Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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C’est un euphémisme que de dire que le réchauffement climatique constitue une source d’inquiétude pour de nombreuses personnes. De façon plus générale d’ailleurs, les émotions négatives déclenchées par l’altération d’un environnement auquel nous sommes attachés n’ont rien d’exceptionnel : c’est une réaction tout à fait normale et relativement commune. Le fait est, cependant, que certaines personnes ressentent ces émotions de façon plus prononcée que d’autres.
Pourquoi donc ? Qu’est-ce que la solastalgie ? De quelle manière explique-t-on sa progression ? Que faire lorsqu’on s’y trouve confronté(e) ?
Réponses ici.
Ainsi que le souligne la Fondation Jean Jaurès, il n’existe pas de définition de la solastalgie qui fasse aujourd’hui l’objet d’un consensus, y compris dans le domaine médical.
Cet état de fait s’explique très facilement. D’une part, le sujet est encore relativement nouveau. Et d’autre part, du point de vue de Glenn Albrecht (philosophe australien ayant inventé le terme dans les années 2000), la solastalgie ne relève ni d’une maladie ni même d’un trouble.
En 2019, le philosophe français Baptiste Morizot qualifie d’ailleurs à son tour la solastalgie de “mal du pays sans exil”.
Conclusion : la solastalgie serait un sentiment de malaise somme toute relativement humain.
NB : la solastalgie se distingue de l’éco-anxiété qui relève d’une peur par anticipation, tandis que la première est rétrospective.
Selon la fondation Jean Jaurès, deux aspects caractériseraient tout particulièrement la solastalgie :
La solastalgie et la manière dont elle émerge sont étroitement liées au concept d’identité environnementale développé par Susan Clayton.
L’existence de cette identité environnementale pourrait contribuer à expliquer pourquoi certains individus sont plus susceptibles que d’autres d’éprouver de la solastalgie. De fait, quelqu’un n’ayant pas eu l’opportunité de développer ce sentiment de connexion sera certainement moins enclin à éprouver de la solastalgie.
A contrario, pour quelqu’un qui aura développé cette forme d’identité (et d’identification), l’altération de l’environnement qu’elle considère comme une partie d’elle reviendra ni plus ni moins à voir sa propre identité altérée.
Nous venons de le voir : la crise climatique joue un rôle non négligeable dans l’apparition de la solastalgie. Ce qui est parfaitement logique, dans la mesure où les conséquences du réchauffement climatique provoquent de multiples bouleversements au sein de l’environnement que nous connaissons : assèchement de certains cours d’eau, raréfaction de la neige en altitude, migration de certaines espèces, etc.
À cela, il faut ajouter les phénomènes climatiques extrêmes qui interviennent désormais à intervalle régulier et défigurent hélas souvent les paysages qui nous étaient là encore familiers, notamment dans le cas des incendies ou des ouragans.
Sans aller jusqu’au changement climatique, la déforestation et l’urbanisation à outrance peuvent aussi déclencher la solastalgie, puisque ces deux réalités conduisent à une modification de l’environnement tel qu’il était auparavant.
Le problème, c’est que cette “modification” se fait souvent au prix de la disparition de la biodiversité qui existait à l’endroit concerné. Une disparition qui peut être vécue comme un véritable deuil.
Selon un sondage IFOP réalisé en juillet 2023 en partenariat avec La Tribune, 82 % des Français interviewés exprimaient alors leur inquiétude à l’égard du réchauffement climatique, tout particulièrement les plus jeunes (43 % des 18-24 ans déclaraient être « très inquiets » à l’égard du réchauffement climatique, contre 14 % des 65 ans et plus).
Autre chiffre : d’après une étude Toluna-Harris Interactive réalisée début janvier 2024 pour le Ministère de la Transition Écologique, 43 % des Français plaçaient le changement climatique parmi les 5 sujets qui les préoccupaient le plus.
Pour retrouver l’étude en détail, cliquez ici.
NB : Enquête réalisée en ligne du 5 au 9 janvier 2024 sur un échantillon de 2 037 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).
Il est plus qu’inconfortable de côtoyer les symptômes de la solastalgie au quotidien. Malheureusement, le réchauffement climatique n’étant pas près de s’arrêter, il est aussi illusoire d’espérer que la solution vienne de l’extérieur - autrement dit, que la situation s’arrange d'elle-même et que ce sentiment de malaise disparaisse.
Indépendamment de la solastalgie, sachez que l’anxiété et l’angoisse en général ne sont pas des émotions à prendre à la légère, ainsi que le souligne le site Qare.
Pour consulter l’ensemble des recommandations et informations fournies par Qare au sujet de l’angoisse, cliquez ici.
Encore une fois, la solastalgie n’est pas une maladie ou un trouble. En revanche, le mal-être psychique lié à la solastalgie peut entraîner des maux physiques auxquels un professionnel de santé pourra apporter des solutions si cela s’avère nécessaire.
Par ailleurs, même si vous ne ressentez pas spécialement de problèmes physiques liés à cet état d’anxiété prolongé, sachez que vous pouvez tout à fait vous adresser à votre médecin traitant pour lui faire part de cet inconfort. Celui-ci pourra peut-être vous orienter vers d’autres professionnels susceptibles de vous aider à gérer cette situation via l’apprentissage de certaines techniques de relaxation par exemple.
De façon générale, sachez toutefois que les personnes faisant l’expérience de la solastalgie trouvent essentiellement réconfort dans l’action. En s’investissant dans la protection de l’environnement via des activités au sein d’une ONG par exemple.
Elles peuvent aussi parvenir à apaiser leur angoisse en apportant des modifications à leur propre mode de vie, afin de mener une existence plus en accord avec leurs valeurs. Le fait de trouver un emploi au sein d’une entreprise œuvrant en faveur de la défense de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique peut également aider.
Une dernière chose ? Même si l’éco-anxiété et la solastalgie ne renvoient pas à la même notion, elles partagent malgré tout certaines caractéristiques. En ce sens, les techniques utilisées pour soulager l’éco-anxiété peuvent parfois s’appliquer aux personnes faisant l’expérience de la solastalgie.
Parmi elles :
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article dédié.