Comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés
Objet d'un débat intense, nous vous proposons de comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés.
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Pour face à l’urgence climatique mondiale, chaque pays doit contribuer à l’atteinte de l’objectif de l’Accord de Paris - à savoir limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C d’ici la fin du siècle. Le moyen le plus efficace d’y parvenir consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de chaque État.
Cependant, certains estiment que la France est un mauvais élève en la matière.
Maintes fois accusées d’inaction climatique, l’Hexagone manque-t-elle réellement d’engagements écologiques ? C’est ce que nous cherchons à savoir dans cet article.
L’Affaire du Siècle est l’affaire juridique la plus importante pour le climat que la France n’ait jamais connu. Initié en 2018, le mouvement a pris de l’ampleur avec la publication d’une vidéo dans laquelle 32 célébrités françaises appelaient la population à signer la pétition.
Les ONG à l’initiative de ce recours en justice se sont basées sur des textes juridiques fondamentaux prouvant la responsabilité de la France dans le réchauffement climatique. Trois manquements consécutifs ont été relevés :
Au vu de ces « carences fautives », le jugement du tribunal en date d’octobre 2021 a reconnu l’inaction climatique du gouvernement.
La plainte déposée par l’association des Amis de la Terre envers l’État français a donné lieu à une amende record de 20 millions d’euros, le 17 octobre 2022. En cause : le non-respect des normes de la pollution de l’air pour les périodes juillet 2021-janvier 2022 et janvier-juillet 2022.
En effet, en 2021, la concentration de polluants (ozone, dioxyde de carbone ou les particules fines PM10) était telle que les seuils réglementaires étaient dépassés dans 27 agglomérations. [statistiques développement durable]
Le 4 août 2021, l’inaction du gouvernement en la matière a déjà fait l’objet d’une amende de 10 millions d’euros, suite au résultat insuffisant dans 5 des 13 zones visées. Une décision qui faisait suite à la condamnation de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), puisque la France a :
Dernièrement, la France a dû faire face à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), suite aux deux requêtes déposées par le député européen EELV, Damien Carême. Auparavant maire de Grande-Synthe (Nord), il craignait que sa commune ne soit menacée de submersion marine et accuse l’État d’inaction climatique.
En juillet 2021, la plus haute juridiction administrative avait donné raison à la commune, laissant à la France neuf mois pour « prendre toutes les mesures utiles » en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Or, la seconde requête émise au nom du député avait été déroutée, lequel a saisi la CEDH sur le fondement de l'article 2 et 8 de la Convention européenne des droits de l'homme concernant le droit de toute personne au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance.
Ce dernier soutient que le manque d’action de la France l’impacte directement, car son domicile peut être touché par la montée des eaux. Le verdict sera rendu dans plusieurs mois, mais dans le cas où la CEDH donnerait raison au député, cet argument pourrait être étendu à tous les États du Conseil de l’Europe.
Au Figaro, Marta Torre Schaub, directrice de recherche du CNRS à l’Institut des sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne, explique que l’audience de la CEDH est la :
Le rapport 2023 de France Stratégie présente les conséquences de l’inaction climatique française sur l’environnement, notre santé et l’économie - le dernier rapport de ce type datait de 2009.
Sans surprise, l’inaction climatique n’a aucun effet sur le réchauffement climatique, voire contribue à l’aggravation du phénomène. Ainsi, dans les années à venir - même si certains effets apparaissent d’ores et déjà aujourd’hui - l’inaction climatique pourrait donner lieu :
Au-delà d’être le pays où l’Accord de Paris - le cadre mondial d’action contre les changements climatiques actuel - a été signé par 196 Parties, la France démontre sa volonté d’agir pour l’environnement et de mobiliser la communauté internationale en organisant divers sommets, à l’image de :
👉 La France est également présente aux trois plus grands événements climatiques (les COP, le sommet de la Terre et la Conférence des Nations unies sur la biodiversité).
Les accusations quant à l’inaction climatique du pays ont provoqué un véritable sursaut. Plusieurs initiatives ont été lancées par le gouvernement français en vue d’atteindre l’objectif de l’Accord de Paris et la neutralité carbone en 2050. Quelques exemples :
Aucun secteur économique ne semble être délaissé par les mesures écologiques, alors comment expliquer ces accusations d’inaction climatique ?
Même si l’implication de la France dans le domaine écologique est bel et bien de mise, certains considèrent que les efforts sont insuffisants et les dispositifs mis en place trop faibles pour faire face à l’urgence climatique actuelle.
Pourtant, la France montre de réels efforts en matière d’éco-mobilité, d’agriculture durable ou encore des énergies renouvelables, mais il est vrai que les résultats ne semblent pas être à la hauteur de l’urgence écologique et des recommandations du GIEC.
En effet, la baisse des émissions de 2,5 % en 2022 (selon les chiffres provisoires de la Citepa) n’est pas entièrement induite par les mesures prises par le gouvernement. Si la trajectoire des émissions correspond aux objectifs de la Stratégie nationale bas-carbone, c’est notamment dû au prix élevé de l’énergie et d’un hiver particulièrement doux.
À cela s’ajoute le non-respect des budgets carbone 2015-2018 qui ont depuis été rehaussés pour la période 2019-2023.
En outre, il semblerait que le nombre grandissant de réglementations environnementales empêche les principaux acteurs à se concentrer sur l’atteinte d’un seul objectif. Selon les industriels et les politiciens, cette multiplication pourrait même « étouffer les économies européennes. »
En clair, le gouvernement multiplie les engagements, mais ne cesse de repousser ses efforts au lieu de les intensifier.
Malgré une législation écologique européenne considérée comme la plus ambitieuse au monde, la France est pointée du doigt pour son manque de résultats sur le long terme. En 2021, le communiqué du Conseil d’État - faisant suite à sa décision concernant la commune de Grande-Synthe - délivre des explications quant aux mauvaises performances françaises :
Au vu de l’ensemble des mesures environnementales prises par le gouvernement, il semble exagéré d’affirmer que la France fait preuve d’inaction climatique. Certes, les résultats demeurent insuffisants, mais les stratégies mises en place sont ambitieuses et concernent l’ensemble des secteurs économiques, les entreprises et les citoyens.
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