Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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Selon l’observatoire européen Copernicus, le mois de juillet 2023 pourrait devenir le mois le plus chaud jamais mesuré sur Terre. Antonio Guterres (le secrétaire général de l’ONU) est catégorique : nous entrons dans l’ère de l’ébullition mondiale.
L’usage de ce terme ne laisse planer aucun doute quant à la gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés : le monde est littéralement en train de brûler.
D’ailleurs, moult médias n’ont pas tardé à relayer les propos du secrétaire général de l’ONU. Une question peut toutefois se poser - et se pose déjà, notamment dans le cercle des climato-sceptiques : « La planète Terre a-t-elle déjà connu semblable période ? ».
Au risque de vous surprendre, la réponse est “oui”. Les climato-sceptiques n’ont pas tout à fait tort, à une nuance près.
Explications.
C’est en ces mots que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié la situation actuelle. Selon l’étude menée par l’observatoire européen Copernicus, les températures élevées des trois premières semaines du mois de juillet 2023 font de lui le plus chaud de l’histoire de l’humanité. Avec une moyenne mondiale de 17,08 °C, le 6 juillet est désormais considéré comme la journée la plus chaude jamais enregistrée.
L’ère de l’ébullition mondiale fait suite à celle du réchauffement climatique, toutes deux d’origine humaine, comme l’affirme Carlo Buontempo, directeur du service Copernicus sur le changement climatique :
De même, une étude menée par les scientifiques du World Weather Attribution affirme que les événements météorologiques survenus en juillet auraient été « extrêmement rares » sans le réchauffement climatique.
L’annonce de ce record ne sidère pas seulement le secrétaire général de l’ONU. Le monde entier demeure bouche bée devant le désastre qui se déroule devant nos yeux. À commencer par David King, président du Climate Crisis Advisory Group qui appelle le monde à :
De même, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le professeur Petteri Taalas révèle que :
Joe Biden - président des États-Unis - a quant à lui qualifié le changement climatique de « menace existentielle ».
L’ONU et l’observatoire européen Copernicus ont qualifié les trois premières semaines de juillet comme étant « sans précédent » au niveau mondial et à l’échelle de plusieurs milliers d’années. Dans une étude, Karsten Haustein, climatologue à l’Université de Leipzig affirme que le mois de juillet 2023 est le plus chaud depuis 120 000 ans, assurant que :
En effet, selon des chercheurs américains, le réchauffement climatique actuel ressemble à s’y méprendre à celui survenu il y a 56 millions d’années. Surnommée le Maximum Thermique du passage Paléocène-Eocène (PETM), cette période subite de réchauffement a été causée par l’importante quantité de CO2 alors relâchée dans l’atmosphère. En cause ? L'activité volcanique.
👉 En 20 000 ans, les températures mondiales auraient ainsi augmenté d’environ 5 à 8 °C.
Au-delà de la hausse des températures sur Terre, cette période a été marquée par la hausse du niveau des mers et le réchauffement des océans. Des observations que nombre de scientifiques relatent à nouveau au XXIe siècle.
Pour revenir à cette fameuse période survenue il y a 56 millions d’années, celle-ci a donc connu un Arctique humide, marécageux et sans l’ombre d’une glace à l’horizon. La calotte glaciaire, quant à elle, refera son apparition 35 millions d’années après la fin du PETM.
Le climat a toujours été sensible au niveau de gaz à effet de serre (GES). Durant la période du PETM, le niveau de CO2 présent dans l’atmosphère était estimé entre 850 ppm (parties par million) et 3 000 ppm.
L’augmentation fulgurante des températures durant la période du PETM a été causée par une trop forte concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Un problème auquel nous faisons actuellement face. À une nuance près : en ces temps lointains, cette surconcentration de dioxyde de carbone était le résultat de phénomènes purement naturels. Aujourd’hui, la mécanique infernale qui s’est enclenchée relève de notre responsabilité en tant qu’êtres humains.
