Quelle est l'empreinte carbone de la cosmétique ?
L'industrie de la cosmétique n’est pas sans impact sur l’environnement. Quelles sont les principales sources de pollution ?
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Près de 8 % des Français détiennent des cryptomonnaies. Apparue en 2009, cette monnaie virtuelle est à l’origine de nombreux débats houleux concernant sa fiabilité et son coût environnemental. Parce que oui. Contre toute attente, cette monnaie dématérialisée a bel et bien un impact négatif sur le climat. 👀
Chez Greenly, nous nous sommes intéressés à cette forme d’actif très plébiscitée. Quelle est la différence avec les monnaies étatiques ? Comment la cryptomonnaie contribue-t-elle à la crise climatique ? Est-ce vraiment une catastrophe écologique comme on nous le répète sans cesse ? Éléments de réponse dans cet article. 👇
Créés par une communauté d’internautes surnommée miners - les mineurs - les cryptomonnaies - également appelées crypto-actifs - sont des actifs virtuels.
Ils permettent de réaliser des transactions dans le monde numérique sans devoir utiliser les moyens de paiement habituels. À ce titre, il est possible d’acheter les biens et les services de son choix (voiture, appartement et tout ce qui est payable par carte bancaire).
👋 Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas véritablement d’argent, puisqu’elles n’ont pas de cours légal. Leur valeur est déterminée selon le principe de l’offre et de la demande et varie fortement - le record de 68 513 dollars (soit 59 600 euros) a été atteint le 9 novembre 2021. De plus, elles ne dépendent d’aucune institution financière et ne sont pas réglementées en France.
Concrètement, ces actifs reposent sur la technologie de la blockchain - c’est-à-dire une base de données sécurisée et accessible à tous - selon un registre décentralisé et un protocole informatique crypté. Autrement dit, ces monnaies alternatives sont stockées sur un support électronique protégé - le portefeuille numérique - et peuvent être échangées.
Compte tenu de l’absence de cadre légal, investir dans les cryptomonnaies s’avère risqué (pertes financières, piratage informatique ou blanchiment des capitaux, par exemple). Pourtant, ces risques n’empêchent pas la multiplication de monnaies virtuelles. Selon le gouvernement français, en 2021, on comptait pas moins de 5 023 cryptomonnaies en circulation dans le monde.
Au milieu de ce nombre affolant de monnaies virtuelles, on identifie six principales cryptomonnaies, qui peuvent être utilisées en tant que moyens de paiement, comme en tant que placements spéculatifs :
👉 Pour détenir des cryptomonnaies, il convient d’investir en passant par des intermédiaires (des plateformes d’échanges, par exemple).
L’impact environnemental du système de fabrication d’une monnaie fait de plus en plus polémique. En effet, il s’agit d’un gouffre énergétique particulièrement conséquent. De fait, la cryptomonnaie est considérée comme un acteur majeur du réchauffement climatique.
Un chiffre suffit pour illustrer cette assertion : selon l’université de Cambridge, la consommation électrique annuelle du Bitcoin s’élève à 86 TwH (térawattheures). À titre de comparaison, le minage de l’or nécessite 131 TwH. Outch. 💥
Mais à quoi est-ce dû ? Pour faire simple, plus la valeur économique du Bitcoin augmente, plus la consommation d’énergie liée à sa fabrication s’accroît.
Ce phénomène est causé par le processus de minage, indispensable pour générer de nouveaux Bitcoins.
Le minage est plafonné à 21 millions d’unités et joue sur la rareté. Ainsi, créer des Bitcoins supplémentaires demande une puissance de calcul plus élevée.
En effet, le minage est couplé à un processus extrêmement gourmand en énergie nommé « Preuve de travail » - « Proof of work ». Concrètement, un grand nombre de miners doivent réaliser en simultané un calcul complexe pour vérifier, sécuriser et inscrire les transactions dans la blockchain. Cela implique de tester plusieurs combinaisons jusqu’à identifier la plus adéquate et ainsi recevoir une récompense (6,25 Bitcoins à la clé). 🏆
Pour effectuer ces opérations, il faut donc un grand nombre de serveurs informatiques puissants… Et gourmands en énergie. Concrètement, des dizaines de milliers d’ordinateurs fonctionnent en continu. Et c’est colossal. 😰
En 2021, le minage de Bitcoin a émis 41 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère - soit 0,08 % des émissions de la planète. Cela semble peu, comparé à d’autres secteurs, mais l’intérêt grandissant pour les cryptomonnaies fait craindre une envolée des émissions.
