien ! 💥
Deux grands labels alimentaires permettent de choisir au mieux les produits biologiques :
En France, les pertes et gaspillages alimentaires sont estimés à 10 millions de tonnes de produits par an. À ce titre, chaque année, 30 % des superficies agricoles servent à produire de la nourriture perdue ou gaspillée, révèle WWF. Des chiffres qui donnent le tournis quand on sait que nos ressources s’épuisent à vitesse grand V et qu’une personne sur dix a des difficultés à se nourrir en France. À cela s’ajoute :
Même si toutes les étapes de la chaîne alimentaire contribuent au gaspillage, nous pouvons agir à notre niveau. En effet, les pertes par foyer sont évaluées à 30 kg par personne et par an, dont 7 kg de déchets encore emballés. Cela équivaut à 159 € par personne. Outch. 🤕
Pour éviter ce désastre, chaque consommateur peut :
👀 Bon à savoir : la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire instaure des mesures pour réduire le gaspillage alimentaire de 50 % par rapport à son niveau de 2015.
Le réchauffement climatique nous concerne tous. Afin de respecter les objectifs de l’Accord de Paris, nous devons revoir nos modes de vie pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Faites appel à nos experts pour réaliser le bilan carbone de votre entreprise !