Selon le dernier rapport du GIEC, en tenant compte des politiques actuellement mises en œuvre, le réchauffement de la planète pourrait être de 2,4 °C à 3,5 °C d'ici la fin du siècle, avec une valeur médiane de 3,2 °C. Or, ceci constitue l’un des scénarios les plus optimistes. À un moment où, malgré les alertes des experts, les émissions mondiales de GES peinent à baisser.
Ne nous y trompons pas : si on fait fi de la cause, la ressemblance entre le PETM et le réchauffement que nous connaissons est frappante. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les scientifiques considèrent le PETM comme un indicateur sérieux. Or, le PETM s’est soldé par des extinctions de masse.
James Zachos, professeur de sciences de la Terre et des planètes à l'université de Californie, avertit :
À l'époque du PETM, des milliers d'années ont été nécessaires pour voir les températures augmenter de 6°C. Là où nous avons seulement eu besoin de 100 ans pour réchauffer notre climat d'1°C.
De même, si nous n'avons pas atteint la concentration de gaz carbonique atmosphérique du PETM, celle-ci augmente en moyenne trente fois plus vite cette fois-ci.
Grosso modo, le PETM s'est étendu sur 10 000 à 20 000 ans. Après quoi, il a fallu à notre planète 100 000 à 200 000 ans pour "s'en remettre", en absorbant lentement les gaz à effet de serre.
Or, il est important de souligner que l'expression "s'en remettre" signifie que le climat a fini par se réguler. Pas que la situation est revenue à l'identique par rapport à la période précédente.
Le scientifique Alexis Licht précise ainsi que "la plupart des mammifères archaïques du Paléocène, on ne les trouve plus aujourd'hui".
👉 Paradoxalement, Yves Goddéris souligne malgré tout qu'à l'époque du PETM "le système avait le temps de s'adapter". Contrairement à la situation actuelle où "notre atmosphère accueille tellement vite du CO2 que le système n'a pas le temps de répondre".
En bref, tout au long du PETM, les changements à l'œuvre ont conduit à des extinctions de masse, alors même que lesdits changements s'avéraient relativement lents. Conclusion ?
Antonio Guterres a dressé le bilan du mois de juillet 2023 : "Pour de grandes parties de l’Amérique du Nord, de l’Asie, de l’Afrique et de l’Europe, cet été est cruel. Pour la planète entière, c’est un désastre".
Les effets du réchauffement climatique se sont particulièrement manifestés dans l’hémisphère nord. Parmi les records :
Difficile de nier notre entrée dans l’ère de l’ébullition mondiale…
Ces conditions météorologiques extrêmes ne sont pas sans conséquences sur la santé humaine. Les travailleurs s’évanouissent sous la chaleur brûlante, les personnes âgées et les enfants sont fragilisés par l’air insoutenable et la chaleur… Résultat : les victimes de déshydratation et d’insolation se multiplient - sans parler du nombre de décès imputables à ces périodes caniculaires.
Suite à l’accumulation de vagues de chaleur et d’une période de sécheresse persistante, d’importants incendies se sont déclarés en Italie, au Portugal, en Turquie ou encore au Canada (notamment dans la forêt boréale).
👉 L’île de Rhodes en Grèce a particulièrement été touchée par les feux de forêt, forçant 20 000 touristes et locaux à fuir leur logement.
Un désastre puisque les forêts sont des puits de carbone indispensables pour limiter la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Tout au long de leur vie, les arbres absorbent une partie de nos émissions. Or, à leur mort (de quelque nature qu’elle soit), toutes les émissions accumulées sont relâchées dans l’atmosphère aggravant ainsi le réchauffement climatique.
Chaque année, 5 à 10 % des émissions mondiales de carbone sont issues des feux de végétation.