Par ailleurs, une étude menée par Selectra estime qu’une simple transaction équivaut à 168,9 tonnes de CO2. Pour mieux visualiser l’ampleur de ce chiffre, il équivaut à 90 vols de Paris vers New-York.
Pour maximiser les profits, certaines entreprises spécialisées dans le minage n’hésitent pas à délocaliser vers des pays où l’électricité est moins chère.
75 % des exploitations minières de Bitcoin étaient situées en Chine, avant que le pays ne mette fin aux monnaies virtuelles en 2021.
Cet arrêt soudain est lié aux risques de fraude, à l’instabilité économique et aux objectifs climatiques.
👉 Aujourd’hui, les fermes de minage se sont principalement délocalisées aux États-Unis, mais également en Iran et au Kazakhstan, qui génèrent tous deux 43 % des émissions.
Bien que cela soit intéressant pour leur portefeuille, cela l’est beaucoup moins pour la planète ! 🌍 En effet, la production d’électricité peut provenir de centrales électriques à charbon, une énergie fossile extrêmement polluante et émettrice de gaz à effet de serre (GES).
👀 À titre d’exemple, les quatre dernières centrales à charbon de France génèrent 10 millions de tonnes de CO2, soit plus du quart des émissions de gaz à effet de serre du secteur électrique.
En plus d’émettre des gaz à effet de serre, les pays qui abritent des fermes d’extraction de Bitcoin sont régulièrement victimes de coupures de courant.🔋 Pour rappel, en janvier 2022 au Kazakhstan, l’enchaînement de coupures de courant est à l’origine de nombreuses émeutes qui ont causé 225 morts. L’Iran a connu un sort similaire résultant à l’interdiction du minage pendant trois mois.
Enfin, selon le Fonds monétaire international (FMI), les cryptomonnaies sont un risque pour la stabilité économique - tout particulièrement dans les pays émergents. Le manque de transparence et l’anonymat des utilisateurs favorisent les transactions illicites. L’exemple le plus flagrant est cité dans un rapport des Nations Unies : la Corée du Nord aurait en partie financé son programme de missile grâce à de la cryptomonnaie volée.
Par ailleurs, pour faire face à des calculs de plus en plus complexes, il est nécessaire de ne travailler uniquement avec des puces informatiques de dernière génération et dédiées au minage. Nommés Asic, cet équipement informatique est très sollicité et est sujet à des mises à jour très fréquentes. Ainsi, sa durée de vie est estimée à 1,29 an et sa consommation électrique s’élève à 28 470 kWh/an s’il fonctionne en continu.
La fabrication de tout ce matériel nécessite des composants rares, précieux et non renouvelables, dont l’extraction est également polluante. En effet, ce processus nécessite beaucoup d’eau, d'énergies fossiles et de ressources provenant des quatre coins de la terre.
Après utilisation, les utilisateurs jettent simplement ce matériel à la poubelle, le recyclage de tels matériaux n’étant pas encore pris en charge. En termes de composants jetés, une seule transaction de Bitcoin équivaut à deux iPhone 12 Mini.
✍️ À noter : l’extraction du Bitcoin est à l’origine de 30 700 tonnes de déchets électroniques par an - pour la plupart non recyclable.
Aux États-Unis, plus de 20 membres de la Chambre des représentants ont fait parvenir une lettre à l’administration de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) pointant du doigt les effets néfastes des cryptomonnaies sur l’environnement.
