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Les 3 piliers de l'agriculture durable
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Blog > Écologie > Les 3 piliers de l'agriculture durable

Les 3 piliers de l'agriculture durable

ÉcologieAlimentation
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Champs de blé
Principal émetteur de GES, le secteur agricole fait l’objet d’un retour en arrière dans ses pratiques de production. Quels sont les piliers de l’agriculture durable ?
Écologie
2022-09-29T00:00:00.000Z
fr-fr

Considérée comme une solution d’avenir, l’agriculture durable est fondée sur les trois grands principes du développement durable. Bien que le secteur agricole subisse de plein fouet le réchauffement climatique, il y contribue également… et de beaucoup. 😰 En effet, il est le deuxième plus gros émetteur de GES en France - après les transports - et est à l’origine d’un quart des émissions de gaz à effet de serre mondial. Étonnant ? Pas trop quand on voit l’utilisation croissante des énergies fossiles, la consommation exorbitante d’eau et la surexploitation des ressources naturelles requises pour faire face à la surpopulation. 📈

De fait, un changement de modèle agricole est nécessaire pour répondre à l’urgence climatique. La démarche durable se fait une petite place en France, mais de quoi en retourne-t-il ? Quels sont ses fondements ? Ses limites ? Tous les détails sont dans cet article. 👇

agriculture

🌾 L’agriculture durable, origines et définition

Une solution d’avenir… basée sur des principes ancestraux 🚜

Face à l’urgence climatique, l’agriculture durable est un mode de production plus respectueux de la planète et de l’humain. Étroitement liée au concept de développement durable, cette forme d’exploitation - qui englobe l’élevage et la culture des sols - tend à satisfaire nos besoins de consommation sur le long terme, tout en diminuant notre impact sur l’environnement et en développant notre économie. 

👉 Autrement dit, elle doit être viable, pérenne, socialement équitable et écoresponsable.

Toutefois, cette forme d’agriculture n’est pas reconnue par une certification et les pratiques employées ne sont pas légalement encadrées. Il s’agit plutôt d’une démarche globale qui se base sur un système circulaire prônant :

  • le zéro déchet - via l’utilisation du compost et du fumier en guise de fertilisant, par exemple - ;
  • l’utilisation raisonnée de chaque ressource pour ne pas compromettre les générations futures - éviter le gaspillage, favoriser les circuits courts, gérer la consommation d’eau - ;
  • la régénération naturelle de chaque ressource - limiter l’utilisation d’engrais et de pesticides, refuser la surexploitation entre autres - ;
  • la protection des espèces et de l’écosystème naturel.

Tous ces éléments sont ni plus ni moins qu’un retour en arrière, là où la surexploitation causée par l’agriculture industrielle n’avait pas encore fait de ravages. L’agriculture durable revient aux prémices de l’exploitation, en replaçant l’environnement au cœur des préoccupations. Néanmoins, rien n’empêche le secteur agricole de développer ses propres technologies bas-carbone. 💭

Agriculture intensive VS agriculture durable ⚡️

Née dans les années 60 afin de se reconstruire après la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture intensive - également considérée comme « l’agriculture moderne » - est rapidement devenue la norme dans le monde comme en France. Aller plus vite, réduire les importations et produire plus à des prix toujours plus bas sont les maîtres-mots de cette forme d’exploitation. Ainsi, l’usage intensif d’intrants, d’engins alimentés par des énergies fossiles et de pesticides est de mise. 

Malheureusement, ce qui nous facilite la vie, n’est pas bénéfique pour l’environnement. Les effets néfastes de l’agriculture intensive sont légion :

  • l’épuisement et le gaspillage des ressources naturelles - l’agriculture consomme 50 % de l’eau potable en France et 70 % au niveau mondial - ;
  • la pollution de l’atmosphère ;
  • la destruction des sols ;
  • la déforestation ;
  • la désertification ;
  • l’appauvrissement de la biodiversité.

Ces nouvelles techniques de production en sont venues à bouleverser l’environnement et notre rapport à l’alimentation. De plus, la surproduction est à l’origine d’inégalités socio-économiques et d’insécurités alimentaires.

🔎 À titre d’illustration, la part de la consommation de produits de l’agriculture dans la dépense totale est de 20 % en 2020 contre 42 % en 1950. De fait, seuls 3 % de produits agricoles sont consommés, laissant place aux services marchands (45 %). [Infographie « La consommation alimentaire » du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation].

