La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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La ville durable est un enjeu central pour accélérer la transition écologique de la France. En effet, d’ici à 2050, l’ONU estime que 70 % de la population vivra en ville - contre 55 % aujourd’hui. 😲 Non pas que ceci soit un problème en soi, mais le fait est que le fonctionnement de nos villes n’a actuellement rien d’enviable sur le plan du développement durable. 😅 Pour cette raison, plus la densité de population s’accroît, plus la contribution de nos villes au changement climatique devient importante. Vous nous suivez ? Qui plus est, les effets pervers qui leurs sont attachés ont également des répercussions sur notre qualité de vie (pollution de l’air, etc.). Bref ! Il est plus que temps de se retrousser les manches à ce sujet ! Véritable enjeu sociétal et environnemental, la ville écologique implique la création d’un tout nouveau mode de vie, où chaque citoyen est placé au centre du processus. Mais comment concilier aménagement urbain et écologie ? De quoi a-t-on besoin pour créer une ville durable ? Toutes les réponses dans cet article. 👇
Également surnommée « ville écologique » et « ville de demain », une ville durable est un territoire qui prend en considération les problématiques du réchauffement climatique dans le cadre de son développement. À ce titre, elle répond à trois objectifs :
Aménagée de sorte à préserver nos ressources naturelles, nos paysages et notre territoire national, une ville durable fait appel à de nombreuses innovations pour limiter son impact écologique.
💬 Petite parenthèse : chez Greenly, nous vous parlons régulièrement de l'importance de l'effort collectif dans la lutte contre le réchauffement climatique. De même, nous soulignons souvent la nécessité d'agir à l'échelle individuelle et locale... La ville durable en est une parfaite illustration !
Dans ce contexte, les citoyens deviennent co-acteurs de l’élaboration de leur lieu de vie. Ils aident à concevoir de nouvelles façons de vivre, de se déplacer, de consommer et d’habiter. De fait, le concept d’urbanisme durable (auquel se rapporte justement la ville écologique) intègre cinq dimensions impactant directement le quotidien des habitants d’une ville : technique, écologique, social, culturel et économique.
📕 Point juridique : en France, le concept d’urbanisme durable trouve son origine dans la loi Grenelle 2, promulguée en 2010.
À l’heure où la quasi-totalité des voyants sont au rouge, l’ONU met en lumière la responsabilité des villes dans le réchauffement climatique. Un chiffre : les agglomérations sont à l’origine de près de 70 % des émissions mondiales de GES. 😨 C’est colossal.
Pour mieux comprendre ce triste phénomène, jetons un œil aux principales problématiques posées par nos villes actuelles…
Depuis la fin des années 1960, on note un étalement des villes provoqué par une population de plus en plus nombreuse - logique. Aujourd’hui, plus de la moitié de l’humanité vit en ville. De fait, cet étalement urbain a des conséquences sur l’environnement, mais aussi sur notre quotidien :
📝 À noter : l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que 99 % de la population mondiale est exposée à un air de mauvaise qualité 😱 - c’est-à-dire que ce dernier dépasse les seuils préconisés par l’organisation. Oupsi.
Les objectifs environnementaux consistent à réduire les émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines, ainsi qu’à préserver les ressources naturelles.
Les performances écologiques de l’urbanisme durable concernent notamment :
Ce second pilier garantit l’accès aux ressources et aux services dits “essentiels”, dans l’optique de réduire les inégalités sociales.
À ce titre, l’amélioration de la qualité de vie au sein d’une ville durable nécessite une gouvernance urbaine organisée - à l’échelle locale ou nationale, afin de mettre en œuvre une politique favorisant la cohésion sociale par le biais de la coordination des différents acteurs impliqués.
La ville durable promeut une mixité fonctionnelle et sociale, dont l’objectif est d’amoindrir tout phénomène de ségrégation socio-spatiale.
Ce pilier revêt donc une dimension culturelle, puisqu’il implique la mise à disposition d’espaces de loisirs et d’expression, en vue de resserrer les liens sociaux.
En bref : l’idée est de ne laisser personne au ban de la transition écologique.
Enfin, la ville durable a pour objectif de rendre le territoire plus attractif et compétitif. Globalement, il s’agit de diminuer la pauvreté et de favoriser le savoir-faire local, tout en créant des emplois et en améliorant les performances économiques.
Oui ! 😊 Afin d’accélérer le développement de villes durables en France, le gouvernement a d’ores et déjà mis en place plusieurs dispositifs.
La démarche ÉcoQuartier a été instaurée en 2009 par le ministère de la Transition écologique en application de la loi Grenelle 2, dans le cadre du plan “Ville durable”.
En 2012, le label est devenu national.
Son objectif ? Multiplier les projets d'aménagement “multifacettes”. En principe, un ÉcoQuartier répond en effet aux problématiques liées au développement durable, tout en s’adaptant aux caractéristiques de son territoire.
Le label valorise ainsi une nouvelle façon de concevoir, de construire et de gérer une ville durablement.
La certification constitue une démarche volontaire - c’est-à-dire qu’elle ne donne pas droit à des aides financières - et s’inscrit dans le temps, dans un contexte d’amélioration continue.
