5 dangers liés à la disparition du permafrost
Le permafrost est menacé par la réalité du réchauffement climatique. Un état de fait qui induit l'émergence de nombreuses problématiques.
ESG / RSE
Secteurs d'activité
Écologie
Les solutions de Greenly
Au-delà de dégrader l’environnement, le réchauffement climatique nourrit le mal-être de la population.
La multiplication et la violence des événements climatiques, la disparition de la biodiversité ou l’inaction climatique peuvent impacter notre santé mentale et déclencher de l’éco-anxiété. Considéré comme le nouveau « mal du siècle », ce phénomène touche une grande partie de la population et pourrait être amené à s’accentuer dans les prochaines années.
Qu’est-ce que l’éco-anxiété ? Comment se manifeste-t-elle ? Qui peut en souffrir ? Comment apaiser les symptômes ? Explications.
Également appelée « anxiété climatique », l’éco-anxiété reflète l’impact du réchauffement climatique sur notre santé mentale. Contraction d’écologie et d’anxiété, il s’agit d’un phénomène psychologique défini par le dictionnaire Le Robert comme étant une :
L’éco-anxiété peut être déclenchée de deux manières :
L’angoisse provoquée par les problèmes environnementaux n’est pas une nouveauté. Ce sentiment d’indignation et d’impuissance face au réchauffement climatique a toujours existé. Cependant, c'est le fait de poser un mot sur ce mal qui constitue une véritable avancée.
C’est en 1997 que la notion d’éco-anxiété a été inventée et théorisée par la belgo-canadienne, Véronique Lapaige, psychiatre et chercheuse en santé publique. Fortement médiatisé en 2019, ce terme est aujourd’hui entré dans le dictionnaire et dans les mœurs.
Une enquête menée en 2022 par l’Observatoire de l’Éco-anxiété révèle que 2,5 millions de Français sont très fortement éco-anxieux, au point de devoir consulter un psychothérapeute. On apprend également que :
Cependant, ce sont les jeunes qui semblent être les principales victimes de l’éco-anxiété. Une étude menée par The Lancet en 2021 sur des jeunes de dix pays âgés de 16 à 25 ans conclut que :
Ces résultats pourraient s’expliquer deux trois manières :
La solastalgie est souvent associée à l’éco-anxiété. Bien que ces phénomènes soient tous deux liés à la dégradation de notre environnement, ils se manifestent différemment.
Nous l’avons vu, l’éco-anxiété est une peur par anticipation. Les éco-anxieux éprouvent une forte appréhension du réchauffement climatique, dont les effets pourraient survenir dans les prochaines années.
A contrario, la solastalgie est une douleur provoquée par la perte de réconfort d’un environnement familier, dégradé par des catastrophes naturelles ou par l’action humaine.
L’éco-anxiété n’est pas considérée comme une maladie mentale, mais comme un mal-être. L’INSERM (Institut national pour la santé et la recherche médicale) est catégorique :
Il en est de même pour la solastalgie qui est considérée comme une expérience immédiate. Elle s’illustre par des émotions négatives très intenses, mais qui ne relèvent pas de la maladie pathologique. Cependant, si la souffrance morale est trop importante, ces deux phénomènes peuvent bel et bien menacer la santé mentale d’un individu et nécessiter un soutien psychologique.
Un individu peut vivre une grande palette d’émotions négatives :
👉 À noter : l’intensité de ces émotions dépend de chaque individu (âge, sensibilité à la cause environnementale, etc.).
Différents symptômes peuvent se manifester selon le niveau d’intensité de l’anxiété. Dans ce contexte, des troubles du comportement alimentaire peuvent se déclencher. Outre les difficultés à se nourrir convenablement, les personnes souffrant d’éco-anxiété peuvent être victimes de troubles du sommeil, voire d’insomnies.
Un individu qui souffre d’éco-anxiété peut choisir de s’isoler. Il rencontre ainsi des difficultés à maintenir des relations saines et peut voir la qualité de son mode de vie se détériorer petit à petit.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce comportement :
Bien que le réchauffement climatique soit la principale cause de l’éco-anxiété, ce phénomène peut être accentué par d’autres facteurs.
Du fait du manque de ressources pour gérer la crise écologique, de l'ampleur du réchauffement climatique et de l’absence de prévisions claires, nous ne pouvons - en tant que citoyens - qu’assister à la dégradation de notre lieu de vie sans pouvoir agir de manière concrète.
