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Tout savoir sur l’Indice de Performance Environnementale (IPE)
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Tout savoir sur l’Indice de Performance Environnementale (IPE)

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L’Indice de Performance Environnementale (IPE) mesure et compare l’efficacité des politiques environnementales de 180 pays. L’action climatique française est-elle bien notée ?
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2023-11-10T00:00:00.000Z
fr-fr
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Afin de limiter le réchauffement climatique et contribuer à la protection de l’environnement, chaque gouvernement est libre de définir la politique environnementale qu’il souhaite mener. 

Mais comment attester de l’efficacité de l’action climatique d’un pays ?

C’est tout là le rôle de l’Indice de Performance Environnementale (IPE). Tous les deux ans, cet indicateur permet de classer la politique environnementale de 180 pays, allant de la plus écoresponsable à la plus polluante.

Quelle est la position de la France dans le classement IPE 2022 ? Comment la performance environnementale des pays est-elle mesurée ? Explications.

Qu’est-ce que l’Indice de Performance Environnementale (IPE) ?

Indice de Performance Environnementale (IPE), définition

L’Indice de Performance Environnementale (IPE) - ou Environmental Performance Index (EPI) - permet de mesurer et de comparer l’efficacité de la politique environnementale de 180 pays. 

Bien que l’indicateur mesure l’état effectif de l’environnement, il met l’accent sur les résultats réels de la mise en œuvre de la politique environnementale d’un pays. À l’issue de l’évaluation, chaque pays est noté sur 100 et est classé du plus au moins écoresponsable.

👉 Le but ? Inciter les États à atteindre leurs objectifs climatiques. Plus généralement, l’IPE contribue à l’atteinte des objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD).

L’origine de l’IPE

Publié pour la première fois en 2006, cet indicateur a été conjointement élaboré par les Universités de Yale et de Columbia - sa création faisant suite à la demande du Forum Économique Mondial de Davos. 

👉 Communiqué tous les deux ans, le classement est aujourd’hui internationalement reconnu.

L’EPI succède à l’Environmental Sustainability Index (ESI) employé entre 1999 et 2005. Également développé par les universités de Yale et de Columbia, cet indice de durabilité environnementale mesurait alors les performances environnementales générales de 142 pays. 

À titre d’exemple, pour pouvoir noter la trajectoire long terme en matière de durabilité des États et élaborer le classement 2002, l’ESI s’est basé sur 20 indicateurs répartis en cinq catégories : 

  • les systèmes environnementaux (état de l'air, du sol et de l'eau) ;
  • les pressions environnementales (pollution et exploitation) ;
  • la vulnérabilité de l'homme aux risques environnementaux ;
  • la capacité sociale et institutionnelle à répondre aux menaces environnementales ;
  • la gestion globale des ressources partagées.
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Comment se mesure l’IPE d’un pays ? 

Un calcul qui repose sur des indicateurs individuels

Afin de mesurer la performance environnementale d’un pays, l’IPE prend en compte des indicateurs individuels qui reflètent la politique publique environnementale d’un État.

En 2022, 40 indicateurs ont été pris en compte et regroupés dans les 11 catégories suivantes : 

  1. la qualité de l’air ;
  2. la gestion des déchets ;
  3. les métaux lourds ;
  4. l’assainissement de l’eau ;
  5. la biodiversité et les habitats ; 
  6. le service d’écosystème (couvert forestier, prairies et zones humides) ;
  7. la pêche ;
  8. l’acidification ;
  9. le changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre (GES) ;
  10. la ressource en eau (traitement des eaux usées) ;
  11. l’agriculture.
En 2006, seuls 16 indicateurs répartis en 11 catégories étaient étudiés. 

Ces 11 indicateurs évaluent la pression, l’état, l’évolution et la réponse apportée par le gouvernement.

👉 À titre d’information : 80 % de la note de la catégorie « biodiversité » repose sur des indicateurs de réponses. Seuls 20 % sont fondés sur la qualité des habitats.

Ils sont ensuite regroupés en trois objectifs politiques : l’amélioration de la santé environnementale, la protection de la vitalité des écosystèmes et l’atténuation du changement climatique.

Une méthodologie évolutive

Les données environnementales sur lesquelles se base l’IPE sont issues d’organisations internationales, d’instituts de recherche, d’universités et d’agences gouvernementales. Elles sont ensuite vérifiées par des tiers.