L’ère de l’ébullition mondiale impacte la terre, mais également les océans. Pour preuve : depuis le début du mois d’avril, la température moyenne des océans ne cesse de battre des records.
👉 À titre d’illustration, près de 29 °C ont été enregistrés dans la Méditerranée près d’Antibes et, le 26 juillet, l’océan Atlantique atteignait quant à lui 24,9 °C.
Or, l’augmentation de la température des eaux est une catastrophe pour plusieurs raisons :
L’hémisphère sud est actuellement en pleine saison hivernale. Cependant la banquise ne parvient pas à se reformer du fait de la hausse du niveau de la mer et de la chaleur.
👉 Selon une étude publiée dans la revue Communications Earth & Environment, l’Antarctique s’est réchauffé 3,8 fois plus vite que le reste du monde sur les 42 dernières années.
Dans le pire des cas, la disparition de la banquise aggraverait fatalement le réchauffement climatique, puisque l’absence de glace contribuerait à :
Selon Antonio Guterres, « la seule surprise est la vitesse du changement. »
Pour enrayer l’ère de l’ébullition mondiale, pays, entreprises et citoyens doivent urgemment prendre part au combat du siècle.
L’ensemble de la population mondiale n’a pas encore pris conscience de la réalité du réchauffement climatique. Or, l’inaction accentue les effets du changement climatique.
Certes, l'adaptation climatique a un coût financier important, mais il reste moindre par rapport aux dégâts causés par ledit phénomène. Pour inverser la tendance et espérer sortir de l’ère de l’ébullition mondiale, l’implication de chacun d’entre nous est nécessaire.
Antonio Guterres tire la sonnette d’alarme :
À ce titre, les gouvernements - notamment ceux des pays développés - doivent rapidement adopter des mesures leur permettant d’atteindre la neutralité carbone - idéalement d’ici 2040.
⚠️ L’atteinte d’un équilibre entre les émissions et leur absorption par les puits de carbone est indispensable pour limiter le réchauffement climatique.
L’Accord de Paris a fixé comme objectif de limiter le réchauffement climatique à + 2 °C - idéalement à + 1,5 °C - d’ici la fin du siècle. Or, le réchauffement est d’ores et déjà estimé à + 1,2 °C.
L’urgence climatique est telle que pays, entreprises et citoyens doivent contribuer à cet objectif commun en diminuant drastiquement leurs émissions de GES. Pour rappel, la quasi-totalité de nos actions libère des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Loin des caricatures, ceci ne veut donc pas dire qu’il faut arrêter de vivre, mais tâcher à tout prix de limiter le superflu.
👉 Pour sauver la situation, en 2050, l’empreinte carbone annuelle de chaque être humain devra être de 2 tonnes de CO2. Un véritable défi, puisqu’en 2021, le bilan carbone personnel d’un Français s’élevait à 8,9 tonnes de CO2eq.
Dans ce contexte, se tourner vers un mode de vie écoresponsable est indispensable. Quelques exemples :
Encore très présentes dans nos usages quotidiens et dans l’industrie, les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) sont les principales contributrices au réchauffement climatique.
Selon le dernier rapport du GIEC, en vue de limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C, la consommation de charbon, de pétrole et de gaz doit respectivement baisser de 95 %, 60 % et 40 % en 2050 par rapport à 2019.
Cependant, malgré leur impact environnemental considérable, les énergies fossiles permettent aux industriels d’augmenter leurs bénéfices. Un sujet à propos duquel Antonio Guterres ne cache pas sa colère. Selon lui, ces profits sont « immoraux » dans le contexte actuel. Il appelle ainsi les gouvernements à taxer ces bénéfices « excessifs ».
👉 À titre d’illustration, en 2022, les bénéfices combinés des grandes compagnies pétrolières et gazières étaient de 100 milliards de dollars.
La taxe proposée par Guterres a pour ambition de :
L’heure n’est plus à la réflexion, mais à l’action !
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