Vénus et son avertissement à l’égard du réchauffement climatique
Seconde planète du système solaire, Vénus est caractérisée par l'emballement de l'effet de serre qu'elle a connu. Un cas d'étude riche d'enseignements.
La nature faisant souvent bien les choses, notre planète a été dotée d’un cycle du carbone particulièrement bien huilé. Cycle qui n’a rien d’anecdotique puisqu’il permet, au fil de ses différentes étapes, une forme de “recyclage” chimique de cet élément ô combien décrié depuis l’émergence du débat autour du changement climatique.
Pourtant, le carbone est un élément essentiel à toute forme de vie, car il se trouve à la base des molécules complexes telles que les protéines, les lipides, ou encore les glucides. Autant d’éléments impliqués dans l’élaboration des tissus des organismes vivants.
Que se passe-t-il dans ce cas ? Qu’est-ce que le cycle du carbone exactement ? Comment ce fameux carbone crucial à notre existence en est-il venu à poser souci ?
Zoom.
Le cycle du carbone est un cycle biogéochimique, qui englobe l’ensemble des mouvements du carbone sur la Terre. S’il est essentiel au maintien de l’équilibre de notre planète, c’est parce que le cycle du carbone impacte directement son climat ainsi que sa productivité biologique.
De fait, il existe des échanges de carbone permanents entre :
La lithosphère et l’hydrosphère incarnent par ailleurs deux grands réservoirs de carbone.
De manière générale, il existe un cycle du carbone sur la plupart des planètes, mais celui de la Terre est particulièrement complexe du fait de la présence d'organismes vivants. (Futura Sciences)
L’essentiel du cycle se fait entre l’atmosphère, les couches superficielles du sol et des océans, et la biosphère (végétaux, animaux...) qui échangent du carbone via des processus naturels comme la respiration, la photosynthèse ou lors de la décomposition des constituants de la biosphère. (CEA)
NB : le carbone au sein de notre atmosphère existe sous la forme de dioxyde de carbone (CO2, aussi parfois appelé gaz carbonique), mais aussi sous la forme de méthane (CH4). Cela étant dit, l’Institut Pierre Simon Laplace rappelle que le dioxyde de carbone représente 99 % du carbone présent dans notre atmosphère.
La photosynthèse est une réaction chimique qui se déroule au cœur des cellules des plantes, des algues vertes et de certaines bactéries appelées cyanobactéries. (...) Cette réaction utilise le rayonnement solaire pour capter le CO2 atmosphérique et le transformer en énergie sous la forme de sucres, autrement appelés hydrates de carbone. (Jean Alric, directeur de recherche au CNRS et responsable de l’équipe Photosynthèse et Environnement de l’Institut de biosciences et biotechnologies d’Aix-Marseille, BIAM, pour le CNRS Le Journal le 12 octobre 2023).
La photosynthèse est un processus se déroulant donc en milieu terrestre, mais aussi en milieu aquatique. Le glucose évoqué ci-dessus (le fameux sucre) sert ensuite de matière organique pour la fabrication des tissus végétaux.
La consommation est un processus se déroulant dans les milieux terrestre et aquatique. Tout animal consomme du carbone en ingurgitant des plantes, ou en mangeant d’autres animaux ayant eux-mêmes assimilé du carbone.
Là encore, la respiration est un processus se déroulant dans les milieux terrestre et aquatique. En bref, tout être vivant respire (les végétaux comptant parmi ces êtres vivants) et rejette du dioxyde de carbone dans l’atmosphère ou dans l'hydrosphère.
Les êtres vivants ne relâchent pas seulement du carbone via la respiration : ils en rejettent également via leurs déchets (selles, organismes morts, etc.), lesquels constituent une matière organique qui va être soit décomposée soit fermentée (en fonction de la présence ou non de dioxygène) par l’intermédiaire de micro-organismes. Processus dont seront issus du dioxyde de carbone (CO2) et du méthane (CH4).
En déforestant massivement, l’Humanité a mathématiquement réduit le nombre d’arbres réalisant de la photosynthèse. Hélas, dans le même temps, la multiplication des feux de forêt conduit, de son côté, à libérer le carbone contenu dans les troncs et les feuilles des arbres encore présents, qui se transforme après en combustion en dioxyde de carbone (CO2).
Une grande partie du dioxyde de carbone atmosphérique se dissout dans nos océans. Jusqu’à une période récente, les océans prélevaient globalement plus de carbone qu’ils n’en rejetaient dans l’atmosphère. Un mécanisme qui semble cependant se gripper progressivement. Avant cela, une partie du dioxyde de carbone se dissolvait pour devenir du carbonate de calcium (CaCO3).
NB : le carbonate de calcium est notamment présent dans la composition des coquilles et squelettes propres aux organismes marins.