🔎 Les fondements de l’agriculture durable

La prise de conscience 🧐

Au début des années 70 émerge une réflexion globale à propos des modes de production agricoles. À ce titre, la société se rend rapidement compte que l’Europe produit plus que ce qu’elle consomme. Le pire dans tout ça ? Le modèle économique est basé sur une croissance économique infinie, elle-même fondée sur le fait que les ressources naturelles sont infinies. 😅 Cette prise de conscience s’ensuit l’élaboration de quotas visant à encadrer les pratiques agricoles qui fragilisent l’environnement.

En 1987, la réflexion arrive à son sommet. Élaboré par l’ONU, le rapport  « Notre avenir à Tous » - communément appelé le rapport Brundtland - définit le concept de développement durable. Ce dernier s’articule autour de trois principaux piliers - écologique, social et environnemental -, également appliqués à l’agriculture durable.

 

Les 3 piliers de l’agriculture durable 🌱

L’agriculture durable partage les mêmes fondements que le développement durable. À ce titre, ce type d’exploitation doit répondre aux besoins actuels, ainsi qu’aux besoins futurs.

Écologique

L’agriculture durable est écologiquement responsable. Ainsi, elle s’engage à protéger la santé des consommateurs, à préserver la biodiversité, les sols, les ressources naturelles, les paysages et à mieux gérer la qualité de l’air, comme celle de l’eau. À ce titre, elle replace les cycles naturels de la nature au cœur de son fonctionnement.

Social

Socialement équitable, l’agriculture durable est bénéfique autant pour les agriculteurs, que la communauté et plus largement, la société. À titre d’exemple, elle :

  • garantit aux producteurs des conditions décentes de travail ;
  • prône la solidarité entre paysans ;
  • crée des liens sociaux entre le monde rural et urbain ;
  • incite au partage des droits de production ;
  • propose des produits accessibles à tous.

Économique

Ce mode de production doit être économiquement viable. C’est-à-dire qu’il permet de :

  • développer des systèmes de production économes, autonomes et équitables ;
  • contribuer au développement de son territoire ;
  • créer de l’emploi ;
  • garantir des revenus décents pour l’agriculteur. 

👀 Avancées et défis de la transition vers une agriculture durable

Un cadre européen 📃

La PAC - Politique agricole commune - place l’agriculture au cœur d’un cercle vertueux faisant le lien entre la société, l’environnement et l’économie. En détail :

  • les bonnes conditions environnementales sont bénéfiques pour exploiter les ressources naturelles et permettre aux agriculteurs de gagner leur vie ;
  • l’argent est indispensable pour soutenir les communautés rurales, ainsi que les paysans et leur famille ;
  • les denrées produites soutiennent la société.

Cette politique englobe ces trois domaines, afin de mettre en place un système agricole durable pouvant être partagé au sein de l’Union Européenne. En ce sens, le PAC s’aligne sur le Green Deal Européen - autrement appelé « Le Pacte vert pour l’Europe » - dans l’optique d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Cela passe par la création d’un avenir inclusif, compétitif et respectueux de l’environnement. De là découlent plusieurs objectifs :

  • la mise en place d’un système alimentaire durable grâce à la stratégie « De la ferme à la table » ;
  • l’atteinte du zéro émission nette dans l’UE d’ici 2050 ;
  • le rétablissement de la biodiversité européenne d’ici 2030 ;
  • la protection des forêts ;
  • la préservation des ressources naturelles grâce au plan « Zéro pollution ».

Les limites de l’agriculture durable 😖 

Mais cette alternative fait encore l’objet de nombreux questionnements : comment faire face à la demande alimentaire mondiale qui ne cesse de croître ? Nous sommes actuellement 7 milliards d’âmes sur la planète et serons près de 9 milliards en 2050. 😱 L’agriculture durable pourra-t-elle répondre aux besoins de tous ? 

D’après l’institution des Nations Unies spécialisée dans l’alimentation - la FAO pour « Food and Agriculture Organisation » -, la production agricole mondiale devra augmenter de 60 % pour répondre à la demande. 

Néanmoins, les rendements à court terme de l’agriculture durable sont nettement plus bas que ceux de l’agriculture intensive et ne permettent pas de répondre aux problèmes liés à la sécurité alimentaire. 

Par ailleurs, l’agriculture moderne a grandement altéré nos ressources naturelles - épuisement, pollution et dégradation. Seront-elles encore exploitables ?

