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Climat : les trois événements à ne pas manquer
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Les plus grandes décisions pour le climat ont été prises durant des conférences dédiées à l’environnement. Mais ce n’était pas gagné… 😱
Il a fallu deux générations aux Nations unies et à la communauté internationale pour faire reconnaître l’urgence climatique en tant que véritable préoccupation mondiale et instaurer des mesures de lutte adéquates. ⚔️
En effet, ce n’est qu’en 1968 que les questions liées à l’environnement sont abordées. Il a fallu attendre 1992 pour que les premiers grands engagements soient pris.
Les conférences du climat ont ainsi permis de grandes avancées, mais comment ont-elles vu le jour ? Quelles sont les trois négociations climatiques les plus importantes ? 👀
🏔 Le Sommet de la Terre
Origines et mission 👀
Organisé tous les dix ans depuis 1972 dans le cadre de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Sommet de la Terre est une rencontre dédiée au développement durable. Elle a pour mission de trouver un équilibre entre la protection du patrimoine culturel et le développement économique de chaque pays. 📈
Créées suite aux premières alertes sur les dangers de la pollution, ces rencontres doivent permettre d’accorder la politique environnementale des gouvernants. L’objectif ? Définir une politique mondiale basée sur un référentiel commun. 📝
👋 Chaque rassemblement accueille les chefs d’État et de gouvernement, les représentants des ONG et les organisations internationales.
La tenue du premier Sommet 🏆
C’est le diplomate suédois Sverker Åström qui organise en 1972 la « Conférence des Nations unies sur l’environnement humain » (CNUEH) à Stockholm. C’est la première fois que des dirigeants mondiaux s’engagent à protéger la planète. 🌍
Ce premier sommet a ainsi donné lieu au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Il s’agit de la plus haute autorité environnementale de l’ONU, puisqu’il renforce les standards environnementaux et intervient dans six domaines stratégiques :
- le changement climatique ;
- les désastres et les conflits ;
- la gestion des écosystèmes ;
- la gouvernance environnementale ;
- les substances toxiques ;
- l’utilisation des ressources.
Le Sommet historique de Rio 💥
Même si le premier Sommet de la Terre est historique, le plus marquant reste encore à ce jour celui de Rio en 1992. C’est durant ces quelques jours de négociations que les dirigeants politiques se sont engagés à lutter collectivement et à l’échelle mondiale contre le réchauffement climatique. ☀️
Étant à l’époque le plus grand rassemblement de chefs d’État, le sommet a permis :
- d’ancrer la notion de développement durable - mentionnée et popularisée par le rapport Brundtland de 1987 - comme fondement de la coopération internationale ;
- d’opter pour l’Agenda 21, un plan d’action écologique qui s’étale sur l’ensemble du XXIe siècle ;
- d’adopter trois conventions - qui donnent naissance à trois COP :
- la Convention sur la diversité biologique (CDB) ;
- la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) ;
- la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
- de définir le principe de responsabilité communes, mais différenciées (PRCD) selon le stade de développement de chaque État.
Malgré ces nombreux engagements historiques, une seule critique s’élève : aucun calendrier contraignant n’est adopté. Les négociations finiront toutefois par mener à la signature d’un dispositif contraignant : le Protocole de Kyoto.
👀 On notera également que le sommet de la Terre de 2012 - appelé Rio +20 - a permis l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD). Ces derniers remplacent les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) arrivés à terme fin 2015.
L’adoption de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) 📑
Adoptée par 197 parties (196 États et l’Union européenne) durant le Sommet de la Terre de Rio en 1992, la CCNUCC est le premier traité international sur le changement climatique. Entrée en vigueur en 1994, elle est à l’origine d’avancées majeures puisque la Convention :
- reconnaît l’existence du changement climatique ;
- admet la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique.
Dès lors, elle s’emploie à stabiliser les émissions de gaz à effet de serre anthropique - d’origine humaine donc - dans l’atmosphère. L’objectif est triple :
- ne pas mettre en danger le climat mondial ;
- laisser le temps aux écosystèmes de s’adapter au changement climatique ;
- permettre un développement économique durable.
