Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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En 2022, le jour du dépassement est intervenu le jeudi 28 juillet, soit cinq mois avant la fin de l’année.
Ce n'est pas une nouveauté : tous les ans, les médias annoncent en grande pompe cette date fatidique - laquelle déboule chaque fois un peu plus tôt. Mais que symbolise-t-elle précisément ?
Concrètement, cet indicateur illustre la pression exercée par l’Homme sur la planète. Certes, le réchauffement climatique se traduit massivement par le surplus d’émissions de gaz à effet de serre (GES) rejetées dans l’atmosphère, mais également par l’épuisement des ressources naturelles.
Quelles en sont les causes ? Comment parvenir à reculer enfin cette date ? Réponses dans cet article.
Le jour du dépassement - ou « Overshoot Day » en anglais - symbolise la date à compter de laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en une année.
Par exemple, l’humanité coupe plus d’arbres qu’il n’en pousse. 🌳
Cette journée est une parfaite illustration de la pression que nous exerçons sur la planète et ses écosystèmes.
D'un mot : notre mode de vie est bien trop gourmand en ressources naturelles.
À compter de cette date, l’humanité vit à crédit. Ni plus ni moins.
L’épuisement des ressources est notable depuis la révolution industrielle - donc depuis le XIXe siècle - mais s’est dramatiquement aggravé depuis une cinquantaine d’années. C’est bien simple : si nous ne surconsommions par les ressources de la planète, la date de dépassement n’existerait pas.
En 2022, le point de bascule intervient ainsi ce 28 juillet. En 2021, il avait eu lieu le 21 juillet.
Cette date ne s’utilise cependant pas uniquement à l’échelle mondiale. Elle peut tout à fait être calculée à l’échelle de chaque pays. L’ONG WWF avait d'ailleurs estimé celle de la France...
Verdict ? Il est désastreux : en 2022, les ressources françaises ont été épuisées dès le 5 mai.
👉 Et les prévisions sont loin d’être bonnes. À ce rythme, en 2050, l’humanité “nécessitera” deux fois plus de ressources naturelles pour répondre à ses besoins (par rapport à 2020). Pour autant, lesdites ressources naturelles seront-elles disponibles ? Rien n’est moins sûr.
Son objectif ? Provoquer une prise de conscience quant à la régénération limitée de nos ressources naturelles, et permettre à l’humanité de mesurer l’impact de sa consommation sur nos écosystèmes.
Il convient en fait de diviser l’empreinte écologique de l’humanité - la consommation annuelle de ressources écologiques - par la biocapacité de la planète - la quantité de ressources qui peut être régénérée, ainsi que la quantité de déchets pouvant être absorbée en une année.
À noter : ces deux critères s’expriment en hectares globaux et sont calculés sur la base des Comptes nationaux d’Empreinte.
À l’aide de l’ensemble de ces données, l’ONG américaine a également estimé le nombre de planètes qui seraient à priori nécessaires pour répondre à notre surconsommation des ressources. 🌎
Ainsi, en 2022, nous aurions besoin de 1,75 Terre pour répondre à notre niveau de consommation actuel. Ce qui s’apparente à 74 % de ressources supplémentaires par rapport à ce que fournissent nos écosystèmes.
Côté France, il nous faudrait 2,9 Terres pour subvenir à notre consommation.
La moitié de la biocapacité de la Terre est utilisée pour nous nourrir. En outre, l’expansion de la population humaine va aggraver une situation déjà tendue, puisque d’après les Nations Unies et d’ici 2100, 11,2 milliards de personnes pourraient vivre sur Terre. 😱
En cause : l’agriculture intensive et la surpêche qui :
Finalement, ces deux modes de production conduisent à l’épuisement des ressources biologiques. C’est pourquoi, la surexploitation doit laisser place à une agriculture durable et une pêche plus respectueuse de l’environnement.
👀 Quelques suggestions de WWF ? Diviser la consommation mondiale de viande par deux ferait reculer le dépassement de 17 jours. Et diminuer de 50 % le gaspillage alimentaire dans le monde reculerait cette même date de 13 jours.
