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La RSE (ou Responsabilité Sociétale des Entreprises) a le vent en poupe. De fait, la majorité des entreprises aspire à instaurer une démarche RSE en son sein. A fortiori quand le changement climatique devient une réalité tangible.
Les motivations à l'égard du développement d'une stratégie RSE varient d'une structure à l'autre. Mais quels que soient les résultats recherchés, la problématique demeure la même : comment instaurer une démarche RSE au sein de son entreprise ?
Qu'est-ce qu'une démarche RSE ? Quels sont les objectifs auxquels celle-ci peut concourir ? Les enjeux auxquels elle est en mesure de répondre ? Les étapes à suivre afin de la mettre en œuvre au sein de son organisation ?
Réponses ici.
Selon la Commission Européenne, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) - également appelée "Responsabilité Sociale des Entreprises" - désigne l'intégration volontaire des préoccupations sociales et environnementales aux activités commerciales et aux relations d'une entreprise donnée.
Pour en savoir davantage sur les différents labels RSE existants, n'hésitez pas à consulter notre article à ce sujet.
Les trois piliers de la RSE sont :
La norme ISO 26 000 établit le périmètre de la RSE et des actions qui lui sont liées.
Celles-ci s'articulent autour de :
Pour plus d'informations sur la norme ISO 26 000, rendez-vous directement sur le site l'Organisation Internationale de Normalisation (International Organization for Standardization).
De son côté, la loi PACTE (2019) à renforcer la Responsabilité Sociale des Entreprises par de nouvelles dispositions législatives et réglementaires. Ont été actées :
Mettre en place une démarche RSE consiste à établir un plan d'action, en vue de répondre aux enjeux du développement durable.
Il s'agit de définir les leviers par l'intermédiaire desquels l'entreprise agira en faveur des trois piliers de la RSE.
Une démarche RSE est-elle donc identique d'une structure à l'autre ? Bien sûr que non. En fonction de la taille, du secteur, du territoire, du contexte, des objectifs, des contraintes - et de bien d'autres facteurs encore - les stratégies déployées varieront (tant par leur définition que par leur mise en œuvre).
Pour élaborer leur démarche RSE, les entreprises doivent d'abord établir une hiérarchie. Il s'agit de cerner les thématiques économiques, environnementales et sociales qui seront les plus susceptibles de les aider à améliorer leurs performances à long terme.
Dans cette optique, on utilise une matrice de matérialité. Cette dernière permet d'évaluer les différentes thématiques, en fonction de l'importance qu'elle revêt aux yeux des parties prenantes, mais aussi du point de vue de l'organisation et de sa stratégie.
Pour évaluer la démarche RSE d'une entreprise, les critères ESG constituent un outil de choix.
👉 Si vous souhaitez découvrir en détail de quoi il s'agit, nous vous recommandons de lire notre article complet sur les critères ESG.
De façon imagée, il s'agit ni plus ni moins d'une grille d'analyse hors critères financiers.
Cet outil est très prisé des investisseurs - de plus en plus soucieux de s'assurer que les entreprises sur lesquelles ils misent anticipent les évolutions environnementales, légales et même comportementales. De fait, les individus (et les consommateurs) sont eux aussi de plus en plus soucieux de privilégier des offres répondant "convenablement" aux questions de développement durable.
En février 2020, Oney et OpinionWay ont rendu publique une étude statuant sur les aspirations et les comportements des consommateurs en France, en Espagne, au Portugal et en Hongrie.
L'étude précise que 90 % des consommateurs européens sont sensibles à la notion de "consommation raisonnée". Ils ont, par ailleurs, le sentiment de tendre vers cet objectif.
Les consommateurs se positionnent de plus en plus en tant que "consommacteurs" (ils agissent au travers de leurs choix de consommation).
Pour cette raison, les entreprises ont tout intérêt à prendre le train en marche, plutôt qu'à devoir bientôt lui courir après. En l'état, les nombreux scandales de greenwashing ayant épinglé moult entreprises - dans des secteurs d'activité très divers - ont rendu les clients particulièrement méfiants vis-à-vis des marques.
Outre le fait de réclamer plus de responsabilité sociétale, les consommateurs attendent davantage que des mots et des engagements de façade. Ils veulent des décisions. Plus encore : la preuve que lesdites décisions font l'objet d'un plan d'action, afin de traduire concrètement la vision éthique de l'entreprise qui la revendique.
C'est pourquoi la mise en œuvre d'une démarche RSE et la mobilisation des moyens nécessaires à son développement constituent désormais des impératifs. Du moins, pour les entreprises soucieuses de se démarquer de leurs concurrents.