💬 La Conférence des Parties (COP)
Présentation et objectif 🎯
La Conférence des Parties a été créée en 1992 lors de l’adoption des trois grandes conventions, elles-mêmes créées durant le Sommet de la Terre à Rio. La COP est entrée en vigueur en 1994. ✅
Étant l’organisme suprême de la CCNUCC, son rôle est de la faire évoluer. Comment ? En faisant appliquer les engagements climatiques existants, en les précisant et en négociant de nouveaux engagements.
De fait, les signataires de la Convention se réunissent chaque année depuis 1995 sur différents continents. Se retrouvent ainsi :
- les représentants des États signataires de la CCNUCC ;
- les acteurs de la société civile ou de la communauté scientifique - organisations non gouvernementales (ONG), les collectivités territoriales, les entreprises, etc.
✍️ Depuis 2005, la Conférence de la jeunesse (COY) offre l’opportunité aux enfants et aux jeunes de faire entendre leurs voix pour faire avancer la lutte contre le changement climatique.
L’adoption du Protocole de Kyoto 🤝
Le Protocole de Kyoto fut signé durant la COP 3 en 1997 par 38 pays industrialisés. Il est entré en vigueur en 2005, suite à la ratification de 55 États à l’origine d’au moins 55 % des émissions de GES par rapport à 1990. 💥
Additionnel à la CCNUCC, il est la première application contraignante de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Il incite les 38 pays les plus développés en 1990 à réduire de 5,2 % - en moyenne - leurs émissions de GES sur la période 2008 et 2012. À cette date, les objectifs ont été atteints. ✅
Néanmoins, plusieurs soucis se posent :
- en 1997, la Chine, le Brésil ou encore l’Inde n’étaient pas soumis à la réduction des émissions alors que ces pays font partie du Protocole ;
- en 2005, les États-Unis l’ont signé, mais ne l’ont pas ratifié ;
- en 2011, le Canada s’est retiré de l’accord ;
- en 2010, les 38 pays signataires ne représentaient plus que 36 % des émissions mondiales de GES, ce qui est insuffisant pour stabiliser les concentrations de GES dans l’atmosphère.
Par ailleurs, les sanctions au non-respect du Protocole n’ont jamais été véritablement définies. ❌
👉 En 2012, lors de la COP18 de Doha, le Protocole de Kyoto a été prolongé pour la période 2013-2020 avec un nouvel objectif de réduction. Désormais, 37 pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de 18 % par rapport à 1990.
La signature de l’Accord de Paris ✍️
La COP 21 a permis la signature de l’Accord de Paris le 12 décembre 2015. Entré en vigueur le 4 novembre 2016, ce premier accord international sur le climat à caractère universel a été signé par 196 Parties. Un engagement historique. 💪
En outre, les signataires se sont engagés à respecter le double objectif de l’Accord :
- limiter le réchauffement climatique à + 2°C d’ici 2100 ;
- atteindre la neutralité carbone - c’est-à-dire équilibrer les émissions de GES rejetées dans l’atmosphère et la compensation possible par les puits de carbone naturels.
Pourtant, l’idée de mettre en œuvre un autre accord international n’est pas nouvelle ! Elle est dans les cartons depuis 2005, mais n’a pu être votée durant la COP 15 de 2009. La raison ? Le désaccord entre les pays développés - principaux responsables du réchauffement climatique - et les pays émergents - ne souhaitant pas limiter leur croissance. 😖
👋 Dès 2020, l’Accord de Paris prend la relève du Protocole de Kyoto qui a montré ses limites.
🌼 La Conférence des Nations unies sur la biodiversité
Définition et enjeux ⚔️
La Convention sur la diversité biologique a donné lieu à la Conférence des Nations unies sur la biodiversité. Il s’agit d’une seconde forme de Conférence des Parties (COP) qui porte cette fois sur :
- la conservation de la diversité biologique - c’est-à-dire du vivant ;
- l’utilisation durable de ses éléments ;
- le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.