La perte de la biocapacité forestière mondiale a un impact direct sur le réchauffement climatique. En coupant des arbres, l’humanité prive la planète de ses puits de carbone naturels.
Pour rappel, les arbres absorbent une partie du CO2 que nous émettons tout au long de leur vie. Une fois coupés cependant, ils relâchent tout ce CO2 accumulé directement dans l’atmosphère - qui en a déjà bien assez.
Par ailleurs, la déforestation impacte la biodiversité, réduit l’approvisionnement en nourriture et en matières premières, empêche la régulation du cycle de l’eau, impacte la qualité de vie, etc.
👋 Un chiffre ? Chaque année, 100 000 km² de forêt sont détruits, menaçant des millions d’espèces animales et végétales.
La conservation des forêts doit donc être une priorité. WWF souhaite ainsi reforester 350 millions d’hectares de forêt, afin de repousser de huit jours la date du dépassement.
Nous générons plus d’émissions que ce que les puits de carbone naturels - les forêts et les océans principalement - peuvent absorber en une année.
Pour preuve, d’après « Earth Overshoot Day », l’empreinte carbone représente 61 % de l’empreinte écologique de l’humanité. 💥
En effet, depuis la révolution industrielle, nos émissions de GES ne cessent de s’entasser dans l’atmosphère. Sans surprise, les activités humaines - notamment l’extraction, la combustion et l’utilisation des énergies fossiles - émettent une bonne partie de ces gaz à effet de serre.
En 2021, les émissions de CO2 ont atteint 36,4 milliards de tonnes. Du jamais vu. 👀
Mais au-delà d’accélérer le réchauffement climatique, l’industrie participe également à l’épuisement des ressources naturelles. À titre d’illustration, les réserves fondent à vue d’œil. Il ne reste que :
Le meilleur moyen de diminuer notre consommation des ressources naturelles implique le ralentissement de notre modèle économique actuel.
Il convient de passer d’un modèle non soutenable - la surconsommation - à un modèle durable -l’économie circulaire.
👉 Le maître-mot ? Faire mieux avec moins.
Protéger l’environnement tout en garantissant le bien-être des individus repose sur une production durable, une consommation raisonnée et une gestion efficace des déchets. Un vaste programme n’est-ce pas ?
Plusieurs choses peuvent être entreprises - parfois aussi à l'échelle individuelle :
L’océan absorbe 30 % de nos émissions de carbone. Il s’agit du puits de carbone le plus important au monde, mais il n’est évidemment pas le seul. Plusieurs actions peuvent aussi être entreprises dans ce domaine :
Dans l’optique de cantonner la hausse de la température mondiale à +2 °C d’ici la fin du siècle - et atteindre la neutralité carbone en 2050 - la décarbonation de l’économie semble inévitable.
Mais comment s’y prendre ?
En passant aux énergies renouvelables, par exemple. Un objectif d’ailleurs inscrit parmi ceux édictés par les Nations Unies.
Il convient ainsi d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial d’ici 2030. 📈 À l’inverse, nous devons faire l’impasse sur les combustibles fossiles, notamment dans les processus de production.
En ce qui concerne le jour du dépassement français, WWF imagine trois scénarios possibles pour le second quinquennat d’Emmanuel Macron.
La date du dépassement avancerait de deux jours en 2027 (au 3 mai), faute d’action de notre part.
En supputant que les engagements environnementaux pris lors du précédent quinquennat soient appliqués (stratégie nationale bas-carbone, et lois mobilité, alimentation, anti-gaspillage et climat), nous reculerions le jour du dépassement français au 8 mai 2027.
En planifiant et en finançant la transition dans tous les secteurs, nous pourrions espérer reculer l’échéance de 25 jours d’ici 2027 (le 30 mai).
En ce sens, il conviendrait de :
Vous souhaitez vous aussi participer au recul de notre jour du dépassement ?
Réalisez le bilan carbone de votre entreprise et entamez la diminution de vos émissions de carbone. Nos experts vous accompagnent dans cette démarche !