Vos salariés sont aussi des "consommacteurs". Pour cette raison, leurs attentes ne sont pas différentes de celles que nous venons d'exposer.
S’appuyant sur une étude Kantar réalisée auprès de 1500 salariés, l'édition 2020 du baromètre de perception de la RSE (publiée par le Medef) mettait ainsi l’accent sur l'importance de ce concept, au regard du niveau d'engagement des collaborateurs d'une entreprise donnée.
83 % des collaborateurs travaillant dans des entreprises dotées d'une fonction ou d'un service RSE estiment que leur organisation peut s'enorgueillir d’avoir “un impact positif” sur la société, contre 59 % des salariés issus de structures qui en sont dépourvues.
En outre, 83 % des employés travaillant pour une entreprise où il existe une fonction ou un service RSE soulignent “avoir plaisir à travailler”. Contre 64 % dans les autres structures.
Un dernier chiffre ? 79 % des salariés d'une entreprise où il existe une fonction ou un service RSE se voient toujours travailler pour ladite entreprise dans trois ans... Contre 68 % pour les autres structures.
Conclusion ? Instaurer une démarche RSE au sein de son entreprise contribue au bien être de l'ensemble des équipes, à leur implication dans leurs activités quotidiennes, ainsi qu'à leur fédération autour d'une action en faveur de causes sociétales et environnementales.
Nous l'avons vu il y a un instant : les consommateurs exigent des entreprises qu'elles mettent en œuvre de véritables stratégies, en vue de contribuer au bien être de la société civile et de l'environnement.
Dans ce contexte, certaines entreprises peu vertueuses ont tenté de se parer des mérites d'une contribution qu'elles n'avaient pas véritablement initiée. On appelle cela le "greenwashing".
👉 Si vous voulez en savoir plus à ce sujet, n'hésitez pas à consulter notre guide complet du greenwashing. Ici, nous nous contenterons seulement de rappeler que le greenwashing est un délit.
Par ailleurs, disons-le : l'image des entreprises accusées de greenwashing en prend généralement un sacré coup. Or, dans ce domaine, la perte de la confiance occasionnée est également synonyme de perte de chiffres d'affaires.
Conclusion ? Si vous voulez démontrer la légitimité de votre engagement en faveur de la défense de telle ou telle valeur, ou de telle ou telle cause, instaurer une démarche RSE au sein de votre entreprise constitue un levier de choix.
Les parties prenantes d'une entreprise (ou "stakeholders" en anglais) désignent l'’ensemble des acteurs ayant un intérêt quelconque dans les activités de l'organisation. On entend ici par "intérêt", le fait qu'une partie prenante puisse être affectée de quelque façon que ce soit par lesdites activités.
Il peut s'agir :
Les parties prenantes peuvent participer à la vie économique des entreprises et sont susceptibles d'influencer son comportement.
L'identification de ces parties prenantes est essentielle à la définition d'une stratégie RSE pertinente et efficace. De fait, comme nous l'avons vu plus haut, la prise en compte de l'opinion des parties prenantes constitue une étape importante dans la définition de la matrice de matérialité d'une entreprise, ainsi que de ses objectifs.
Une fois les parties prenantes identifiées et la matrice de matérialité élaborée, les principales thématiques sur lesquelles l'entreprise ambitionne de se concentrer sont a priori définies.
Attention, cependant, à ne pas se précipiter dans la mise en place d'un plan d'action. Après tout, comment élaborer une politique RSE digne de ce nom et prendre les bonnes décisions, si on ignore tout du postulat de départ ?
N'oubliez pas de réaliser un audit RSE, en préambule à toute décision.
Dans les faits, un audit de responsabilité sociétale permet de préciser les enjeux auxquels la structure s'expose, tant sur le plan des opportunités et que sur celui des risques.
Pour instaurer une démarche RSE au sein de son entreprise, il est essentiel de communiquer. Et pas seulement à l'extérieur de l'organisation !
La communication se déroule en interne, puis en externe. Vos équipes doivent être les premières informées, sensibilisées et intégrées à votre stratégie RSE.
Dans l'ordre, nous conseillons de :
Ne vous cantonnez pas au rapport RSE en matière de communication externe. N'hésitez pas à relayer votre engagement sur les réseaux sociaux.
La formation des parties prenantes internes est essentielle.
Pour la plupart des entreprises, l'intégration des enjeux RSE au sein de leur stratégie constitue un travail de longue haleine. Il est nécessaire de revoir ses pratiques de fond en comble, et ce travail de fourmi ne saurait se faire sans la participation active de ses collaborateurs.
