Tout savoir du GHG Protocol (Greenhouse Gas Protocol)
Le GHG Protocol (ou Greenhouse Gas Protocol) est le référentiel de management carbone le plus connu. Mais en consiste-t-il exactement ?
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Pour limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C d’ici la fin du siècle comme déterminé par l’Accord de Paris, l’empreinte carbone de chaque individu doit s’élever à 2 tonnes de CO2 par an.
Ce calcul prend en compte tous les aspects de notre mode de vie (transport, alimentation ou encore logement), mais également une catégorie dont nous n’avons pas le contrôle : les services sociétaux.
Quels sont les services pris en compte ? Pourquoi sont-ils comptabilisés dans notre empreinte carbone individuelle ? Pouvons-nous diminuer leur impact ? On vous dit tout.
Outre les consommations de chaque Français, l’empreinte carbone individuelle intègre l’impact des services sociétaux. Dans le détail, il s’agit :
Deux méthodologies complémentaires sont employées pour calculer une empreinte carbone individuelle.
Bien qu’il existe plusieurs calculateurs, nous nous baserons sur Nos GEStes Climat développé par l’ADEME en partenariat avec l’Association Bilan Carbone (ABC). Mis gratuitement à disposition sur Internet, ce calculateur estime l’empreinte carbone individuelle en fonction des réponses à des questions portant sur le mode de vie et les choix de consommation de chacun.
Dans le cas présent, le simulateur s’appuie sur une approche qualifiée de « micro ». C’est-à-dire qu’à chaque réponse, le simulateur associe un facteur d’émission précis pour capter avec précision le comportement de chaque individu.
👉 Or, il semble particulièrement ardu et contreproductif d’estimer l’utilisation exacte des services sociétaux par chaque Français. C’est à ce niveau qu’intervient l’approche macro.
Contrairement à l’approche micro qui dépend des réponses de l’individu, l’approche macro calcule l’empreinte carbone des services sociétaux à partir des données du Service des données et études statistiques (SDES).
👉 Géré par le Ministère de la Transition Écologique, ce service évalue l’empreinte carbone annuelle moyenne de chaque Français.
Le calcul de l’empreinte carbone individuelle est réalisé grâce à l’approche macro - à savoir à l’échelle du pays. En effet, la SDES met à disposition les codes de la nomenclature NAF renvoyant à des secteurs spécifiques. L’empreinte carbone de chaque secteur peut ainsi être estimée à partir des échanges monétaires réalisés sur une année donnée.
Il convient ensuite de diviser l’ensemble des échanges monétaires agrégés entre tous les secteurs de l’activité française par la population du pays - ici 67 millions de Français.
👉 En 2022, l’empreinte carbone d’un Français s’élevait à huit tonnes équivalent CO2.
Selon l’ABC, les services sociétaux publics sont à l’origine de 1 358 kgCO2e/hab répartis comme suit :
À cela s’ajoutent 197 kgCO2e/hab engendrés par les services sociétaux marchands répartis comme suit :
La transition écologique s’avère nécessaire pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 comme requis par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). Pour y parvenir, le pays doit diviser ses émissions par six par rapport à 1990. Cela suppose d’atteindre 80 millions de tonnes de CO2 en 2050 contre 458 millions en 2015. [Source : Ministère de la Transition Écologique]
À cela s’ajoute la nécessité d’émettre 2 tonnes de CO2 par an et par personne pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et respecter l’objectif de l’Accord de Paris - à savoir de limiter le réchauffement à + 1,5 °C d’ici la fin du siècle.
Nous avons cependant vu que les services sociétaux représentent à eux seuls 1,6 tonne de CO2 de l’empreinte carbone individuelle. Sans la transition écologique de ce secteur, cet objectif est tout bonnement hors d’atteinte.
Encore une majorité des services sociétaux fonctionne à l’aide des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel). En effet, les combustibles fossiles sont encore grandement utilisés pour nous déplacer, nous chauffer et constituent sans conteste le fondement de notre société.
Or, cette forme d’énergie (leur extraction, comme leur utilisation) contribue fortement au réchauffement climatique. Leur utilisation est donc amenée à diminuer au profit des énergies renouvelables inépuisables et bas-carbone.
Les services sociétaux n’auront pas d’autres choix que de réaliser leur transition énergétique pour continuer à offrir la même qualité de service qu’actuellement. Plusieurs solutions :
Avant d’instaurer des mesures de réduction des émissions, les agents privés et publics doivent être formés aux enjeux écologiques. En ayant une meilleure compréhension des impacts du réchauffement climatique, ils seront plus susceptibles d’implémenter volontairement des écogestes.
Dans ce contexte, le gouvernement a lancé la Formation obligatoire à la transition écologique des agents publics - faisant de la France le premier pays à proposer une telle formation. Inscrite dans la planification écologique française, cette formation est délivrée en plusieurs temps :
👉 D’ici 2027, le gouvernement ambitionne de former l’ensemble des agents de la fonction publique.
Outre la sensibilisation aux enjeux écologiques, les agents doivent mettre en pratique leur engagement environnemental. En adaptant leur manière de travailler, ils deviennent de véritables acteurs de la transition écologique.
Cela passe par l'adoption de plusieurs bonnes habitudes :
En outre, en 2020, le 4e Conseil de défense écologique a adopté 20 mesures favorisant la décarbonation volontaire des services publics. Ces dernières concernent :
Elles sont par ailleurs très simples à mettre en œuvre et offrent des avantages financiers alors pourquoi s’en priver ?
Bien qu’il s’agisse d’un chantier astronomique, la rénovation énergétique des administrations permettrait de limiter les émissions carbone liées à la consommation d’énergie grâce aux travaux suivants :
👉 En bonus : offrir un environnement de travail agréable augmente la productivité des employés et réduit les factures d’énergie.
Les services sociétaux ont plusieurs solutions à leur disposition pour réduire les émissions induites par leurs modes de transport :
Bien entendu, certains services reposent sur la mobilité de leurs agents et ne sont pas en mesure de réduire leurs déplacements (en particulier les services de secours ou de police). Ils peuvent néanmoins se tourner vers des alternatives bas-carbone - à l’image du véhicule électrique.
Bien qu’il soit compliqué d’avoir un impact direct sur l’empreinte carbone des services sociétaux, chaque citoyen peut influencer leur action :
👉 À titre d’information : l’épargne d’un Français moyen (25 000 €) placée à la Société Générale est chaque année à l’origine de 16 tonnes eqCO2. [Calculateur Oxfam]
Une action collective est donc nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des services sociaux, et par extension l’empreinte carbone de la France. Entamez la transition écologique de votre structure en mesurant vos émissions grâce au bilan carbone.
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