Dans ce contexte, on distingue 4 phases dans le cadre de son obtention :
Entreprises privées, aménageurs, collectivités locales, collectifs citoyens… Tous peuvent solliciter le label, et ce, pour tout type de projet (renouvellement urbain, rénovation de quartiers prioritaires, etc.).
À ce jour, on trouve principalement les ÉcoQuartiers dans les grandes villes telles que Lille, Paris, Nantes ou Strasbourg.
Issue de l’article 7 de la loi du 3 août 2009 promulguée à l’occasion du Grenelle de l’Environnement, la démarche ÉcoCité encourage le développement de programmes locaux d’innovation.
Elle s’adresse aux métropoles, aux grandes agglomérations et aux établissements publics d’aménagement, en partenariat avec le secteur privé.
Animée par la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN), cette démarche volontaire vise :
🟢 Bon à savoir : on dénombre actuellement 30 ÉcoCités en France, avec un total de 562 innovations.
Développé par Cerema et Efficacity, le Label Ville Durable et Innovante se positionne comme un référentiel européen de la ville durable.
Son but est de promouvoir “une vision française et européenne de la ville durable”, en réconciliant les concepts de ville durable et de smart city, et en dotant les collectivités d’un “outil transversal de pilotage et d’évaluation de leurs politiques”.
👀 À noter : ce label européen a vocation à devenir le pendant des labels américain (LEED for Cities) et asiatique (CASBEE for Cities).
Par ailleurs, le label s’inscrit parfaitement dans les 17 objectifs du développement durable formulés par l’ONU (Organisation des Nations Unies), dans la norme ISO 37101, ainsi que dans le RFSC (Reference Framework for Sustainable Cities).
Il peut également venir en complément du Label Climat Air Énergie du programme “Territoire Engagé Transition Écologique” porté par l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
Le label VDI couvre principalement cinq axes :
Après une phase d’expérimentation ayant eu lieu en 2020 et en 2021, les premières labellisations se feront à partir de juin 2022.
👉 Bon à savoir : le Référentiel européen des villes et territoires durables (ou RFSC pour « Reference Framework for Sustainable Cities ») est l’actuel cadre de référence, qui facilite la mise en œuvre de la charte de Leipzig. Il permet d'identifier et de valoriser les initiatives qui promeuvent le développement de villes européennes durables. À travers 30 objectifs, ce référentiel aide les villes françaises, européennes et mondiales à élaborer des stratégies et des projets en faveur du développement urbain durable.
Créé par le réseau France Congrès et Événements, le label Destination Innovante et Durable a déjà récompensé cinq agglomérations françaises volontaires, pour leur implication dans la mise en œuvre d’un tourisme responsable. 👍
Ainsi, Bordeaux, Deauville, Marseille, Nancy et Rennes ont été reconnues comme respectant les huit enjeux de la norme ISO 20121 (événementiel pour un développement durable). C’est-à-dire qu’elles protègent leur patrimoine local et favorisent la consommation responsable.
À titre d’illustration, ces villes proposent une offre de transport durable, impliquent les touristes dans une dynamique durable et commercialisent des produits respectueux de l’environnement.
D’ici 2 à 3 ans, pas moins de 25 villes françaises devraient être labellisées.
Une étude menée par l’Index Cities in Motion de l’IESE a analysé 174 villes, situées dans 80 pays, selon 10 critères étroitement liés à la définition d’une ville durable : l’humain, l’économie, la cohésion sociale, l’environnement, la gouvernance, l’urbanisme, la mobilité, la projection internationale, la technologie et la gestion de la crise du COVID-19.
Cette étude a permis de déterminer les dix meilleures éco-villes au monde en 2020. On trouve ainsi :
👋 Et si on faisait en sorte d’ajouter plus de villes françaises dans ce classement ?
Présentée le 17 mai 2021 par le Premier Ministre, Jean Castex, et la ministre déléguée chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, la Stratégie Ville durable et bâtiments innovants doit permettre de relancer la construction durable de logements dans les territoires.
Elle est également inscrite dans la démarche « Habiter la France de demain » et dans le projet de loi Climat-Résilience - pour lutter contre le changement climatique et viser la neutralité carbone des villes d’ici 2050.
Cette stratégie d’accélération nationale amplifie et accompagne les projets vertueux autour de quatre défis : la sobriété, la résilience, l’inclusion et la production.
Ainsi, cette transformation structurelle s’articule autour de trois axes stratégiques :
📝 À noter : l’un des objectifs clés est de positionner la France comme un modèle exportable en matière de ville durable.
Comment passe-t-on de l’urbanisme actuel à une ville durable ?
Pour que ce projet d’envergure (on vous le concède) prenne forme, il convient tout d’abord de repenser notre rapport à la ville et à la nature.
Pour vous aiguiller, voici quelques actions auxquelles vous pouvez réfléchir dès maintenant afin d’entamer la transition écologique de votre municipalité :
Réaliser le bilan carbone de son entreprise est la première étape dans la transition vers un modèle durable. Faites appel à nos experts et commence dès maintenant à réduire vos émissions de CO2 !