Enfin, certains pays - notamment les États-Unis - refusent de réduire leurs rendements, allant jusqu’à miser sur les OGM et la mécanisation pour nourrir la population. La transition risque de ne pas être simple…

💪 Comment encourager cette démarche ?

Consommer plus responsable 🍽

Certes, il n’est pas aisé de bouleverser son régime alimentaire ! Toutefois, manger moins, mais mieux est bénéfique autant pour notre santé, que pour la planète. À titre d’information, l’alimentation représente entre 16 et 24 % de l’empreinte carbone des ménages. Nos efforts ne seront donc pas vains dans ce domaine. 🤝

Par ailleurs, pas moins de 80 % de la surface agricole est dédiée à la production de viande et de produits laitiers. Pour limiter l’empreinte écologique de chacun, l’alimentation durable requiert un régime alimentaire moins carné. À ce titre, il est nécessaire de diversifier son alimentation en réinstaurant des fruits, des légumes, des légumes secs et des céréales dans son régime.

Mais réduire sa consommation de viande n’est pas le seul axe d’amélioration possible ! 👋

Une alimentation durable implique de repenser ses habitudes alimentaires en choisissant des produits plus respectueux de l’environnement - locaux, de saison et certifiés. Par ailleurs, privilégier l’eau du robinet aux bouteilles d’eau est une alternative intéressante pour éviter les impacts environnementaux liés au transport, à l’emballage et à la fin de vie du contenant plastique. 

Privilégier les produits biologiques 🥗

Ce mode de production agricole peut être considéré comme durable. En effet, l’agriculture biologique n’autorise que l’utilisation de substances naturelles et respecte le bien-être animal, conformément à la législation européenne. Basée sur le respect des cycles écologiques et la réutilisation des matières organiques, l’agriculture a un impact positif sur la santé des sols, la qualité de l’air, de l’eau, sur la biodiversité et sur notre santé. Ce n’est pas rien ! 💥

Deux grands labels alimentaires permettent de choisir au mieux les produits biologiques :

  • le logo AB, un label français créé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui certifie que le produit contient au moins 95 % d’ingrédients agricoles bio ;
  • le logo Eurofeuille, le principal label européen attestant le respect d’un produit au cahier des charges de l’agriculture biologique. Obligatoire, il doit être accompagné d’une mention indiquant l’origine des matières premières et le numéro de l’organisme certificateur.

Limiter le gaspillage 🗑

En France, les pertes et gaspillages alimentaires sont estimés à 10 millions de tonnes de produits par an. À ce titre, chaque année, 30 % des superficies agricoles servent à produire de la nourriture perdue ou gaspillée, révèle WWF. Des chiffres qui donnent le tournis quand on sait que nos ressources s’épuisent à vitesse grand V et qu’une personne sur dix a des difficultés à se nourrir en France. À cela s’ajoute :

  • les émissions inutiles de GES, qui sont estimées à 3 % sur l’ensemble des émissions nationales, d’après l’ADEME ;
  • la quantité astronomique d’eau utilisée inutilement ;
  • le prélèvement vain de ressources naturelles ; 
  • la production de déchets évitable. 

Même si toutes les étapes de la chaîne alimentaire contribuent au gaspillage, nous pouvons agir à notre niveau. En effet, les pertes par foyer sont évaluées à 30 kg par personne et par an, dont 7 kg de déchets encore emballés. Cela équivaut à 159 € par personne. Outch. 🤕

Pour éviter ce désastre, chaque consommateur peut :

  • se diriger vers le vrac afin de limiter les emballages ; 
  • acheter de manière plus raisonnée - inutile de remplir le frigo si vous êtes absent tous les midis ! - ;
  • respecter les dates limites de consommation pour éviter de jeter des produits encore emballés. Pour rappel, la mention « à consommer jusqu’au » est à suivre impérativement pour éviter tout problème de santé, alors que la mention « à consommer de préférence avant le » est un indicateur lié à la perte de qualités gustatives ;
  • choisir des fruits et légumes abîmés - qui représentent une grande part du gaspillage alimentaire - ;
  • privilégier le compost pour les déchets de cuisine et le recyclage pour les emballages alimentaires.

👀 Bon à savoir : la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire instaure des mesures pour réduire le gaspillage alimentaire de 50 % par rapport à son niveau de 2015.  

🌳 Retrouvons un mode de vie durable !

Le réchauffement climatique nous concerne tous. Afin de respecter les objectifs de l’Accord de Paris, nous devons revoir nos modes de vie pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Faites appel à nos experts pour réaliser le bilan carbone de votre entreprise !

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