👋 Les 193 Parties se réunissent tous les deux ans depuis 1992.
L’adoption du Protocole de Cartagena et du Protocole de Nagoya 📃
Adopté le 29 janvier 2000 et entré en vigueur le 11 septembre 2003, le Protocole de Cartagena est un accord international sur la prévention des risques biotechnologiques. 🧪
Il encadre ainsi la manipulation, l’utilisation et le transport des organismes vivants modifiés (OVM). Étant le résultat de la biotechnologie moderne, les OVM peuvent avoir des effets néfastes sur la diversité biologique et sur la santé humaine. Ce Protocole permet donc d’encadrer cette avancée scientifique. ✅
👉 Il existe également le Protocole additionnel de Nagoya-Lumpur sur la responsabilité et la réparation du Protocole de Cartagena. Il précise les procédures internationales liées à la responsabilité et à la réparation des dommages sur la biodiversité causés par les OVM.
Adopté le 29 octobre 2010, le Protocole de Nagoya encadre, quant à lui, l’accès et le partage des avantages relevant de l’utilisation des ressources génétiques. Les programmes de travail sont ainsi axés sur la biodiversité marine et côtière, agricoles et forestières, le transfert de technologie et les aires protégées.
L’élaboration du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 📝
En 2010, les Parties à la Convention sur la diversité biologique ont adopté le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et les 20 Objectifs d’Aïchi. Ces deux textes fournissent un cadre global à la protection de la biodiversité. 🌸
Les 20 objectifs d’Aïchi sont divisés en cinq grands buts stratégiques :
- gérer les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité en intégrant la biodiversité dans l’ensemble du gouvernement et de la société ;
- réduire les pressions directes exercées sur la biodiversité et promouvoir l’utilisation durable ;
- améliorer l’état de diversité biologique en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique ;
- accroître les avantages pour tous de la biodiversité et des services écosystémiques ;
- améliorer la mise en œuvre grâce à la planification participative, la gestion des connaissances et le renforcement des capacités.
👉 Malheureusement, en 2020, les objectifs n’ont pas été atteints.
📆 Ouvrez vos agendas !
La COP 27 🇪🇬
La COP 27 se déroulera du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Égypte.
Ce nouveau rendez-vous pour le climat doit traiter quatre principaux sujets :
- l’atténuation, en vue de limiter le réchauffement à + 2 °C d’ici 2100 ;
- l’adaptation, notamment avec l’élaboration d’un programme d’action mondial renforcé ;
- le financement climatique, spécifiquement sur la transparence des flux financiers et apporter l’aide nécessaire aux pays en développement ;
- la collaboration, pour obtenir des résultats tangibles et équilibrés.
La COP 15 🇨🇦
La deuxième partie de la COP 15 se tiendra du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal.
Elle devrait résulter à l’adoption d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020. La suite du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 a pour ambition de mettre fin à l’érosion de la biodiversité d’ici 2030 (un objectif auparavant fixé avec les Objectifs d’Aïchi, mais malheureusement non atteint). 💥
Ce dernier comprendra 21 objectifs et 10 étapes à atteindre d’ici à 2030 pour espérer des améliorations nettes d’ici 2050. Quelques exemples de mesures devant être adoptées :
- protéger au moins 30 % des terres et des océans de la planète ;
- restaurer au moins 20 % des écosystèmes d’eau douce, marins et terrestres ;
- réduire de 50 % les nutriments perdus dans l’environnement ;
- réduire de deux tiers les pesticides ;
- éliminer les déchets plastiques.
🎯 L’objectif affiché est de vivre en harmonie avec la nature d’ici 2050.
👋 Votre collaboration est indispensable pour protéger l’environnement !
Le climat impacte l’ensemble de notre société et donc votre entreprise. Pour lutter contre - et limiter - les conséquences du changement climatique, vous pouvez réaliser le bilan carbone de votre structure.
Cette analyse est essentielle pour réduire vos émissions carbone et limiter votre impact environnemental. On peut compter sur vous ? 👀
par
publié le 28 octobre 2022