Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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Le jeudi 1er juin 2023, le groupe Extinction Rebellion a encore sévi en France. Des militants ont accroché une banderole sur la médiathèque de Toulouse dénonçant le manque d’actions environnementales mises en place par le gouvernement français.
Le mouvement écologiste n’en est pas à son coup d’essai. Des actions particulièrement spectaculaires et remarquées sont menées dans le monde entier, mais ont-elles un réel impact ?
Greenly s’est penché sur l’origine de ce mouvement, les revendications des activistes et l’impact de leurs actions sur les politiques environnementales.
Extinction Rebellion est un mouvement écologiste fondé fin octobre 2018 au Royaume-Uni. Il englobe le collectif anglais RisingUp ! qui défendait alors :
Le groupe Extinction Rebellion est une réponse au manque d’action de la part des gouvernements alors que l’urgence environnementale est de mise. Compte tenu du faible impact engendré par les diverses marches pour le climat, les adhérents n’hésitent pas à mener des actions de désobéissance civile non violentes afin de lutter contre l'effondrement écologique et le dérèglement climatique.
👉 Le mouvement s’est rapidement internationalisé et a fait son apparition en France. Plusieurs centaines de militants d’Extinction Rebellion - abrégé XR en France - se sont publiquement déclarés en rébellion le 24 mars 2019 sur la place de la Bourse à Paris.
La création du mouvement Extinction Rebellion repose ainsi sur deux problèmes majeurs provoqués par les activités humaines :
👉 La perte de la biodiversité demeure pourtant une réalité. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 28 % de la vie sur Terre est menacée d’extinction. Les chercheurs de la Queen’s University Belfast estiment que près de la moitié des espèces "non menacées” sont en déclin.
Le logo du mouvement illustre d’ailleurs cette mission.
Placé au milieu de la Terre, un sablier indique que le temps est compté pour de nombreuses espèces. En outre, les couleurs vertes et noires symbolisent le combat écologique et la gravité de la situation (le noir renvoie également au deuil).
Le groupe Extinction Rebellion a quatre principales revendications :
Le mouvement refuse la nomination d’un porte-parole attitré et insiste sur le fait que tout un chacun est en mesure de se revendiquer membre du groupe. Cependant, toute personne souhaitant rejoindre le mouvement doit adhérer aux revendications partagées précédemment et aux principes suivants :
Avant d’aller sur le terrain, les militants sont dans l’obligation de suivre une formation de désobéissance civile, maîtriser les outils utilisés et les méthodes (controversées) permettant d’organiser des actions spontanées et locales.
👉 En France, Extinction Rebellion compte plus de 10 000 militants de tous les âges.
Persuadés que les gouvernements et les entreprises n’ont que faire des questions environnementales, les militants - surnommés les « rebelles » imaginent et mènent des actions illégales, non-violentes et radicales - des happenings - pouvant mener à une garde à vue.
Il peut s’agir d’actions bloquantes ou symboliques (interrompre le trafic automobile, taguer des devantures d’entreprises polluantes ou faire des sit-in), des actions d’affichages et d’anti-pub ou encore des actions d’extinction des enseignes lumineuses.
L’objectif étant de marquer les esprits et de médiatiser l’urgence climatique de sorte à obtenir une action concrète de la part des gouvernements. Un article du Monde en date de 2019 partage la réponse d’une militante [Léa] justifiant le mode opératoire du groupe :
Les activistes visent principalement les grands groupes financiers, les entreprises et les acteurs institutionnels polluants (le ministère de la Transition écologique et solidaire fait partie des « victimes »). Les lieux symboliques et stratégiques sont également visés lors des actions de blocage (ponts, routes, aéroports, etc.).
À titre d’illustration, le 3 mai dernier, des activistes ont bloqué l’agence bancaire de la BNP située place Victor Hugo à Grenoble pour dénoncer le financement de la banque aux énergies fossiles.
L’internationalisation du mouvement démontre la volonté des citoyens de s’impliquer dans une cause commune et de faire avancer les choses. Cependant, les actions d’Extinction Rebellion demeurent controversées dans l’Hexagone, provoquant même l’exaspération d’une partie de la population.
Alors que l’objectif du mouvement consiste à choquer l’opinion publique via des actions de blocage ou d’atteinte aux œuvres d’art, certaines personnes ne comprennent pas le rapport entre certaines actions et la cause écologique. L’absence de soutien des citoyens pourrait ainsi desservir la cause.
👉 D’autant que des anciens membres du mouvement ont créé des groupes plus radicaux, à l’image de Just Stop Oil dont les actions de lutte contre les énergies fossiles ont été fortement remarquées - le lancé de soupe à la tomate sur un tableau de Vincent van Gogh.
Au-delà de ne pas avoir le soutien total du public, l’influence politique d’Extinction Rebellion ne semble pas à la hauteur des espérances. Bien que le gouvernement français adopte des mesures environnementales, il paraît peu probable que le mouvement Extinction Rebellion ne soit à l’origine de ces décisions.
Au contraire, ces actions semblent exaspérer le gouvernement qui doit réparer les dégâts provoqués, mais également mobiliser un grand nombre de policiers pour couvrir ces mobilisations et éviter tout accident.
Les mesures environnementales prises par l’État s’appuient principalement sur les événements climatiques subis par les citoyens (le Plan eau afin d’éviter une pénurie d’eau cet été ou encore les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat).
Les actions menées par Extinction Rebellion ne sont pas au goût de tous et une grande partie de la population n’est pas prête à être placée en garde à vue pour sauver la planète. Fort heureusement, il existe plusieurs mesures à adopter pour protéger l’environnement à son échelle.
Le meilleur moyen de lutter contre le réchauffement climatique implique de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour ce faire, citoyens, comme entreprises peuvent agir de plusieurs manières sur leur mode de consommation :
La lutte contre le réchauffement climatique nécessite une implication collective. Afin que les actions aient plus de poids, il convient de sensibiliser son entourage, ses collaborateurs et ses clients aux effets, aux opportunités et aux risques induits par le changement climatique. Cela passe par l’éducation aux écogestes ou la participation à des ateliers (la Fresque du Climat, par exemple).
👉 À terme, il s’agit de respecter l’objectif européen de neutralité carbone en 2050, impossible à respecter si nous n’agissons pas ensemble.
Il n’est pas obligatoire d’aller sur le terrain pour lutter contre le réchauffement climatique. Au-delà d’adapter nos trains de vie à la situation actuelle, nous pouvons soutenir des associations environnementales (telles que Greenpeace ou WWF) en faisant des dons.
Les entreprises sont à l’origine d’une quantité non négligeable d’émissions de CO2. Les diminuer implique de cibler les postes les plus émissifs grâce à la réalisation d’un bilan carbone de leur activité. Il s’agit de la première étape dans l’élaboration et la mise en place d’une stratégie de réduction des émissions de GES.
D’autant que les structures suivantes sont dans l’obligation légale de se soumettre au BEGES :
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