Selon une étude menée par l'Observatoire Salarié et Entreprise Responsable en janvier 2020, la méconnaissance du sujet de la RSE en interne freine l'absorption des pratiques adéquates pour 39 % des collaborateurs.
D’ailleurs, près de la moitié des salariés peinerait à proposer une définition précise de la RSE. Plus étonnant encore : beaucoup de ces salariés seraient tenus à l’écart. Il semblerait que seuls 8 % d'entre eux soient invités à intégrer la RSE à leur pratique métier. Or, 70 % des salariés sont prêts à s’investir davantage.
Les MOOC et les Master class, par exemple, constituent de bonnes options pour la sphère professionnelle. Si vous vous souhaitez offrir à vos collaborateurs plus d'interaction avec les intervenants, privilégiez cependant la seconde option - laquelle leur permettra de poser leurs questions.
👉 La plateforme Eco-Learn propose un catalogue complet de formations dans le domaine du développement durable.
Enfin, sachez qu'il est possible de se former à la responsabilité sociétale et au développement durable, en s'inscrivant à la formation sur la norme ISO 26000. Renseignements disponibles sur le site de l'Afnor.
Oui, mais cet accompagnement par des acteurs ou des organisations spécialisé(e)s n'est pas gratuit.
Si le coût total de mise en place d'une démarche RSE est difficilement estimable à l'euro près, il demeure essentiel d'estimer le budget qui peut être alloué à ladite démarche.
Après quoi, vous pourrez plus facilement juger des options qui s'offrent à vous, si vous souhaitez bénéficier d'un accompagnement dans le cadre de l'instauration de votre démarche RSE.
Cet accompagnement est opéré par des cabinets de conseil, des agences spécialisées ou des experts indépendants œuvrant dans le domaine du développement durable.
Dans le cadre de l'instauration d'une politique RSE, un cabinet de conseil spécialisé vous servira principalement de guide.
Si vous craignez, par exemple, de rater des étapes ou de négliger certains aspects, le recours à un cabinet de conseil vous permettra d'être aiguillé et de recevoir une aide à chaque étape du parcours.
En outre, si vous aspirez à vous investir dans des thématiques spécifiques, faire appel à un cabinet de conseil spécialisé vous permettra de bénéficier d'une réelle d'expertise.
Ce sera le cas, notamment, si vous souhaitez que votre entreprise s'engage pleinement dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en réalisant un bilan carbone. Dans un tel cas de figure, la sollicitation d'une organisation spécialisée telle que Carbone 4, GreenFlex ou EcoAct pourra s'avérer pertinente.
Toutefois, si vous ne disposez pas du budget requis, n'hésitez pas à vous tourner vers d'autres acteurs ou solutions. Dans le domaine spécifique du bilan carbone, la plateforme proposée par Greenly constitue une alternative pour toute structure désireuse de réduire ses émissions et bénéficier d'un accompagnement à moindre coût.
Grandes entreprises, startups… Les questions de RSE ne sont pas l'apanage exclusif d'une poignée d'intervenants. En l'état, de multiples acteurs peuvent prendre part à la transition de notre économie vers un modèle durable.
Lancée en 2017, cette néobanque pour les freelances fait de la responsabilité sociétale l’un de ses objectifs premiers. Pour bâtir une “banque responsable”, elle a ainsi mis en œuvre diverses mesures.
Les deux fers de lance de son action RSE ? Offrir des conditions de travail progressistes et diminuer au maximum son impact environnemental.
En interne, Shine a notamment modifié les contrats de ses salariés pour supprimer la clause d’exclusivité et y inclure un jour mensuel dédié à l'exercice d'une activité en freelance.
L'objectif ? Préserver la liberté de ses collaborateurs, et leur octroyer des conditions de travail flexibles.
Autre initiative ? En 2022, Shine a lancé une bourse dédiée à "l’entrepreneuriat des femmes engagées". Concrètement, la startup apporte une aide financière à des porteuses de projets à impact social ou environnemental, tout en soutenant la mixité de l'entrepreneuriat.
La mission même de TooGoodToGo s'inscrit dans le paysage de la RSE : lutter contre le gaspillage alimentaire en récupérant les invendus des commerçants locaux, lesquels sont ensuite mis à disposition à moindre coût via l'application de l'entreprise.
Elle contribue à la fois :
Greenly, c'est l'expert du bilan carbone pour les TPE-PME.
Vous souhaitez agir en faveur de l'environnement ? Entamer la transition de votre entreprise vers un modèle durable ?
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