Ces coquilles et squelettes s’accumulent au fond de l’océan - et par voie de conséquence, le carbonate de calcium aussi. Des roches carbonatées se forment ainsi et suivent le mouvement des plaques tectoniques. Elles plongent sous le manteau de la terre, sont ramenées à la surface, ou bien sont encore enfouies dans la croûte terrestre.
Les volcans et les geysers rejettent du dioxyde de carbone et du méthane dans l’atmosphère.
NB : il est à noter que les éruptions volcaniques ne sont pas seulement terrestres. Souvent moins médiatisées, les éruptions sous-marines sont pourtant réelles. Or, dans les deux cas, le carbone contenu dans les roches carbonatées peut se libérer et revenir à l’atmosphère.
Nous l’avons vu précédemment : les organismes morts qui tombent au fond de l’océan forment une couche de sédiments. Or, lorsqu’ils demeurent enfouis dans les sédiments pendant des centaines de millions d’années, ces organismes se transforment en combustibles fossiles - les fameux qui, une fois brûlés, libèrent massivement des gaz à effet de serre (dont le dioxyde de carbone) dans l'atmosphère.
Habituellement, (...) la quantité de carbone fixée à l'échelle planétaire par les organismes qui réalisent la photosynthèse s'équilibre avec celle qui est libérée par la respiration et la décomposition des autres organismes.
Le problème, c’est que, comme nous venons de l’évoquer à l’instant, la civilisation humaine rejette une quantité de gaz à effet de serre colossale de par sa consommation devenue irraisonnée en matière d’énergies fossiles.
Or, en agissant de la sorte, nous en sommes venus à dérégler le cycle du carbone.
Pourquoi ?
Parce que la quantité de ce surplus en gaz à effet de serre est telle qu’elle fait grimper la température moyenne à la surface de notre planète. À l’effet de serre naturel - qui rend d’ailleurs la vie possible sur Terre en lui évitant d’être un morceau de roche congelée - est venu s’ajouter un effet de serre anthropique (autrement dit, d’origine humaine), qui provoque l’augmentation des températures au-delà de ce qui permet à nombre de nos écosystèmes d’exister tels que nous les avions connus jusqu’alors. Les forêts en sont sans doute l’un des exemples les plus édifiants, mais les océans sont aussi concernés. Et là-bas comme ailleurs, la hausse des températures constituent un véritable problème.
(...) à cause de l’augmentation de la concentration en gaz à effet de serre, la température de l’eau et son acidité sont en train de changer. Cela modifie les équilibres physico-chimiques et biologiques et risque d’affecter la pompe océanique. (L’océan, puits de carbone, Plateforme Océan & Climat)
Les puits de carbone commencent ainsi eux-mêmes à se comporter de façon inquiétante. Nos arbres voient par exemple d’ores et déjà leur capacité d’absorption diminuer. Une forme d’état de saturation, après des décennies à tenter de venir combler la dérive de notre société industrialisée.
La réponse semble tomber sous le sens, mais répétons-le à nouveau : réduire nos émissions de gaz à effet de serre constitue une priorité absolue. Que l’on soit particulier ou entreprise, veiller à modérer son empreinte carbone au maximum est essentiel.
Les mauvaises langues diront bien sûr qu’une poignée de particuliers alignant leurs petits efforts du quotidien ne sauveront pas davantage le cycle du carbone qu’ils n’enrayeront le changement climatique - ce qui est vrai. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est de laisser entendre que toute tentative de mobilisation en faveur de cette cause est vouée à l’échec. En tout état de cause, si mobilisation il y a, elle se devra bien de commencer quelque part. Alors pourquoi pas du côté de ceux dont on méprise si souvent la contribution ?
En tant qu’individus, il existe quantité d’initiatives qui peuvent nous permettre de réduire significativement notre impact environnemental - et plus spécifiquement notre impact carbone. Parmi elles :
Les entreprises peuvent et doivent participer, cela va de soi. Compte tenu de la complexité des problématiques auxquelles ces dernières font parfois face (celles-ci devant parvenir à fonctionner tout en modifiant leur modèle), l’intervention d’un prestataire spécialisé à même d’accompagner la démarche est régulièrement plébiscitée.
De son côté, Greenly a justement fait le choix de soutenir la transition écologique des entreprises qui souhaitent réduire significativement le niveau de leurs émissions de gaz à effet de serre. Bilan Carbone®, ACV, contribution carbone, préparation des reportings nécessaires à la satisfaction de ses obligations légales ou à l’obtention de certains labels…
Si vous souhaitez en savoir plus sur notre plateforme ou sur l’ensemble des services que nous pouvons vous proposer, n’hésitez pas à contacter nos équipes.