👉 À noter que les données partagées par les gouvernements eux-mêmes ne sont pas considérées. Il en est de même pour les intentions d’action et les données historiques.

Chaque donnée est ensuite transformée en un indicateur compris entre 0 et 100 (100 étant l’objectif à atteindre). Les scores de chaque donnée sont pondérés, regroupés par catégorie, puis par objectif afin de donner une note finale à la politique environnementale de chaque pays.

Ce faisant, les trois objectifs de l’IPE - à savoir l’amélioration de la santé environnementale, la protection de la vitalité des écosystèmes et l’atténuation du changement climatique - représentent respectivement 20, 42 et 38 % de la note finale.

En 2022, la France a obtenu une note de 62,50/100 - la note maximale était attribuée au Danemark avec 77,90/100. L’Inde est dernière du classement avec la note minimale de 18,90/100.

👉 Tout comme les indicateurs individuels, la méthode de calcul de l’IPE évolue à chaque édition. C’est pourquoi du fait du changement fréquent de méthodologie, la comparaison du score d’un pays à celui de l’édition précédente ne s’avère pas pertinente.

Que nous révèle le classement IPE ?

Un état des lieux peu surprenant

Les pays d’Asie (le Pakistan, le Bangladesh, le Vietnam, la Birmanie et l’Inde) occupent les dernières positions du classement. A contrario, les premières places sont occupées par des pays européens (Danemark, Finlande, Malte et la Suède). 

Ce classement met en lumière les inégalités entre les pays développés et ceux en développement. Étant pourtant les moins responsables du changement climatique, ces derniers n’ont pas les moyens suffisants pour financer leur transition écologique et mettre en œuvre des mesures d’adaptation. 

Cela démontre une nouvelle fois l’importance de financer les “pertes et dommages” (c’est-à-dire les pertes inévitables engendrées par les événements climatiques brutaux et les effets lents du réchauffement climatiques) des pays les plus vulnérables.

👉 Réclamé depuis une trentaine d’années par les pays les plus pauvres, un accord a enfin été adopté à ce sujet lors de la COP 27.

On note également que les États-Unis et la Chine (respectivement à la 43 et à la 160ème place) sont de grandes puissances ayant les ressources nécessaires, mais ne les accordent pas en faveur de l’environnement.

Pour preuve : ils remportent la palme des deux plus grands émetteurs mondiaux de CO2 - en 2021, la Chine et les USA contribuaient respectivement pour 32,9 % et 12,5 % aux émissions mondiales de CO2. [Source : Toute l’Europe]

Un indicateur qui offre un aperçu des prochaines tendances

Si les tendances actuelles se poursuivent, la Chine, les États-Unis, l’Inde et la Russie représenteront plus de 50 % des émissions mondiales de GES en 2050. À cette même date, 24 pays pourraient être responsables de près de 80 % des émissions mondiales.

Deux solutions pour inverser la tendance :  

  • renforcer les politiques climatiques ;
  • définir une trajectoire d’émission compatible avec l’objectif de l’Accord de Paris - qui consiste à limiter le réchauffement à + 2 °C, idéalement + 1,5 °C d’ici la fin du siècle.
Selon le classement IPE, le Danemark et le Royaume-Uni dominent le classement et seraient plus susceptibles d’atteindre la neutralité carbone requise en 2050.

Un indicateur mondialement reconnu, mais critiqué

L’IPE est principalement critiqué pour la fiabilité des données. Pour preuve, dans le classement 2020, il est noté que la France n’est pas performante concernant l’évolution du couvert forestier. 

👉 La tempête Klaus survenue en France entre le 23 et le 25 janvier 2009 a fait des ravages. Pourtant, en se basant sur l’observation satellitaire, l’IPE a comptabilisé les dégâts infligés dans les Landes comme étant de la déforestation, faussant ainsi les résultats. [Les Échos]

En outre, la dernière place de l’Inde dans le classement 2022 est réfutée par le pays en question. Le Dr Navroz Dubash - du Center for Policy Research et l’un des auteurs du dernier rapport du GIEC - dénonce le paramètre « problématique » du changement climatique. Cité dans Le Petit Journal, il partage son point de vue : 

Le rapport IPE 2022 part du principe que tous les pays doivent atteindre le niveau net zéro d'ici 2050, alors qu'il est entendu que les pays en développement auront besoin de plus de temps. Les émissions de gaz à effet de serre continueront à augmenter dans les pays pauvres pendant un certain temps, contrairement à de nombreux pays développés qui ont atteint un pic. On ne peut pas attendre de nous que nous renoncions à l'énergie pour le développement.