En réponse, 50 fervents défenseurs du minage du Bitcoin ont développé leur point de vue dans une lettre datée du 2 mai 2022, également à destination de l’EPA. D’après eux, les miners ne contribuent pas à la dégradation de l’environnement, puisqu’ils « achètent simplement de l’électricité au réseau, tout comme Microsoft et les autres opérateurs de centres de données ». Par ailleurs, une étude de Galaxy Digital affirme que l’extraction du Bitcoin consomme deux fois moins d’électricité que l’or et les banques. Est-ce une raison pour fermer les yeux ? 👁
Pour réduire les dégâts causés par les cryptomonnaies, le gouvernement français travaille sur un rapport à propos du développement de cette monnaie virtuelle, ses enjeux et ses impacts environnementaux actuels et à venir. Ce rapport devra être remis au Parlement dans le cadre de la loi 2021-1485 du 15 novembre 2021, qui prévoie la réduction de l’empreinte environnementale du numérique en France.
En bref, le rapport reviendra sur des questions telles que « l’exportation de consommation d’énergie fossile et d’émission de GES encouragée par le développement de sociétés de minage dans des pays tiers ».
En 2018 et au vu des conséquences néfastes sur l’environnement, Plattsburgh, NY est la première ville américaine à interdire l’extraction de cryptomonnaies. De fait, l’Assemblée de l’État de New York a adopté un projet de loi imposant un moratoire de deux ans pour évaluer les risques environnementaux liés aux installations d’extraction de cryptomonnaies. Une belle avancée ! ✨
De son côté, le 14 mars 2022, le Parlement européen a rejeté l’interdiction des monnaies virtuelles sources de pollution, en votant l’article 61 de la loi MiCA (Market in Crypto Assets). À terme, une nouvelle proposition doit être faite d’ici le 1er janvier 2025, pour réglementer le marché des cryptomonnaies. On ne perd pas espoir sur la prise en considération de l’environnement.
👋 De plus, la Banque centrale européenne (BCE) souhaite lancer sa propre monnaie virtuelle : l’euro digital. Il s’agit d’une solution de paiement supplémentaire, accessible à tous, qui ne remplace pas les monnaies étatiques.
Grâce à des technologies innovantes, il est possible de rendre la cryptomonnaie verte. À ce titre, une transition vers les énergies renouvelables est nécessaire pour diminuer l’impact des cryptomonnaies sur l’environnement.
Pour ce faire, Greenpeace et d’autres ONG ont lancé une campagne intitulée “Change the code, not the climate”, visant à abandonner la « preuve de travail », une technologie considérée comme “obsolète”. Ils réclament ainsi le passage à une technologie moins énergivore : la « preuve d’enjeu » (« Proof of stake »). Concrètement, au lieu de faire appel à plusieurs miners pour effectuer un même calcul, cette méthode ne requiert que quelques personnes pour valider et sécuriser les transactions avant de les ajouter à la blockchain.
👉 En bref, le changement de code permettrait de réduire la consommation d’énergie de 99,95 %. De fait, la deuxième cryptomonnaie la plus utilisée, l’ether, passe progressivement à cette méthode - qui n’est pas encore au point.
Certes, il y a un long travail à mener, mais ne partons pas défaitistes ! 👋
Actuellement, le coût des énergies renouvelables est actuellement très attractif et joue en notre faveur. Par ailleurs, plusieurs compagnies d’extraction fonctionnent d’ores et déjà grâce à des sources d’énergie durables. D’après Bitcoin Mining Council, la part des énergies durables dans le minage représente près de 56 % au niveau mondial. À titre d’illustration, Coinshare se vante d’utiliser 73 % d’énergie propre pour ses activités. Il est possible d’utiliser 100 % d’énergie renouvelable pour extraire le Bitcoin, puisque les mineurs norvégiens le font !
Un modèle vertueux qu’il sera possible d’atteindre en 2040 ! En effet, une fondation nommée « The Crypto Climate Accord » a été créée à Zurich en avril 2021. Son objectif est de rendre la cryptomonnaie verte en atteignant le zéro carbone en 2040.
En attendant que la cryptomonnaie devienne verte, engagez votre entreprise dans une démarche écologique avec Greenly ! Contactez nos experts pour réaliser votre bilan carbone et diminuer vos émissions de gaz à effet de serre.
🚀 Pour aller plus loin :