👉 Le sentiment d’impuissance peut générer une frustration, de la culpabilité, voire une détresse émotionnelle quant à notre avenir et celui de la planète.
Les conclusions du sixième rapport du GIEC sont sans appel : nous devons immédiatement agir pour limiter le réchauffement climatique à + 2 °C maximum selon l’Accord de Paris. Cela implique de modifier en profondeur nos modes de vie.
Or, certains individus ne se sentent pas concernés par l'urgence et ne s'impliquent pas dans l'action collective malgré tous les efforts pour les sensibiliser à la cause environnementale.
La mise en avant d’images choquantes, des conséquences d’évènements météorologiques extrêmes (inondations, destructions d’habitats, etc.) ou des conclusions pessimistes du GIEC viennent renforcer le sentiment d’impuissance et d’angoisse face à la situation actuelle.
Ce partage d’information sur la situation actuelle peut paralyser certains individus. Pourtant, avoir connaissances des effets du réchauffement climatique et de l'état actuel de notre environnement sont des constats indispensables pour inciter au passage à l’action.
Pour preuve, selon une étude publiée en 2021 dans Science Direct, 39 % des jeunes craignent de mettre des enfants au monde du fait des effets incertains du changement climatique.
Il en est de même pour l’emploi. Selon une enquête de l’Obveco publiée en 2023, les jeunes cherchent un travail en lien avec leurs préoccupations environnementales. Dans le détail :
L’éco-anxiété n’est pas un phénomène à prendre à la légère. Si vous ou une personne de votre entourage souffrez de ce mal, voici des solutions pouvant apaiser vos inquiétudes.
Chacun à son échelle peut vivre en accord avec ses valeurs en contribuant à protéger l’environnement. Commencez par agir sur votre mode de vie en instaurant ces quelques bonnes pratiques :
Pour sortir de l’isolement, vous pouvez entrer en contact avec des personnes engagées pour l’environnement. Plus d’excuses ! À l’heure des réseaux sociaux, il est encore plus aisé de rejoindre des groupes ou des communautés impliquées dans la cause environnementale.
En outre, de tels groupes peuvent être à l’origine d’actions collectives (ramassage des détritus, nettoyage des plages, etc.) permettant d’agir concrètement pour la planète.
Les angoisses naissent généralement d’une méconnaissance ou d’une mauvaise compréhension d’un problème environnemental. Il s’avère donc essentiel de rester au fait des événements climatiques, mais de manière raisonnable.
Vous avez le contrôle sur ce que vous regardez et écoutez. Pour apaiser votre éco-anxiété :
Dans le cas où l’éco-anxiété perdurerait et impacterait négativement votre qualité de vie, il est recommandé de faire appel à un professionnel de santé.
Selon l’enquête menée par l’Observatoire de l’Éco-anxiété, après 16 séances de suivi psychothérapeutique, le score des éco-anxieux chute de près de 20 points (72,5/100 à 53,5/100).
Il est temps de relativiser.
Bien que l’éco-anxiété se manifeste par tout un éventail d’émotions négatives, ce phénomène semble légitime, car il s’appuie sur des données scientifiques. Sans compter que les effets du changement climatique sont d’ores et déjà perceptibles et peuvent être couplés à des risques particulièrement redoutés - à l’image de la guerre, de pénuries ou des crises économiques.
La bonne nouvelle ? Il pourrait en réalité être bénéfique pour l’espèce humaine et la planète. C’est en tout cas ce que pense le médecin de santé publique Alice Desbiolles. Selon elle, les émotions négatives ressenties seraient une réaction tout à fait rationnelle quant à l’ampleur de la crise écologique. Cette forme d’empathie pour le vivant agirait comme :
Autrement dit, le choc provoqué par la prise de conscience de la gravité de la situation actuelle déclencherait une série de sentiments positifs - comme la détermination et la motivation - et pousserait à l’action - voire à une remise en question de son mode de vie. En définitive :
Soucieux de respecter les engagements climatiques mondiaux, nous soutenons les entreprises dans la réduction de leur empreinte carbone - notamment via la réalisation de leur bilan carbone.
Responsables de 66 % des problèmes environnementaux, les entreprises doivent elles aussi passer à l’action. Prenez part à l’action climatique en demandant dès maintenant une démo gratuite de notre plateforme.