Comment améliorer le score IPE de la France ?

Comprendre son score

En 2018, la France était classée au 2ème rang mondial sur les 180 pays étudiés. Elle est cependant descendue à la 5ème place dans le classement 2020, puis à la 12ème position dans le classement 2022

Une fois rapporté au PIB/habitant, le score de la France lui permet d’occuper la troisième position derrière le Royaume-Uni et Malte.

Le classement IPE s’avère être un indicateur précieux pour les pays souhaitant améliorer leur performance environnementale, puisqu’il permet : 

  • d’évaluer l’efficacité de sa politique environnementale actuelle ; 
  • de se comparer aux 179 autres pays ;
  • d’identifier les points d’amélioration ; 
  • de fixer des objectifs ambitieux, mais atteignables ;
  • de cibler les meilleures pratiques à mettre en place.

👉 De telles données permettent aux responsables gouvernementaux de renforcer leur politique et de prendre des décisions éclairées.

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S’inspirer des pays qui dominent le classement IPE

En partageant publiquement le classement des pays, l’IPE constitue un outil précieux pour améliorer la politique environnementale de la France.

Le classement IPE 2022 est dominé par le Danemark, pourquoi ne pas s’inspirer de la politique environnementale de ce pays ? Depuis plus de quarante ans, le plus petit État de Scandinavie a entamé sa transition énergétique et s’est engagé dans le développement durable avec succès.

Les efforts de la population danoise ne sont pas vains comme le liste Le Parisien : entre 2006 et 2020, la consommation d’énergie primaire a diminué de 12 %. Estimée à 16,3 % en 2006, la part du renouvelable dans le mix énergétique est passée à 32,6 % en 2016. L’objectif étant de supprimer l’usage des énergies fossiles d’ici 2050.

Le gouvernement danois prépare ainsi sa population à un avenir sans énergies fossiles. En vue d’encourager les mobilités douces, l’installation de catalyseurs sur les moteurs constitue désormais une obligation. En outre, les véhicules neufs sont soumis à une taxe équivalant à 150 % de leur valeur.

👉 Du fait du nombre important de pistes cyclables, 15 % des déplacements du pays s’effectuent à ce jour à vélo.

Outre le secteur des transports et de l’énergie, le Danemark prête une attention particulière à la gestion des déchets. Pas moins de sept poubelles sont proposées pour trier les détritus. Le secteur du tourisme n’est pas délaissé ! 20 % des hôtels danois sont labellisés Clef verte.

Renforcer la politique environnementale actuelle

Selon le classement IPE 2022, la France se situe au : 

  • 12ème rang concernant l’amélioration de la santé environnementale (avec un score de 83,9/100) ;
  • 15ème rang concernant la protection de la vitalité des écosystèmes (avec un score de 64/100) ;
  • 51ème rang concernant l’atténuation du changement climatique (avec un score de 49,5/100).

Dans le détail, bien que la France ne cesse de développer des lois environnementales, des efforts sont à fournir au niveau de : 

  • la pollution plastique (la France occupe le 89ème rang avec un score de 29,6/100) ;
  • l’exposition aux oxydes d’azote (130ème rang avec un score de 18,1/100) ;
  • la perte des zones humides (135ème rang avec un score de 26,7/100) ;
  • l’indice d’habitat de la biodiversité (143ème rang avec un score de 36,6/100) ;
  • des émissions de gaz à effet de serre par habitant (118ème rang avec un score de 38,7/100) ;
  • la prévision d’émissions de gaz à effet de serre en 2050 (145ème rang avec un score de 16,3/100).

👉 Cependant, même si des points sont à améliorer, la France occupe la première place dans plusieurs catégories, telles que la protection du biome terrestre national et mondial, le nombre d’aires marines protégées, la réduction des combustibles solides ménagers ou encore le taux de croissance du carbone.

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