Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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Les solutions de Greenly
À première vue, la nourriture de demain renvoie aux insectes, aux compléments alimentaires et aux solutions de synthèse que permettront les avancées technologiques (à l'image de la viande in vitro ou du steak créé via une imprimante 3D). Cependant, cette alimentation du futur demeure largement à perfectionner. Pour cette raison, plutôt que de miser sur cette dernière, l'humanité aurait tout intérêt à découvrir (ou redécouvrir)les bienfaits des aliments dits "durables".
👉 Mais alors, quelle sera la nourriture de demain ? Quels sont les aliments à éviter et ceux à privilégier ? Disposons-nous des solutions pour verdir le secteur agricole ?
Étant particulièrement bénéfique pour la santé, l'avocat constitue pourtant un désastre environnemental à certains égards. La culture de ce fruit s'avère en effet particulièrement gourmande en eau, puisqu'il en faut entre 1 000 et 2 000 litres pour produire un kilo d'avocats. Cela représente 100 000 litres d'eau par jour et par hectare.
En outre, cette surconsommation d'eau fait également l'objet d'un scandale éthique, puisque la culture des avocats est majoritairement située dans les pays ne permettant pas d'offrir de l'eau potable à leurs habitants de façon quotidienne - notamment en Amérique du Sud.
👉 À titre indicatif, le Mexique est le premier exportateur mondial d'avocat, puisqu'il fournit 40 % de la production mondiale.
Alors : une solution existe-t-elle ?
Oui, mais elle ne plaît pas à tout le monde. Au grand dam de certains aficionados de l'avocat, il est nécessaire d'en limiter la consommation d'avocat et de privilégier aussi souvent que possible les produits issus de l'agriculture locale. De la même façon, on évitera ainsi de consommer à outrance les fruits exotiques (mangue, ananas, etc.).
La consommation excessive de viande constitue l'une des premières sources d'émissions de gaz à effet de serre (GES) à enrayer. Dans les faits, la production d'un kilo de viande est à l'origine de 5 à 10 fois plus de GES qu'un kilo de céréales.
Dans le détail, un kilo :
Mais par quoi remplacer cet aliment ?
Les protéines animales peuvent être remplacées par des aliments riches en protéines végétales, à l'image des légumineuses (haricots, pois, fèves ou soja qui contiennent entre autres des oligo éléments), mais également des céréales ou des oléagineux (noix, cacahuètes, amandes, etc.).
De même, étant majoritairement composées de fer, les lentilles sont tout à fait aptes à remplacer la viande. D'un autre côté, la culture des légumes secs permet de stocker et d'utiliser l'azote présent dans l'atmosphère et ne requiert pas d'engrais chimiques pour pousser.
La culture du riz est extrêmement gourmande en eau. Faire pousser un kilo de riz nécessite pas moins de 3 400 litres d'eau.
De plus, chaque année, cette céréale rejette 100 millions de tonnes de méthane dans l'atmosphère. Il s'agit de la production d'origine humaine la plus polluante en méthane (devant l'élevage de bétail).
Aussi souvent que possible, préférez donc les pâtes, la semoule ou le quinoa, tous trois ayant les mêmes apports nutritionnels, mais étant moins émissifs.
WWF a mené une étude sur le sucre - surconsommé par des millions de personnes à travers le monde - et son impact sur l'environnement.
Il s'avère que la culture du sucre est l'une des plus nocives pour la planète et la biodiversité, en raison de son recours massif à l'eau et aux pesticides. Avis aux intéressés : la culture de sucre menace animaux, végétaux et insectes.
Celles de sucre de canne et de betterave sucrière sont, quant à elles, à l'origine de l'érosion des sols.
Produit par le cacaoyer - qui pousse exclusivement aux abords des forêts équatoriales - le cacao fait partie de nos gourmandises favorites, mais n'est pas sans incidence sur l'environnement.
Un kilo de chocolat émet 5 kg de CO2e, dont 70 % relèvent de la production du cacao et 30 % sont issus de la transformation et de l'emballage.
Au regard de la demande, les producteurs n'hésitent pas à détruire les forêts équatoriales pour agrandir leurs cultures. La déforestation - qui représente 6 % de la déforestation tropicale importée - impacte négativement la biodiversité locale (tout particulièrement les orangs-outans, les tigres ou les rhinocéros).
En outre, pour assurer sa croissance, la plante réclame une quantité astronomique d'eau - 2 400 litres pour faire 100 g de chocolat.
L'empreinte écologique du café n'est pas aussi glorieuse que sa place sur le podium des boissons les plus consommées dans le monde - il se classe troisième après l'eau et le thé.
En 2017, l'étude réalisée par l'Université du Michigan révèlait qu'une tasse de café émet 50 à 250 g de CO2e - cela dépend du type de café et de la manière dont il est préparé. Dans le détail, 50 à 80 % de l'empreinte carbone du café est causée par sa production, tandis que sa préparation et sa consommation sont à l'origine de 20 à 50 % de son empreinte.
En cause : la production intensive de café qui délocalise les cultures pour satisfaire nos besoins.
👉 Selon l'association Envol Vert, il faut déboiser 19 m² de forêt pour couvrir les besoins annuels d'un Français.
👉 En 2020, l'étude de WWF intitulée « Le pouvoir réparateur des régimes alimentaires » indiquait qu'en « transformant nos régimes alimentaires mondiaux, il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l'alimentation d'au moins 30 % et de réduire de près de moitié la perte des espèces. »
D'après une étude menée en 2019 par The Lancet, le menu idéal permettant de nourrir l'humanité sans épuiser les ressources naturelles serait composé de :
Ce dernier doit idéalement être composé d'aliments durables et nourrissants comme :
La production et la culture sont responsables d'une grande partie des émissions rejetées par nos aliments. Fort heureusement, des solutions commencent à voir le jour pour limiter ces impacts - bien souvent, en remettant au goût du jour des techniques ancestrales compatibles avec l'agriculture durable.
D'après l'ADEME, « c'est l'ensemble des pratiques alimentaires qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd'hui et demain, dans le respect de l'environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l'ensemble de la chaîne alimentaire ».
L'agriculture durable est une forme d'agriculture respectueuse de l'environnement et de la biodiversité, contrairement à l'agriculture intensive qui est à l'origine de :
L'agriculture intensive s'avère malheureusement synonymes d'avantages indéniables (moindre coût et fort rendement), lesquels tendent à freiner la transition vers un modèle plus éco-responsable.
L'ensemble de la chaîne alimentaire - la production, le transport, la consommation des aliments et les déchets qui leur sont associés - est dommageable pour l'environnement.
En France, l'empreinte carbone de l'alimentation (163 MtCO2e) se décompose ainsi :
La conservation des produits alimentaires est à l'origine de 40 % des consommations d'énergie - les produits réfrigérés notamment.
Au-delà de modifier notre système alimentaire en profondeur, les consommateurs peuvent et doivent adopter de nouvelles habitudes de - manger de saison et local, par exemple.
Saviez-vous que les aliments cultivés hors saison le sont dans des serres chauffées et émettent donc 10 à 20 fois plus de GES qu'une culture en plein champ ?
Saviez-vous également que 40 % des fruits et légumes consommés en France proviennent de l'étranger ? Pire : leur acheminement est responsable de 31 % des émissions totales de GES sur nos routes.
Enfin, n'oublions pas que chaque année, en France, pas moins de 10 millions de tonnes de nourriture consommable finissent à la poubelle.
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